lundi 24 décembre 2012

“Ne tue pas l’homme que Dieu a sacré, sauf pour une cause juste”.


Le regain brutal d’antisémitisme qui sévit en France ces jours-ci était prévisible et ne devrait surprendre personne, lance en entrevue l’un des plus importants intellectuels Juifs de France, Daniel Sibony.
Docteur en Philosophie et en Mathématiques, Psychanalyste ré­puté, Arabisant chevronné et fin Exégète de la Bible, Daniel Sibony est l’auteur d’une trentaine de livres, dont plusieurs consacrés au conflit israélo-palestinien, aux religions mono­thé­istes, à l’Islam et au dialogue interreligieux.
Son dernier essai : « De l’identité à l’Existence. L’apport du peuple juif » (Éditions Odile Jacob, 2012).
Une réflexion originale et percutante sur l’apport important de l’Identité juive aux autres Identités culturelles.

Daniel Sibony était récemment de passage à Montréal à l’invitation de l’Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy (I.S.G.A.P.), fondé et dirigé par le Professeur Charles Small.
Il a prononcé une conférence sur l’antisémitisme à l’Université McGill et une conférence sur son nouveau livre à la Congrégation Or Hahayim de Côte Saint-Luc.

Il nous a livré au cours d’une entrevue ses réflexions sur l’épineuse question de l’antisémitisme en France.

Canadian Jewish News : La France a connu ces derniers mois un regain d’antisémitisme fort inquiétant.
Ce problème délétère semble être récurrent et inéluctable ?

Daniel Sibony : Je ne suis pas inquiet par nature.
Mais cela fait une trentaine d’années, depuis la publication de mon livre « Les trois Mono­théismes. Juifs, Chrétiens, Musulmans entre leurs sources et leur destin » (Éditions du Seuil, 1992), que je ne cesse de souligner le fait que les textes fondateurs de l’Islam contiennent des passages très violents à l’endroit des Juifs et que si des esprits fragiles les lisent, ils peuvent vouloir les appliquer à la lettre en passant à l’acte, c’est-à-dire en perpétrant des forfaits antisémites.
Il faut donc s’attendre à ce qu’il y ait en permanence un nombre assez important d’esprits faibles, ou d’état limite, susceptibles de justifier leurs actes antisémites en arguant qu’ils n’ont fait que mettre en pratique des textes de l’Islam.
Des journalistes, des écrivains et des intellectuels Français qui ont posé le principe qu’il n’y avait rien de discutable ou de problématique dans l’Islam s’étonnent aujourd’hui de cette recrudescence de l’anti­sémi­tisme en France.
Par conséquent, quand ils voient que la réalité produit des actes antisémites très violents, qui les étonnent, mais qui ne m’étonnent pas du tout, ils se disent abasourdis.
Ces derniers se demandent alors : “Comment un Mohammed Merah est-il possible ?”
Je dénote une certaine hypocrisie dans leur réaction.
Il est très clair, qu’à l’instar d’autres islamistes, Mohammed Merah est passé à l’acte après avoir lu des textes du Coran truffés d’invectives contre les Juifs.
Les crimes qu’il a commis lui ont donné une force identitaire dont il avait besoin. Il ne faut donc pas s’éton­ner de ce qui se produit aujourd’hui en France.
Cependant, les choses ne sont pas encore jouées parce que rien ne dit que l’État et l’establishment français ne vont pas réaffirmer les Lois de la République, qui sont quand même assez claires en ce qui a trait à la lutte contre l’an­ti­sémi­tisme.
Daniel Sibony

C.J.N. : Donc, le délire antisémite maladif des islamistes radicaux puise son essence dans des sourates cora­niques recelant des poncifs anti-juifs. 

Daniel Sibony : Au cours d’une rencontre-débat avec un intellectuel Musulman spécialiste de l’Islam, Ghaleb Bencheikh, animateur de l’émission Islam, diffusée les dimanches matins par la Chaîne de Télévision France 2, ce dernier a dit : “Les terroristes islamistes qui se réclament de l’Islam n’ont rien à voir avec cette religion parce que celle-ci interdit de tuer”.
Pour corroborer son assertion, Ghaleb Bencheikh a cité un verset du Coran : “Ne tue pas l’homme que Dieu a sacré”.
Je lui ai alors demandé de me préciser quel était ce verset coranique ?
Il me l’a nommé. J’ai ouvert mon Coran et lu intégralement ce verset :
“Ne tue pas l’homme que Dieu a sacré, sauf pour une cause juste”.
Des intégristes peuvent donc se réclamer de ce même verset, tout en maintenant un lien avec le texte originel.
Ces fondamentalistes Musulmans ne sont pas pour autant des renégats. Dans l’Islam, la dialectique entre les mo­dérés et les extrémistes est plus subtile qu’on ne le pense.
Il n’y a pas une opposition violente entre ces deux courants de l’Islam.
Il n’y a pas une bande d’islamistes fous qui exercent une violence aveugle.
Il y a une bande de jeunes Musulmans en mal d’Identité forte qui trouvent celle-ci dans les textes fondateurs de l’Islam et ­exercent ensuite une violence ciblée.

C.J.N. : L’antisémitisme débridé de nombreux jeunes Musulmans Français ne nous contraint-il pas à dresser un constat d’échec : celui du modèle d’Édu­ca­tion de la France ?

Daniel Sibony : En tant que Psychana­lyste, je pense profondément que quand des jeunes Musulmans se livrent à des attaques contre des jeunes Juifs, qui font qu’aujourd’hui la moitié des enfants Juifs ne peuvent pas s’inscrire dans les Écoles publiques, ils commettent ces actes antisémites ignobles pour exprimer des idées qu’on leur a inculquées chez eux.
Les parents de ces jeunes Musulmans condamnent rarement la violence antisémite de ces derniers.
Il y a un grand travail d’Éducation à faire. Un travail d’élaboration, de rapport aux textes, qui n’a jamais été fait dans l’Islam.
Il est impératif de reléguer les textes du Coran dans l’espace qui est le leur et d’empêcher leur application dans la vie concrète.
Ce travail a été fait pendant des siècles dans la Bible juive, qui contient aussi des passages très violents.
Une violence extrême qui oppose non pas des Juifs à des non-Juifs mais des Juifs à d’autres Juifs.
Pourtant, ces passages violents n’ont jamais été mis en pratique par les Juifs dans leur vie quotidienne.
Par exemple, dans le Livre Deu­té­ro­nome, on enjoint les Juifs d’exterminer tous les habitants d’une ville si celle-ci se livre à l’idolâtrie.
Aucun Juif n’a jamais mis en application cette injonction sacrée.

C.J.N.:Les Autorités françaises semblent impuissantes face à la montée en force de l’islamisme radical sur le Territoire hexagonal.

Daniel Sibony : Je pense que l’Europe, et en particulier la France, a préféré ignorer la violence antisémite que recèlent des textes de l’Islam.
Il y a quelques années, j’ai écrit au Ministre français de l’Intérieur pour lui demander si ça ne lui posait pas pro­blème que dans les Écoles coraniques de la République française on enseigne à des enfants Musulmans des textes coraniques très hostiles envers les Juifs ?
On m’a répondu qu’au nom de la laïcité, le gouvernement français n’avait pas à se mêler du contenu de ces textes religieux.
Autrement dit, en France, si quelqu’un vous traite de sale Juif, il encourt une peine de prison.
Mais si ce dernier enseigne à deux cents élèves que le Coran considère les Juifs comme des pervers, il n’encourt aucune peine judiciaire parce qu’il s’agit d’un texte religieux.

C.J.N. : Le dialogue intercommunautaire judéo-musulman n’est pas parvenu à atténuer l’antisémitisme qui sévit aujourd’hui dans de larges pans de la Communauté musulmane de France.

Daniel Sibony : Les Institutions communautaires juives et musulmanes de France ont chacune une Section spécialisée dans le dialogue interreligieux, mais je doute que la symbiose ou la discussion libre et franche soit très courante entre ces Institutions communautaires.
Même en admettant que ce soit le cas, c’est au mépris de la réalité basique : aujourd’hui, dans certains quartiers de Paris et d’autres villes de France, des Juifs peuvent aisément se faire attaquer par des jeunes Musulmans.
Par ailleurs, dans des Écoles publiques où l’on a apposé près de la porte d’entrée une plaque de marbre remémorant les noms des anciens élèves Juifs de ces Établissements éducatifs qui ont été déportés dans les camps d’extermination nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale, les directeurs de ces Écoles publiques déconseillent aux parents d’enfants Juifs d’y inscrire ces derniers parce qu’ils ne pourront pas assurer leur sécurité.
Dans beaucoup de lycées français, il y a des professeurs qui se battent quotidiennement pour pouvoir enseigner l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah.
Ils rencontrent de farouches résistances de la part de collégiens Musulmans.
Certains professeurs ont décidé de ne plus se battre.
Aujourd’hui, 40% à 50% des enfants Juifs Français ne sont pas scolarisés dans les Écoles publiques.

(...)

http://www.jforum.fr/forum/communaute/article/quelle-part-de-l-islam-dans-l

jeudi 29 novembre 2012

France Télévisions en guerre contre le viol, vraiment ?

