jeudi 30 décembre 2010

Carnage évité à Copenhague

AFP

Selon le directeur du Renseignement danois, les suspects comptaient s'introduire dans le bâtiment du Jyllands-Posten et «tuer autant de personnes que possible».

La police a déjoué mercredi un attentat qui aurait pu tourner au carnage dans les locaux du quotidien danois ayant publié en 2005 des caricatures de Mahomet, au terme d'une opération qui a mené à l'arrestation de cinq personnes probablement liées au terrorisme international.
Le directeur du Renseignement danois (PET) Jakob Scharf a estimé que ces arrestations avaient empêché une «attaque terroriste imminente du type de Bombay» en 2008 lorsque 10 hommes lourdement armés avaient fait un carnage dans un hôtel de luxe.

Selon lui, les suspects comptaient «s'introduire dans le bâtiment du Jyllands-Posten à Copenhague et tuer autant de personnes que possible».

Le PET a indiqué avoir saisi «des lanières en plastique pouvant servir de menottes, un pistolet mitrailleur avec un silencieux ainsi que des munitions» au cours de perquisitions dans les appartements où se sont faites les arrestations en banlieue de Copenhague.

«Nous pensons d'après nos renseignements qu'il s'agit d'un groupe de militants islamistes ayant des liens avec les réseaux terroristes internationaux», a ajouté M. Scharf. Le PET a d'ailleurs évoqué la possibilité «d'autres arrestations» à venir.

L'enquête et les arrestations -quatre au Danemark et une en Suède- ont été menées en étroite collaboration avec le Renseignement suédois (Säpo) qui surveillait depuis des mois ces individus en Suède.

D'après le PET, trois des personnes arrêtées à Copenhague vivaient en Suède et sont arrivées au Danemark dans la nuit de mardi à mercredi. Il s'agit d'un citoyen tunisien de 44 ans, d'un citoyen suédois d'origine libanaise de 29 ans et d'un citoyen suédois d'origine non précisée de 30 ans.

La quatrième personne arrêtée au Danemark est un demandeur d'asile irakien, et celle interpellée à Stockholm est un citoyen suédois d'origine tunisienne âgée de 37 ans, précise le PET.

(...)

Le groupe était sous surveillance à Stockholm «24 heures sur 24», a déclaré à l'AFP le directeur de la Säpo Anders Danielsson, expliquant que les suspects faisaient partie d'une liste de 200 islamistes partisans de la violence considérés comme actifs en Suède et faisant l'objet d'une surveillance stricte.

Depuis deux mois, la Säpo savait que le groupe tramait un attentat à Copenhague, a dit M. Danielsson.

La difficulté a été de choisir le moment des arrestations, entre la nécessité d'avoir suffisamment d'éléments pour traduire les individus en justice et celle de préserver la population.

«Nous aurions pu les arrêter en Suède mais nous voulions évidemment les prendre aussi près que possible de leur destination finale», a expliqué M. Danielsson.

(...)

Pour M. Scharf, «les arrestations soulignent le poids de la menace terroriste qui pèse sur le Danemark et en particulier sur les institutions et les gens liés à l'affaire des caricatures».

Un prédicateur neuchâtelois fait l’apologie des ceintures d’explosifs

Un Tunisien, réfugié politique, a publié sur internet un texte en arabe pour légitimer la violence.


L’homme veut passer pour un modéré. Il s’est fait connaître lors de la manifestation à Berne des musulmans de Suisse contre la publication des caricatures de Mahomet en 2006. «Si je devais absolument choisir, j’accepterais par amertume une caricature de Mahomet plutôt que de voir des morts dans un métro», disait-il.

En français, l’homme tient des propos apaisants. Mais en arabe, ce Tunisien, réfugié politique depuis dix-huit ans en Suisse, a un autre discours: «Alors, il faut les avertir, leur montrer par la parole s’ils se rappellent, sinon justice par la force devra être faite. Sellez les chevaux, et préparez ce que vous pouvez de matériel, de convictions, puis n’oubliez pas, n’oubliez pas, n’oubliez pas les ceintures sacrées, les ceintures des respectables, la ceinture explosive pour les gens qui trahissent. Nous allons résister, cela fait partie de notre culte, nous allons résister, soit la victoire soit la mort.» Et en note de bas de page, il précise: «Ceinture d’explosifs, arme des vulnérables contre les ennemis de la nation.»

Un site censuré

Ce président de l’association Ez-Zeitouna, fondée pour défendre les droits de l’homme en Tunisie, a assuré régulièrement le prêche du vendredi au centre culturel des musulmans à Neuchâtel, sans pour autant y assumer de responsabilité officielle.

Thomas Facchinetti, délégué cantonal aux étrangers, confirme: «Il est connu comme islamiste. Mais il a toujours eu des propos modérés. Ces nouvelles phrases me paraissent plus inquiétantes. Mais à ma connaissance, il n’a pas trop d’influence dans l’association du centre culturel de Neuchâtel.»(...)

Contacté hier, sa première réaction est de demander: «C’est un texte en arabe, pourquoi me parlez-vous de ça?» Puis d’accuser: «Vous sortez mes phrases de leur contexte!» Il est vrai que parfois le prédicateur modère son propos: «Nous allons résister par la paix, la sagesse et les pierres», écrit-il. Cela suffit? L’homme finit par hurler: «Je ne suis pas un terroriste, ce que j’ai écrit je l’assume, il n’y a rien de mal. Je n’ai rien à craindre, je suis serein et calme. Ce n’est qu’un poème dont vous ne prenez que quelques lignes sans chercher à comprendre l’ensemble.»(...)

Stéphane Lathion, coordinateur du groupe de recherche sur l’islam en Suisse, conclut: «C’est un cas de double discours que les musulmans eux-mêmes cherchent à combattre, car il justifie les craintes que les non-musulmans peuvent avoir sur une légitimation de l’usage d’une violence aveugle. Malheureusement, les autorités politiques suisses n’ont peut-être pas les moyens suffisants pour contrer ce type de dérapage.»

http://www.24heures.ch/actu/suisse/predicateur-neuchatelois-fait-apologie-ceintures-explosifs-2010-12-29

mercredi 29 décembre 2010

Les frères musulmans


The Moslem Brotherhood from Geir Olsen on Vimeo.

