lundi 7 janvier 2008

Le risque islamique dans les entreprises

Le risque islamique dans les entreprises

La montée en puissance de l'islamisme radical dans notre pays se traduit de plus en plus fréquemment par des attitudes de remise en cause du fonctionnement de la société française, sous couvert d'une liberté de culte, quel que soit le contexte. Ces revendications ont lieu à l'école et dans les services publics, dans les hôpitaux et dans les prisons. Mais la pression islamiste s'exerce également de plus en plus dans les entreprises, où elle prend la forme d'un prosélytisme militant et sectaire. Du prosélytisme aux tentatives de prise de contrôle
Depuis quelques années le monde du travail est visé par les islamistes radicaux. Leurs cibles sont : certaines catégories de personnel, évidemment des plus modestes, comme les caissières, les manutentionnaires ou les chauffeurs-livreurs.
La stratégie comprend trois étapes : d'abord, le prosélytisme religieux ; puis, la prise de contrôle de la communauté musulmane au sein de l'entreprise ; enfin, la remise en question des règles de fonctionnement de celle-ci pour imposer les valeurs islamiques.
La tactique est partout la même. Les islamistes formulent d'abord des demandes pouvant apparaître comme « légitimes » :
• création de salles de prière sur les lieux de travail ;• adaptation des pauses quotidiennes pour permettre la pratique religieuse ;• aménagement du temps de travail lors du Ramadan ou pour pouvoir disposer du vendredi comme jour chômé ; • respect des interdits alimentaires dans les restaurants d'entreprise.
Plusieurs enseignes de la grande distribution ainsi que des constructeurs automobiles ont ainsi constaté une multiplication des demandes de salles de prière sur les lieux de travail et des exigences des salariés voulant organiser leur emploi du temps en fonction des exigences de la vie religieuse.
Si ces premières démarches n'ont pas provoqué de réaction frontale de la direction ou des autres salariés, les islamistes passent alors à l'action plus ouverte et aux pressions :
• prosélytisme religieux actif sur le lieu de travail ;• rejet de certains produits (vin, porc) dans les restaurants d'entreprise lorsque la majorité des employés sont musulmans ;• pressions sur les femmes pour le port du voile ; • refus de certains salariés musulmans de reconnaître l'autorité de cadres quand il s'agit de femmes ;• souhait de voir certaines fêtes religieuses islamiques chômées ;• prise de contrôle de certaines filières de recrutement au sein de l'entreprise.
Les exemples sont nombreux, même si encore peu d'entreprises acceptent de les évoquer ouvertement :
• une dizaine de salles de prière clandestines ont été découvertes dans un grand parc d'attraction d'Ile-de-France ;• en 2002, le président d'une société de fret à l'aéroport de Roissy, employant environ 3.000 salariés, constatait « l'implantation d'un petit groupe de confession musulmane décidé à imposer leur mode de travail sous la menace de grèves à répétition ». Le personnel de manutention était particulièrement virulent. Le chef d'entreprise s'indignait que des recrutements soient effectués par cooptation avec un critère de sélection « en fonction de la religion ». Il ajoutait que les attentats du 11-Septembre avaient été « salués à l'époque avec satisfaction par certains de ses salariés ».
Le secteur de la grande distribution apparaît comme le plus concerné :
• en Essonne comme dans le Doubs, les salariés islamistes de grandes surfaces ont converti d'autres salariés français ; ces nouveaux adeptes de l'islam sont désormais plus radicaux, exaltés et prosélytes que leurs « parrains » ; • de nombreux hypermarchés observent que les employés les plus engagés dans le prosélytisme islamique cherchent systématiquement à occuper les postes qui se situent à des interfaces : standard téléphonique, chauffeurs-livreurs, coursiers, caissières (passage obligé), sécurité ; autant de fonctions qui permettent des échanges d'information, d'argent et de marchandises (surveillance, trafics, détournement, etc.).
Par ailleurs, les « beurettes » qui sont employées dans les grandes surfaces constituent la nouvelle cible des islamistes. C'est par le mariage qu'elles rejoignent l'islam radical. Ainsi, la direction du supermarché Casino de Vaux-en-Velin a licencié l'une de ses caissières refusant de retirer son voile pendant les heures de travail pour « non-respect du règlement intérieur ».
Derrière ces premières manifestations visibles de l'action islamiste, plusieurs dangers menacent les hypermarchés implantés à proximité des banlieues sensibles et employant une main-d'œuvre d'origine immigrée ou issue de ces quartiers difficiles :
• sectarisme interne (prise en main d'une partie des salariés par les intégristes) ;• apparition de salariées voilées et pressions pour « légaliser » le port du foulard ;• boycotts ou tentatives d'interdiction des produits alimentaires présents en rayon liés aux interdits religieux ou à l'origine géographique des produits (Israël, Etats-Unis, etc.).
Les sociétés de sécurité sont également une cible privilégiée pour les islamistes. Deux raisons à cela : tout d'abord, le faible niveau de qualification demandé pour les tâches de gardiennage permet aux immigrés sans diplôme d'y trouver un débouché ; d'autre part, en raison de l'Affirmative Action qui a fait son chemin en France, les entreprises de sécurité se doivent de recruter en priorité des individus issus des minorités (« beurs et blacks ») afin que leurs agents de sécurité ne se fassent pas taxer de racisme lors des contrôles. En conséquence, certaines sociétés de sécurité sont complètement infiltrées par des islamistes ou des réseaux de délinquants liés à l'immigration. De récentes enquêtes exercées à l'encontre de sociétés sous-traitantes de la grande distribution ont permis d'évaluer que dans 30% des cas les agents de sécurité travaillaient avec de faux papiers. C'est un sujet d'inquiétude des responsables de sécurité du secteur, qui passent désormais autant de temps à surveiller leurs propres sous-traitants en charge de la sécurité que les délinquants présents dans leurs magasins.
Pour les entreprises françaises, la montée en puissance de l'islam radical représente donc une nouvelle menace qui doit être assimilée à un risque sectaire. Ce phénomène exprime surtout une volonté de prise de contrôle des comportements et des modes de pensée d'autres salariés afin d'imposer un système de valeur conforme à l'idéologie extrémiste qu'il préconise. Il doit donc être traité de la même manière que les risques représentés par les autres sectes.
Eric Denécé DirecteurCentre français de recherche sur le renseignement (CF2R)« C'est à vous », Le magazine du MEDEF Paris, juin 2007http://www.cf2r.org/fr/actualite/dp-risque-islamiste-dans-les-entreprises-55.phpCorrespondance Polémia04/09/07

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