lundi 7 janvier 2008

Les Québécois rejettent tous les accommodements

09 octobre 2007
Katia Gagnon
La Presse
Qu'ils vivent à Montréal ou en région, les Québécois, et en particulier les francophones, s'opposent fermement à tous les accommodements consentis aux minorités religieuses. Mais un véritable fossé s'est cependant creusé entre les générations : les jeunes sont, au contraire, d'accord avec la plupart des accommodements.




Hijab à l'école, au soccer, ou dans les services publics, port du kirpan ou du turban à la Gendarmerie royale, repas spéciaux dans les cafétérias : les Québécois s'opposent fortement à tous les accommodements, révèle un sondage réalisé par la firme SOM pour le compte de La Presse et du Soleil.En effet, les pourcentages d'opposants sont sans équivoque. Près de 70% des répondants croient par exemple qu'on devrait interdire le hijab au soccer, et 65% des gens pensent que les petites musulmanes ne devraient pas pouvoir porter leur foulard à l'école.



Près de 80% estiment qu'on ne devrait pas permettre à un policier de la GRC de porter le turban. Les deux tiers des répondants sont contre les menus différents dans les cafétérias pour les minorités religieuses. Près de 60% sont contre les locaux de prière dans les institutions scolaires. Quasi-unanimité dans certains casCertains accommodements suscitent même une quasi-unanimité chez les répondants, quel que soit leur sexe, leur âge ou leur niveau de scolarité. Quelque 90% des personnes sondées rejettent l'idée de leçons de natation particulières pour les filles, ou encore la possibilité de voter le visage voilé. La même proportion de répondants s'oppose à la demande des hassidim d'obtenir un évaluateur masculin pour un examen de conduite à la Société d'assurance automobile du Québec. Neuf personnes sur dix s'opposent aussi au port du kirpan à l'école. Et, clairement, les francophones sont plus opposés aux accommodements, et en particulier à tout ce qui touche le hijab. Sept francophones sur dix s'opposent par exemple au port du hijab à l'école, alors que seulement 42% des répondants anglophones ou allophones y sont réfractaires. Une différence de 28 points. Même chose pour le hijab dans les services publics – une différence de 19 points – ou le port du foulard au soccer –17 points d'écart.

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