(...)

 Souvenez-vous, c’était il y à peine un an : Caroline Sinz, envoyée spéciale de France 3 en Egypte, avait été violée au milieu de la foule cairote le 24 novembre 2011. En plein jour, vers onze heures du matin sur la place Tahrir au Caire, la journaliste avait été encerclée par quelques dizaines d’hommes qui l’ont séparée de son équipe, l’ont déshabillée avant de la violer pendant presque une heure. Malgré son calvaire, Caroline Sinz a pu réaliser et transmettre un reportage dans lequel elle relate son agression. À sa stupéfaction, ces images seront coupées au montage. Pour la chaîne, réagit Caroline Sinz, “le viol, c’est honteux, tabou. Si on m’avait tiré dessus, cela aurait paru plus glorieux !”

(...)

Dans ce cas précis le « problème » posé par la victime est encore plus gênant car les agresseurs sont les « héros » du printemps arabe et de la révolution du Nil et donc eux aussi victimes (de l’Occident, bien évidemment).

Caroline Sinz a découvert que le plus important n’est pas ce qu’elle a subi mais plutôt l’identité de ses bourreaux. Ainsi, la journaliste a enduré la vraie double peine : être la victime accidentelle de ceux que la doxa médiatique considère comme victimes par définition. (...)

http://www.causeur.fr/france-televisions-en-guerre-contre-le-viol-vraiment,20146

mardi 20 novembre 2012

Viols collectifs : l'affaire de Rochdale

LE MONDE
Elle était aussi seule que peut l'être une adolescente de 15 ans. Peu d'amis, pas de petit copain, des liens distendus avec une famille décrite comme "fragile". Craintive et seule dans le morne décor de briques rouges du quartier d'Heywood, celui des "petits Blancs" pauvres de Rochdale, ancienne ville ouvrière à une vingtaine de kilomètres de Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
Cette nuit d'août 2008, "Girl A", comme elle sera désignée plus tard lors d'un procès dont l'écho continue de faire trembler les fondements du multiculturalisme britannique, avait bu pour se donner du courage. Au Balti House, un petit kebab-épicerie de la grand-rue d'Heywood, le ton monte entre l'adolescente et deux des hommes qui la violent régulièrement depuis plusieurs semaines, Kabeer Hassan, 25 ans, et Shabir Ahmed, 59 ans. Les deux sont des employés du Balti House, et quand Girl A brise la vitre du comptoir de la petite boutique, ils ne craignent pas d'appeler la police.
En garde à vue, Girl A peut enfin parler. Pendant six heures, elle raconte son calvaire. Un mois auparavant, elle a commencé à fréquenter un groupe d'hommes qu'elle retrouve au Balti House ou au Saleem's Kebab House. Ils sont bien plus âgés qu'elle, souvent pères de famille, chauffeurs de taxi ou employés de fast-foods : des hommes installés. Ils la traitent avec considération, lui offrent des cigarettes, de la nourriture, de l'alcool, piochés dans les réserves du magasin. La nuit venue, ils la raccompagnent en taxi, gratuitement.
Rapidement, vient le moment de "payer". Shabir Ahmed, le chef du groupe, emmène Girl A, saoûle, dans un appartement abandonné au-dessus du magasin. "Je t'ai payé de la vodka, tu dois me donner quelque chose." La jeune fille résiste, elle est violée par Shabir Ahmed. Les agressions se poursuivent jusqu'à l'épisode du Balti House, trois semaines plus tard.
Cette nuit-là, la jeune fille présente aux policiers ses sous-vêtements, sur lesquels des traces de l'ADN de Shabir Ahmed seront retrouvées. Malgré la précision de son récit, aucune enquête sérieuse n'est menée. Les services du procureur de la Couronne de la région Nord-Ouest ne donnent pas suite. Adolescente perturbée, ayant des penchants pour l'alcool et sexuellement active, Girl A ne saurait être considérée comme "un témoin crédible devant une cour". Son calvaire reprend alors de plus belle. Elle est violée jusqu'à quatre ou cinq fois par semaine, parfois par cinq hommes différents la même nuit.
Le dossier n'est rouvert qu'à l'été 2009. Lors du procès, qui se tient en mai 2012 à Liverpool, cinq victimes témoignent, sur les 47 identifiées par la police. L'une raconte avoir été violée par vingt hommes la même nuit. Une autre décrit une soirée passée à vomir sur un canapé pendant que deux hommes abusent d'elle.
Une autre encore, 13 ans au moment des faits, que les viols ne cessèrent que lorsqu'elle tomba enceinte d'Adil Khan, 42 ans. Neuf hommes sont condamnés, pour les faits de viol, agressions sexuelles ou conspiration commis entre 2007 et 2009, à des peines allant de quatre à dix-neuf ans de prison pour Shabir Ahmed, considéré comme le chef du groupe, celui-là même qui intimait à ses victimes : "Call me Daddy !"
A l'exception d'un demandeur d'asile afghan, tous sont d'origine pakistanaise. Toutes les filles sont blanches. L'équation est aussi froide et simple qu'explosive, dans un Royaume-Uni en proie au doute sur son modèle multiculturel. Et c'est le procureur grâce auquel le dossier a été rouvert, Nazir Afzal, plus haut magistrat d'origine pakistanaise du royaume, qui s'est fait un nom en luttant contre les mariages forcés dans la communauté pakistanaise, qui donne le ton : "Il s'agit avant tout d'une question de genre, d'hommes qui croient qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent de femmes vulnérables. Mais vous ne pouvez pas non plus faire l'impasse sur le facteur racial. C'est l'éléphant au milieu de la pièce."
Dans les semaines suivant le procès, les médias égrènent les noms de villes où des gangs similaires à celui de Rochdale sont démantelés : Nelson, Oxford, Telford, High Wycombe... Et, fin octobre, c'est à nouveau à Rochdale qu'un groupe de neuf hommes est appréhendé. Chaque fois, les violeurs sont en grande majorité d'origine pakistanaise.
Les micros se tendent vers les associations ou les chercheurs spécialisés dans la lutte contre les abus sexuels. Selon leurs conclusions, entre 46 % et 83 % des hommes impliqués dans ce type précis d'affaires - des viols commis en bande par des hommes qui amadouent leurs jeunes victimes en "milieu ouvert" - sont d'origine pakistanaise (les statistiques ethniques sont autorisées en Grande-Bretagne). Pour une population d'origine pakistanaise évaluée à 7 %.
Chercheurs et associations rappellent que les agressions sexuelles en général restent le fait d'hommes blancs à 95 %, et mettent en garde contre la faiblesse des échantillons étudiés. Mais les chiffres sont lancés. Et repris en boucle.
En septembre, un rapport gouvernemental conclura à un raté sans précédent des services sociaux et de la police, qui renforce encore l'opinion dans l'idée qu'un "facteur racial" a joué dans l'affaire elle-même, mais aussi dans son traitement par les autorités : entre 2004 et 2010, 127 alertes ont été émises sur des cas d'abus sexuels sur mineurs, bon nombre concernant le groupe de Shabir Ahmed, sans qu'aucune mesure soit prise. A plusieurs reprises, les deux institutions ont estimé que des jeunes filles âgées de 12 à 17 ans "faisaient leurs propres choix de vie".
Pour Ann Cryer, ancienne députée de Keighley, une circonscription voisine, aucun doute n'est permis : police et services sociaux étaient "pétrifiés à l'idée d'être accusés de racisme". Le ministre de la famille de l'époque, Tim Loughton, reconnaît que "le politiquement correct et les susceptibilités raciales ont constitué un problème".
L'air est d'autant plus vicié que, à l'audience, Shabir Ahmed en rajoute dans la provocation. Il traite le juge de "salope raciste" et affirme : "Mon seul crime est d'être musulman." Un autre accusé lance : "Vous, les Blancs, vous entraînez vos filles à boire et à faire du sexe. Quand elles nous arrivent, elles sont parfaitement entraînées."
Chaque jour, des militants d'extrême droite se réunissent devant le tribunal, brandissant des affichettes : "Nos enfants ne sont pas de la viande halal." Et quand les médias parlent prudemment de "gang asiatique", les commentaires des internautes trahissent un climat délétère. A Rochdale, le 23 février, 150 émeutiers s'en prennent à la police, à des chauffeurs de taxi pakistanais et aux kebabs d'Heywood.
Rochdale se croyait prémunie contre un tel climat. La ville de 100 000 habitants, sinistrée depuis la fin des industries textiles, cumule des indicateurs sociaux et économiques inquiétants et une population immigrée importante (près de 20 % d'habitants d'origine pakistanaise), mais elle n'a jamais été le théâtre d'émeutes raciales. Rochdale a même élu, dès 2003, un maire d'origine pakistanaise.
Devant le bâtiment de style gothique-victorien de la mairie, réminiscence des années de gloire de Rochdale, un employé de la mairie s'interroge. Anonymement. "Où est la limite du racisme ? Les agresseurs voyaient ces filles comme du "déchet blanc", c'est indéniablement raciste. Mais les services sociaux, des gens bien blancs, ne les ont pas mieux considérées."
A quelques rues de là, dans sa permanence, Simon Danczuk, député travailliste de Rochdale qui a été l'un des premiers à parler publiquement d'un "facteur racial", juge tout aussi déterminant ce qu'il appelle le "facteur social" : "Les responsables des services sociaux ont pu imaginer que ces filles de même pas 15 ans se prostituaient, alors qu'ils en auraient été incapables à propos de leurs propres enfants."
Race contre classe ? 
Les violeurs étaient tous pakistanais d'origine, les adolescentes toutes blanches. Mais les agresseurs étaient aussi tous des hommes installés habitant Rochdale même, alors que les victimes venaient toutes de familles pauvres d'Heywood, quartier déshérité. Pour autant, la thèse du "facteur racial" va s'imposer.
L'ancien ministre de l'intérieur Jack Straw s'interroge sur les raisons qui poussent des hommes "d'héritage pakistanais" à considérer les jeunes Blanches comme "de la viande fraîche". Ann Cryer évoque les mariages arrangés, qui feraient arriver sur le sol britannique de jeunes hommes peu éduqués, arrachés à leurs campagnes du Pakistan. Tous enjoignent aux responsables de la communauté pakistanaise d'agir.
Mohammed Shafiq, 33 ans, est l'un d'eux. Natif de Rochdale, il dirige la Fondation Ramadhan, promouvant le dialogue entre les religions. Dès 2007, il a commencé à parler des abus commis sur des adolescentes par des membres de la communauté pakistanaise, ne récoltant qu'un silence gêné et des menaces de mort. Il a réalisé un documentaire sur le sujet pour la BBC.
Mohammed Shafiq estime qu'"une petite minorité d'hommes pakistanais voient les femmes comme des citoyens de seconde catégorie et les femmes blanches comme des citoyens de troisième catégorie".

