dimanche 31 juillet 2011

Pas de mari étranger pour les Jordaniennes

Quand il s'agit de la Jordanie, aucun bobo ne critique les questions: d'équilibre ethnique, de transmission de la nationalité, de l'assimilation, de seconde patrie ou de l'expression "de souche"...

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"Tout individu a droit à une nationalité", affirme l'article 15 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Mais Nima Habashney, parce qu'elle vit en Jordanie, n'y croit plus beaucoup. Dans le royaume hachémite, les femmes mariées à un étranger ne peuvent faire bénéficier leurs enfants et leur mari de la nationalité jordanienne.

Les uns et les autres, même s'ils ont vécu toute leur vie en Jordanie, sont des non-personnes, sans existence légale, tolérés mais sans papiers d'identité et sans droits sociaux. Cela signifie que leur situation humanitaire est bien plus dramatique que celle des quelque 1,98 million de réfugiés palestiniens, qui vivent dans le royaume avec l'aide de l'ONU. A contrario, un Jordanien marié à une étrangère lui fait automatiquement bénéficier de la nationalité jordanienne, ainsi que ses enfants ! L'article 9 de la loi sur la nationalité va plus loin : il prévoit que les enfants d'un citoyen jordanien (mâle) sont jordaniens quel que soit leur lieu de naissance ! Peu importe s'ils n'ont jamais mis les pieds sur la rive orientale du Jourdain. Nima Habashney est un petit bout de femme qui n'a pas froid aux yeux. Jordanienne de souche, elle s'est lancée en 2004 dans cette incertaine croisade contre la domination masculine au sein d'une société très tribale.

Pour être précis, elle a commencé à militer pour les droits humains (pas de l'homme spécialement) et la paix. "Nous pouvons vivre dans un même lieu, même si nous avons des idées différentes" : tel était son credo, qu'elle n'a pas tardé à faire partager à la blogosphère, puis à ses "amis" de Facebook. Mariée à un Marocain (aujourd'hui décédé), elle a six enfants, tous privés du droit à la nationalité et, en conséquence, d'avantages sociaux.

Pour eux, pas de droit de résidence, au logement et au travail, pas de droit à la santé et à l'éducation, pas de permis de conduire et, bien sûr, pas de droits civiques. La vie de Nima est devenue un parcours d'obstacles entre postes de police, administrations, écoles et centres de santé. Partout, elle est confrontée à des fonctionnaires sourds ou agressifs : "Pourquoi avez-vous épousé un étranger ? Vous avez fait une énorme erreur : maintenant, il faut la payer !"

Nima Habashney s'est dit qu'elle n'était pas seule à vivre un drame quotidien marqué par l'ostracisme, la discrimination sexuelle et la xénophobie, et qu'un combat pouvait être mené au nom d'autres femmes. Elle n'avait pas tort : selon le ministère jordanien de l'intérieur, fin 2009, 65 956 femmes partageaient son sort. Si l'on retient une moyenne de 5,4 enfants par famille, le problème concernerait 356 162 personnes.

D'où la position officielle : la Jordanie, petit pays d'environ 6,4 millions d'habitants à l'équilibre ethnique ultrasensible - une majorité de Jordaniens sont d'origine palestinienne, ce que nient les autorités -, ne peut se permettre d'intégrer autant de nouveaux citoyens. Nima Habashney s'est rendu compte que si la structure archaïque, féodale et machiste de la société jordanienne est en cause, ce n'est pas la raison essentielle pour maintenir une chape de plomb sur le sort de ces femmes dont la famille est apatride dans leur propre pays.

Curieusement, relève Nermeen Murad, directrice du centre d'information de la Fondation King Hussein, le nombre des femmes concernées n'était que de 16 000 en 2004. "Il y a une exagération officielle, insiste-t-elle, pour montrer qu'il est impossible d'intégrer autant de gens ." Solidaire de la lutte menée par Nima Habashney, Mme Murad assure que "c'est une question de droits de l'homme et de discrimination, pas une question politique". Pourtant, elle répète à ses interlocuteurs officiels que ces nouveaux citoyens "ne deviendront pas Palestiniens en Jordanie, mais Jordaniens à part entière !".

Le gouvernement rétorque que la plupart des femmes concernées sont mariées à des Palestiniens (en réalité, les maris égyptiens sont plus nombreux), et qu'il n'est pas question d'encourager ceux-ci à quitter la Cisjordanie et Gaza, en leur faisant miroiter une "patrie alternative" en Jordanie. Vieux débat... Si Nima Habashney se sent prise entre deux feux, c'est que les Palestiniens sont loin de l'encourager : "Ils me disent "si vous videz la Palestine, vous faites le jeu d'Israël"."