Le grand banditisme des banlieues menace la Suisse

Au cœur de la ville de Lyon, où les casses se multiplient, il y a «saturation»

Le Mas du Taureau. Un quartier tranquille et propret à l’est de Lyon à peine défiguré par un graffiti, une voiture cassée sur un parking et quelques dizaines de cadavres de bière. Peut-on croire que nous sommes bien à Vaulx-en-Velin, cité maudite après les émeutes de 1990? Elle représente pour beaucoup le terreau du grand banditisme qui explose.
Les bulldozers, pour accélérer sa réhabilitation, doivent freiner cette dérive criminelle, au même titre que la répression policière et les sanctions judiciaires. Mais la nouvelle génération de braqueurs, «enfants perdus» des banlieues, ne va pas s’arrêter de sitôt. Dans leur monde, les frontières de la Suisse sont elles aussi virtuelles. A Vaulx-en-Velin, on reconstruit des locatifs à dimension humaine à la place des sordides barres HLM rasées à l’explosif. On plante des arbres et crée des pistes cyclables. Les enfants de cette banlieue grandiront dans un paysage urbain moins hostile.
En attendant, ce sont les plus âgés – de 16 à 26 ans – qui font la misère des parents et la peur des bijoutiers. «Lyon est devenue la capitale du braquage, n’hésite pas à dire David Metaxas, vedette du Barreau qui défend ce type de malfrats. L’explosion a commencé en septembre 2009: il y a eu quelque 30 vols à main armée. On a atteint le sommet avec le casse de Global Cash, le 24 septembre dernier (ndlr: assaut spectaculaire d’un bureau de change).»
Armés de fusils d’assaut, quatre hommes encagoulés ont opéré devant des centaines de badauds. «On qualifie à tort ces garçons de professionnels. Pour moi, ce sont des gosses, remarque le défenseur de l’un des braqueurs interpellés, qui souligne les similitudes dans les dossiers. Ils montent des braquages dans des équipes à tiroirs, ce sont des garçons pas chevronnés qui se réunissent au coup par coup.»
Au Parquet de Lyon, la vice-procureur de la République, qui préfère rester anonyme par sécurité, partage l’avis que les «truands ne montent plus un braquage, ils vont à la guerre», comme le dit Jérôme Pierrat, spécialiste de ce milieu (lire ci-dessous). Elle monte même de quelques degrés dans la qualification de leurs crimes: «Ces individus recherchent l’efficacité. Ils n’ont peur de rien, certainement pas de la police. Leurs coups sont particulièrement bien pensés. Il n’y a pas seulement les repérages mais la recherche d’armes, le vol de grosses cylindrées… qu’on trouve dans certains pays à côté de chez nous!» Au Tribunal de grande instance, elle nous montre les dizaines de tomes accumulés pour chaque affaire, confirmant les liens existants entre les faits commis en Suisse et dans la région lyonnaise.
Derrière les différences de langages utilisées par le Ministère public et l’avocat des truands, se cachent deux logiques de répression. Celle du Parquet veut donner les moyens à la police judiciaire de mettre les malfrats hors d’état de nuire pour longtemps. Ainsi, dans l’affaire Global Cash, la police surveillait depuis des mois les agissements des truands réputés dangereux. Mais elle a été rattrapée par les événements. Car elle a préféré les interpeller pour des «charges suffisantes, non pour de simples vols de voitures». De quoi laisser éclater la polémique. Les avocats ont dénoncé une méthode risquant de faire «couler le sang».
La vice-procureur se félicite pourtant de l’efficacité des mesures prises il y a six ans pour lutter contre la criminalité organisée. La création de juridictions interrégionales spécialisées, les JIRS – couvrant un territoire étendu – a permis d’adapter les moyens pour s’attaquer au grand banditisme. La PJ peut recourir à des écoutes téléphoniques ou des infiltrations qui permettront de condamner la préparation de braquage au titre d’«association de malfaiteurs». Un vol de voiture en Suisse peut entrer dans ce champ.
(...) «On est entouré de banlieues tristes, pauvres socialement, dangereuses, de marmites prêtes à exploser. C’est un constat que d’affirmer que les truands viennent de là et sont d’origine maghrébine. Mais qu’arrive-t-il si on dit à un jeune qu’il va gagner 1000 à 1500 euros par mois en travaillant alors qu’avec un braquage il croit pouvoir se faire 100 000 ou 200 000 euros? C’est sûr que dans ses fantasmes, la Suisse, ses bijouteries, ses banques, c’est l’Eldorado.»

http://www.tdg.ch/actu/suisse/grand-banditisme-banlieues-menace-suisse-2010-12-28

mardi 28 décembre 2010

Paris lâche les Arméniens

La dernière livraison des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks nous apprend qu'il n'aura même pas fallu deux mois à Nicolas Sarkozy pour trahir ses engagements envers la communauté arménienne de France à propos de la loi incriminant le négationnisme du génocide arménien. Le 24 avril 2007, le candidat de l'UMP promettait d'appuyer la ratification par le Sénat de ce texte déjà voté par l'Assemblée nationale.

Or selon un télégramme rendu public par WikiLeaks, Jean-David Levitte (conseiller diplomatique de l'Elysée), en visite à Ankara le 29 mai 2007, a confié à ses interlocuteurs que "Sarkozy s'assurera que le projet de loi du génocide arménien (pénalisant le négationnisme) meure au Sénat français." On comprend mieux l'arrogance de ce négationnisme, qui se développe notamment sur la Toile française à travers des sites sponsorisés par le gouvernement d'Ankara. Ainsi ce fléau, qui fait office de volet politique du génocide, qui constitue sa continuation par d'autres moyens, ne sera non seulement pas combattu par les responsables de l'ordre public, mais il bénéficiera de la neutralité bienveillante du chef de l'Etat.

INTÉRÊTS DU PANTURQUISME
Que peuvent bien valoir les belles paroles prononcées à l'endroit de la communauté arménienne de France, mais également toute la rhétorique de Nicolas Sarkozy sur l'histoire, et les leçons qu'il convient d'en tirer ? Etait-il nécessaire de gratifier Ankara de ce type de signal, au moment même où à l'intérieur du pays, enfin, un mouvement d'intellectuels turcs se dessine pour demander pardon aux Arméniens ? Il ne faudra pas s'étonner ensuite qu'éclairées par de tels exemples les autorités turques fassent des sourires à l'Occident tout en signant, comme elles l'ont fait, en mai, des accords pour la livraison d'uranium à l'Iran. Qu'elles combattent le blocus de Gaza tout en pérennisant, depuis seize ans, celui sur l'Arménie. Qu'elles exigent des excuses d'Israël pour les neuf morts turcs de la flottille, en juin, sans jamais avoir prononcé un mot de regret pour le million et demi d'Arméniens exterminés, en 1915, et en outrageant tous les jours leur mémoire.

Un malheur n'arrivant jamais seul, cette information de WikiLeaks vient une semaine après une autre dépêche diplomatique rendue publique par le même site, selon laquelle M. Roland Galharague, haut fonctionnaire au Quai d'Orsay, explique à William Burns, secrétaire américain à la défense, que l'existence d'une forte communauté arménienne, en France, entraverait les propositions susceptibles d'apporter la paix au Haut-Karabakh, une enclave arménienne indépendantiste en butte à l'hostilité et aux menaces de guerre du couple turco-azerbaïdjanais.

