dimanche 31 octobre 2010

Le Ministère de l’Agriculture se soumet


Une lettre de la République Française, adressée aux préfets indiquant le déroulement de la fête islamique de l’Aïd ainsi que quelques consignes, est rédigée en langue française ainsi…qu’en Arabe !

Sous la IIIè République on interdisait aux enfants de parler leur langue régionale à l’école afin que tous les jeunes Français aient une langue commune.
Au 19è siècle des langues régionales françaises ne devaient pas être utilisées à l’école, désormais en 2010 on rédige des lettres officielles en Arabe !

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/DGALC20108005IZ.pdf

jeudi 28 octobre 2010

GB: Mohamed, prénom le plus populaire

AFP

Mohamed - sous ses différentes déclinaisons - est le prénom masculin le plus fréquent pour les garçons nés en Angleterre et au Pays de Galles en 2009, selon des données officielles publiées aujourd'hui.

Oliver figure en tête du top 10 officiel des prénoms pour les petits garçons. Mais si on prend en compte les douze orthographes sous lesquelles apparaît Mohamed, c'est lui qui remporte la palme: Mohamed, Muhammad, Mohammad, Mohammed, Mohamad...

Le Royaume-Uni, à majorité anglicane, compte plus de 2,5 millions de musulmans, selon le Conseil musulman britannique, sur une population totale de 61 millions d'habitants. Chez les filles, les parents ont opté avant tout pour Olivia, suivi de Ruby, Chloé, Emily et Sophie. Sept petites filles ont été baptisées Queen (Reine en français) et 109 Princesse. Chez les garçons, 16 King (Roi en français) et 68 Princes sont nés en 2009.

mercredi 27 octobre 2010

"je mets au défi les musulmans de produire un texte religieux imposant le voile."

Le Point.fr

Lubna, condamnée pour "port du pantalon" et ambassadrice de la laïcité française


Elle porte une veste sombre sur un pantalon noir. Cela n'a rien d'anodin, pour Lubna Ahmad al-Hussein, le pantalon est devenu une carte de visite. Arrêtée à Khartoum en juillet 2009, cette journaliste soudanaise a été condamnée à 40 coups de fouet pour "atteinte à l'ordre public et à la moralité"... parce qu'elle portait un pantalon. Devant le tollé suscité par l'affaire, la peine s'est finalement muée en amende dont elle s'est acquittée. Avant de quitter son pays. Depuis, elle s'est installée en France et poursuit son combat pour les femmes et contre l'extrémisme.

C'est ainsi qu'elle a été choisie comme ambassadrice de la laïcité par l'association "Ni putes ni soumises" dans le cadre du plan d'information et d'accompagnement à la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public. Initié par le ministère de l'Immigration, il prévoit que quinze femmes sillonnent la France pendant six mois pour expliquer le principe de la laïcité.

"Lubna représente la culture islamique. Lorsqu'elle s'adresse, en arabe, à des jeunes femmes, son message est entendu", s'enthousiasme la présidente de Ni putes ni soumises, Sihem Habchi. "C'est un symbole fort", ajoute le ministre de l'Immigration Éric Besson. Il faut avouer que Lubna a un caractère bien trempé, n'a pas peur de monter au front. "Peur de qui ou de quoi ?" nous rétorque-t-elle d'une voix grave. Elle en a vu d'autres.

"Depuis mon arrivée en France, j'ai déjà participé à des débats avec des femmes entièrement voilées. Ça s'est terminé par des insultes", avoue cette intellectuelle née dans une famille de commerçants et d'entrepreneurs. "Mon discours dérange les intégristes, mais je mets au défi les musulmans de produire un texte religieux imposant le voile." Sa religion, Loubna s'en fait une autre idée, plus intime. "C'est une relation personnelle entre l'individu et Dieu, débarrassée de toute contrainte matérielle." Le voile, elle ne l'a jamais porté. Dans son pays natal, elle jetait de temps à autre un foulard sur sa chevelure de jais, "mais cela n'avait rien à voir avec la religion".

Pour elle, le débat passionné qui a agité la France sur cette question était nécessaire. "C'est en cela que l'on voit que la France est une grande démocratie", analyse l'ex-journaliste politique. "Personne ne doit pouvoir cacher son visage en public, ne serait-ce que pour des questions de sécurité. Au Soudan, des hommes qui portaient le niqab se sont introduits dans un campus universitaire pour violer des jeunes femmes. C'est inconcevable."

