mardi 10 novembre 2015

Cérémonie de naturalisation en niqab au Canada : les ravages du relativisme culturel


Femme portant le niqab à Amsterdam, Pays-Bas.
FIGAROVOX/TRIBUNE - Zunera Ishaq est devenue canadienne à visage couvert, prêtant le serment de citoyenneté en niqab. Alban Ketelbuters estime que l'Occident assiste à la montée en puissance d'un islam conquérant dans la sphère publique sans condamnation des progressistes et des féministes.

Alban Ketelbuters est doctorant en Histoire & civilisations à l'Ecole des hautes études en sciences sociales; et doctorant en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Si le niqab était promu par des intégristes catholiques, l'immense majorité des progressistes et des féministes l'auraient condamné. Beaucoup de ceux qui se montrent intraitables avec la violence machiste orchestrée par des mâles blancs de culture chrétienne, qui font le plus souvent l'objet d'une condamnation immédiate et unanime, se font beaucoup plus discrets, nuancés et compréhensifs quand il s'agit d'hommes et de femmes non blancs de culture islamique. Dans une société qui dénonce à l'envi la «culture du viol», un étendard pornographique aussi archaïque et avilissant que le niqab, vecteur d'une idéologie fasciste, qui met en scène de manière aussi caricaturale l'infériorité du sexe féminin, ne mériterait aucun débat universitaire ou politique digne de ce nom.

Le relativisme culturel s'est tellement propagé en Amérique du Nord que l'on peut désormais prêter serment le visage dissimulé. Une telle exaltation de l'obscurantisme religieux ne revient-elle pas à gifler ces millions de femmes qui, dans les pays du Moyen et du Proche-Orient, du Maghreb, d'Afrique et d'Asie luttent au péril de leurs vies pour s'en affranchir? Pire, elle alimente l'amalgame qui consiste à ne plus distinguer, chez les musulmans, les démocrates laïques des intégristes réactionnaires.

Alors qu'un islam politique, impérialiste et totalitaire ne cesse de croître à l'échelle du monde, beaucoup de progressistes et de féministes ont rendu le climat social encore plus malsain à travers des prises de position contre-nature vis-à-vis des principes et des idéaux dont ils se réclament. Quand celles et ceux qui sont supposés défendre l'idée de progrès, la justice sociale, l'égalité (entre les peuples, entre les sexes), l'instruction, la culture et l'émancipation du plus grand nombre s'accommodent volontiers du sectarisme religieux, défendent le voilement des cheveux, du corps et du visage d'une partie de la population, procèdent à une dénonciation à géométrie variable du patriarcat et renoncent à promouvoir la laïcité, il est légitime et nécessaire de s'interroger sur la crédibilité et la nature de cette «gauche».



Quand des progressistes n'osent pas dénoncer le niqab en tant qu'il véhicule une idéologie sectaire d'extrême droite, ou quand des féministes qui traquent la moindre plaisanterie machiste et dénoncent quotidiennement (et à juste titre) les résidus patriarcaux à l'œuvre dans la société, mais sont incapables du moindre examen probant vis-à-vis d'une telle aberration démocratique, il ne faut pas s'étonner que le progressisme et le féminisme soient l'objet d'un désamour grandissant et de critiques virulentes.
Comme l'a écrit Fethi Benslama dans sa Déclaration d'insoumission à l'usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas (Flammarion, 2005), «si la logique du patriarcat gouverne l'Islam à l'instar d'autres civilisations, elle revêt néanmoins, dans son système, des caractéristiques qui la rendent plus virulente, plus cruelle, plus difficile à ébranler [...] L'inégalité instituée, le ravalement légitimé des femmes par la loi théologique sont des faits patents». Et le psychanalyste d'ajouter que «l'islamisme radical a trouvé à travers le voile le moyen retors de faire revenir la honte du corps féminin dans l'espace public».
Pourquoi vouloir débusquer la moindre inégalité et se taire face à la plus spectaculaire d'entre elles? Pourquoi livrer les citoyens de culture ou de confession musulmane, vivant en conformité avec les mœurs des pays qui les ont accueillis, aux intégristes les plus réactionnaires faisant primer les lois de la «chari'a» sur toute autre considération? Pourquoi se taire sur le fanatisme islamique alors qu'il n'a jamais été aussi présent, aussi conquérant et aussi meurtrier à l'échelle du monde? Pourquoi des féministes célèbrent-elles chaque année la mémoire des disparues de la tuerie de l'École polytechnique de Montréal, et se taisent sur le despotisme ordinaire qui est à l'œuvre à travers le voile islamique? Faudra-t-il que des islamistes promènent leurs femmes en laisse pour qu'elles réagissent?
Ne pas dénoncer cette idéologie d'extrême droite qui travaille en profondeur les démocraties occidentales, comme s'y refuse pour des raisons obscures une large part de la gauche intellectuelle et politique, est une véritable trahison. Car aujourd'hui, force est de constater que nombre de progressistes et de féministes ne combattent plus l'intégrisme religieux. Ils ne font que l'accompagner, voire l'encourager.
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/11/09/31002-20151109ARTFIG00291-ceremonie-de-naturalisation-en-niqab-au-canada-les-ravages-du-relativisme-culturel.php