La reine Rania, épouse du roi Abdallah II, a fait une tentative courageuse en 2002, en annonçant que le gouvernement envisageait d'accorder aux femmes jordaniennes la possibilité de transmettre leur citoyenneté à leurs enfants. Ce qui a provoqué une levée de boucliers de la part des tribus, socles de la monarchie. Un "amendement à la déclaration de la reine" a été publié pour faire oublier au plus vite ce brûlot, mais le mal était fait : l'incident a accru la méfiance des Transjordaniens (Jordaniens de souche) envers la reine, d'origine palestinienne.

"Le problème palestinien, ce n'est pas mon affaire ; mon souci ce sont nos enfants, qui n'ont ni présent ni avenir dans ce pays", assure Nima Habashney. En réalité, c'est le noeud du problème : depuis 2003, plusieurs ministres ont souligné que la question des femmes jordaniennes mariées à des étrangers sera réglée le jour où le conflit israélo-palestinien le sera aussi... Ce qui laisse Nima Habashney avec sa seule détermination. Est-ce une conséquence du "printemps arabe" ? "Avant, insiste-t-elle, évoquer cette question était une ligne rouge. Désormais, nous n'allons plus rester silencieuses : nous allons parler, manifester, nous ne nous arrêterons plus !".

http://lemonde.fr/proche-orient/article/2011/07/30/pas-de-mari-etranger-pour-les-jordaniennes_1554482_3218.html

vendredi 29 juillet 2011

'No porn or prostitution': Islamic extremists set up Sharia law controlled zones in British cities


Islamic extremists have launched a poster campaign across the UK proclaiming areas where Sharia law enforcement zones have been set up.
Communities have been bombarded with the posters, which read: ‘You are entering a Sharia-controlled zone – Islamic rules enforced.’
The bright yellow messages daubed on bus stops and street lamps have already been seen across certain boroughs in London and order that in the ‘zone’ there should be ‘no gambling’, ‘no music or concerts’, ‘no porn or prostitution’, ‘no drugs or smoking’ and ‘no alcohol’.
Hate preacher Anjem Choudary has claimed responsibility for the scheme, saying he plans to flood specific Muslim and non-Muslim communities around the UK and ‘put the seeds down for an Islamic Emirate in the long term’.
In the past week, dozens of streets in the London boroughs of Waltham Forest, Tower Hamlets and Newham have been targeted, raising fears that local residents may be intimidated or threatened for flouting ‘Islamic rules’.(...)

http://www.dailymail.co.uk/

jeudi 28 juillet 2011

Gaza: Des news du "camp de concentration"

(...) Par certains côtés, la bande de Gaza contrôlée par le Hamas ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert et il faut admettre que le front de mer de la ville de Gaza est longé de nouveaux restaurants. Ces dernières années, Israël a relâché un peu son blocus, permettant à certains matériaux de construction de passer. Le reste passe par les tunnels, mais au compte-gouttes. Gaza –ou du moins la ville de Gaza– commence à montrer les signes d’une amélioration économique de base.

Les produits de consommation courante arrivent et l’on trouve toutes sortes d’articles, des sous-vêtements féminins aux ustensiles de cuisine, dans les équivalents palestiniens des «Tout à 1 euro» (2,5 shekels, soit 50 centimes d’euro environ). Quoi qu’il en soit, l’hôtel Al-Mashtal n’est que l’un des signes du lent redressement de Gaza. Dans la ville de Gaza, les rues jadis criblées de trous sont aujourd’hui reconstruites avec de beaux trottoirs de briques. Ancien ministre de l’économie du Hamas, Ziad al-Za Za m’a dressé une liste interminable des projets actuellement en cours, allant de la réfection des routes à la reconstruction de zones résidentielles.

Lorsque j’étais sur place, Gaza était en plein milieu d’une campagne pour un «Gaza vert» impliquant, entre autres mesures, la plantation d’arbres le long des rues (selon Ziad al-Za Za, le but serait de planter 1 million d’arbres). Une campagne de sécurité routière avait également cours; les étudiants en art locaux avaient été embauchés pour peindre des fresques colorées représentant des accidents de la route et incitant les habitants à conduire prudemment.