Si la France est devenue son point d'ancrage, elle continue à parcourir le monde pour défendre la cause des femmes. En un an, elle a raconté son histoire en Jordanie, en Suède, en Algérie ou encore au Yémen. Elle a décelé, au cours de ses voyages, un début de prise de conscience des femmes sur leur condition et leur émancipation. "Mais il reste beaucoup à faire, notamment contre la prostitution, le viol et l'excision", affirme la jeune femme, victime à l'âge de 7 ans de cette pratique encore courante. "Je ne lâcherai rien", lance celle qui dit ne pas être intéressée par la politique. Surtout ne pas être récupérée : "Je suis une femme libre qui entend le rester."

lundi 25 octobre 2010

Pourquoi les "antiracistes" doivent rendre des comptes

Par Ivan Rioufol

Le temps vient pour les "antiracistes" de rendre des comptes. Car c'est bien leur idéologie différentialiste et relativiste, imposée par les maîtres censeurs, qui a produit les désastres du multiculturalisme, en procès partout en Europe. L'échec de l'intégration, que même le Haut conseil à l'intégration ne peut plus nier en dépit des dénis des bien-pensants médiatiques (Emmanuel Todd, Malek Boutih, Patrick Weil, etc) est le résultat d'une politique ayant protégé à l'excès les nouvelles minorités ethnico- religieuses, en les dispensant des efforts pour rejoindre la communauté nationale et son mode de vie. Mais à cette faute originelle, qu'il va bien falloir désigner pour corriger le risque d'une libanisation de la nation, s'ajoute celle d'une tolérance pour les dérives racistes et sexistes de ces minorités.

Les boycotteurs du parfumeur Guerlain ont la vigilance flexible. Il est certes stupide de la part de Jean-Paul Guerlain, 73 ans, d'avoir déclaré, sur France 2: "Pour une foi je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin". Georges Frêche, président de Languedoc-Roussillon, mort dimanche soir, commit de semblables dérapages qui lui valurent d'être étiqueté infréquentable, y compris par ceux qui louent, ce lundi, son bilan et son humanisme. Mais entend-on la même véhémence pour dénoncer le racisme anti-français de certains rappeurs, le racisme anti-blanc de certains casseurs, l'antisémitisme ordinaire de bien des cités sous influence d'une culture coranique pour qui l'homme est supérieur à la femme et le musulman supérieur au non-musulman ?

C'est pour tenter de briser cette loi du silence sur l'antisémitisme des banlieues - qui n'empêche pas de dormir les tonitruants donneurs de leçons - que Me Francis Szpiner va demander tout à l'heure à Créteil, au premier jour du procès en appel du "Gang des barbares", qui avait torturé à mort Ilan Halimi parce qu'il était juif, la publicité des débats, refusée une première fois. Il n'est pas certain que l'avocat de la famille Halimi y parvienne, car la proposition de loi qui visait à en finir avec les huis-clos au prétexte d'enfants mineurs au moment des faits n'a pas abouti à temps. Il est donc à craindre que ce nouveau procès, qui se déroulera en l'absence de Yousouf Fofana, ne puisse être aussi celui du racisme toléré. A moins que la défense n'obtienne satisfaction, en permettant ainsi à l'opinion d'être le témoin d'une réalité occultée.

dimanche 24 octobre 2010

Dérives identitaires et montée du communautarisme

JDD

(...)

Le document du HCI rapporte la difficulté croissante rencontrée par des enseignants d’histoire-géographie à aborder certains aspects du programme: le fait religieux, la Shoah et le Proche-Orient. Les professeurs d’autres matières, notamment les sciences de la vie et de la Terre, sont confrontés aux mêmes phénomènes: "L’évolutionnisme est remis en cause au profit d’une action divine ou créationniste imposée par l’élève sans argumentation. Loin d’être marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées."

Selon les témoignages recueillis, certaines classes des établissements de quartiers, où la mixité sociale et ethnique est absente, se déclarent "100 % musulmanes". La religion y serait affichée ouvertement et chaque élève serait situé par rapport à ses origines nationales et religieuses. "Ainsi en est-il à Marseille entre Comoriens et Mahorais ou entre Kurdes et Turcs. Dans ces établissements ghettos, les élèves sont prisonniers d’une assignation identitaire et religieuse", explique le HCI, qui s’est rendu à Marseille pour son enquête.

L’assouplissement de la carte scolaire en 2007 a contribué à radicaliser la situation. Les parents d’enfants immigrés, mal informés, ne savent pas repérer les bonnes filières. Si les procédures ont gagné en transparence pour le plus grand nombre, localement leurs effets ont renforcé le phénomène de renfermement des quartiers. Avec une conclusion sans appel: "Les études de l’OCDE font valoir des résultats qui marquent le pas par rapport à ceux produits par d’autres systèmes éducatifs développés, en dépit des moyens importants que la nation investit. L’école s’essouffle et tout particulièrement vis-à-vis des publics socialement défavorisés, notamment ceux issus de l’immigration."