mercredi 25 décembre 2013

"Rapport sur la désintégration"

L'historien François Kersaudy revient sur l'histoire de la France et de son immigration pour mettre en pièces le rapport commandé par Ayrault sur l'intégration.

(...)

- Influence marquée de sociologues d'extrême gauche sur la rédaction du texte, apparaissant dans l'imitation récurrente des engouements passagers de la société américaine. Deux exemples : l'allusion méprisante à la panthéonisation des "grands hommes mâles, blancs et hétérosexuels", qui est un simple plagiat de la dénonciation par les gauchistes, noirs et gays américains, de l'influence culturelle des "Dead White Straight European males" ; l'autoflagellation, pratique masochiste initiée par les présidents Ford et Carter après le traumatisme de la défaite du Vietnam, qui est également reproduite ici jusqu'à la caricature. Dans une chronique intitulée "American Graffiti", j'estimais qu'il fallait entre quinze et trente ans après leur abandon aux États-Unis pour que les fadaises américaines soient imitées par des intellectuels français en mal d'inspiration. Le test que nous avons réalisé s'avère positif : la détestation des grands hommes mâles blancs hétérosexuels a été abandonnée outre-Atlantique il y a 25 ans[1], et l'autoflagellation il y a 33 ans, lorsque le président Reagan a rendu à ses concitoyens la fierté d'être américains. La fixation sur l'esclavage, l'invocation obsessionnelle du "genre", l'agitation fébrile autour des gays, bi et trans, la promotion du hip-hop, le discours victimaire de minorités prétendument persécutées procèdent tous de cette même servilité dans l'imitation décérébrée de l'Amérique, qui surprend toujours chez des intellectuels vomissant par ailleurs les "impérialistes américains".
- La référence incessante à l'Algérie, à la guerre d'Algérie et aux descendants d'immigrés algériens semble indiquer que les associatifs ayant participé à la rédaction du rapport étaient majoritairement algériens, avec de lourdes rancunes inassouvies contre la France. Les références occasionnelles aux Tunisiens, Marocains, Turcs, Roms, Africains subsahariens et Antillais paraissent surtout avoir été ajoutées pour faire nombre, à défaut de "faire genre".
- Les violentes attaques contre l'enseignement, la police, les institutions, les lois, les politiques, la langue et même le drapeau français dénotent chez tous les auteurs, marxistes et associatifs confondus, une volonté de "déconstruire la France", pour faciliter sa conversion en un carrefour d'immigration entièrement dénationalisé et essentiellement arabisé, avec toujours plus de droits et toujours moins de devoirs pour les immigrés réguliers ou clandestins. La "naturalisation sur simple déclaration", le délit de "harcèlement racial" et la "cour des comptes de l'égalité", tout comme la suppression de l'interdiction du voile à l'école, apparaissent comme autant de moyens d'obliger le pays d'accueil à s'adapter aux immigrés plutôt que l'inverse. Tout cela est conforme aux obsessions communautaristes d'une certaine gauche orpheline du Grand Soir, mais ne serait toléré dans aucun autre pays au monde.