Les représentants du Hamas que j’ai rencontrés à Gaza étaient optimistes quant aux perspectives économiques, du moins pour leur propre compte. Après avoir signé un accord de réconciliation avec le Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, Mahmoud al-Zahar, l’un des dirigeants du Hamas, a fait un tour éclair du monde musulman à la recherche de fonds. «Après l’accord, j’ai rencontré de nombreuses personnes des ambassades arabes et du monde islamique, m’a-t-il confié. Ils sont prêts à nous financer, pour les salaires et la reconstruction.»

Les pays arabes ont déjà donné quelque 30 millions de dollars pour la reconstruction des rues de Gaza et des fonds supplémentaires sont attendus. «L’argent, sourit al-Zahar, est le cadet de nos soucis.»

(...)

http://www.slate.fr/story/41739/depeches-gaza-hotel-luxe-roquettes-israel

lundi 25 juillet 2011

La propagande CNN...



Toujours marrantes ces listes d'inventions musulmanes. Je suis tombé sur celle de CNN: http://articles.cnn.com/2010-01-29/world/muslim.inventions_1_hassani-inventions-muslim?_s=PM:WORLD

Prenons point par point ces prétendues inventions musulmanes:

Chirurgie:

De l'époque préhistorique quelques pièces squelettiques fossiles ont réussi à traverser les âges, attestant de gestes chirurgicaux tels que des craniotomies (nombreux cas de trépanations) et des amputations de membres (plus rares) à partir du Mésolithique.

Des signes de cicatrisation sur les bords des résections permettent de penser que la craniotomie n'était pas fatale et que l'opéré a survécu après le geste chirurgical malgré la largeur parfois importante de la pièce ôtée. Trois cas d'amputation sont actuellement connus dans le Néolithique ancien d’Europe occidentale : Sondershausen dans l’est de Allemagne (amputation de bras), Vedrovice en Moravie (amputation de main) et le site de Buthiers-Boulancourt (Seine-et-Marne) qui a bénéficié des dernières techniques de fouille et d’imagerie médicale pour révéler une amputation de l'avant-bras gauche pratiquée il y a 6 900 ans sur un homme âgé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_chirurgie#L.27.C3.A9poque_pr.C3.A9historique

Café:

Le mot arabe « Cahouah » (قهوة qahwah), qui désignait cette boisson provenant de la province éthiopienne de Kaffa, se transforma en « qahvè » en turc puis en « caffè » en italien.

Le caféier est probablement originaire d'Éthiopie, dans la province de Kaffa, mais la question n'est pas absolument tranchée. Il y serait connu depuis la préhistoire et n'aurait été transféré qu'au VIe siècle, au Yémen, dans l'Arabie vers le port de Moka.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Caf%C3%A9#Histoire

Machine volante:

According to Aulus Gellius, Archytas, the Ancient Greek philosopher, mathematician, astronomer, statesman, and strategist, was reputed to have designed and built, around 400 BC, the first artificial, self-propelled flying device, a bird-shaped model propelled by a jet of what was probably steam, said to have actually flown some 200 metres. This machine, which its inventor called The Pigeon (Greek: Περιστέρα "Peristera"), may have been suspended on a wire or pivot for its flight.

http://en.wikipedia.org/wiki/First_flying_machine

Université:

The Platonic Academy (sometimes referred to as the University of Athens, founded ca. 387 BC in Athens, Greece, by the philosopher Plato, lasted 916 years ( until 529 AD ) with interruptions. It was emulated during the Renaissance by the Florentine Platonic Academy whose members saw themselves in Plato's tradition.

http://en.wikipedia.org/wiki/Ancient_centres_of_higher_learning

Algèbre:

Diophante d'Alexandrie (vers 200/214 - vers 284/298), au IIIe siècle de l'ère chrétienne, fut le premier à pratiquer l'algèbre en introduisant le concept d'inconnue en tant que nombre, et à ce titre peut être considéré comme "le père" de l'algèbre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre

Optique:

The word optics is derived from the Greek term τα ὀπτικά which refers to matters of vision.
The earliest known lenses were made from polished crystal, often quartz, and have been dated as early as 700 BC for Assyrian lenses such as the Layard / Nimrud lens. There are many similar lenses from ancient Egypt, Greece and Babylon. The ancient Romans and Greeks filled glass spheres with water to make lenses.

http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_optics#cite_note-0

Musique: Luth, Rebab

Various types of necked chordophones were in use in ancient Egyptian in the Middle Kingdom), Hittite, Greek, Roman, Bulgar, Turkic, Indian, Chinese, Armenian/Cilician cultures. The Lute developed its familiar forms as Barbat in Persia, Armenia, and Byzantium beginning in the early 7th century.