La question se pose donc de savoir quelles sont ces belles propositions de paix du Quai d'Orsay qui pourraient bien contrarier à ce point les Français d'origine arménienne. Tout semble hélas indiquer que la tradition qu'on croyait révolue du lâchage des Arméniens au profit des intérêts du panturquisme est en train de reprendre ses droits dans la République. Nous ne ferons pas ici le compte de victimes qu'une telle attitude a déjà provoquées. Mais comment ne pas s'indigner que ce type de pratique soit toujours en vigueur après tant de malheurs accumulés ?

Ara Toranian, directeur de "Nouvelles d'Arménie Magazine"

Plus de 66% des réfugiés palestiniens au Liban vivent sous le seuil de pauvreté

Le Liban aime ses palestiniens:
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En collaboration avec l’UNRWA, des chercheurs de l’université américaine de Beyrouth (AUB) ont réalisé une enquête sur les conditions de vie des ménages palestiniens réfugiés au Liban, auprès d’un échantillon représentatif de 2600 individus.

Cette étude, financée par l’Union européenne, révèle l’étendue de la pauvreté parmi la population palestinienne et balaye les idées reçues sur l’impact éventuel de leur intégration au marché du travail.


L’enquête indique d’abord que sur les 425000 réfugiés inscrits auprès de l’UNRWA depuis 1948, entre 260000 à 280000 Palestiniens résident actuellement au Liban, dont 62% vivent dans les camps et 38% aux alentours des camps. La majorité d’entre eux sont installés à Saida (27% du total), à Tyr (26%), dans le centre du pays (24%) et au Nord (19%). La moyenne d’âge des réfugiés palestiniens est de 30 ans et plus de la moitié de la population a moins de 25 ans.

Près de 56% des réfugiés sont sans emploi, ce qui signifie que 53000 palestiniens travaillent sur une population active de 120000 individus. La majorité des emplois sont précaires et saisonniers, et seul 7% des employés bénéficient d’un contrat de travail.

Les réfugiés ayant reçu une formation universitaire ont le plus de chances de trouver un emploi, 70% d’entre eux travaillent, mais ils ne représentent malheureusement que 6% de la population active, contre un taux de 20% dans la population libanaise. Les deux tiers des Palestiniens âgés de plus de 15 ans ne détiennent pas le diplôme du brevet, contre 50% des Libanais.

Le faible niveau d’éducation se reflète dans les niveaux de pauvreté. Aujourd’hui, 66,4% des réfugiés palestiniens vivent sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 dollars par jour, et 6,6% d’entre eux vivent sous le seuil d’extrême pauvreté, fixé à 2,17 dollars par jour.

Autrement dit, environ 160000 Palestiniens n’arrivent pas à couvrir leurs besoins de base (nourriture et logement) et 16000 d’entre eux n’arrivent même pas à couvrir leurs besoins alimentaires.

Les seuils de pauvreté et d’extrême pauvreté ont été définis à partir des seuils utilisés en 2005 pour mesurer la pauvreté au Liban, corrigés de l’inflation. En comparant les deux études, il apparait qu’il existe deux fois plus de pauvres parmi les réfugiés palestiniens que dans la population libanaise et quatre fois plus d’extrêmement pauvres.

L’enquête regorge d’indicateurs révélateurs des conditions difficiles dans lesquelles vivent les Palestiniens au Liban : 15% souffrent d’insécurité alimentaire sévère, 40% ont des fuites d’eau, 9% n’ont pas d’eau, de chauffage ou de frigo, un tiers ont une maladie chronique, 21% connaissent la dépression, l’anxiété ou le désespoir ….et 95% d’entre eux n’ont pas de couverture médicale.

Les Palestiniens au Liban sont privés de leur droits les plus élémentaires, alors qu’ils participent aux dépenses de consommation dans le pays à hauteur de 340 millions de dollars par an, soulignent les auteurs de l’étude.

Le travail est l’un des droits qui leur sont refusés, malgré quelques progrès de pure forme.

Pourtant les Palestiniens ne menacent pas les chercheurs d’emploi libanais en raison des qualifications différentes, affirme l’étude.

Sachant que seulement 6% des actifs palestiniens ont des formations universitaires, si les réfugiés étaient officiellement autorisés à travailler, moins de 6000 d’entre eux pourraient rejoindre la population active, un nombre très petit comparé au million de Libanais.

L’enquête révèle également que les Palestiniens ne constituent pas vraiment un poids pour le pays hôte puisque seuls 13% des réfugiés affirment recevoir une aide financière directe ou une aide en nature autres que celles de l’UNRWA, et il s’agit le plus souvent d’une assistance limitée et irrégulière.
 
http://www.lecommercedulevant.com/node/17744

samedi 25 décembre 2010

GRENOBLE - Une force antiémeute inédite

AFP
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a inauguré jeudi une force de police et de gendarmerie inédite en France pour contrer les émeutes urbaines, l'Unité mixte d'intervention rapide (Umir), à Grenoble, transformé selon lui en "laboratoire" sécuritaire.
En visite sur le site d'entraînement de l'Umir, une base désaffectée de l'armée dans la banlieue grenobloise, Brice Hortefeux a déclaré aux membres de cette unité : "Vous êtes en quelque sorte un laboratoire. C'est la première, ça n'a jamais été fait ailleurs." "Si à l'usage vous avez de bons résultats, ce dont je ne doute pas, cela sera très vraisemblablement étendu à d'autres collectivités", a ajouté le ministre de l'Intérieur, sans préciser les villes concernées par ce projet.
Cette unité de 38 personnes, qui rassemble "pour la première fois" sous un même commandement des policiers et des gendarmes, est composée de six policiers en civil de la BAC, quinze policiers en tenue de la compagnie d'intervention, d'une équipe cynophile et quinze gendarmes, a détaillé le ministre. Elle pourra être "immédiatement déployée notamment pour enrayer des phénomènes de violence qui peuvent embraser un quartier comme on l'a vu cet été", a précisé le ministre.