La tentation totalitaire

- Le traitement de la question de l'enseignement peut frapper par son incohérence et sa dangerosité. Bourrer le crâne des enfants dès la maternelle avec la colonisation, l'esclavage, la repentance et l'antiracisme agressif traduit une volonté d'emprise totalitaire sur la jeunesse, du type de celle exercée dans les quelques pays communistes encore existants et dans les madrassas intégristes du Pakistan ou de la Somalie. L'exigence de l'enseignement généralisé de l'arabe et d'"une langue africaine" pour ne pas couper l'enfant de ses racines est à la fois raciste et dérisoire : raciste parce qu'elle suppose que les parents maghrébins et africains ne sont même pas capables d'enseigner aux enfants leur langue maternelle, et dérisoire à la fois parce qu'il y a 1 530 langues africaines (principales), parce qu'on voit mal pourquoi des jeunes d'origine berbère devraient apprendre l'arabe plutôt que le kabyle, le chleuh, le chaoui ou le rifain, et surtout parce que tout ce qui peut faire obstacle à l'apprentissage de la langue française - déjà fortement mis à mal - est un facteur additionnel de désintégration sociale. On nous objectera sans doute que c'est précisément le but recherché par ceux que le Bourguignon-Camerounais Gaston Kelman qualifiait d'"apprentis-sorciers-intello-gaucho-paternalo-racistes".
- Les erreurs du rapport sont trop nombreuses pour que l'on s'y attarde. Prétendre que la France a toujours été une terre d'immigration dénote une certaine méconnaissance - volontaire ou non - de l'histoire de France, tout comme le fait de continuer à traiter d'esclavagiste une France qui a pris l'initiative d'abolir l'esclavage. Les lacunes du rapport sont tout aussi frappantes : rien sur l'immigration clandestine, pas un mot sur la traite des enfants qui subsiste dans de nombreux pays africains, motus sur l'intégration réussie des immigrants de l'ex-Indochine à une société prétendument raciste, impasse totale sur le dévouement de professeurs rarement payé en retour par des parents vindicatifs et des enfants en manque d'éducation parentale, pas question de la surreprésentation des Maghrébins et Africains subsahariens dans les prisons, aucune explication sur les raisons pour lesquelles les populations arabes récemment libérées de leurs dictateurs se précipitent vers une France raciste... Quant aux litanies sur la "dimension arabo-orientale de la France" dont le développement est tant souhaité, elles font naturellement l'impasse sur l'excision, la polygamie, la soumission de la femme, la lapidation, l'amputation des voleurs et autres joyeuses coutumes de l'islam intégriste, ainsi que sur les haines mortelles entre chiites et sunnites. Mais dans ce domaine, il nous faut transmettre le dossier à d'autres experts.
Notre conclusion provisoire est que ce rapport sur l'intégration semble être le fruit du travail d'une commission fortement endogamique, composée de personnalités marxistes, islamo-intégristes et immigrationnistes, qui se sont renforcées mutuellement pour raviver un schéma communautariste rejeté par la grande majorité de l'opinion - toutes origines et religions confondues. La question de savoir à quels motifs pouvait obéir Jean-Marc Ayrault en commandant un tel rapport et en le publiant dépasse le cadre de notre expertise comme de notre entendement.