The introduction of the rebab into Western Europe has possibly coincided with the conquest of Spain by the Moors, in the Iberian Peninsula. There is however evidence of the existence of bowed instruments in the 9th century also in Eastern Europe: the Persian geographer of the 9th century Ibn Khurradadhbih cited the bowed Byzantine lira (or lūrā) as typical bowed instrument of the Byzantines and equivalent to the Arab rabāb.

http://en.wikipedia.org/wiki/Rebab

Brosse à dents:

The first toothbrush recorded in history was made in 3000 BC.

http://en.wikipedia.org/wiki/Toothbrush

La manivelle:

La manivelle fut inventée par les Romains au II-IIIe siècle apr. J.-C.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Manivelle

Hôpitaux:

Durant l'Antiquité, l'hospitalité, l'aide et l'assistance se pratiquent dans les maisons privées et sont conçues comme des obligations familiales ou ressortant de quelques groupes particuliers (...) Dès lors, il n'y a à proprement parler ni lieux publics d'hospitalité pour les pauvres, les vieillards ou les invalides, ni établissements collectifs pour les soins médicaux. L'étranger est toujours considéré comme un ennemi, au mieux comme quelqu'un auquel on ne doit rien. On note cependant la présence de certains lieux d'hébergement public, comme le Prytanée ou le temple d'Asclépios ainsi que les infirmeries militaires romaines, destinés à accueillir les soldats malades.

C'est avec le Christianisme d'État qu'apparaît l'idée d'une assistance fondée sur la nouvelle spiritualité et qui ne serait plus réservées aux parents et aux membres affiliés au groupe, mais publique, c'est-à-dire offerte à tous, amis ou ennemis, familiers ou étrangers. Le Code de Justinien établit en 529 que l’hôpital devînt une institution : on y prévoit une administration ainsi que des lois qui règlementent son fonctionnement. C'est à Marseille, au VIIIe siècle qu'est fait pour la première fois mention d'une institution publique, puisqu'un legs prévoit qu'y soit fondé et entretenu un lit.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27h%C3%B4pital

Bicycle:

En 1817, le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn invente sa Laufmaschine ou « machine à courir » qui est présentée à Paris la même année (Brevet d'importation français déposé par Louis-Joseph Dineur au nom du Baron Drais le 17 février 1818 : sous l'appellation d'une « Machine dite vélocipède. »). La draisienne (version 1817) posséde deux roues alignées, reliées à un cadre en bois par des fourches, la roue avant pouvant pivoter latéralement. Cet engin connait un certain succès, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis. La draisienne et les engins dérivés connaissent diverses appellations comme hobby horse, dandy horse, biciped ou trottinette. Ils tiennent d'ailleurs beaucoup de cette dernière, dans la mesure où l'appui au sol est nécessaire pour se déplacer.

Si la draisienne fait partie de la préhistoire de la bicyclette, la véritable histoire commence avec les vélocipèdes à pédale qui apparaissent en 1861, année où Pierre Michaux, serrurier en voiture à façon, commence la fabrication des premiers vélocipèdes à pédale. Il appelle cette pédale « pédivelle » (brevet français n° 80 637 déposé par Pierre Michaux le 24 avril 1868.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bicyclette#Histoire

dimanche 24 juillet 2011

Quand la FIFA ne se laisse pas emmerder


After eight months of hard training, the Iranian women’s football team marched on to the pitch for a key match in Amman, Jordan. They had their sights set on the 2012 Olympics, and the June 3 game was crucial for advancement. The players wore a conservative uniform in line with Muslim tradition: long-sleeved shirts, long pants, and headscarves.

The national anthems played. Then, an unexpected announcement from the referee: the Iranian uniforms didn’t meet FIFA regulations, and so the team couldn’t compete in the match. Several Iranian players fell to their knees in disbelief and began weeping. The disqualification had squashed their Olympic dreams. “We were shocked and upset,” team captain Niloofar Ardalan said to NEWSWEEK. “We couldn’t mask our disappointment.”

There’s been no shortage of controversy surrounding FIFA in recent months. Sordid tales of bribery in the vote for the organization’s president and in the selection of Qatar for the 2022 World Cup have become regular tabloid fodder. But the dispute over the Islamic uniform has reverberated far beyond the world of football. Critics have blasted FIFA officials for being racist and sexist. The ban has not only hurt the Iranian team, it could potentially disqualify dozens of other Muslim players with headscarves inside and outside the Middle East. For their part, FIFA officials have defended the decision by claiming the headscarf could pose a choking hazard. (...)

http://www.newsweek.com/2011/07/17/soccer-s-headscarf-scandal-in-iran.html

jeudi 21 juillet 2011

En Algérie, la Kabylie est une poudrière

Face à un régime en crise, la voie pacifique empruntée jusque-là par les activistes a atteint ses limites.