À la mi-juillet, plusieurs dizaines de jeunes avaient brûlé des voitures et affronté les forces de l'ordre après le décès d'un jeune du quartier grenoblois de la Villeneuve, mort lors d'un échange de tirs avec la police consécutif au braquage d'un casino. Des policiers avaient été visés par des tirs à balles réelles, sans que leurs auteurs n'aient été à ce jour interpellés.
L'Umir a simulé jeudi matin devant le ministre les interventions pour lesquelles ils s'entraînent depuis plusieurs semaines, de la protection de pompiers pris à partie en éteignant un feu de voiture au contrôle d'identité qui tourne mal. "Pour lutter plus efficacement contre des délinquants qui sont naturellement très mobiles, et qui, une fois la vague de délinquance commise, reviennent se planquer dans les quartiers, nous devons nous adapter à la géographie criminelle", a déclaré Brice Hortefeux.
"L'unité, qui a vocation à intervenir en moins d'une heure, se veut très réactive", a expliqué le policier en charge du commandement, Guillaume Josserand. Cette unité départementale "répond concrètement à un manque", selon Daniel Chomette, secrétaire départemental du SGP-FO, qui permettra de "ne pas attendre qu'un quartier s'enflamme pour intervenir". "Une nouvelle fois Grenoble est 'ville pilote' en matière de sécurité", s'est également réjoui le syndicat Alliance, voyant dans l'Umir "un renfort appréciable aux unités territoriales". "Tout moyen supplémentaire est le bienvenu. Je le demande depuis longtemps, je suis pour davantage de police de terrain", a de son côté déclaré le maire de Grenoble Michel Destot.

mercredi 22 décembre 2010

L'immigration qui fonctionne...y a pas de secrets...

Abdelouahab Belarbi, un patron issu de l'immigration
A 60 ans, Abdelouahab Belarbi est un patron heureux. Il vient de recevoir les insignes de Chevalier de l'ordre national du Mérite.

Ce patron d'Aniche n'est pas un entrepreneur comme les autres. Rien ne le destinait à embrasser une carrière de patron.
Demandez à ce chef d'entreprise de raconter sa vie et vous vivrez une expérience unique. Né en 1950, dans un village des hauts plateaux du Constantinois algérien, le jeune Abdelouahab arrive en France, à l'âge de 5 ans, dans les bagages de son père, en 1954. La petite famille s'installe d'abord à Abscon puis dans une maison de corons à Aniche. « On aurait pu s'installer dans les quartiers maghrébins de Denain. Mais mon père a voulu vivre parmi les gens d'ici pour faciliter notre intégration. Il voulait que sa famille vive à la française dans les valeurs de la République », se souvient Abdelouahab Belarbi.

http://www.lobservateurdudouaisis.fr/actualite/Abdelouahab-Belarbi,-un-patron-issu-de-l-immigration---1928.html

Les frontières de 1967 : un mythe devenu vérité universelle

Le monde entier ne parle que de cela : les frontières de 1967. Ces fameuses lignes de démarcation entre israéliens et palestiniens. Plus de 100 pays sont déjà prêts à reconnaitre la création d’un Etat Palestinien Indépendant dans l’enceinte de ces lignes. Mais qui sait vraiment ce qu’elles sont ? Explications…

Dans les faits, le seul problème est que ces frontières n’existent pas et n’ont aucun fondement historique ou juridique. La seule ligne qui n’ait jamais existé a été la ligne de démarcation d’armistice de 1949, sur la base des lignes des armées israéliennes et arabes, en attendant un accord sur une paix permanente. L’accord de 1949 indique expressément que ces lignes n’ont pas de signification politique ou juridique et ne portent pas préjudice aux négociations futures sur les frontières.

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a déjà voté une résolution, numéro 242, qui porte sur ces lignes de 1967. L’ONU a reconnu la nécessité de négocier des frontières sûres et reconnues. D’éminents juristes et des délégués des Nations Unies, y compris en provenance du Brésil et de la Jordanie, ont reconnu que ces lignes ne peuvent pas être considérées comme des frontières internationales.

La série d’accords entre l’OLP et Israël (1993-1999) réaffirme la volonté et l’engagement des parties à négocier les frontières définitives. Pendant toutes les phases de la négociation entre Israël et les Palestiniens, il n’y a jamais eu de décision quant à une frontière sur la base des frontières de 1967.

La direction de l’OLP s’est solennellement engagée à ce que toutes les questions sur le statut permanent ne soient résolues que par des négociations entre les parties. En 2003, la “feuille de route” a en outre réitéré la nécessité de le faire pour les négociations sur les frontières définitives.

Avec une intensité continue et croissante, la direction palestinienne est aujourd’hui obsédée par la promotion d’une politique concertée vis-à-vis de la communauté internationale et de l’opinion publique, en exigeant la reconnaissance de ce qu’ils prétendent être les “frontières de 1967″, et l’acceptation d’un État palestinien unilatéralement déclaré à l’intérieur de ces frontières.

En réalité, les dirigeants palestiniens, ainsi que les membres de la communauté internationale, sont bien conscients du fait que ces frontières n’existent pas, pas plus qu’elles n’ont jamais existé. Elles n’ont jamais figuré dans aucun accord international, dans aucun document concernant le conflit israélo-arabe et ces lignes de 67 n’ont aucun fondement.

Il n’existe aucune disposition dans aucun des accords signés entre Israël et les Palestiniens qui exige le retrait israélien sur la “frontière de 1967.” Il n’y a jamais eu d’impératif géographique qui sanctifie les lignes de 1967.

Ce qui suit est un résumé de l’arrière-plan des lignes de 1967 tel que décrit dans la documentation internationale :

Le Conseil de sécurité des Nations Unies définit des lignes de cessez-le-feu. Le terme “lignes de 1967″ fait référence à la ligne à partir de laquelle les forces armées israéliennes ont évolués au début des hostilités lors de la guerre des 6 jours en 4 juin 1967.

Ces lignes ne sont pas fondées sur des faits historiques, géographiques, sur des considérations démographiques, ou sur un accord international.

Le Conseil de sécurité dans ses résolutions insiste sur le caractère temporaire de la ligne d’armistice qui devait être maintenu « pendant la transition vers une paix permanente en Palestine », laissant entendre que la paix permanente impliquerait la négociation permanente des frontières qui seraient différentes des lignes de démarcation d’armistice.

Les références ci-dessus et la résolution 242 ont servi de base aux négociations d’accords entre l’OLP et le gouvernement israélien. En 1995, les États-Unis ont publiés cette déclaration : « … Les deux parties s’engagent à ne prendre aucune mesure qui changerait le statut de la Judée-Samarie et de la bande de Gaza en attendant le résultat des négociations sur le statut permanent ».

Cet engagement a été réitéré par les parties dans l’article 9 des accords de 1999 à Charm el Cheikh : « Reconnaissant la nécessité de créer un environnement positif pour les négociations, les deux parties s’engagent à ne prendre aucune mesure qui changerait le statut de la Judée-Samarie et la bande de Gaza, conformément à l’accord intérimaire. »

Tout au long de toutes les phases des négociations sur ces différents accords et mémorandums entre Israël et les Palestiniens, et dans les textes de ces documents, il n’y a jamais aucune référence aux frontières de 1967 en tant que possibles frontières entre les deux voisins, il n’y jamais eu aucune référence à un engagement ou obligation d’Israël de se retirer sur les lignes de 1967.