vendredi 16 novembre 2012

Le jour où les islamistes indonésiens ont menacé la France


L'incident n'a pas été rendu public, mais le centre culturel français a été assiégé ! Signe de la montée en puissance des islamistes.


L'information est restée sous le boisseau. Fin septembre, en pleine tourmente à la suite de la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, des miliciens islamistes ont assiégé un centre culturel français en Indonésie et exigé des "excuses" de la France, menaçant de recourir à la violence. Des manifestants du très rigoriste Front des défenseurs de l'islam (FPI) ont encerclé le centre culturel français à Surabaya - la deuxième ville du plus grand pays musulman du monde -, puis y ont pénétré, selon des informations recueillies par Le Point.fr. Une délégation du FPI, la principale organisation islamiste du pays, est entrée dans les locaux avec l'appui de la police locale, puis a sommé le directeur de l'établissement de présenter des excuses écrites au nom de la France au sujet des caricatures du prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Avec à la clé, un ultimatum sans ambiguïté d'une semaine. Expiré ce délai, les miliciens du FPI ont promis de revenir sur place faire usage de la force. Une menace prise très au sérieux par les officiels français, puisque cette puissante organisation, qui prône une réislamisation rigoriste de la société et qui avait empêché la tenue d'un concert de Lady Gaga, a régulièrement recours à la violence dans l'archipel, notamment contre les minorités chrétiennes.


Montée en puissance des islamistes indonésiens

Le Quai d'Orsay avait choisi de gérer cette crise dans la discrétion pour ne pas mettre d'huile sur le feu, à l'heure où le monde musulman s'enflammait en réaction au controversé film L'innocence des musulmans. Paris n'a pas communiqué sur cet incident, révélé aujourd'hui par Le Point.fr. Mais en coulisse, la réplique de la diplomatie française en direction de Jakarta a été ferme. À Paris, l'ambassadeur d'Indonésie a été immédiatement convoqué pour exiger un retour au calme. Sous pression, le pouvoir central réagit et remet au pas les miliciens excités de Surabaya, qui avaient bénéficié de l'appui de la police locale. Et les médias locaux, qui avaient filmé l'entrevue aux allures de tribunal d'inquisition entre le FPI et le fonctionnaire français, sont priés de mettre l'embargo sur ces images. En quelques heures, tout rentre dans l'ordre et aucune information sur "l'incident" ne filtre.
(...)
http://www.lepoint.fr/monde/le-jour-ou-les-islamistes-indonesiens-ont-menace-la-france-16-11-2012-1529746_24.php

lundi 5 novembre 2012

En France, des jeunes de plus en plus fidèles à l'islam

(...) Pendant ce temps, l'islam, seconde religion de France, a vu le nombre de ses fidèles doubler en France avec 2,1 millions de musulmans "déclarés" (3,2 % de la population) et 800 000 pratiquants, soit un tiers des immigrés venus de pays musulmans et de leurs descendants. Beaucoup sont français. Et les plus pratiquants sont les plus jeunes. Des études de Sciences Po en 2005 et du Pew Research Center en 2006 l'annonçaient. Le rapport de 2011 "Banlieue de la République", du politologue Gilles Kepel, une enquête sur la jeunesse de Clichy-sous-Bois et Montfermeil (deux communes de Seine-Saint-Denis), hauts lieux des émeutes de l'automne 2005, le confirme. "Dans ces banlieues, dit Kepel, le grand récit fondateur de la France moderne selon lequel la nation était toujours capable d'intégrer a été mis à mal. La colère et l'islam se sont développés partout où la République a échoué."

(...) Une étude du Pew Research Center de 2006 remarque que 72 % des Français musulmans ne ressentent pas "un conflit naturel entre le fait de pratiquer l'islam et le fait de vivre dans une société moderne". Cela fait dire aux alarmistes que 28 % voient un conflit entre leur religion et les lois de la République. Ils ajoutent que ce sondage a déjà six ans. (...)

l'"affirmation musulmane" se généralise chez les Français de 18-25 ans issus de l'immigration du Maghreb, du Sahel et de Turquie. Ils respectent à 90 % les prescriptions alimentaires et le ramadan. La présence régulière à la prière atteint 30 % chez les 21-25 ans alors qu'elle est inférieure à 20 % pour les plus de 40 ans. Quant à "l'importance accordée à l'éducation religieuse", comme au mariage religieux, elle augmente chez les 21-25 ans, plus encore chez ceux nés ou arrivés jeunes en France. (...)

D'autres enquêtes confirment que de plus en plus de jeunes musulmans français se démarquent de la pratique discrète et intime de leurs parents. Depuis une dizaine d'années, certains développent un mode de vie "halal" ostensible, associé à des prescriptions morales. Parmi ceux-là, séduite par les salafistes - des piétistes radicaux qui seraient une dizaine de milliers en France d'après le sociologue Samir Amghar, de l'EHESS -, une minorité prône une "rupture islamique rigide" avec l'environnement européen, soupçonné d'aliéner son identité, ainsi que des normes fortes sur les moeurs, la sexualité, le comportement des femmes, le mariage entre musulmans, la virginité et les tenues des filles - sans oublier, selon Gilles Kepel et plusieurs autres, un antisémitisme et un antisionisme affirmés. (...)

"La résurgence des pratiques cultuelles et la religiosité augmentent chez les immigrés venus en France avant l'âge de 16 ans et chez les Français descendants d'immigrés, mais pas chez les immigrés arrivés à l'âge adulte." Ces enquêtes ont surpris. Jusque récemment, nombre de défenseurs de l'intégration et de la laïcité, des républicains, prédisaient que les nouvelles générations s'éloigneraient de l'islam. Or, l'inverse se produit. (...)

le lien entre la culture d'origine d'une personne, ses coutumes, sa religion, sa conception de la famille, des femmes, etc. et son parcours en France. Comment ces données jouent-elles dans la scolarisation, la réussite, la délinquance ? Une analyse du livre qui a choqué s'intéresse au nombre significatif d'"inconduites répétées" et d'échecs scolaires constatés parmi les jeunes et les très jeunes (avant 16 ans) originaires du Sahel (Sénégal, Mali, Mauritanie, Sud algérien, Niger). Le fait de vivre dans une famille nombreuse, parfois monoparentale, parfois polygame, où la mère a traditionnellement peu d'emprise sur les garçons, où le père se doit d'aider les siens restés au pays, ne facilite pas la scolarisation, constate Lagrange : le français est moins parlé qu'ailleurs, la concentration à l'étude n'est pas encouragée, le passage du village et ses coutumes à la banlieue joue dans la méconnaissance de l'école - peu d'enfants profitent d'un soutien scolaire et sont préscolarisés -, les phénomènes de bandes et de clans enrôlent les plus jeunes. (...)

 Vincent Tiberj, chercheur en sociologie de l'intégration, a été critiqué pour son enquête Français comme les autres ? (2005, coécrite avec Sylvain Brouard) sur les nouveaux citoyens d'origine maghrébine, africaine et turque. L'ouvrage montre qu'une grande majorité de la seconde génération se revendique comme française et valorise la réussite par le travail. Mais il montre aussi qu'elle diverge profondément des jeunes Français "majoritaires" sur trois domaines, très culturels : l'homophobie (deux fois plus répandue), les moeurs (endogamie, défense de la virginité avant le mariage, brutalité envers les filles), l'antisémitisme (39 % ont déclaré que "les juifs ont trop de pouvoir en France", pour 20 % chez les autres). (...)