À la faveur du «printemps arabe», les Berbères d'Afrique du Nord marquent des points. Au Maroc, leur langue vient d'être reconnue langue officielle par la Constitution au même titre que l'arabe. En Tunisie, la «révolution du jasmin» leur a rendu une visibilité tranquille mais déterminée. En Libye, ils sont au cœur de la rébellion et espèrent retrouver leur identité dans un pays libéré de la dictature du colonel Kadhafi.

En Algérie, le mouvement berbère est dans l'impasse. À la pointe du combat, la Kabylie brisait le mur de la peur, en avril 1980, en exigeant bruyamment la reconnaissance de sa langue et de sa culture, opprimées par l'arabo-islamisme. Ce «printemps berbère» fera de la région rebelle un bastion des luttes pour la conquête des libertés.

Après les émeutes sanglantes d'octobre 1988, le pouvoir concède une «ouverture démocratique» contrôlée. Alors que l'Algérie se donne majoritairement au FIS, la Kabylie marque sa singularité par le choix de deux partis laïques : le FFS, de l'opposant historique Hocine Aït Ahmed, et le RCD de Saïd Sadi, l'animateur du Mouvement culturel berbère. Avec la guerre civile des années 1990, la «Petite Suisse», divisée, est contrainte au rôle de supplétif. Si le RCD s'allie à l'armée contre le «fascisme vert», le FFS choisit le FLN et le FIS pour «défendre le choix du peuple».

Avec le président Bouteflika, la région rebelle sera sacrifiée sur l'autel d'arrangements claniques, au nom de la «réconciliation nationale». L'opération de mise au pas commence en avril 2001, par la mort d'un lycéen, tué par une rafale de Kalachnikov dans les locaux de la gendarmerie. La population dénonce le crime et manifeste sa colère dans la rue ; les forces de l'ordre tirent dans le tas. Bilan : 126 morts et des dizaines de blessés. Aux partis politiques impuissants et discrédités s'est substitué le Mouvement citoyen des Aarchs («tribus»), une organisation ancestrale ressuscitée pour l'occasion, mais dont certains chefs influents roulent pour les services secrets.

En 2002, la reconnaissance du berbère comme langue nationale brise un tabou symbolique ; sur le terrain, elle n'aura aucune incidence concrète. Parallèlement, une politique volontariste de déplacement de populations arabophones vers Tizi-Ouzou, la capitale régionale, tente de diluer les spécificités de la culture locale. Terroristes «repentis» indésirables dans leur douar d'origine, repris de justice, recasés des bidonvilles et marginaux ramenés d'ailleurs feront de la cité-dortoir de la Nouvelle-Ville un cloaque de délinquance, de violence et de trafics en tous genres. Dans ce fief salafiste, des moines-soldats, ont déjà imposé de nouvelles «traditions» au détriment de la culture et de la langue kabyles.

De la diversité revendiquée comme «une richesse dans une Algérie plurielle», les Kabyles sont contraints, par la répression et les manipulations, à l'isolement et au repli communautaire. L'idée d'une large autonomie lancée, en juillet 1998, par un groupe d'intellectuels, est reprise, en juin 2001, par un noyau de militants, qui créent le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie. Si le «divorce à l'amiable avec l'Algérie » séduit une frange importante de la jeunesse élevée dans le culte de la «résistance au pouvoir central », l'idée est déjà plombée par le discours approximatif des dirigeants de ce mouvement qui tombent parfois dans la surenchère indépendantiste. Avec la proclamation, en juin 2010 à Paris, d'un «gouvernement provisoire kabyle» en exil qui navigue à vue, sans ancrage dans le terroir, le MAK suscite la méfiance des militants les plus actifs.

Politiquement neutralisée, la Kabylie est devenue une poudrière. Cette zone de non-droit est livrée à la délinquance et au «terrorisme résiduel». Face à un régime en crise, la voie pacifique empruntée jusque-là par les activistes a atteint ses limites. À court terme, les provocations récurrentes et l'absence de perspectives risquent de pousser une jeunesse impatiente vers des choix extrêmes.

http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/20/01003-20110720ARTFIG00524-en-algerie-la-kabylie-est-une-poudriere.php

mercredi 20 juillet 2011

ULB: Un prof démissionne suite aux incidents antisémites

Le professeur Jacques Brotchi a décidé de quitter ses fonctions au sein du conseil de la Fondation ULB après avoir dénoncé plusieurs incidents antisémites au sein de l'université, peut-on lire lundi sur le site de l'agence European Jewish Press. "Je déplore profondément l'absence d'une réaction forte et appropriée des autorités universitaires à une succession d'incidents antisémites", a expliqué Jacques Brotchi.