Analyse musulmane

Il nous faut commencer par l'histoire : les travailleurs maghrébins de la première génération étaient venus en France avec une religion "apaisée", sans ostentation ni prosélytisme. Ils avaient certes une conception passéiste des relations entre les sexes, mais la République pouvait compter sur le temps, l'école, le renouvellement des générations et la force des institutions pour faire évoluer les mentalités. Seulement, le fort courant d'immigration qu'a connu la France à partir des années 70 a charrié plusieurs organisations islamistes radicales, bien souvent expulsées de leurs pays d'origine par mesure de sécurité[2]. D'abord le Tabligh, un mouvement fondé en Inde au début des années 20, qui prône le retour aux pratiques rigoristes de l'Islam du VIe siècle, et donc une rupture avec la société occidentale "impie". À la fin des années 80, il s'est trouvé concurrencé par le salafisme, de l'arabe salaf (ancêtre), qui milite également pour un islam fondamentaliste calqué sur la vie du Prophète et pour une rupture complète avec la société française ; il est divisé en deux courants rivaux : les djihadistes, partisans de la lutte armée à outrance contre les kuffar - les mécréants - , et les piétistes, qui se veulent apolitiques et opposés à toute violence. Il y a ensuite les Frères musulmans, disciples de l'Égyptien Hassan el-Bannah, qui misent sur une islamisation progressive du pays au moyen d'une implantation dans l'espace public de leur vitrine française, l'UOIF - Union des organisations islamiques de France. Mais cette France devenue Dar-al-daàwa - terre de prédication - est également travaillée par la Fraternité algérienne française, par la Fédération nationale des musulmans de France d'obédience marocaine, par les extrémistes pakistanais du Jama'at-i-islami et du Lashkar-e-Taiba, par les "Fous de Dieu" du Hezbollah chiite pro-iranien, par la cellule française du GICM (Groupe islamiste combattant marocain), par le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien), par le Parti des musulmans de France pro-syrien, par les Wahhabites du Qatar et par les Kaplanci, ces fanatiques turcs expulsés d'Allemagne - pour ne mentionner que les plus actifs.
En France, tous ces extrémistes ont rencontré les enfants du regroupement familial - Beurs, Noirs et Turcs massivement égarés dans nos banlieues. C'est ainsi qu'ils ont pu entraîner des gamins désoeuvrés, mais aussi des adultes désemparés et des intellectuels fragilisés, vers les associations et les mosquées qui prêchent la haine de la société occidentale, de la laïcité et surtout des juifs, car l'antisémitisme virulent reste leur fonds de commerce. À partir d'une relecture orientée du Coran, on a pu aisément déboucher sur un islam radical, avec des actions violentes et des revendications de plus en plus sectaires et communautaristes...

Le fruit de l'ignorance

Il est vrai que ces fanatiques ont bénéficié de la passivité des autorités françaises - basée elle-même sur la démagogie, l'électoralisme, la faiblesse et l'ignorance. Les trois premiers facteurs sont connus, mais l'ignorance l'est moins : c'est d'abord l'incapacité à faire la différence entre les islamophobes, qui sont de dangereux imbéciles, et les islamistophobes, qui sont l'espoir du pays et comprennent la plupart des musulmans de France. L'ignorance, c'est aussi celle du droit musulman, selon lequel tout fidèle qui se trouve en terre de mécréance (Dar el-Harb, terre de guerre) a le devoir d'émigrer vers la terre d'Islam (Dar el-Islam), sauf raisons de maladie ou de contrainte. Les intégristes installés à demeure en France pour profiter de ses lois laxistes ou défier la République violent donc déjà plusieurs versets du Coran. En outre, le droit musulman dispose que les fidèles ayant à vivre dans des pays de mécréance où ils sont minoritaires sont dispensés de respecter les obligations religieuses, afin d'éviter de subir des réactions de rejet du pays d'accueil. Cela inclut le port du voile (qui n'est même pas une obligation islamique), la non-mixité des sexes, l'excision, la polygamie, les prières trop ostentatoires, et bien entendu l'exigence de viande halal dans les écoles ou les prisons. C'est d'ailleurs en vertu des préceptes coraniques précités que le Cheikh Tantaoui, recteur de la grande mosquée du Caire, avait déclaré en 2003 : "Le musulman est tenu de se plier aux lois du territoire où il vit, ou bien de le quitter." Voilà tous les éléments que le rapport remis à Jean-Marc Ayrault aurait dû rappeler, afin de faciliter considérablement l'intégration à la société française de musulmans qui n'auraient à renoncer ni à leur foi ni à leur identité. Quant aux fondamentalistes qui veulent changer la France par le harcèlement ou la violence, ils devraient subir le sort que leur ont réservé tous les pays arabes ayant des États responsables : l'expulsion. Faute de quoi la France sera libanisée ou somalisée, et les islamistes fanatiques de douze obédiences pourront commencer à s'étriper sur un Hexagone en grande partie déserté par ses "Blancs à face de craie". Si le gouvernement socialiste est incapable de voir tout cela, c'est que son horizon est bouché par la perspective infiniment plus dangereuse d'une défaite aux élections municipales. Allah commence par aveugler ceux qu'il veut perdre...