Ce n'est pas la première fois que des enquêtes pointent la montée de l'antisémitisme et du sexisme dans les banlieues. Mais qui l'étudie vraiment ? Beaucoup de chercheurs ont peur de stigmatiser les enfants immigrés (...)qui voit dans "le juif" son portrait à l'envers : riche, solidaire, communautaire (...)

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/11/01/des-jeunes-fideles-a-l-islam_1784520_3246.html

jeudi 1 novembre 2012

Quand le Qatar se mêle du programme des lycées français

Le Qatar, pourtant pas francophone pour un sou, est entré il y a 15 jours dans l'Organisation internationale de la Francophonie comme membre associé. Et la nouvelle a légitimement créé la surprise. Pour la Mission laïque française, c'est même un comble. Car cette association, qui prodigue un enseignement français aux étrangers dans une centaine d'établissements disséminés à travers le monde, a fait les frais de la manière bien particulière dont le Qatar entend, comme le dit son ambassadeur à Paris, "aider à la sauvegarde et à l'expansion de la langue française".

Sa passion pour la langue de Molière a poussé l'émirat wahhabite à s'intéresser de très près au programme du lycée Voltaire de Doha, géré par la Mission : il a notamment interdit un livre d'histoire religieuse qui parlait de la chrétienté au Moyen Age et remplacé un manuel d'enseignement de l'arabe par un ouvrage mêlant apprentissage de la langue et de la religion.

Pour s'être plainte de cette censure auprès des autorités françaises, la Mission va être contrainte de plier bagage fin décembre. Le Qatar ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il veut "financer des établissements du type du lycée Voltaire dans le Golfe et en Afrique" avec l'ambition de "devenir le pôle de la francophonie régionale" en concurrence avec la France, alerte un connaisseur du dossier. Avant d'accuser : "Notre diplomatie, qui devrait s'interroger sur cette stratégie d'influence, est prise de court car elle n'a qu'une vision à court terme."

http://tempsreel.nouvelobs.com/off-de-l-obs/20121031.OBS7669/info-obs-quand-le-qatar-se-mele-du-programme-des-lycees-francais.html

jeudi 25 octobre 2012

Les arabes « préfèrent l’enfer d’Israël plutôt que le paradis des régimes musulmans… »

(...)

Selon les chiffres publiés par le ministère israélien de l’Intérieur, 3.374 Palestiniens ont obtenu la citoyenneté israélienne dans la dernière décennie. Selon les responsables du ministère, dans les deux dernières années, le nombre de candidats à la citoyenneté israélienne s’est intensifié. Les palestiniens vivant à Jérusalem jouissent du statut de résidents permanents d’Israël. Cela signifie qu’ils détiennent des cartes d’identité israéliennes, mais n’ont pas de passeports israéliens. En tant que résidents permanents, ils ont droit à tous les droits d’un citoyen israélien, à l’exception du droit de vote lors des élections générales.

La loi israélienne, cependant, permet à tout résident de demander la citoyenneté. Pourtant, dans les deux premières décennies qui ont suivi l’annexion d’Israël de Jérusalem-Est (1967), peu de palestiniens demandaient la citoyenneté. A cette époque, ils considéraient encore cela comme une « trahison » à l’OLP que de demander la citoyenneté dans l’Etat Juif.

Mais la tendance a changé après la signature des Accords d’Oslo en 1993 et, un an plus tard, la mise en place de l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Tout à coup, le nombre de candidats a augmenté de façon spectaculaire et les Palestiniens n’ont plus eu peur ou honte de rester à l’extérieur des bureaux du ministère de l’Intérieur à Jérusalem pour demander la citoyenneté israélienne.

La principale raison était leur crainte qu’Israël cède un jour le contrôle de sa capitale aux palestiniens. Mais les résidents palestiniens de Jérusalem se sont rendu compte que malgré toutes les difficultés qu’ils rencontrent en Israël, leurs conditions de vie sont encore, et de loin, bien meilleures que celles des arabes qui vivent sous l’autorité d’un dictateur ou d’un gouvernement islamique.

L’absence de démocratie et la corruption financière de l’Autorité palestinienne a également conduit
de nombreux Palestiniens de Jérusalem à demander la citoyenneté israélienne, comme un moyen de s’assurer qu’ils restent toujours sous souveraineté israélienne. Comme un palestinien l’a expliqué: « Je préfère l’enfer des Juifs au paradis du Hamas ou des régimes musulmans. » Ironie du sort, l’obtention de la citoyenneté israélienne est devenue un moyen pour les Palestiniens de s’assurer un développement social, économique, sanitaire et des droits à l’éducation dans le pays.

On ne peut nier que la demande de citoyenneté israélienne, au mépris des avertissements de l’OLP et du Hamas, constitue également une déclaration politique de la part des requérants. Ils indiquent en fait clairement qu’ils préfèrent vivre en Israël plutôt que sous domination arabe.

 Niso Amzar – JSSNews

mardi 23 octobre 2012

Ces nouveaux antisémites qu'on ne veut pas voir


(...)  Mais «l'année 2000 marque un véritable tournant, avec trois pics importants en 2000 (744 faits), année de la deuxième intifada, en 2002 (936 faits), avec la guerre en Afghanistan, les tensions autour de l'Irak et l'aggravation du conflit israélo-palestinien, et en 2003 (601 faits)». «La situation est plus difficile à appréhender après 2005», poursuit la commission, qui constate une baisse des actes antisémites, sans pour autant retomber au niveau des années 90. De fait, on relève des «pics de violence» en 2006 (année du gang des barbares, 571 faits) et en 2009 (815 faits), marquée de fortes tensions dans la bande de Gaza. 

Mobile ? La CNCDH se refuse à accréditer la thèse d'un retour de l'antisémitisme et préfère évoquer des «raisons conjoncturelles», situant les pics dans «un contexte de hausse des préjugés et de la violence en général, et pas uniquement d'une stigmatisation des personnes juives». Et de rappeler le chemin parcouru depuis 1946, quand à peine le tiers de la population adulte considérait qu'un Français d'origine juive était «aussi français qu'un autre Français». «La France, poursuivent les experts de la CNCDH, n'est pas, dans l'ensemble, un pays antisémite, même si les opinions antisémites sont plus élevées chez les Français issus de l'immigration que dans les autres couches de la population, surtout chez ceux qui se déclarent musulmans pratiquants.» Un antisémitisme plus marqué chez les personnes âgées, les moins diplômées et les«plus à droite». 

Les chiffres de Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), émanation de la communauté, vont dans le même sens, même s'ils sont plus contestés parce qu'ils recensent pêle-mêle attaques de synagogues, agressions de rabbins, rackets de gamins portant la kippa, jets de pierres contre les écoles juives, dégradations dans les cimetières et tags antisémites. Ils s'écartent très sensiblement de ceux du ministère de l'Intérieur à partir de 2010 (800, au lieu de 466 faits signalés), fossé qui se creuse encore en 2001 : 724 faits, au lieu de 389 officiels, sans doute parce que l'organisme communautaire intègre dans ses données les blogs et les tweets. Pour 2012, le BNVCA annonce déjà 487 faits, dont 213 depuis la mort «en martyr» de Merah. 

Au-delà de ces données brutes (dans tous les sens du terme), il y a cette ambiance jamais vue dans les quartiers. Des communautés entières ont déserté les territoires les plus exposés. Ils ne sont plus qu'une poignée de juifs à fêter Kippour à La Courneuve, alors qu'ils étaient hier encore plus de 600. Ils ont massivement quitté Stains, Pierrefitte, Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, pour des communes jugées «plus sûres». Les responsables communautaires reçoivent tous les jours des demandes de juifs qui veulent déménager ou changer leur enfant d'école. Le nombre de personnes qui planquent leur étoile de David dans les transports en commun ne cesse d'augmenter, et il est de plus en plus difficile d'évoquer la guerre d'Algérie ou la Shoah dans les écoles de la République. 

La faute à qui ? A ceux qui diabolisent Israël, comme le proclament les plus extrémistes dans la communauté juive ? On pourrait aussi souligner le silence (de trouille, probablement) et la totale désorganisation de la communauté musulmane en France, au sein de laquelle personne ne s'est vraiment levé pour épingler Merah au tableau des horreurs et ranger Jérémie Louis-Sidney parmi les extrémistes infréquentables (...)

http://www.marianne.net/Ces-nouveaux-antisemites-qu-on-ne-veut-pas-voir_a223627.html

lundi 15 octobre 2012

Depuis des années, des prisonniers juifs sont agressés. Des affaires souvent étouffées

La violence antisémite se déchaîne aussi derrière les murs des prisons. A la centrale pénitentiaire de Liancourt, dans l'Oise, un groupe d'une trentaine de jeunes détenus musulmans s'est acharné en août dernier sur deux détenus juifs pendant la promenade. Le premier, jeté au sol, roué de coups, tabassé, avait déjà été la cible de violences et d'insultes déclenchées par une origine que cet homme pratiquant, membre du mouvement piétiste Loubavitch, ne cachait pas. Le second, arrivé en juillet à Liancourt, a tenté de se porter au secours de son coreligionnaire. Ce fut pire. Les surveillants, dépassés, ont tardé à venir pendant l'accès de rage du groupe de lyncheurs.