La burqa zappée

Marianne

Le débat sur l'interdiction de la burqa a polarisé les médias sur notre relation avec l'islam. Souvent, les intellectuels ou les journalistes de gauche opposés à cette loi ont repris l'argument de certains responsables du PS selon lequel le projet de loi serait retoqué par le Conseil constitutionnel.
Or, le 7 octobre, non seulement le Conseil constitutionnel a avalisé la loi, mais son arrêt n'évoquait pas l'islam, mais l'ordre public et l'avilissement des femmes pour justifier l'interdiction.

Cela méritait donc un commentaire pour éclairer le public sur un débat dans lequel l'aspect polémique avait pris le pas sur l'argumentation rationnelle.
Eh bien non. La machine médiatique française est sélective. Ce qui contredit ses positions antérieures est souvent ignoré.
C'est ainsi que nos compatriotes, après avoir été longtemps invités à s'indigner des crimes serbes contre les Bosniaques ou les Kosovars, n'ont que peu appréhendé la suite de l'histoire, le même phénomène se reproduisant à chaque occasion de "cause" idéale. Ainsi a-t-il fallu attendre un (énième) rapport de l'ONU – moins étouffé que les précédents – pour que la presse française se fasse l'écho des crimes de Kagame, le président du Rwanda : les médias l'ayant le plus souvent classifié dans le camp des héros du génocide rwandais, le dictateur a pu longtemps exercer son art favori loin des micros et des stylos.
Toute proportion gardée, même phénomène, semble-t-il, avec la burqa : la confirmation par le Conseil constitutionnel de la loi interdisant la burqa n'a pas mérité davantage que quelques brèves. Le fait était souligné dans nos colonnes par un éditorial d'Eric Conan qui en a profité pour inventer le concept d'actualité non identifiée.

L'article a suscité quelques approbations:
De Jean Dif, par exemple : « Cette décision du Conseil constitutionnel est la bienvenue. Elle rappelle à ceux qui l'ignorent que les droits de l'homme ne s'interprètent pas indépendamment du contexte social et culturel d'un pays, mais au contraire en tenant compte de ce contexte. Nos droits de l'homme ne peuvent donc pas être ceux de l'Arabie saoudite, pour ne prendre que cet exemple. »
Gabriel Lesage répercute la crainte de l'islam radical qui inquiète certains de nos concitoyens : « Ce que j'ai remarqué, c'est qu'une "femme" ou un "homme" sous ce linceul noir est toujours suivi de quelqu'un, quelques pas en arrière, par un homme barbu souvent, pour voir l'effet que cela produit sur nous Français et Françaises. Comme quoi c'est de la provocation et c'est aussi ainsi que l'islam avance. »
Enfin, Ysee répond à ceux et celles qui défendent la burqa en citant le cas des religieuses : « ne pas confondre une religieuse, qui a consacré sa vie à Dieu, avec une femme qui aura loisir de se marier et d'avoir des enfants. Dans le cas de la religieuse, le voile est destiné à montrer qu'elle est déjà mariée à Dieu, ça n'est pas une manière de s'éloigner de ceux qui ne sont pas de sa religion. Par ailleurs, vous ne verrez évidemment jamais une religieuse avec un masque sur le visage !
Enfin, la plupart des religieuses qui ont une activité à l'extérieur, telle enseignante ou assistante sociale, ne portent même pas de voile... afin de rester discrète et de ne pas imposer leurs convictions religieuses...»
(...)

vendredi 8 octobre 2010

L'Occident face à l'Islam

(...)

Aucun pays ou presque n'échappe à la question de l'islam

Comment décrypter la part d'irrationnel et de réel dans cette frayeur collective, de nouveau entretenue par des rumeurs récurrentes d'attentats terroristes ? Depuis des semaines, les mises en garde gouvernementales se multiplient : Paris, Londres, Berlin préviennent ouvertement leurs populations respectives d'une amplification du risque. Washington vient aggraver l'inquiétude par une déclaration officielle d'un genre inédit : "Le département d'Etat alerte les ressortissants américains du risque potentiel d'attentats terroristes en Europe." Sans que le terrorisme islamiste soit nommément désigné, il est directement suggéré.