Colombey-Les-Deux-Mosquées

Le dernier mot reviendra à un grand homme mâle, blanc, européen et hétérosexuel nommé Charles de Gaulle : "C'est très bien qu'il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns : ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu'elle a une vocation universelle. Mais à condition qu'ils restent une petite minorité ; sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne !" Dont acte... 

[1] En partie après la redécouverte du fait que les icônes de l'histoire américaine George Washington, Thomas Jefferson et Abraham Lincoln étaient tous de sexe masculin, grands (1,91 m, 1,89 m et 1,93 m respectivement), blancs et désespérément hétérosexuels.
[2] À juste titre, puisqu'en Égypte, les Frères musulmans ont assassiné le président Sadate, et qu'en Algérie, le Front islamique du Salut a provoqué les boucheries que l'on sait.

lundi 16 décembre 2013

Quand la une du Monde en dit long sur la confusion idéologique "des élites" dans l'analyse du racisme et de l'islam

Le titre du journal dit tout : "Racisme : une France tolérante mais crispée sur l'islam". Une France tolérante : tout va bien alors ! Crispée sur l'islam : tout va mal ! Ainsi dans la très riche rubrique de l'antiracisme, l'islam est venu s'ajouter aux Arabes, aux Juifs, aux Noirs, aux Jaunes… Une nouvelle race en quelque sorte que la République (telle que l'entend Le Monde) se doit de protéger contre les racistes.
L'article en question a nécessité beaucoup de travail. Nombre d'experts et de spécialistes ont été interrogés. Presque autant que ceux qui ont planché sur le grotesque et célèbre rapport qu' Ayrault a dû mettre à la poubelle sur la colérique injonction d'Hollande.De ce travail de fourmi, il ressort que la crainte (ou la détestation) qu'inspire l'islam aux Français "crispés" doit être apparentée au racisme. Un racisme de substitution qui aurait pour nom l'islamophobie.
L'article contient une évidence d'importance : "l'islam de France n'est pas l'islam afghan" ! Oui, il fallait que cela soit dit, faute de quoi la très fragile architecture du texte se serait aussitôt effondrée. Bien-sûr que l'islam de France n'est pas l'islam afghan. Tel n'est certainement pas l'aspiration de la plupart des musulmans français. Et, surtout, ni nos lois ni la majorité, déjà "crispée", de la population française ne permettraient que Paris ne ressemble à Kaboul.
Mais les musulmans de France ont quelque chose en commun avec leurs coreligionnaires afghans, pakistanais, saoudiens, syriens, somaliens, maliens et autres : ils prient le même Dieu, vénèrent le même prophète et considèrent comme saint le même livre. Ça ne crée pas nécessairement une connivence ni même une proximité. Mais cela devrait créer, au moins, quelques devoirs. Et là rien. Pas un cri. Pas un mot.
N'entendent-ils pas les plaintes de ceux qu'on ampute ? Les hurlements des femmes qu'on lapide ? Les gémissements de ceux qu'on égorge ? Les cris des filles qu'on fouette ? Évidemment qu'ils ne sont pas comme ça. Evidemment qu'ils n'en sont ni responsables ni coupables. Mais on aimerait que de temps en temps la hiérarchie religieuse de l'islam français fasse part du dégoût que lui inspirent ces pratiques commises au nom du même dieu, du même prophète et du même livre.Dès lors, Le Monde pourrait, à coup sûr, faire un titre sur les Français "décrispés" face à l'islam.
Imaginons que le catholicisme soit religion d'Etat dans un quelconque pays et que le fait de dire que Jésus était un pauvre illuminé entraîne là-bas la peine capitale pour blasphème. Aussitôt tous les évêques de France protesteraient contre cette infamie. Ces pays existent : l'Afghanistan, le Pakistan, l'Arabie Saoudite. A première vue ils ne sont pas catholiques… Imaginons encore que des intégristes catholiques, genre Saint-Nicolas du Chardonnet, s'emparent de quelques jeunes filles court-vêtues, et donc impudiques, et les fouettent en public.
Ils seraient aussitôt excommuniés, vomis, rejetés par toutes les églises de France et de Navarre. Le fouet pour les pécheresses tentatrices est en usage dans de nombreux pays : aucun d'entre eux n'est catholique… Imaginons enfin qu'un groupe de croisés fanatiques fasse irruption dans un hôtel de Nairobi en criant "le Christ est grand !" pour éventrer des femmes musulmanes et émasculer des petits garçons de la même confession. Toute la chrétienté prendrait alors le deuil face à cette horreur. Ces événements ont eu lieu récemment et le groupe monstrueux n'était pas catholique…
(...)

