lundi 7 janvier 2008

Qui était vraiment Mahomet ?



Les débuts de Mahomet:

Mahomet est probablement né en 570 à la Mecque dans une riche famille de la tribu des Quraychites. Son père s’appelait Abd Allah, Allah étant un nom répandu à l’époque parmi les arabes. Devenu très tôt orphelin, il est élevé par son oncle Abu Talib qui l’emmène lors d’expéditions commerciales en Syrie. Le jeune Mahomet rencontra là-bas de nombreux juifs qui l’influencèrent de manière déterminante dans ses conceptions monothéistes. Parallèlement, il se mit au service d’une riche veuve, Khadija, avant de l’épouser. Son sens de la réussite sociale s’affirme donc assez tôt, comme le prouve ce mariage de raison qui lui permit de jouir d’une situation honorable.
Selon l’Islam, Mahomet commença à avoir des visions au Mont Hira, de sorte qu’il fut convaincu que Dieu l’avait choisi pour servir de messager. Il révéla publiquement ses visions en 613 aux mecquois. Les riches marchands de la ville s’opposèrent à Mahomet, à cause de ses premiers succès et de ses critiques véhémentes contre leur mode de vie. Mais pour tenter de se concilier leur bonne grâce, Mahomet admet que les divinités païennes de la Mecque pouvaient intercéder auprès de Dieu. Cette concession théologique dénote déjà l’opportunisme religieux de Mahomet qui, devant une situation politique délicate, n’hésite pas à nuancer ses principes monothéistes. Ce n’est que plus tard qu’il condamna ses anciennes paroles rejetées au statut de Versets Sataniques, selon at Tabari et Ibn Sad. Durant sa phase mecquoise en effet, une modération relative caractérise ses prises de positions religieuses et politiques.
Après la mort de son oncle Abu Talib et de sa femme Khadija, sa situation à la Mecque s’empira. L’élément décisif fut la rencontre avec un groupe d’habitants de Médine qui s’allièrent à lui pour régler certains de leurs problèmes politiques. Ils se convertirent au monothéisme affirmé par Mahomet, puis s’en retournèrent à Médine. Un groupe plus important de médinois s’allièrent ensuite avec Mahomet, de sorte que ce dernier quitta finalement la Mecque pour Médine en 622. Cette période correspond à l’Hégire, ou début de l’ère islamique. Pour un musulman, cette date constitue le point de départ d’une période prometteuse, mais pour Mahomet, elle signifie le début d’un radicalisme politique qui ira crescendo durant sa phase médinoise.

La radicalisation médinoise

Arrivé à Médine, Mahomet rassembla ses partisans médinois et mecquois sous une même communauté, l’ouma. Il rédigea un document appelé Constitution de Médine où il appela à la guerre sainte. Après six mois à Médine, il lança des raids pour capturer des caravanes mecquoises allant en Syrie. Il attaqua notamment une caravane durant le mois sacré des païens, s’appropriant un cinquième du butin. Cette violation du mois sacré scandalisa les médinois, mais Mahomet réussit à se concilier de nouveau leur confiance.
Entre-temps, les relations avec les juifs devinrent de plus en plus difficiles. Précisons qu’à l’époque, Médine était occupé par huit clans arabes et trois clans juifs. A ses débuts Mahomet gardaient en haute estime les juifs, eux dont il devait tout sur le plan religieux. Des juifs appartenaient probablement à son entourage, peut-être des samaritains. Mais justement, comme il s’attendait à ce que les juifs fussent les premiers à accueillir favorablement son message monothéiste à Médine, il fut rapidement déçu par leur méfiance et leur frilosité. En effet, les juifs ne le recevaient pas comme leur prophète. Au comble de l’amertume, il se détourna du judaïsme et développa une religion qui tira désormais sa source mystique d’Abraham, et non plus de Moïse. Le divorce avec le judaïsme était consommé.
En 624, il se lança dans une attaque contre une caravane mecquoise à Badr. Préalablement informés des plans de Mahomet, les mecquois tentèrent de l’écraser avec des troupes supérieures en nombre, mais les musulmans finirent tout de même par les mettre en déroute. Ce succès, connu sous le nom de victoire de la bataille de Badr, contribua au prestige de Mahomet, bien qu’une vulgaire histoire de razzia et de pillage en fut à l’origine. Parmi les prisonniers se trouvait un dénommé Al Nadr qui s’était autrefois illustré en se moquant du prophète à la Mecque. Ivre de vengeance, Mahomet en profita pour l’exécuter, et Al Nadr devint la première victime connue du djihad.
Une année après toutefois, les mecquois tinrent leur vengeance en battant les musulmans à la bataille d’Ohod. Cette première défaite de l’Islam ébranla l’esprit de nombreux croyants, mais Mahomet détourna le sens de cette défaite en imaginant qu’Allah avait voulu mettre à l’épreuve les croyants.