Des indications supplémentaires de la non-existence des “frontières de 1967″ et le rejet de tout acte unilatéral par les Palestiniens est évident d’après les termes de la Feuille de route du Quartet « basée sur l’objectif d’une solution permanente à deux États » daté du 30 avril 2003. Dans ce document, les parties devaient, dans les deuxième et troisième phases de mise en œuvre de la Feuille de route et après l’élection d’un responsable palestinien, entamer des négociations portant sur la possibilité de créer un organisme indépendant, État palestinien viable, avec dans un premier temps des “frontières provisoires”.

En réalité, en 1967, les palestiniens n’avaient aucune revendication territoriale spécifique faute tout d’abord de disposer de moyens politiques d’expression mais surtout, de volonté de partager la terre avec une population juive. C’est de cette volonté de chasser les juifs de la terre de Palestine que va naître le sentiment national palestinien parfaitement exprimé dans l’article 15 de la charte de l’OLP de 1964 (approuvé en 1968) qui dispose :

Article 15 : La libération de la Palestine est un devoir national afin de refouler l’invasion sioniste et impérialiste du sol de la patrie arabe et dans le but de purifier la Palestine de l’existence sioniste…. La nation arabe se doit de mobiliser tout son potentiel militaire, humain, matériel et spirituel dans le but d’assister activement le peuple arabe palestinien dans la libération de la Palestine …..”

Depuis, le Fatah n’a jamais voulu supprimer le paragraphe de sa charte.

La référence aux “frontières de 1967″ concerne également Jérusalem annexée par Israël à la suite de la guerre des 6 jours de 1967. Il convient donc de s’interroger sur le point de savoir si les “frontières de 1967″ mentionnées par le Président de l’Autorité Palestinienne concernent la période antérieure ou postérieure à cette guerre, car la notion a une portée différente suivant que l’on se place avant ou après l’annexion. S’il s’agit des frontières de 1967 postérieures à l’annexion, il n’y a aucune difficulté puisque Jérusalem fait partie intégrante du territoire israélien. Si, en revanche, le Président de l’Autorité Palestinienne fait référence aux frontières de 1967 avant l’annexion, le retour à ces frontières exigerait une restitution de la partie orientale de Jérusalem à la Jordanie qui en a été dépossédée à cette époque. Autrement dit, cela reviendrait à restituer la partie orientale de Jérusalem à un État qui a signé la paix avec Israël et qui, de surcroît, refuse de diriger la vie des palestiniens (même au sein de son propre territoire).

JSSNews

mardi 21 décembre 2010

Europe: Christians ignored in school diary

The European Commission has brought out more than 3 million copies of a school diary that includes festivities of Hindus, Sikhs, Muslims and Jews but contains no reference to Christmas, angering the Christian community.

More than 330,000 copies of the diaries, costing 4.7 million pounds to produce and are accompanied by 51 pages of information about the EU, have been delivered to British schools as a Christmas gift to pupils from the commission, according to a report in The Daily Telegraph.


But Christians have been angered because the diary section for December 25 (Christmas) is blank and the bottom of the page bears the message: "A true friend is someone who shares your concerns and will double your joy."

The diary marks Hindu, Sikh, Jewish, Islamic and Chinese festivities as well as Europe day and other key EU anniversaries.

But there are no Christian festivals marked, even though Christianity is Europe's majority religion.

Johanna Touzel, of the Catholic Commission of the Bishops' Conferences of the European Community, said the absence of Christian festivals was "astonishing".

"Christmas and Easter are important feasts for hundreds of millions of Christians and Europeans," she said.

A Commission spokesman said the oversight was a "blunder".

He said future editions might omit all references to religious festivals.

http://ibnlive.in.com/news/europe-christians-ignored-in-school-diary/137777-2.html
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Elizabeth Levy: "Le minoritaire est forcément victime et la victime a toujours raison"

http://www.rtl.fr/emission/la-langue-de-vipere/ecouter/elizabeth-levy-7648254564

lundi 20 décembre 2010

"pour que l'insécurité gagne leur camp"

Police: un nouveau site "anti flics"
AFP

Alliance, le second syndicat de gardiens de la paix, dénonce un site internet "anti-flics", selon l'organisation, qui se propose de filmer et photographier tous les policiers parisiens en civil, pour que "l'insécurité gagne leur camp".

"Dorénavant, nous photographierons et filmerons chaque flic en civil que nous diffuserons (sic) comme (ceux) d'autres villes", proclame le site en question, le tout "pour que l'insécurité gagne leur camp".
"Nous identifierons un à un ces déchets", promet ce site en .org, qui compare la police française avec la Milice, en l'estimant "digne des grandes heures de Joseph Darnand".

Le syndicat Alliance en a "assez des sites et blogs anti-flics" dont il constate "depuis quelque temps une prolifération", selon le communiqué.
"On y trouve même des photos de collègues publiées avec leurs noms et leur affectation", dénonce Alliance, qui "en appelle au ministre de l'Intérieur et au préfet de police afin que la justice soit saisie et que de tels sites soient fermés et leurs administrateurs poursuivis".

Policiers et gendarmes "attendent de leur ministre un geste fort pour la défense de notre institution et de notre métier", poursuit Alliance, qui indiquait lundi soir "réfléchir" à l'envoi d'un courrier à Brice Hortefeux.
En outre, Alliance réitère auprès du ministre de l'Intérieur sa demande de création d'un service spécialisé dans la lutte contre cette forme de délinquance, "dont le seul but est de déshonorer et de discréditer les hommes et les femmes de la police et de la gendarmerie nationales".

Hamas: WikiLeaks dénonce le Fatah

AFP

Des membres du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, ont demandé à Israël d'attaquer le mouvement rival Hamas en 2007, selon des câbles diplomatiques rendus publics par le site WikiLeaks.

Les documents citent le patron du Shin Bet, le service intérieur de sécurité israélien, affirmant en juin 2007 à des responsables américains que des membres du Fatah, "démoralisés" face à la force croissante du Hamas, leur avaient demandé de les aider.
"Ils nous demandent d'attaquer le Hamas", déclare Yuval Diskin, ajoutant: "Ils sont désespérés".

M. Diskin continue en saluant la "très bonne relation de travail" avec le service de sécurité d'Abbas, qui partage avec le Shin Bet, dit-il, "quasiment tous les renseignements qu'il collecte".
"Ils comprennent que la sécurité d'Israël est essentielle à leur survie dans leur bataille avec le Hamas en Cisjordanie", note-t-il encore.