La première victime a enfin été transportée à l'hôpital de Créteil. Le second a raconté les faits à son épouse, qui, affolée, a pris contact avec l'administration pénitentiaire, la Licra, le Consistoire dont dépend l'aumônerie israélite des prisons, et le grand rabbin de France, Gilles Bernheim. «Mon mari vit dans la peur, il a 54 ans et les agresseurs, 25 ans, aidez-moi !» conclut sa lettre SOS. L'enquête interne diligentée dans la centrale a conclu qu'il s'agissait d'actes antisémites avérés.

Pour assurer leur protection, les victimes ont été transférées à la mi-septembre à Fleury-Mérogis. Un nouveau transfert est prévu dans une prison «à la population plus mixte», selon les termes d'un proche de l'enquête. La commission disciplinaire devant laquelle sont traduits les agresseurs a fort à faire : il ne s'agit pas de deux ou trois personnes mais de tout un groupe fanatisé qui, selon les témoins, impose sa loi dans la centrale. Cette affaire n'est remontée à la surface qu'en raison de la détermination d'une épouse. En réalité, depuis plusieurs années, dans toutes les prisons, les détenus juifs, par peur des codétenus musulmans, ne mentionnent plus leur appartenance religieuse quand l'administration leur demande leurs souhaits en matière de culte.

http://www.marianne.net/Deux-detenus-juifs-lynches-a-la-prison-de-Liancourt_a223453.html

dimanche 14 octobre 2012

Pour le Prix Nobel Bertrand Russell l'islam veut dominer le monde


On notera que les USA étaient mis en accusation et
qu'il y a un sinistre trait noir sur la lèvre supérieure
de la Statue de la Liberté (logo du "tribunal")
Un prétendu tribunal né en Belgique francophone de l'imagination anti-israélienne fertile de Pierre Galand (et de ses nombreux soutiens à l'Université Libre de Bruxelles, au PS, au CAL, etc) s'arroge le droit de faire la morale à Israël et, entre autres, aux Etats-Unis. Avec l'arrogance qu'on lui connaît, Galand est allé avec son "tribunal" à New York pour juger et condamner les Etats-Unis [il faut noter que la Flandre ne s'associe pas à cette initiative]. Une autre aberration c'est que ce "tribunal" se revendique d'un aristocrate, grand philosophe britannique et Prix Nobel Bertrand Russell, en se faisant appeler Tribunal Russell sur la Palestine. Or en 1920, dans son ouvrage The Practice and Theory of Bolshevism, Lord Russell, mettait en garde contre l'islam dont la finalité est d'étendre sa "domination sur le monde" et dressait un parallèle avec la gauche... en 1920! C'est donc étonnant qu'on se revendique d'un grand penseur qui n'aurait en aucun cas approuvé cette pantalonnade, à laquelle d'ailleurs aucun intellectuel n'a assisté.  Traduit de l'anglais:

"Le bolchevisme combine les caractéristiques de la Révolution française avec celles de la montée de l'Islam [...]. Marx a enseigné que le communisme est fatalement prédestiné à se réaliser; ce qui correspond aux traits orientaux du caractère russe et produit un état d'esprit qui n'est pas sans rappeler celui des premiers successeurs de Mohamed [...]"

"Parmi les religions, il convient de comparer le bolchevisme à l'islam plutôt qu’au christianisme ou au bouddhisme. Le christianisme et le bouddhisme sont essentiellement des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et l'amour de la contemplation. L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle [non-spirituelle] dont le but est d’étendre leur domination sur le monde."

http://philosemitismeblog.blogspot.fr/2012/10/pour-le-prix-nobel-bertrand-russell.html?m=1

Connaissez-vous le « conflit arabo-palestinien » ?


Lorsque Henry Kissinger, ancien diplomate et secrétaire d’Etat américain, rencontra Yasser Arafat, en 1994, à l’occasion de la remise du prix Nobel de la paix, il lui demanda pour quelles raisons les Israéliens pouvaient avoir confiance en lui. L’ancien chef de l’OLP formula la réponse suivante : « Parce que les Saoudiens nous ont isolés, les Jordaniens cherchent à nous affaiblir et les Syriens, à nous dominer. »1 Cette réponse pour le moins révélatrice de la « fraternité arabe », expression consacrée par bon nombre de résolutions des Nations Unies, nous offre l’occasion de revenir sur un conflit peu médiatisé existant pourtant depuis plus de 60 au Moyen-Orient : le « conflit arabo-palestinien ».2

Un conflit tabou

En juillet 2010, dans un article intitulé « Les Palestiniens dans le monde arabe : Pourquoi le silence ? », le journaliste Khaled Abou Toameh s’interrogeait sur l’absence de médiatisation qui entoure le sort des réfugiés palestiniens des pays arabes. Qui se souvient en effet avoir pris connaissance des plaintes palestiniennes formulées à l’encontre des Gouvernements proche-orientaux pour privation de droits élémentaires (accès aux soins médicaux, à la sécurité sociale ou à certaines professions : avocat, médecin, journaliste, pharmacien…) ? Qui se souvient encore de la dernière résolution adoptée par un organe des Nations Unies pour condamner les mauvais traitements infligés par ces Gouvernements aux réfugiés?

Bien sûr, en raison de leur médiatisation, il est plus aisé de se souvenir des résolutions onusiennes condamnant Israël. Qu’entendrions-nous si l’Etat hébreu appliquait à ses citoyens arabes la même politique que ses voisins aux réfugiés palestiniens ? Si l’on peut reprocher à Israël d’être, à certains égards, un pays à deux vitesses, il reste à l’heure actuelle le seul de la région à promouvoir, ainsi que le prévoit la Déclaration d’Indépendance de 1948, « une complète égalité de droits sociaux et politiques (…), sans distinction de croyance, de race ou de sexe. » C’est pourquoi, il compte de nombreux citoyens arabes aux fonctions étatiques les plus hautes : à la Knesset, par exemple, plusieurs députés arabes ont été élus dont Taleb El-Sana, Ahmad Tibi ou Muhammad Barakeh ; à la Cour suprême d’Israël, le juge Salim Joubran siégea lorsque la haute juridiction condamna, en novembre 2011, l’ancien président d’Israël, Moshé Katzav, à sept ans d’emprisonnement pour harcèlement sexuel et viols. En dépit du régime démocratique qui fait d’Israël une exception au cœur d’une région ravagée par les dictatures militaires et religieuses, cet Etat est régulièrement comparé à une nation d’apartheid.

A titre de comparaison, à l’heure actuelle au Liban, plus de 400 000 réfugiés palestiniens restent apatrides, géographiquement et socialement cantonnés à des emplois déterminés ; en Syrie, ils sont méprisés et manipulés par des dirigeants dont la politique fut toujours celle de la division permanente de la scène politique palestinienne. En Jordanie, ils sont également méprisés en raison de l’épisode Septembre noir orchestré par Yasser Arafat en 1970 contre la monarchie hachémite et ils furent déchus de la citoyenneté jordanienne lors du desengagement de la Cisjordanie en 1987. En Egypte, les Palestiniens subissent le dédain des autorités, qui contrôlaient Gaza d’une main de fer jusqu’en 1967 avant de l’abandonner définitivement en 1978 à Israël, marquant ainsi sa « trahison » de la cause palestinienne.

Les racines du mal

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion se fonda sur la résolution 181, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en novembre 1947, pour proclamer l’Indépendance de l’Etat d’Israël. Côté palestinien, aucun Etat ne fut proclamé : la guerre fut déclenchée, le 15 mai 1948, par les armées régulières égyptienne, syrienne, libanaise, transjordanienne et irakienne. Comme en 1936-1937 lors de la Commission Peel, leurs dirigeants rejetaient l’idée d’un partage territorial avec les sionistes car ils considéraient l’Etat juif, d’une part, comme un obstacle à la réalisation du Dar-el-Islam et, d’autre part, comme une intrusion de l’Occident dans leur zone territoriale. L’Etat nouveau-né avait en effet mis en place un régime calqué sur le modèle des démocraties libérales, qui différait grandement de ceux prônés par les régimes arabes. Leur motivation profonde semblait alors consister à empêcher la fondation et l’existence de l’Etat d’Israël, Etat non musulman au sein d’une région islamisée.
C’est pourquoi au cours de l’année 1948-1949, la Transjordanie et l’Egypte s’opposèrent à l’intégration des 700 000 réfugiés palestiniens, volontairement exilés ou contraints à l’exil, puisqu’ils étaient alors convaincus que l’Etat d’Israël ne survivrait pas aux offensives militaires et qu’ils pourraient retourner dans une Palestine libérée du joug sioniste. Ce refus d’intégrer ces nombreux Arabes de Palestine allait ainsi servir d’alibi aux gouvernements arabes pour justifier leur politique contre l’Etat hébreu tout en détournant l’attention de leurs propres peuples des véritables problèmes de politique interne. N’avaient-ils d’ailleurs pas contribué à l’exode des Palestiniens en les priant de quitter leurs terres avant leur offensive contre Israël au cours de la guerre comme l’écrivait l’historien Paul Giniewski en 1955 : « Le Gouvernement britannique, qui a observé une attitude expectante parfois non dénuée de sympathie à la cause arabe, a solennellement attesté que les Juifs ont fait tous les efforts pour persuader les Arabes de Palestine de demeurer sur place. Nulle mesure légale, nulle pression n’a obligé les Arabes à quitter le territoire contrôlé par Israël. (…) Les Arabes de Palestine ont cédé à un mouvement de panique (…) ils ont été encouragés à s’expatrier en attendant la défaite de l’Etat juif nouveau-né. »3

Perdue par cinq nations arabes, cette première guerre israélo-arabe permit à Israël, avec l’aide des Nations Unies, lors de la signature des Accords d’armistice conclus du 23 février au 20 juillet 1949, d’agrandir le territoire qui lui avait été alloué, en annexant la zone occidentale de Jérusalem, le Néguev et la Galilée. Le Gouvernement israélien accepta également de rapatrier 50 000 réfugiés après l’adoption de la résolution 194 par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1948 et reprit à sa charge 28 000 réfugiés secourus par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)4.