L’extermination des juifs

Enfin les mecquois tentèrent une attaque massive contre Médine, ou « bataille du fossé » en 627. Ils assiégèrent la ville, mais durent abandonner leur entreprise à cause d’un fossé qu’ils ne purent franchir. C’est à l’issue de cette bataille que le crime le plus abject de Mahomet fut commis. Reprochant aux juifs leur trahison supposée, Mahomet ordonna l’extermination des membres mâles de la tribu des Qurayza. Emmenés par groupe de cinq, ces hommes sont tous décapités et jetés dans des fosses communes creusées par les musulmans. Toute ressemblance avec des événements récents de l’Histoire européenne du XXième ne serait que fortuite. Les femmes et les enfants sont vendus comme esclaves. Après le carnage, Mahomet prend pour concubine la belle Rayhana, veuve de l’un des suppliciés.
Après quelques ultimes escarmouches sans succès, les Koraïchites de la Mecque comprennent qu’il ne leur reste plus qu’à se soumettre. C’est chose faite par le traité d’Hodaïbiya en 629 qui autorise les musulmans à effectuer un pèlerinage l’année suivante à la Mecque. En janvier 630, Mahomet entre à la Mecque à la tête d’une armée de 10 000 hommes et sans effusion de sang. Il se rend à la Kaaba, le sanctuaire de tous les Arabes, frappe les idoles aux yeux et ordonne de les détruire avant de retourner à Médine. Enfin en mars 632, peu avant de mourir, le Prophète accomplit un pèlerinage de trois jours à la Kaaba débarrassée de ses idoles. Il recommande alors à ses fidèles d’accomplir au moins une fois dans leur vie ce pèlerinage.

Mahomet et les femmes

Avant son entrée en politique, Mahomet n’eut que la riche Khadija comme épouse, son aînée de quinze ans. Aucun de ses enfants de sexe mâle ne survit, ce qui, dans la société bédouine, est un signe d’impuissance (abtar) et d’opprobre. Il est certain que cette descendance exclusivement femelle fut mal ressentie par Mahomet, et que ce dernier, les premiers succès aidant, chercha à placer nombre d’épouses et de concubines dans son lit.
Certes, la société arabe païenne pré-islamique autorisait la polygamie, mais il faut bien garder en esprit que Mahomet se revendiquait comme un monothéiste proche des juifs, non comme un païen. D’ailleurs Mahomet rejetait de nombreuses coutumes païennes, telles les "flèches du sort" citées dans le Coran (s.5, v.92), et avait adopté les mœurs juives de l’époque, ainsi leurs interdits alimentaires (s.5, v.4). Or les juifs refusaient la polygamie. Par conséquent Mahomet avait probablement conscience de se contredire lui-même en admettant la polygamie, cette coutume païenne qu’il aurait dû logiquement haïr, et son entourage d’origine juive devait s’en étonner. Pour régler ce petit problème diplomatique, une autorisation spéciale fut gracieusement accordée par Allah à Mahomet pour que ce dernier puisse épouser plusieurs femmes. Aussi de nombreuses femmes passèrent dans sa couche, parfois contre leur gré comme Marie, la captive copte.
Concernant le sexe, Mahomet ne connaissait ni règles ni contraintes. En effet, même si la plupart de ses mariages répondaient à un intérêt politique pour se concilier des alliances avec d’autres clans, le pouvoir de son seul désir s’exprima en de maintes occasions, comme l’illustre son aventure avec Zainab, la femme de son propre fils adoptif Zaid. Pour se justifier contre toute accusation d’inceste, Mahomet inventa une histoire incroyable où il reçut l’ordre divin de l’épouser. Selon l’Islam, un jour qu’il aperçut Zainab, Mahomet fut ébloui par sa beauté, et tout confus il rentra chez lui. Allah, qui fait décidément bien les choses, lui demanda alors de la prendre comme épouse, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Mais encore prisonnier de ses scrupules, Mahomet aurait demandé la permission à Zainab qui aurait trouvé l’idée tout à fait ingénieuse, bien évidemment, puis à son fils Zaid qui accepta joyeusement de divorcer pour répondre au désir légitime de son père…
Les penchants sexuels de Mahomet rejoignent parfois le sordide. En effet, il épousa également Aïsha quelques mois avant l’Hégire, alors que lui avait passé la cinquantaine et qu’elle-même n’avait que… 6 ans. Fort heureusement, le prophète attendit sagement ses 9 ans avant de la pénétrer sexuellement. Puis Aïsha devint l’épouse préférée de Mahomet, détail qui révèle ses goûts très intimes. Ces faits incroyables sont relatés dans l’un des textes officiels de la tradition islamique, le hâdith 67 39. Dans certains pays appliquant la charia (tel l'Iran), cette histoire scabreuse avec une fillette de 9 ans fixe l’âge légal du mariage islamique. Soulignons que si Mahomet avait créé sa religion à notre époque, toute la presse se serait déchaînée contre lui en l’accusant d’être un affreux gourou pédophile…
Contrairement à la pudeur chrétienne, l’Islam ne rejette d’ailleurs pas les joies du sexe pour le croyant tué au combat. Arrivé au paradis en effet, le combattant musulman se voit accordé de nombreuses houris « aux gros yeux », ou vierges célestes, pour son bon plaisir (*). Les fantasmes d’une copulation éternelle imprègnent jusqu’à l’esprit des terroristes islamistes qui, dans leur esprit malade, enveloppent soigneusement leurs parties génitales avant de s’exploser. Pourtant ils devraient pouvoir s’en passer, car l’Islam donne même des détails pornographiques sur les détails du pénis dont seront heureusement dotés les croyants au paradis, ainsi un phallus « lisse comme un œuf ».