Ces révélations pourraient embarrasser Mahmoud Abbas et le Fatah.
Le Hamas et le Fatah sont à couteaux tirés depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin 2007 - peu après les propos rapportés de M. Diskin - après en avoir chassé les forces loyales à M. Abbas.
L'Autorité palestinienne a son siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Europe-Ecologie/les Verts

Après les « salamalikoum » du maire communiste de Grigny à l’occasion des deux Aïd, voici les vœux de Christian Le Bras, coordinateur du groupe Europe-Ecologie/les Verts pour la commune de Grigny. Nous sommes aujourd’hui le 1er muharram 1432 de l’Hégire, muharram étant le premier mois de l’année (ramadan le 9e).
Rappelons qu’il n’est pas d’usage, en islam, de souhaiter la bonne année qui ne revêt aucun caractère particulier, ni festif ni autre.
http://www.al-kanz.org/2010/12/07/1432-europe-ecologie/


Les prieurs de rue prennent le RER pour se retrouver rue Myrha

L'affaire des « prières de rue » illustre bien le désarroi de la gauche face aux manœuvres de l'islam intégriste. Parce que s'indigner de ce que, chaque vendredi, des groupes religieux privatisent l'espace public à Paris ou à Marseille donnerait l'impression que l'on rame dans le même sens que Marine Le Pen, l'idée fait son chemin, au PS, qu'il revient à l'Etat de construire des mosquées…

Les gens qui prient dans les rues, pour autant, sont-ils vraiment ces « musulmans lambda » affectés par un manque cruel de mosquées ? Rien n'est moins sûr.

(...)
c'est d'une facilité déconcertante à vérifier puisqu'il suffit de leur poser la question, un grand nombre de ces prieurs réside en banlieue et se rend à la Goutte d'Or en métro ou en RER… So much pour cette exigence d'une « mosquée de proximité » !

(...)
Il y a logiquement plus d'églises que de mosquées dans un pays de tradition chrétienne et dont la population musulmane ne s'est massifiée que récemment : il faudra donc un certain temps à cette dernière pour s'équiper.

L'idée qu'il s'agisse d'un « retard à rattraper » est néanmoins grotesque. Il y a aussi près de 500 000 bouddhistes récents en France et l'on n'a pas encore, fort heureusement, entendu dire que l'Etat devrait mettre la main à la poche pour rattraper « son retard » en matière de pagodes…

(...)
Avec les prières de rue, la gauche est comme tétanisée et se croit forcée de monter dans le wagon fondamentaliste, pour le plus grand bonheur de l'extrême droite qui peut l'accuser, au mieux d'aveuglement, au pire de complicité.

On ne trouvera pas, pour autant, dans quelque recoin de la constitution ou de la déclaration des droits de l'homme, un alinéa indiquant que les pratiquants d'un culte ont droit au subventionnement de leurs lieux de prière, ni même qu'ils peuvent bloquer les rues parce qu'ils sont venus de loin pour entendre le sermon de leur imam favori.

(...)
http://www.rue89.com/tribune-vaticinateur/2010/12/19/prieres-de-rue-le-ps-tetanise-les-integristes-legitimes-le-fn-regonf

"Le déplacement immédiat des Unités sur une autre structure hôtelière."

Luton, une ville sur le fil du rasoir

L’auteur de l’attentat raté de Stockholm, samedi dernier, a vécu à Luton, d’où les poseurs de bombe de Londres avaient pris le train en juillet 2005. Entre musulmans radicaux et skinheads, la population est prise dans un étau.

Sept hommes s’avancent côte à côte, occupant tout le trottoir. Il fait un froid polaire mais ils n’iront pas s’attabler à l’intérieur d’un café. Ils ont peu de temps, des tracts prônant l’application de la charia à distribuer et voir leur visiteur grelotter les amuse. Ils refusent d’indiquer leur profession, de dire comment ils gagnent leur vie. "On a un travail très important", disent-ils simplement en donnant des tracts intitulés "Introduction to Islam", sept chapitres, de "L’Islam et les musulmans" à "Votre choix".
La discussion s’engage sur la Leagrave Road, une rue toute droite bordée de boutiques où l’on vend surtout de la viande hallal, des tissus de toutes les couleurs, des disques et des livres de prières. Les femmes sont toutes voilées, beaucoup sont vêtues d’un niqab intégral. Les hommes portent le vêtement traditionnel et de longues barbes. Les étals regorgent de fruits et de sacs de riz de 20 kg dans cette artère paisible et vivante, semblable à celles du Caire ou de Karachi. "Quand j’étais enfant, les non musulmans étaient plus nombreux ici" se souvient l’un des promoteurs de la charia, Saiful Islam, 31 ans. "Où sont-ils passés?" lui demande-t-on. "Ils sont partis ailleurs. Ils n’ont pas réussi à s’intégrer…" Son bon mot fait sourire ses amis dont Ibrahim Andersen, roux aux yeux bleus, ancien skinhead converti il y a trois ans.
Taymour Abdul Wahab, le kamikaze qui s’est fait exploser samedi dernier à Stockholm, a étudié à l’université de Luton, y obtenant en 2004 une licence en médecine sportive. Il habitait il y a quelques semaines encore dans le quartier de Leagrave Road, tout comme le cerveau présumé d’une attaque (avortée) contre un centre commercial et une discothèque anglaise en 2004. Ou bien deux hommes condamnés à perpétuité et à 26 années de prison pour leur participation au complot contre la ville de Glasgow et l’aéroport d’Heathrow en 2007.

Militaires insultés à leur retour d'Irak

C’est aussi de Luton (220.000 habitants) que les membres du commando ayant frappé Londres, le 7 juillet 2005 (56 morts, 700 blessés) ont rallié la capitale, 35mn de train plein sud. C’est encore dans cette ancienne ville ouvrière, siège des moteurs Vauxhall dont les 30.000 ouvriers ont presque tous été licenciés en 2002, que des militaires qui défilaient à leur retour d’Irak ont été traités de "tueurs d’enfants" et d’"assassins" l’année dernière. En représailles, des militants d’extrême-droite ont créé l’English Defence League (EDL), groupuscule raciste et ouvertement anti-islamique. Ayant prévu de défiler dans les rues de Luton en février prochain, l’EDL a finalement abandonné l’idée d’inviter le pasteur américain Jones, qui voulait brûler le Coran le 11 septembre dernier avant d’y renoncer.
Au sujet du kamikaze de Stockholm, Saiful Islam estime que son geste est "choquant mais pas surprenant. C’est la politique étrangère du Royaume-Uni, en Irak, au Pakistan et en Afghanistan qui pousse certaines personnes à devenir extrémistes. Tant que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne occuperont ces pays, les attentats se poursuivront. C’est malheureux mais c’est inévitable. Les musulmans ont le sentiment que l’Occident est en guerre contre eux. Ici, dès qu’on porte une barbe longue, on se fait traiter de taliban." Saiful Islam se défend d’être un radical. Il souhaite pourtant l’application de la charia, la loi islamique, pour tous les habitants de Grande-Bretagne et d’ailleurs. "Nous ne vous obligerons pas à devenir croyant, nous n’exigerons pas de vous que vous deveniez musulman mais nous pensons que la charia est la solution aux maux qui rongent nos sociétés."