UNE MONTEE DE L'ANTISEMITISME

Le neurochirurgien de renommée internationale et professeur honoraire à l'ULB était membre du conseil de la Fondation ULB qui recueille des fonds pour la recherche. Dans sa lettre de démission adressée au recteur de l'ULB, M. Brotchi écrit qu'il ne se sent plus chez lui à l'ULB. Le professeur, également sénateur MR, fait référence à plusieurs incidents tels que la mise en scène d'un checkpoint militaire israélien sur le campus universitaire ou encore l'absence de réactions appropriées des autorités à la suite de déclarations antisémites du comédien français Dieudonné, invité à une conférence à l'ULB.

Selon M. Brotchi, le cas de l'Université Libre de Bruxelles n'est pas du tout isolé. "Il est comparable à ce qui se passe dans d'autres universités en Europe et ailleurs, avec le boycott académique d'Israël, où les campagnes antisionistes prennent souvent la forme de l'antisémitisme."
(BELGA)

lundi 18 juillet 2011

La Malaisie et le syndrome de Mahomet...

En 2010, écrit le New Straits Times, le pays avait été bouleversé en apprenant qu'un chauffeur de taxi avait fait de six lycéennes des esclaves sexuelles après les avoir menacées de rendre publiques les vidéos dans lesquelles il les violait." L'horreur de cette histoire renforce une tendance plus générale : près de 3 viols sur 4 en Malaisie (73,9 % précisément en 2010) sont commis sur des personnes âgées de moins de 18 ans et 10 % sur des enfants de moins de 13 ans. La pédophilie, estime la psychologue Geshina Ayu Mat Saat, est "un problème extrêmement grave en Malaisie".

dimanche 17 juillet 2011

Supporters de foot en Belgique

Donc en Belgique, les stades sont...favorables aux turcs.



http://www.sudpresse.be/sports/foot_belge/nos_clubs/standard/2011-07-16/un-jeune-standard-battu-par-fenerbahce-1-3-dans-un-stade-de-tubize-quasi-entierement-turc-888274.shtml

lundi 11 juillet 2011

T’as voulu voir Gaza et on a vu Roissy

Sans martyrs, où est le plaisir ?


J’avoue avoir du mal à comprendre la colère des militants pro-Hamas (qu’on ne compte pas sur moi pour les qualifier de pro-Palestiniens) cloués sur place ce week-end à l’aéroport Charles de Gaulle, après avoir été inscrits sur une liste d’indésirables par les autorités israéliennes.

Certes, Roissy un vendredi, c’est beaucoup moins gai qu’Orly un dimanche dans une chanson de Bécaud. Mais de là à dire, comme la sémillante Olivia Zemor d’EuroPalestine que « Roissy-Charles de Gaulle est sous occupation israélienne » (et pourquoi pas nazie, Olivia ?) ou à scander comme ses camarades privés de Paris-Tel Aviv via Francfort « Roissy sous blocus, Lufthansa collabos ! »… Non, franchement je crois que nos amis sionistophobes exagèrent un brin.

Tout d’abord, je ne crois pas qu’Israël (ou l’ « Entité sioniste », comme préfèrent le dire nos pointilleux géopoliticiens) soit signataire des accords de Schengen. On n’entre pas là-bas comme dans un moulin, et si ça se trouve, il y a quelques bonnes raisons pour ça. Mais bon, c’est toujours rigolo de voir des altermondialistes certifiés AFNOR se réclamer des saints principes de Schengen. Tant qu’à faire, il aurait été plus fun pour Olivia Zemor, qui revendique volontiers ses origines juives, de demander à bénéficier de la Loi du Retour pour obtenir son billet d’avion. Hélas, je ne crois pas que l’humour juif soit la tasse de thé de l’ancienne colistière de Dieudonné.

En revanche, l’humour ou disons la taquinerie, semble avoir la côte du côté des Israéliens. À Jérusalem, on semble avoir tiré les leçons qui s’imposaient de la tuerie du Navi Marmara. Au lieu de clamer en vain qu’ils n’étaient pas coupables dans le déclenchement du drame, les services secrets d’Israël ont décidé de tout faire pour empêcher un drame de se produire. Et ça marche. Et on aime. Enfin moi j’aime.