Les meurtres personnels de Mahomet

A ses débuts mecquois, Mahomet prêchait une religion relativement pacifique, axant son message sur la foi et sur la rédemption. Cette phase de modération correspondait-elle réellement à son état d’esprit, ou bien ne traduisait-elle surtout que sa prudence politique, lui qui devait se confronter à l’hostilité des puissants marchands de la Mecque ? N’en déplaise aux admirateurs de l’Islam, la seconde hypothèse reste la plus logique et la plus rationnelle. Car sitôt échappé à Médine au milieu de ses partisans, Mahomet commis nombre de meurtres politiques ou personnels d’une cruauté parfois insoutenable.
Nous avons vu qu’à l’issue de la bataille de Badr, il fit exécuter Al Nadr dont il n’appréciait guère les plaisanteries. Comme on lui jetait la tête d’un autre prisonnier décapité, Mahomet s’écria : « Cela m’est plus agréable que le plus beau chameau de toute l’Arabie ». Une telle formule se passe naturellement de commentaire. Puis Ocba fit les frais de la nouvelle religion crée par Mahomet, cette religion censée louer un dieu miséricordieux, selon un passage de la Biographie du Prophète :
« Deux jours plus tard (…) Ocba fut renvoyé pour être exécuté. Il tenta de protester et demanda pourquoi il devait être traité avec plus de rigueur que les autres captifs. « En raison de ton inimité avec Allah et son prophète », répondit Mahomet. « Et ma petite fille ! cria Ocba dans l’amertume de son âme, qui prendra soin d’elle ? ». « Les feux de l’enfer ! » s’exclama le prophète. Et à cet instant, la victime fut fendue jusqu’aux pieds. « Misérable que tu es ! » continua-t-il, « et persécuteur ! Mécréant qui ne crois ni en Allah, ni en son prophète, ni en son livre ! Je remercie le seigneur qui t’as tué, et ainsi a consolé mes yeux ».
On remarquera que le seul reproche que Mahomet formule pour justifier le meurtre d’Ocba, c’est son impiété. Ocba n’était ni un bourreau des premiers musulmans, ni un meurtrier sanguinaire. Il mourut pour la simple et bonne raison qu’il refusa l’Islam, fidèlement à ses convictions personnelles.
Ces assassinats troublèrent cependant quelques âmes sensibles, puisque le prophète trouva le moyen de se justifier par une nouvelle révélation : « Il n’appartient pas au prophète de faire des captifs, tant que, sur Terre, il n’a pas complètement vaincu les incrédules » (s.8, v.67).
Mais Mahomet assassine aussi des femmes. La poétesse Asma bint Marwan avait composé des vers contre cet étranger de Mahomet dont la nouvelle religion l’indignait. Apprenant ses dires un peu trop injurieux à son goût, Mahomet questionna : « N’y aurait-il donc personne pour me débarrasser de la fille de Marwan ? » Un serviteur zélé de Mahomet se porta volontaire en assassinant la malheureuse dans son lit. Lorsque ce serviteur exprima ses craintes quant à la réprobation possible d’Allah devant ce meurtre, preuve que les remords étaient parfois supérieurs dans le cœur de ses guerriers que dans le sien, Mahomet le rassura en lui disant que « même deux chèvres ne se disputeraient pas pour cela ». D’autres poètes suivirent sur la liste noire des assassinés, tel Abu Afak, lui qui avait osé critiquer le prophète.
Mahomet ordonna également le meurtre de Kab ibn al-Ashraf, fils de femme juive, qui tenta de mobiliser les foules mecquoises contre le prophète. Se faisant passer pour un ami, des partisans musulmans l’assassinèrent durant la nuit, près d’une cascade. On remarquera la tromperie qui précéda cet acte odieux, preuve que Mahomet n’obéissait pas toujours au code de l’honneur dès qu’il s’agit de sa personne. Au contraire, il félicita ses serviteurs qui jetèrent à ses pieds la tête coupée de Kab. Au milieu des assassinats qui touchèrent ensuite nombre de juifs, un homme s’écria même, voyant le meurtre d’un juif tué par son ancien ami musulman, que « une religion qui pousse à faire cela est certainement merveilleuse ! ».