Des brochures contre "le mythe du terroriste martyre"

Le mois dernier, une enquête de la BBC a montré que 5000 élèves d’écoles coraniques britanniques ont reçu des leçons sur comment amputer les mains et les pieds des voleurs, quelle est la meilleure méthode d'exécution pour punir un homme reconnu coupable d'homosexualité… Un manuel destiné aux écoliers de 6 ans leur expliquait que ceux qui ne croient pas en l'Islam sont voués au "feu de l'enfer" après la mort. Secrétaire de la mosquée de Bury Park, également appelée "Luton Islamic Centre" (...)

Latif prône des idées plus radicales, à commencer par l’application de la charia. "Bien sûr que les femmes doivent être éduquées mais leur place est d’abord à la maison, à prendre soin des enfants. Vous dîtes que la charia opprime les femmes? Moi, ici, en Angleterre, je vois des adolescentes opprimées par des hommes qui les font tomber enceintes à 14 ans. Je vois des femmes opprimées par l’industrie cosmétique et celle du prêt-à-porter." Il dénonce aussi le "lobby juif international", qualifie Israël d’Etat "fasciste", estime qu’"avant la guerre, l’Afghanistan était l’un des pays les plus sûrs au monde". Et soutient que "George W. Bush et Tony Blair ont été les plus grands recruteurs d’Al-Qaïda, bien plus que Ben Laden."

Telle un mini-mur de Berlin, une passerelle pour piétons sépare Leagrave Road du reste de la ville. D’un côté, le quartier musulman et ses 35.000 habitants. De l’autre, le quartier asiatique, fort de plusieurs milliers de personnes venues d’Inde et du Sri Lanka dans les années 60 et 70 pour travailler à l’usine; le "secteur anglais", juché sur les hauteurs; le centre-ville où tous se retrouvent pour faire du shopping. Au "Duke of Clarence", pub de carte postale, seuls des Anglais de souche jouent au billard, descendant bière sur bière et maudissant cette "ville de merde où il n’y a plus rien, plus de travail, plus de club de foot digne de ce nom, rien que du chômage et des problèmes sociaux."
L’English Defence League séduit de plus en plus de jeunes désoeuvrés. "Ils se font passer pour les derniers défenseurs de la chrétienté, se désole un élu qui requiert l’anonymat, par peur des représailles. Ils se servent de l’actualité pour tenter de provoquer une guerre entre chrétiens et musulmans. Ils ne sont peut-être que 50 activistes mais leur renommée va grandissant dans toute la région. Du coup, l’immense majorité des habitants de cette ville se retrouve coincée entre deux extrémismes: islamiste d’un côté, fasciste de l’autre."

Des habitants se battent contre ce qui apparait à certains comme une fatalité. Educateur au Centre for Youth and Community Development, Halim travaille auprès des jeunes depuis trois ans. "Mon rôle est de leur dire: 'Si vous êtes Britanniques ou si vous vivez en Angleterre, vous devez respecter les lois de ce pays.' Mon rôle consiste aussi à leur montrer que s’ils sont mécontents, s’ils veulent protester contre la guerre en Afghanistan, ils peuvent écrire à leur conseiller municipal, à leur député ou au ministre des Affaires étrangères. Je leur dis aussi que, selon le Coran, il est interdit de se tuer et de tuer d’autres personnes, et que s’ils ont des problèmes, ils doivent employer des moyens légaux." Difficile mais pas perdu d’avance: "Il ne faut jamais baisser les bras."
Une ville coupée en quatre. Une immigration massive durant les années 60 et 70, au point qu'elle compte un habitant sur deux d’origine étrangère. Des tensions religieuses, une économie terriblement sinistrée, principale cause de tous ses maux: Luton est une ville qui souffre. "Une fois par an, on voit revenir les médias et toujours pour une mauvaise raison" se désole Peter Adams, qui œuvre au rapprochement des différentes communautés ethniques et religieuses par le sport, la musique, des interventions dans les écoles ou les hôpitaux. "La seule chose que nous nous interdisons de faire est de prier ensemble", sourit-il. "Parfois, dans les écoles, nous entendons des enfants dire des choses épouvantables sur les musulmans. Les Anglais de souche qui lisent les tabloïds ne viennent plus dans le centre. Notre situation est vraiment difficile." Devant l’autel de l’église St-Mary, où il reçoit, Peter Adams formule une prière: "Que cette ville, vue par beaucoup comme un vivier du terrorisme, devienne un endroit de paix." Mais y croit-il vraiment?

JDD

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dimanche 19 décembre 2010

Human Right Watch

Tiens, tiens, quand Human Right Watch parle de race, personne ne bronche....

(...) "Les Palestiniens sont victimes de discrimination systématique en raison de leur race, de leur origine ethnique et nationale, en conséquence de quoi ils sont privés d'électricité, d'eau, d'écoles et de routes, alors que les colons juifs de leur voisinage bénéficient de tous ces services publics", a déploré une représentante de Human Rights Watch, Carroll Bogert. (....)

http://www.lepoint.fr/monde/hrw-denonce-la-discrimination-systematique-visant-les-palestiniens-19-12-2010-1277222_24.php

samedi 18 décembre 2010

Danish politician calls for topless women to scare away immigrants

Peter Skaarup, foreign policy spokesman for the Danish People's Party, is calling on the government to consider the idea, the UK's Telegraph reported.

He says that including the shots of sunbathing women in a video screened as part of an immigration test would emphasise the point that Demnark is an open, free society.

“Topless bathing probably isn’t a common sight on Pakistani beaches, but in Denmark it is still considered quite normal," Mr Skaarup said.

"I honestly believe that by including a couple of bare breasts in the movie, extremists may have to think twice before deciding to come to Denmark."

However doubts have been raised about the idea, with Naser Khader, a member of the Danish parliament and founder of the Moderate Muslims movement, say it wouldn't work.

"A pair of naked breasts is no protection against extremism," Khader wrote on his Facebook page.

"It's quite the opposite, fundamentalists are so obsessed with sex that they will be pouring in over the borders."