Les moteurs diesel de tel cargo « Free Gaza » tombent mystérieusement en panne bien que flambant neufs, l’hélice de tel autre se détache mystérieusement de son axe, sans qu’on ait jamais signalé la présence de poissons-scies dans ce coin de la Méditerranée. Ah si seulement Hernu avait fait sous-traiter le Rainbow Warrior par les farceurs du Mossad…

Une fois les flottilles stricto sensu neutralisées façon Mac Gyver, sans bombes ni morts, restait à régler celui des flottilles de substitution. Celles qui entendaient libérer la Palestine en Airbus A320. On n’allait tout de même pas scier les hélices des aéroplanes, ni obstruer les réacteurs des jets avec des fraises Tagada, ce qui n’aurait pas été fair-play, même vis-à-vis de gens qui rêvent tout haut de vous rejeter à la mer.

Là encore, les services israéliens ont choisi de procéder en douceur, en usant banalement d’un simple black-listage, comme à l’entrée d’une boite branchée des Champs. Sans arme, ni haine, ni violence, comme disait Albert.

La réaction très énervée des passagers éconduits, ou plutôt acconduits, pourrait faire penser que ces Israéliens sont décidément des pervers et que procéder sans violence est la pire des violences qu’on puisse exercer contre un aspirant-martyr.

Je trouve au contraire qu’à défaut d’être forcément accueillants, les Israéliens sont excessivement prévenants. Le cas échéant, qu’auraient dû faire nos libérateurs de Palestine une fois sortis de Lod pour rejoindre Gaza ou la Cisjordanie ? Emprunter des taxis ou des bus sionistes ou mettre de l’essence sioniste dans une Subaru de location sioniste. Et éventuellement, acheter des clopes, du coca ou des fallafels tout aussi sionistes*. Vous imaginez le drame intérieur pour le normalien en keffieh qui a fait serment de vouer son existence au boycott, au désinvestissement et aux sanctions ? Et je ne vous parle pas des islamistes restés en rade à Roissy à qui l’entité impie a évité le spectacle haram des juivettes aux jupes ras-la-touffe ou des pédés qui se roulent des pelles baveuses en plein jour à Jaffa. Merci qui, les amis ?

*Ça me rappelle le passage d’Opération Shylock où le héros, arrivant en Israël, n’en revient pas de voir du sable juif, une mer juive….(EL) ↩

http://www.causeur.fr/t%E2%80%99as-voulu-voir-gaza-et-on-a-vu-roissy,10564

Aya, symbole de la lutte palestinienne contre les "crimes d'honneur"

Agence France-Presse

Par Samih CHAHINE
SOURIF (Territoires palestiniens)