Conclusion

Contrairement à Jésus qui subit la condamnation des hommes avant de souffrir sur la croix, Mahomet mourut en pleine gloire terrestre, à la fois puissant et respecté par ses contemporains. Les nombreuses conquêtes militaires lui conférèrent des droits inimaginables sur des populations entières, et ses révélations divines, bien qu’arrangées pour satisfaire ses penchants humains, lui accordèrent une autorité considérable sur les hommes. Certes, un intérêt sincère pour la religion a certainement dû guidé Mahomet, durant sa première phase à la Mecque. Mais dès qu’il comprit son indiscutable pouvoir de conviction sur ses proches, son éloquence et son charisme incontestable, Mahomet devint un puissant manipulateur des esprits au service d’une cause essentielle à ses yeux : l’unification politique des arabes sous son égide, lui le seul intermédiaire avec le divin.
Bien sûr, il est assez probable qu’il croyait réellement en l’existence du dieu monothéiste dont parlait les juifs, mais en aucun moment Mahomet ne montre un intérêt excessif pour la discussion théologique, la recherche de l’absolu ou l’approfondissement personnel de la foi. La plupart, voire la totalité de ses croyances ne sont que des récupérations compilées du judaïsme, du paganisme, du christianisme apocryphe ou encore du zoroastrisme. Rien dans l’Islam ne constitue une innovation majeure sur le plan de la spiritualité intérieure. Il n’avait pas épousé le christianisme parce qu’il avait mal saisi le concept de la Sainte-Trinité, croyant que les chrétiens croyaient réellement en trois dieux. Mahomet n’était pas un intellectuel, mais un homme pratique doué d’une intelligence déterminante. Il avait compris que l’unification des arabes passait logiquement par l’unification des dieux autrefois païens en une seule personne : Allah.
D’un point de vue historique, Mahomet fut respectivement un chef de bandits, un pilleur de caravanes, un bourreau antisémite, un pédophile, un tueur de poètes, un affabulateur, un gourou. Au lieu de rechercher le pouvoir sur soi-même ainsi que l’exigerait un véritable homme de Dieu, la recherche du pouvoir sur les autres inspira la majeure partie de ses actes et de ses paroles. Car le grand génie de Mahomet, c’est d’avoir conçu, pour la première fois de l’Histoire universelle, une religion à des fins politiques.

Djinn Al Nader

(*): De recentes exégèses suggèrent que l'existence supposée des houris résulterait d'une mauvaise traduction de l'arabe, et que les versets en question évoqueraient davantage "du raisin blanc" et que des vierges célèstes.

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