Mr Skaarup said that a similar documentary in Holland showed bare breasts, and that Denmark should follow their example.

jeudi 16 décembre 2010

30.000 armes illégales circulent dans les banlieues

(...)Un préfet de haut rang fait ce pénible constat: "les armes de guerre se diffusent de plus en plus dans l'hexagone"

«Une kalach' se vend autour de 250 euros au marché noir, un 357 Magnum ou un 11.43, prisés des chefs de gang, se cèdent pour environ 400 euros», assure un officier de police de la petite couronne parisienne. Mais combien d'armes au juste sont susceptibles de sortir de leurs caches pour servir dans des règlements de comptes, des tentatives d'intimidation ou d'authentiques braquages ? Dans les services spécialisés du ministère de l'Intérieur, le chiffre de 30.000 armes illégales circule sous le manteau. Une estimation réalisée d'après les saisies opérées par les services. Explication : «Les forces de l'ordre mettent la main sur environ 4000 armes par an, principalement en banlieue, or nous savons que l'essentiel du stock échappe à la police, qui ne saisit peut-être que 10 % à 15 % du total», estime un commissaire de la PJ.

Marseille et l'est de la région parisienne sont très touchés


Sur ces quelque 30.000 armes donc, l'essentiel serait «constitué, selon lui, de fusils à pompe, souvent à canon scié, de carabines et armes de poing 22 long rifle, de 7,65 et autres petits calibres, auxquels il faut ajouter beaucoup de pistolets et revolvers 9 mm». «Les armes les plus lourdes, dit-il, comme les fusils d'assaut Kalachnikov, voire plus rarement les Uzi et autres armes de guerre employées par les grosses équipes de braqueurs, représentent sans doute autour de 15 % du stock, soit environ 4000 armes.» Suffisamment, en tout cas, pour justifier un renforcement des «opérations coups de poing» réclamées par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui s'est rendu mardi soir sur le site de l'attaque de l'agence bancaire d'Aulnay pour soutenir ses policiers.
L'hôte de la Place Beauvau avait demandé l'an dernier aux préfets un état des lieux de la menace, département par département. Comme il fallait s'y attendre, Marseille se détache, mais aussi l'est de la région parisienne, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis en tête. Le ministre a depuis acquis la conviction que l'essor des armes de gros calibre est intimement lié à celui de la drogue. «Au moins 10 % des armes de guerre saisies par les services le sont dans le cadre d'affaires de stupéfiants», assure un expert de la sous-direction de la lutte contre le crime organisé à la PJ.
La Place Beauvau s'attend à une multiplication des hold-up à l'approche des fêtes, «les voyous ayant un penchant pour les voyages au soleil et les cadeaux coûteux», explique un limier du Quai des Orfèvres. «La nouveauté, s'inquiète-t-il, c'est que le petit loulou de cité a maintenant accès à un arsenal réservé jusqu'alors aux beaux mecs.» En clair : aux vrais durs.


lefigaro.fr

mardi 7 décembre 2010

Bolkestein invite les "juifs conscients" à quitter le pays


LEMONDE 

Le Néerlandais Frits Bolkestein est au cœur d'une vive polémique dans son pays pour avoir incité les "juifs conscients" à quitter les Pays-Bas où, selon lui, ils risquent d'être victimes d'un antisémitisme qui serait en expansion parmi les jeunes d'origine marocaine. "Les juifs conscients doivent réaliser qu'il n'y a plus d'avenir aux Pays-Bas", a affirmé l'ex-commissaire européen. M. Bolkestein leur conseille dès lors d'inciter leurs enfants à émigrer vers les Etats-Unis ou Israël.

Ancien dirigeant du parti libéral – actuellement au pouvoir – M. Bolkestein a tenu ces propos dans un livre consacré au judaïsme aux Pays-Bas. Il s'y dit "pessimiste" et convaincu que la persistance du conflit israélo-palestinien va continuer d'alimenter l'antisémitisme. Dans une interview parue lundi 6 décembre dans le journal De Pers, il a expliqué que par "juifs conscients", il visait les juifs "reconnaissables", à savoir notamment les orthodoxes. M. Bolkestein a ensuite affirmé que le quotidien avait tronqué ses propos, ce que De Pers conteste.

Les propos de cet homme qui reste écouté dans son pays ont suscité une polémique telle qu'ils seront évoqués, mardi, au Parlement de La Haye. Tous les partis ont contesté l'analyse de M. Bolkestein. La plupart ont appelé à la "fermeté" face à la montée de l'antisémitisme dans leur pays. "Bolkestein se trompe complètement : ce ne sont pas les juifs mais les Marocains coupables d'antisémitisme qui doivent quitter le pays", a affirmé Geert Wilders, leader de l'extrême droite populiste, qui fut proche de M. Bolkestein au sein du parti libéral.

Le dirigeant du Centre d'information et de documentation sur Israël, Ronny Naftaniel, a estimé qu'il est "trop facile" de critiquer M. Bolkestein et que la société néerlandaise doit prendre plus clairement position "contre l'antisémitisme et d'autres formes d'intolérance".


M. Bolkestein a lancé dans son pays, au début des années 1990, le débat sur l'intégration et le multiculturalisme, dont il a souligné l'échec. (...)

mercredi 1 décembre 2010

Coup de filet contre un réseau de pickpockets "Hamidovic"

Reuters

Un vaste coup de filet a permis mardi d'arrêter dans le sud de la France et en Italie 19 personnes, des adultes soupçonnés d'être les meneurs de ce "réseau criminel clanique et familial", indique-t-on de source policière.
Parmi les personnes arrêtées figure le chef présumé du réseau, Fehim Hamidovic, un homme de 58 ans qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt international et qui a été arrêté près de Rome avec ses deux fils.
Treize autres suspects ont été retrouvés en France, à Montpellier, Perpignan et Aix-en-Provence.
Les autorités françaises ont récemment estimé que les dizaines d'adolescents bosniaques impliquées, âgées de 12 à 18 ans, étaient responsables de 70% des vols à la tire commis dans les transports en commun parisiens.
Selon les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs et de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante, elles étaient contraintes de mendier et de voler sous la menace, avec des objectifs chiffrés.
Chacune pouvait rapporter de 300 à 1.000 euros par jour aux chefs du réseau.
Les jeunes filles se déplaçaient en Europe notamment à Paris, Rome, Madrid, Barcelone, Genève et Bruxelles.
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Comment lutter contre l'insécurité dans les transports ? 

Comment se protéger des vols ? En 2010, 52 000 faits de délinquance ont été recensés dans les transports en commun d'Ile de France. Les 1300 policiers qui sillonnent jour et nuit le réseau relèvent une affaire toutes les 10 minutes. Cela va du vol de portefeuille aux agressions à l'arme blanche jusqu'aux cas d'agression sexuelle en plein métro.

http://videos.tf1.fr/appels-urgence/insecurite-le-metro-sous-haute-tension-6210973.html