Retrouvée morte et ligotée au fond d'un puits, Aya n'aura pas été qu'une nouvelle victime palestinienne de l'indulgence pour les "crimes d'honneur", mais aura suscité une mobilisation sans précédent forçant les autorités à réagir.
Face à l'émotion du village et de l'opinion, le président Mahmoud Abbas a annoncé la révision de la loi: l’invocation de l’honneur de la famille ne permettra plus en principe d’obtenir des circonstances atténuantes et donc des peines clémentes pour ce genre de crimes.
Contrairement à de précédents meurtres de jeunes filles accusées d'avoir "déshonoré" leur famille, celui-ci n'a pas été étouffé. La famille d'Aya al-Baradeiyah, 21 ans, a brisé la chape de silence et de honte qui entoure habituellement ce type de crime et mobilisé son village de Sourif en Cisjordanie, révulsé par un assassinat particulièrement odieux.
Pour la première fois, à cause du caractère épouvantable du fait divers mais aussi du combat des féministes, l'omertà est rompue.
Etudiante en anglais à l'Université de Hébron dans le sud du territoire palestinien, Aya, qui portait le voile, avait disparu depuis plus d'un an.
Son corps a été découvert en mai dans un puits où son oncle l'avait abandonnée, avec l'aide de deux complices, parce qu'il la soupçonnait d'entretenir une relation clandestine avec un prétendant éconduit par la famille.
"C'est un crime atroce, ils l'ont attachée à l'arrière de la voiture et traînée jusqu'au puits, avant de la frapper et de l'y jeter ligotée et vivante", a affirmé à l'AFP Ramadan Awad, chef de la police de Hébron (sud).
L'oncle "est un homme très strict, appartenant à un de ces groupes pour la 'répression du vice et la promotion de la vertu'", à l'image des brigades officielles en Arabie saoudite, a indiqué une source de sécurité.
"C'était une fille courageuse et ambitieuse qui voulait obtenir son diplôme et aimait peindre", témoigne sa mère, Fatima.
Dès l'annonce de la macabre découverte, des manifestations ont été organisées dans le village et ailleurs en Cisjordanie pour réclamer que les meurtriers ne puissent bénéficier de la mansuétude prévue par le code pénal jordanien de 1960, en vigueur en Cisjordanie, pour les auteurs de "crimes d'honneur".
Moins d'une semaine après, le secrétaire général de la présidence palestinienne Tayeb Abdelrahim téléphonait pendant une émission télévisée en direct de Sourif pour annoncer que M. Abbas allait promulguer par décret un amendement excluant "l'honneur" des circonstances atténuantes.
Un amendement en ce sens est déposé depuis 2005 au Conseil législatif, paralysé depuis 2007 par la division entre le Hamas et le Fatah de M. Abbas.
"Rien ne nous rendra Aya, mais le décret du président est excellent, ces criminels doivent être exécutés, le président ne doit leur accorder aucune clémence, afin de faire un exemple", estime Ibrahim al-Baradeiyah, le père de la victime.
"C'est parce que nous avons élevé la voix, frappé à toutes les portes, que la solidarité s'est créée autour de l'affaire d'Aya, devenue celle de toutes les filles", explique Yasser al-Baradeiyah, un parent. "Autrement ce crime aurait été ignoré comme tous les autres".
Une nette majorité de l'opinion palestinienne (75%) approuve la modification de la loi (contre 19%), selon un sondage réalisé mi-juin.
"La décision du président est le couronnement du combat féministe, affirme Amal al-Joueabeh, coordinatrice du Centre de conseil juridique et social pour les femmes à Hébron.
"L'amendement a été adopté en 2010 en Conseil des ministres et a reçu l'approbation initiale du président mais celui-ci attendait l'avis d'Al-Azhar", au Caire, la plus prestigieuse institution sunnite.
"L'horreur de ce crime, la solidarité populaire et la mobilisation immédiate des organisations féministes, ajoutées à la couverture intensive des médias, ont été les principaux facteurs de cette décision historique", estime-t-elle.
"L'affaire de la jeune Aya aura été la paille qui brise le dos du chameau", résume Hassan al-Aoura, conseiller aux affaires juridiques de M. Abbas, soulignant que, pour être définitivement adopté, l'amendement doit encore être approuvé par le Conseil législatif.
Mais Rania al-Sinjilaoui, employée dans un centre d'aide juridique pour les femmes, craint que l'amendement "ne contribue pas beaucoup à arrêter ces meurtres, car la question de déterminer si le mobile de l'assassin était ou non l'honneur reste à l'appréciation du juge".
Selon des organisations féministes, 29 femmes ont été tuées dans des crimes de ce type entre 2007 et 2010 et neuf autres forcées au suicide dans les Territoires palestiniens.

samedi 9 juillet 2011

Un hôtel 5 étoiles à Gaza

A l'heure où la bande de Gaza subit le blocus israélien et où la stagnation économique est sans précédent, Al-Mashtal, un hôtel 5 étoiles va être bientôt inauguré dans les quartiers nord de la ville de Gaza, rapporte Al-Ayyam. Il donnera d'un côté sur la mer Méditerranée, de l'autre sur le camp de réfugiés de Chatti. C'est la société d'investissement palestinienne Prico qui a mené le projet. Le coût de l'ensemble hôtelier, comprenant 225 chambres et suites, est estimé à 45 millions de dollars [soit 31 millions d'euros]. Une société espagnole assurera la gestion de ce complexe touristique de luxe.

http://www.courrierinternational.com/breve/2011/07/08/un-hotel-5-etoiles-a-gaza

mardi 5 juillet 2011

Australia's New South Wales police get new burka powers

Police in Australia's New South Wales state have been given more powers to remove burkas and other face coverings to identify crime suspects.

Anyone who refuses to show their face could now be jailed for up to a year or face a heavy fine.

The move follows the recent case of a Muslim woman who was acquitted after a judge ruled her Islamic veil made a positive identification impossible.

Islamic leaders in the state said they were comfortable with the new measure.

The New South Wales government approved the changes at a meeting late on Monday.

"I don't care whether a person is wearing a motorcycle helmet, a burka, niqab, face veil or anything else, the police should be allowed to require those people to make their identification clear," Premier Barry O'Farrell said. (...)

bbc.co.uk