mardi 29 octobre 2013

Cameron prêt à lancer un indice islamique à la Bourse de Londres

LONDRES, 29 octobre (Reuters) - La bourse de Londres va créer un indice pour recenser les possibilités d'investissement compatibles avec les principes de l'islam afin de capitaliser sur ce secteur en pleine croissance, a indiqué le Premier ministre britannique David Cameron.
L'indice des valeurs islamiques réunira les entreprises répondant aux principes d'investissement traditionnels de l'islam.
Cela contribuera à renforcer la position de la bourse de Londres comme première place financière islamique en dehors du monde islamique.
Cameron, qui doit en faire l'annonce mardi lors du Forum économique du monde islamique à Londres, devrait réaffirmer son intention de lancer les premières obligations islamiques pour un montant d'environ 200 millions de livres sterling (323 millions de dollars) dès le début de l'année prochaine.
La Grande-Bretagne deviendrait le premier pays occidental à prendre une telle initiative.

"Lorsque que la finance islamique augmente de 50% plus rapidement que l'activité bancaire traditionnelle et que les investisssements islamiques au niveau mondial doivent atteindre 1.300 milliards de livres sterling en 2014, nous devons nous assurer qu'une bonne part de ces investissements s'effectue en Grande-Bretagne", estime Cameron dans le discours qu'il doit prononcer devant le forum.

mardi 23 juillet 2013

L’erreur des musulmans de Trappes

Lorsque la police française a voulu contrôler l’épouse d’un Français d’origine arabe [il s’agirait en réalité d’un Français converti à l’islam] qui portait le voile intégral, le sang de ce dernier n’a fait qu’un tour. Selon lui, la police violait ainsi les libertés individuelles. Lui, par contre, n’avait que faire de la loi française, qui interdit le port du voile intégral depuis le printemps 2011.
Ce voile suscite la peur chez d’autres citoyens. La police a donc le droit de procéder à un contrôle. Or, à l’instar de beaucoup de mâles arabes soucieux de protéger leur honneur, cet homme a agressé le policier. Il a été arrêté et devra prochainement passer devant le juge.
Le plus étrange dans cette affaire c’est qu’elle a soulevé la communauté arabo-musulmane en France. Elle a manifesté devant le poste de police, ce qui est son droit. En revanche, ce qui n’est pas un droit, c’est de recourir à la violence et de brûler des poubelles [ainsi que des voitures et différents biens publics].

Deux poids, deux mesures

La conception de leurs droits qu’ont ces communautés arabes de toute l’Europe me laisse perplexe. Elles font deux poids, deux mesures. Pourquoi ne se sont-elles pas mobilisées pour dénoncer l’agression d’un soldat britannique [le 25 mai 2012] par Michael Adebowale, citoyen d’origine nigériane [dont le procès aura lieu en novembre], qui l’a égorgé dans un attentat des plus horribles et barbares ? Ou pour dénoncer sa déclaration selon laquelle il a commis son acte pour “la seule raison que des musulmans sont combattus tous les jours par des soldats britanniques. Avec ce soldat, [il] applique la loi œil pour œil, dent pour dent”?
Est-ce que les musulmans émigrent vers l’Occident afin de se venger et d’appliquer la loi du talion ? Ne vaudrait-il pas mieux essayer de changer la politique par des moyens à la disposition de tous les citoyens plutôt que de consolider, chaque fois, cette image de violence, de barbarie et de non-respect de la loi ? Et puis, ne sont-ils pas les premiers bénéficiaires du système d’impôts, payés par tous y compris par les policiers ?
Tous les pays où les musulmans trouvent refuge ne sont-ils pas des pays chrétiens ? Il n’y a pas un seul pays musulman qui donne l’asile, même dans les cas humains les plus graves. Par exemple, il y a ce jeune Palestinien qui vit dans la zone de transit [de l’aéroport de Kuala Lumpur] en Malaisie, pays musulman, depuis plus de cinquante jours et qui ne reçoit qu’un repas par jour. Aucun pays musulman ne lui a accordé le droit de résidence [jusqu’au 14 juillet, lorsque la Malaisie lui a finalement donné un permis de séjour de trente jours].