La Judée-Samarie ou Cisjordanie fut annexée à la Transjordanie devenue Jordanie, qui ne lui permit jamais d’espérer accéder à l’indépendance puisque l’émir Abdallah envisageait la création d’un royaume hachémite palestinien5. La bande de Gaza, pour sa part, fut placée sous tutelle égyptienne après que l’Egypte se fut opposée à la mise en place d’un « Gouvernement palestinien » que le mufti de Jérusalem, Hadj Amin El-Husseini, avait pourtant créé à Gaza le 1er octobre 1948.

Guidés par leurs visées égoïstes, les leaders arabes avaient abondamment contribué à faire naître l’épineuse question palestinienne en instrumentalisant ces nouveaux réfugiés pour refuser l’existence même d’Israël. Dans ce contexte, le député jordanien Abdallah Nawas pouvait ainsi déclarer le 6 juin 1952 : « Nous devons continuer à prolonger le problème des réfugiés comme une question vitale… La guerre en Palestine ne continue que grâce aux réfugiés. Leur existence laisse la question ouverte. »6. Cependant, au fil des victoires militaires israéliennes, la cause palestinienne fut discréditée et connut jusqu’à maintenant une instrumentalisation intensifiée de la part des dirigeants arabes.
Pourtant, s’indigne Khaled Abou Toameh, l’attention des nombreux journalistes occidentaux ne s’attarde pas sur le sort des Palestiniens, qui ne bénéficient d’aucuns droits civils et civiques dans les pays du Moyen-Orient contrairement aux citoyens arabes en Israël, mais par la constuction illégale de logements à Jérusalem. Question de point de vue !
  1. Henry Kissinger, La Nouvelle Puissance Américaine, Paris, Editions Fayard, 2003, p.249.
  2. Nous n’aborderons pas ici les conditions de vie difficiles des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Des manifestations contre le Hamas et l’Autorité palestinienne viennent pourtant de s’y dérouler pour critiquer les lois antisociales adoptées par le Hamas, la hausse des prix et la corruption qui gangrène l’Autorité palestinienne.
  3. Ovadia Soffer, « Le conflit arabo-israélien : la réalité et les mythes », Politique étrangère, vol. 49, n°4, 1984, à la p.954.
  4. Jacques Soustelle, La longue marche d’Israël, Paris, Editions J’ai lu, 1968, p.351.
  5. Ovadia Soffer, « Le conflit arabo-israélien : la réalité et les mythes », Politique étrangère, vol. 49, n°4, 1984, à la p.954.
  6. Soustelle, supra note 4.
http://www.causeur.fr/connaissez-vous-le-conflit-arabo-palestinien,18970#

samedi 13 octobre 2012

L'énorme tabou de la sexualité dans les banlieues

Maria S. : La sexualité en banlieue est à la fois taboue et sauvage. Malheureusement pour moi, j’ai connu le destin de la femme musulmane. J’ai été violée en punition pour mon « insolence » et mon insoumission. La femme en islam est méprisée, réduite à l’état de chose qui baisse les yeux et qui ne répond pas à l’homme. Cela ne m’étonne pas que les victimes des tournantes n’aient pas pu parler. Cela ne m’étonne pas non plus que les violeurs n’aient aucune conscience du mal qu’ils font. Dans leur esprit, la femme violée est coupable d’avoir été violée. J’en sais, hélas, quelque chose…

Marc Hatzfeld : Il y a dans notre société un tabou sexuel général, il y a un retour en force du puritanisme. La sexualité n’est pas le problème spécifique des classes populaires. Il est vrai qu’elles subissent plus que les autres la dureté de la vie. Du coup, face à ces conditions, les gens sont rudes et cela touche à leur vie familiale et personnelle. Les gens qui vivent dans ces milieux souffrent de façon générale. Sur la question sexuelle, vingt ans en arrière, il y avait encore une vraie souplesse dans les rapports amoureux entre les gens et il existait encore une très grand latitude pour les gens de cultures différentes de se rencontrer.

Depuis 5-15 ans, on est face à un repli des jeunes sur des entre-sois divers, que je ne qualifierais pas de communautaires, car ces entre-sois touchent des critères culturels mais aussi des aspects géographiques. D’une cité à une autre, on se mélange de moins en moins. Autre exemple, concernant les couples mixtes. Il y en avait vraiment beaucoup à l’époque, les sociologues disaient même que les jeunes ne voyaient pas les différences de couleurs de peau ou de façons de se comporter.

Aujourd’hui, ils contrôlent tout et surtout l’appartenance. Il y aussi un autre aspect que l'on doit manier avec prudence mais aussi fermeté, c'est cette grande tension entre l'homme et la femme. Il y a une tendance montante de la part de certains hommes à vouloir contrôler le comportement féminin. (...)

Maria S. : Les garçons des banlieues sont à la fois soumis à l’influence de la pornographie et du puritanisme musulman qui idolâtre la virginité des femmes avant le mariage. Alors, les filles « qui couchent », autrement dit toutes les « gauloises » sont dans leur esprit des « putes ». Moi qui suis d’origine portugaise, j’ai été néanmoins classée dans cette catégorie. Parce que j’ai eu le tort ou l’imprudence de céder aux avances de mon futur mari. J’ai par la suite dû expier devant sa famille la faute d’avoir couché avec lui avant le mariage. Quelque part, je devais être reconnaissante d’avoir été épousée, alors que j’étais au fond une putain chrétienne que seule la conversion à l’islam et la soumission totale à mon mari pouvaient peut-être sauver.(...)

http://www.atlantico.fr/decryptage/violences-frustrations-puritanisme-enorme-tabou-sexualite-dans-banlieues-maria-marc-hatzfeld-509515.html

jeudi 11 octobre 2012

La censure artistique se porte bien en France

La censure artistique se porte bien en France. Le plasticien marocain Mounir Fatmi vient d'en faire la surréaliste expérience en deux occasions en moins d'une semaine. "Ce qui me gêne énormément, c'est que cela se passe en France, et non au Maghreb ou en Arabie saoudite", constate amèrement ce vidéaste renommé qui vit entre Tanger, Paris et Los Angeles et a fui le Maroc pour "pouvoir s'exprimer", rapporte Le Figaro.fr. "Il y a une crise de foi des religieux ici", se désole-t-il.

On peut comprendre sa stupéfaction. Une semaine après avoir vu une de ses vidéos, Technologia, interdite au Printemps de septembre, le festival de création contemporaine de Toulouse, en raison de protestations de musulmans indignés d'avoir vu des passants marcher sur des versets du Coran projetés au sol, le plasticien vient de voir une autre de ses créations censurée. Sleep, une installation vidéo montrant l'écrivain Salman Rushdie en train de dormir, a été retirée de l'exposition "Vingt-cinq ans de créativité arabe" qui ouvrira le 16 octobre à l'Institut du monde arabe au motif qu'elle serait "trop sensible", selon Le Figaro.fr.

L'installation, directement inspirée du film expérimental d'Andy Warhol qui montrait six heures durant le poète John Giorno endormi, devait présenter l'écrivain britannique en plein sommeil grâce à des images de synthèse réalisées à partir de photos. Mounir Fatmi souhaitait ainsi rendre hommage à l'auteur des Versets sataniques, qui fait l'objet d'une fawta depuis 1989. "J'ai été scandalisé par le silence des intellectuels arabes sur le sort de Rushdie et son combat pour la liberté de créer. Alors j'ai imaginé ce film comme un hommage", explique-t-il au Figaro.fr. Un hommage qui n'est donc plus le bienvenu en France.

Ironie de l'histoire : Sleep sera remplacée au programme par Technologia, la vidéo sur le Coran interdite à Toulouse il n'y a pas une semaine.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/10/11/crise-de-foi-salman-rushdie-censure-a-paris/

Islamophobie


dimanche 7 octobre 2012

Ces apprentis djihadistes venus de nos quartiers

Le démantèlement, samedi, d'une cellule islamiste radicale, soupçonnée d'une attaque antisémite en septembre, confirme une préoccupation ancienne des policiers et experts :
"C'est toute la difficulté... Il ne s'agit pas de réseaux terroristes qui viennent de l'extérieur, il s'agit de réseaux qui sont dans nos quartiers. Il ne s'agit pas d'étrangers, il s'agit de Français convertis, de Français musulmans", a expliqué samedi soir Manuel Valls.
"Il y a un antisémitisme qui est né dans nos quartiers, dans nos banlieues", avait mis en garde en juillet le ministre de l'Intérieur, dénonçant ceux qui "considèrent le juif comme l'ennemi". (...)

http://www.lepoint.fr/societe/ces-apprentis-djihadistes-venus-de-nos-quartiers-07-10-2012-1514279_23.php

mardi 2 octobre 2012

En quoi les musulmans sont-ils utiles à l’humanité?

La semaine politique de Kamel DAOUD

Hirsute, violent, édenté, sale, yeux exorbités, rageur, ongles courbés, intolérant, affamé, cannibale et impossible à fréquenter. C’est le portrait imposé de « l’arabe », alias le musulman de souche, de l’Océan à l’Océan. De quoi vous donner envie de préciser l’essentiel de l’avenir : je suis algérien et pas arabe. Je suis humain et j’ai le choix d’être musulman ou pas. A ma manière, discrètement, entre moi et le ciel, Dieu et le murmure.

Car pour le reste, je n’en veux plus ! Je ne veux pas le dire, le répéter, y insister ni le revendiquer, ni le proclamer. Sur la scène de la création vaut mieux se proclamer aujourd’hui extraterrestre que musulman. Car cette nationalité céleste détient désormais le monopole de la bêtise, de la capacité d’être manipulable jusqu’à l’absurde, de l’idiotie, de la détresse et du meurtre et des fatwas surréalistes. Bien sûr, ceux qui ont tué l’ambassadeur US, en Libye il y a quelques jours, sont dix ou vingt et ceux qui manifestent contre les ambassades de l’Occident en les incendiant ne sont que quelques milliers sur le total du milliard mais n’empêche : les autres se taisent, reculent, ne disent rien et laisse faire ou regardent ailleurs. Du coup, les arabes/musulmans n’ont pas la nationalité du plus intelligent mais celle du plus fou de leur village. Du coup, il faut assumer la confusion puisqu’on la laisse faire. Puisqu’on préfère culpabiliser devant les islamistes. Puisqu’on choisit de s’exiler pour leur laisser les pays. Puisqu’on n’ose pas leur répondre, qu’on s’écrase, qu’on acquiesce et qu’on glisse avec eux sur leur pente folle de leur interprétation moyenâgeuse du sacré. Puisqu’aussi on n’ose même plus écrire un mot sur eux chez soi et qu’on leur concède le droit de parler en notre nom, avec l’Occident et avec Dieu et même avec nos femmes et nos corps.

Si on se laisse faire, c’est qu’on est dans la complicité et donc dans l’acceptation. C’est donc que dans l’île déserte et étroite du monde, on accepte la négritude confessionnelle comme une fatalité. Face à Robinson, on revendique presque le statut du sauvage qui mange l’arbre, l’oiseau et veut hâter la fin du monde. Et qu’on ne vienne pas dire ensuite que tout le monde ne ressemble pas à tout le monde.

Qui ne tue pas, consent. Qui ne dit rien, approuve. Qui croit que ces gens là ont raison, mais seulement pas dans les manières, les aide. Car aujourd’hui, c’est évident : l’Islam tel que vécu, vendu, parasité est une menace pour l’esprit et la raison. Et les islamistes qui montent, voleurs de printemps ou simple affidés sont une arme de destruction massive de notre humanité chancelante. Nos écoles sont donc une menace, ainsi que nos silences, interprétations, exils et démissions, livres et avis. Qu’on laisse de coté la manipulation grossière et les enjeux stratégiques et les coups de pub genre Charlie hebdo et ne retenons que la capacité incroyable de nos religieux à être idiots et violents. Le Film en question ? A peine un détail et il paraît qu’il n’existe même pas (comble de la moquerie !). On aurait pu y répondre par le silence, par un autre film, par un sourire ou par un plus grand effort à reconstruire nos pays et nos nationalités.

A quand un Luther musulman ?

L’Islam est à revoir, repenser et redéfinir et à ramener à la raison ou à l’aire de l’intimité ou à déclarer inapte. L’enjeu est notre place et notre utilité au reste de l’humanité qui avance ou qui souffre sans se proclamer le centre du monde ni le « peuple de la vérité ».

Et qu’on arrête de crier au complot, de se croire victime d’une théorie mondiale, de voir les juifs partout même dans mon nom de famille et de multiplier les analyses fumeuses : l’évidence est là. Sur vos télés et dans les rues. Il faut choisir vite : rejoindre l’humanité ou pas. Repenser l’Islam ou pas. Car pour le moment il y a de quoi pleurer et rire en regardant des hirsutes brûler un drapeau allemand pour dénoncer l’Amérique et confondre un Etat et un malfrat, un clip Youtube et une hystérie. Dieu et une barbe. Musulman/Arabe ? Non, ce qui est écrit sur mon passeport est clair : « algérien ». Cela ne tombe pas du ciel ni ne me vient de mes ancêtres. C’est quelque chose que je fabrique moi-même pour mes enfants.

Depuis presque un siècle, la bonne question est celle de « A quoi servent les musulmans au reste de l’humanité ? » En quoi faisons-nous avancer le progrès, le mieux, le Droit, la justice ? Qu’avons-nous inventé, musulmans de croyance ou musulmans par la culture, depuis le dernier Astrolabe ? Quand allons-nous enfin admettre que nous sommes devenus un poids mort pour l’humanité et un problème pour la collectivité ? Car s’il est vrai que le monde est un jeu d’adversités et de rapines, il faut admettre qu’aujourd’hui il s’agit d’un problème plus profond qu’un clip, une caricature ou une manip : si nous sommes aussi manipulables c’est parce que nous sommes les êtres d’un malaise. Les habitants d’une planète qui a un pied dans l’Iphone 5 et un autre dans les babouches ancestraux. C’est qu’il y a irrésolution, fausse naissance, inadaptation et décalage et donc douleur et donc violence.

Les deux dernières semaines, entre faux film, manifs, meurtres et manips, ont résumé presque les six siècles qui ont suivi la chute de Grenade. Rien depuis l’astrolabe. Des « Arabes » travaillent à la Nasa ? Oui mais il leur faut l’Amérique et la Nasa comme arrière-scène pour pouvoir briller. Tout les « arabes ne sont pas des musulmans et tout les musulmans ne sont pas terroristes et salafistes ? Oui, mais les uns naissent du silence des autres, des compromis, des peurs ou, au moins, des mauvaises réponses au monde présent. Il faut repenser l’Islam dans sa totalité et ses fondements très vite et savoir très vite si l’on veut rejoindre l’humanité ou l’au-delà. Tout le reste est blabla et jeu de rétrospectives sur les splendeurs d’autrefois.

C’est le long résumé d’une semaine de bêtises, de haines, d’insultes, de bigoteries. On peut y retenir le feuilleton d’une croisade assise ou d’une guerre de civilisations tordues. Mais on peut aussi aller à l’essentiel : se poser la bonne question de notre place au sein d’une humanité que nous nions et qui nous nie.

http://www.algerie-focus.com/blog/2012/09/24/en-quoi-les-musulmans-sont-ils-utiles-a-lhumanite/

Carcassonne. Le chef Michel del Burgo agressé à la Conte

Comment décrire l'état d'esprit qui est celui, actuel, de Michel del Burgo ? Colère ? Dégoût ? Incompréhension ? C'est un peu tout à la fois. Mardi soir, vers 18 h 30, le grand chef cuisinier qui s'apprête à ouvrir un restaurant de grand prestige à Carcassonne a été victime d'une agression qu'il ne s'explique pas. Et qui le rend malade. Il raconte.

«Je sortais de mon établissement et me rendais en centre-ville en voiture en passant par le quartier la Conte. Je me suis arrêté à hauteur du bureau de tabac, de l'autre côté de la chaussée, pour répondre à un appel téléphonique… Tandis que je discutais, j'ai entendu des cris : «casse-toi de là, sale Français. T'es pas chez toi ici, casse toi !», raconte-t-il. «Sur le moment, ajoute-t-il, je n'ai pas pris ces invectives pour moi». Et de poursuivre sa conversation… «Tout d'un coup, une pierre est venue briser la vitre latérale du véhicule utilitaire, un petit camion frigo. Et puis une seconde a fait exploser le pare-brise», raconte Michel Del Burgo qui n'a eu d'autre choix que de démarrer et partir.