Les droits du citoyen à des gens qui n’y croient pas

Pourquoi les communautés arabes ne se mobilisent-elles pas quand un père musulman frappe sa fille ou la tue sous prétexte de défendre son honneur, ce qui arrive de plus en plus souvent en Europe ? Pourquoi ces communautés ne livrent-elles pas le coupable au lieu de le protéger et de justifier son crime ? Et comment les gouvernements occidentaux doivent-ils réagir lorsqu’un jeune homme comme Nassim Mimoune (24 ans) agresse une infirmière parce qu’elle a retiré le voile intégral que portait son épouse pendant l’accouchement [à Marseille, en décembre 2011] ?
Ce genre de comportements ne donne-t-il pas le droit aux pays occidentaux de revoir leurs règles d’attribution de la nationalité ? La nationalité confère les droits du citoyen à des gens qui n’y croient pas, parce qu’ils se sentent appartenir à une “nation islamique” qui constitue pour eux une “patrie” et qui leur donne le “droit” de faire du prosélytisme partout dans le monde. Que peut bien penser le contribuable occidental de ces personnes qui profitent de leur tolérance pour mieux répandre des idées extrémistes et dangereuses, à l’instar du fils [du prédicateur islamiste] Abou Hamza Al-Masri, qui a publiquement appelé à la guerre sainte dans une mosquée de Londres ?

Nous avons tous la responsabilité de défendre notre sécurité face à des gens qui veulent porter atteinte à nos vies et aux pays qui nous ont accordé les libertés et le respect qu’on ne trouve pas dans la plupart de nos pays musulmans. Oui, je me tiendrai aux côtés de la justice occidentale contre toute personne condamnée pour avoir menacé la sécurité de mon propre fils, comme du tien.

Ahlam Akram
Ahlam Akram est née à Naplouse et vit à Londres, où elle est chroniqueuse pour plusieurs quotidiens arabes et militante en faveur des droits de la personne et de la paix au Proche-Orient. Elle a notamment fondé Basira, une association d’éducation permanente qui vise à dénoncer les injustices infligées aux femmes, notamment au Maghreb et au Moyen-Orient. Ahlam Akram, relate le quotidien émirati Gulf Newsperd patience face à ceux qui gaspillent leur énergie à lutter contre un ennemi imaginaire – l’‘Occident’ – plutôt que d’œuvrer à soigner leur propre société”. Attachée à la fois à ses origines et aux libertés dont elle jouit comme citoyenne britannique, elle dénonce la société à deux vitesses qui se crée lorsqu’on laisse des immigrés entrer dans un pays sans les sensibiliser à sa culture et à ses lois”.

samedi 20 juillet 2013

"Dans vingt ans, Trappes, c'est la Tchétchénie !"

... Pour celui qui se présente comme un "penseur de Trappes""ça peut recommencer. Ça va recommencer. Mais pas qu'ici : dans n'importe quelle banlieue. On en a marre que les politiques ici veuillent 'blanchiser' la ville".

...

Kamel Laouadi, 32 ans et père de famille, exhibe fièrement ses deux imposants fusils... à eau. "Ça, c'est du gros calibre !", plaisante-t-il, avant de reprendre l'air grave. "On n'a pas la haine par hasard. On se battrait pour la France, mais il faut arrêter de venir toucher à la religion tout le temps." Pour lui, "ce qui va se passer ce soir" n'est qu'un début. "Dans vingt ans, Trappes, c'est la Tchétchénie !"

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/20/c-est-toute-l-atmosphere-de-trappes-qui-nous-donne-des-envies-de-revolution_3450616_3224.html 

Marseille : une médecin brise l'omerta

"Jamais je n'aurais imaginé qu'en 2013 je serais séquestrée dans un appartement au milieu d'une dizaine de personnes qui me demandent d'établir un certificat de virginité pour l'une de leurs filles." 

http://www.lepoint.fr/societe/marseille-une-medecin-brise-l-omerta-16-07-2013-1705322_23.php