Hier, bien sûr, il a déposé plainte au commissariat de police pour cette agression qu'il ne s'explique pas. «Pourquoi est-ce que je n'aurais rien à faire à la Conte ? J'ai peut-être une tête à claques ?», s'interroge Michel del Burgo. «J'ai quitté Carcassonne il y a 14 ans, et j'ai travaillé dans plusieurs pays où je n'ai jamais subi le moindre acte raciste. Et là, je reviens ici, dans une ville que j'ai quittée belle et tranquille, pour vivre ça ?», s'indigne le Chef. «C'est mon devoir aujourd'hui de raconter cette histoire car je sais que je ne suis pas le seul à subir ce genre d'agression. J'aime ma ville. Dans son ensemble. Mais c'est sur, désormais, je ne passerai plus par la Conte», ajoute Michel Del Burgo.

C'est sans rapport évidemment, mais hier les propos de Jean-François Copé portant sur le «racisme anti-français» ont suscité de vifs débats. Ici, manifestement, il ne s'agit pas de mots, mais de faits

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09/27/1449700-carcassonne-le-chef-michel-del-burgo-agresse-a-la-conte.html

lundi 1 octobre 2012

Nasser : la bonne blague, les Frères musulmans veulent voiler toutes nos femmes !



C’est une amie diplomate qui m’a signalé cette vidéo étonnante (que vous avez peut-être déjà vue, elle est en ligne depuis janvier). On y voit le président égyptien Gamal Abdel Nasser raconter à un large auditoire sa négociation avec les Frères musulmans, en 1953, quelques mois après sa prise du pouvoir avec un groupe d’officiers, et faire rire la salle en expliquant que ces energumènes voulaient rien moins que voiler toutes les femmes égyptiennes.
Visiblement, cette vidéo est postérieure à l’attentat contre Nasser, en 1954, par un homme présenté alors comme un Frère musulman : Nasser profita de cet épisode pour dissoudre la confrérie et envoyer en prison quelques uns de ses dirigeants.

NASSER AMUSE LA SALLE SUR LE VOILE
Nasser dit :
« En 1953, nous voulions vraiment travailler ensemble, avec les Frères Musulmans, pour qu’ils deviennent raisonnable. J’ai rencontré leur responsable. On s’est assis et il a présenté ses exigences. Qu’a-t-il dit ? Il a commencé par dire : il faut que tu imposes le voile en Egypte. Que tu demandes que chaque femme porte le voile en sortant dans la rue. »
L’audience alors éclate de rire, ah quelle bonne blague ! Nasser fait un signe de la main assez drôle, genre : « Allez comprendre ces dinguos ». Un homme crie : « Qu’il le porte, lui ! ». redoublement des rires...
Nasser poursuit :
« Je lui ai répondu : si je faisais cela, ce serait un retour à l’époque de Al-Hakim bi-Amr Allah (au XIe siècle, ndlr) qui interdisait aux femmes de sortir dans la journée ! (rires) Pour moi, chacun doit rester libre de ses choix. »
« Il me dit : “c’est vous le gouverneur, vous pouvez décider‘.
Je lui réponds : Monsieur, votre fille est en faculté de médecine, elle ne porte pas le voile. (rires) Si vous, vous n’arrivez pas à faire porter le voile à une fille, la vôtre, comment voulez vous que le je fasse porter à 10 milions de femmes égyptiennes !’” (Explosion de rires dans l’audience).

jeudi 27 septembre 2012

"Racisme anti-blanc" : Vallaud-Belkacem en a déjà parlé

Le racisme anti-blanc" n'en finit pas d'alimenter la polémique. Luc Chatel, ancien ministre de l'Education, a invité "à lire le livre de Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement qui, très clairement, évoquait le racisme anti-blancs en disant que c'est une réalité. 
Quand elle en parle, on dit que c'est naturel et quand c'est Jean-François Copé, on n'a pas le droit d'en parler", a insisté Luc Chatel.

Dans son ouvrage "Raison de plus!", publié pendant la campagne présidentielle, Najat Vallaud-Belkacem écrivait: "il n'y a plus guère d'ailleurs qu'Eric Zemmour, "rigolard populiste", pour parler encore de race, comme s'il y avait besoin de cela pour dénoncer le racisme anti-Blanc dont chacun peut convenir sans mal ni complaisance qu'il existe et qu'il est aussi condamnable et stupide que tout autre" (...)

http://lci.tf1.fr/politique/racisme-anti-blanc-vallaud-belkacem-en-a-deja-parle-7551884.html

---------

Gilles-William Golnadel : Si on en doutait, certaines réactions outrancières me conduisent malheureusement à vous le confirmer. Je croyais naïvement qu'on pouvait aujourd'hui traiter de ce sujet tranquillement. Le persiflage de certains journalistes et certains politiques de gauche autour de "la droite très très décomplexée" et surtout la référence obligatoire au Front national me consternent. Comme si on ne pouvait pas traiter d'un sujet qui apparait tellement clairement dans les banlieues, tellement clairement dans certaines agressions, tellement clairement dans les chansons de rap, tellement clairement dans certaines questions internationales...
Nier cette évidence, en appeler au Front national et à la répulsion qu'il inspire, c'est le degré zéro de la politique et de la culture. Il s'agit même d'une véritable régression intellectuelle puisque l'année dernière, comme je le soulignais dans mon livre (Réflexions sur la question blanche. Du racisme blanc au racisme anti-blanc), le président de la Licra a fini par reconnaitre l'existence du racisme anti-blanc. Ce n'est pas le Front national qui a inventé le racisme anti-blanc et ce n'est pas le Front national qui l'a découvert. Est-ce que, sous prétexte que le FN parle depuis des années du racisme anti-chrétien en terre d'orient, dont aujourd'hui tout le monde reconnait enfin la réalité, on serait condamné à taire le racisme anti-chrétien ?
Oui, malheureusement, le racisme anti-blanc est toujours tabou. Et Jean-François Copé a parfaitement raison d'en traiter dans son livre.

Tarik Yildiz : Pour ce qui est des responsables politiques traditionnels, il y a effectivement un déni de réalité, notamment à gauche et dans certaines associations anti-racistes. On préfère ne pas évoquer le problème. C'était justement tout le sujet de mon livre : Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité. Depuis sa parution en 2010, les mentalités n'ont pas beaucoup évolué.

Pourquoi cette question suscite-t-elle autant le malaise à gauche et au sein même des associations antiracistes ?

Gilles-William Golnadel : La seconde guerre mondiale et la Shoah ont entrainé une grande confusion dans l'esprit occidental, car cette catastrophe a été commise au nom de la race blanche par des blancs. Il en a résulté une sorte d'auto-détestation de l'homme occidental par lui-même et également par voie de conséquence, ce que j'appelle la "dilection pour l'altérité". Autrement dit, l'homme blanc est passé d'un excès à l'autre. Il se vivait improprement comme supérieur, le voilà qui se vit comme inférieur. "L'autre est forcément meilleur que moi, moi le pire de tous", se dit l'occidental. C'est ce qui explique pourquoi Madonna a appelée à voter pour Barack Obama "parce qu'il est noir et musulman". Du point de vue de Madonna, il faut voter pour Obama, non pour des raisons politiques, mais simplement à cause de sa couleur de peau ou de sa religion supposée.
Si "l'autre" est meilleur, il ne peut pas être raciste. L'homme occidental est le seul bourreau tandis que l'"autre" est forcément la victime. C'est le dogme anti-raciste professionnel qui existe depuis le choc médiatique de la Shoah au tournant des années 70.
Ce prêt-à-penser a conduit à la trahison du véritable anti-racisme par des associations anti-racistes professionnelles souvent inféodées à l'extrême-gauche. Ces dernières sont borgnes. Elles ne voient que le racisme des occidentaux, qui existe bien sûr, et occulte le racisme équivalent des orientaux. Le racisme est malheureusement la chose la mieux partagée du monde. On pourrait citer des exemples historiques occultés, comme la traite des esclaves barbaresques. Le véritable anti-racisme ne saurait avoir d'œillères. C'est cette hémiplégie intellectuelle qui empêche de traiter certains sujets, comme le racisme anti-blanc.

Tarik Yildiz : Il y a deux raisons principales. La première est que le Front national en a fait l'un de ses thèmes majeurs. A chaque fois qu'on évoque le sujet, on a donc peur d'être taxé de proximité avec l'extrême droite. La deuxième raison, c'est que dans l'inconscient collectif de certains, il y a l'idée qu'un enfant d'immigré qui vit dans les quartiers ne peut pas être un bourreau. Il doit obligatoirement être une victime. Il y a quelque temps, il y avait eu une polémique avec le MRAP, qui avait reconnu pour la première fois le racisme anti-blanc. Dans une pétition, des intellectuels ont interpelé l'association et expliqué qu'on ne pouvait pas mettre sur le même plan "les dominés" et "les dominants". Sous-entendu, le blanc appartient forcément à la catégorie des dominants. C'est une vision du monde que je récuse totalement. Un jeune vivant à Saint-Denis, même s'il est "Français de souche", n'appartient pas au groupe des dominants. Cela n'a pas de sens...

http://www.atlantico.fr/decryptage/question-racisme-anti-blancs-est-elle-vraiment-extreme-droite-tarik-yildiz-gilles-william-golnadel-494332.html