Le malaise va croissant si l'on en juge par la multiplication des signes. Et par le caractère transversal du problème : aucun pays, ou presque, n'échappe à la question de l'islam. Par un enchaînement dramatique, le positionnement des différents acteurs politiques par rapport à cette religion en vient à représenter le nouveau clivage des démocraties : non plus entre droite et gauche seulement, mais entre partisans de la tolérance et défenseurs de l'identité traditionnelle. Comme toujours, les règles du jeu politique amènent leur lot de simplifications, de radicalisations, de manipulations, d'exploitations.

Aux Etats-Unis, un projet de centre culturel comportant une mosquée, pourtant situé à une distance raisonnable de Ground Zero, sert de ligne de fracture entre républicains et démocrates offrant aux adversaires de Barack Obama un cheval de bataille électoral qu'ils ont tôt fait d'enfourcher.

En France, le débat envahit la scène publique de manière incessante dans un étonnant mélange d'arrière-pensées électoralistes et de réflexions de fond. L'islam "à la française", gageure des années 1990, a déserté le credo officiel. Mais Nicolas Sarkozy, qui a cherché à explorer une nouvelle voie en institutionnalisant la religion musulmane, n'a fait, paradoxalement, que "confessionnaliser" davantage le débat. Au moins a-t-il permis à d'autres voix de s'exprimer pour affronter certains tabous. Du côté de la "sarkophobie", on trouve Emmanuel Todd, pour qui une "islamophobie des classes pensantes et parlantes, intellectuelles et médiatiques" s'est répandue en France comme ailleurs en Europe. Dans Après la démocratie (Gallimard), Todd estime qu'"une laïcité désorganisée par la disparition de son adversaire catholique s'efforce d'en trouver un autre, en l'occurrence l'islam, perçu comme la dernière des croyances religieuses actives". Argument à prendre en considération.

En Grande-Bretagne, un autre ouvrage défraie la chronique en décrivant le fossé qui se creuse inexorablement. Auteur de Reflections on the Revolution in Europe. Immigration, Islam and the West, Christopher Caldwell présente l'islam comme une "supra-identité" et résume ainsi le sentiment des musulmans européens : "Même s'ils ne croient pas à l'islam, ils croient au camp islam." Pour Caldwell, les faits parlent d'eux-mêmes : en 2006, à Bruxelles, où 57 % des nouveau-nés sont musulmans, les sept prénoms les plus couramment enregistrés par l'état civil étaient Mohammed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza.

Presque partout en Europe, les tensions aboutissent à l'émergence de partis ou de formations qui ont en commun l'exploitation politicienne du rejet de l'islam. Après le référendum suisse sur les minarets, en 2009, la percée de Geert Wilders, aux Pays-Bas, comme le succès de l'extrême droite lors des récentes élections législatives en Suède, patrie de la social-démocratie et de la tolérance, confirment que l'émiettement des majorités dans les pays démocratiques et la multiplication des coalitions gouvernementales (Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Italie...) offrent à un nouveau populisme antimusulman un terreau fertile. D'autant plus que l'Union européenne est parcourue de tentations identitaires réductrices, qui ont déjà abouti (République tchèque et Slovaquie) ou qui font peser une menace d'éclatement (Belgique, Espagne, Italie, Autriche, Roumanie).

Le pari: une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique

Peut-on encore oser un discours raisonnable pour éviter à la fois l'emploi du mot "islamophobie" (terme qui trouve son origine dans l'idéologie islamiste) ou, à l'opposé, celui d'"Eurabie" (né au Royaume-Uni en réaction au ghetto communautaire du "Londonistan") ? Peut-on éviter d'en arriver à un "occidentalisme" ascendant comme il y eut un "orientalisme" condescendant ? Oui, si l'on revient aux causes de la stigmatisation de l'immigration musulmane. Le parcours de millions d'hommes et de femmes issus de l'immigration est désormais lié au destin même de l'Occident. Avec plus de 20 millions de musulmans installés en Europe (dont 5 en France, 4 en Allemagne, 2 au Royaume-Uni), principalement concentrés dans les grandes villes, le visage des sociétés européennes subit une transformation inéluctable sous l'effet de deux facteurs décisifs, qui doivent échapper à la polémique.(...)

Le deuxième facteur tient à la part prépondérante prise par les immigrés originaires de pays de culture musulmane et à leur affirmation identitaire, qui se fait d'abord par ostentation religieuse.(...) Ce qui pose surtout problème est le désir d'identification islamique, qui entraîne une attitude de plus en plus revendicative. Il en sera ainsi tant que l'islam d'Europe sera une continuation de l'islam tel qu'il est pratiqué dans les pays d'origine.

Le pari de l'avenir consiste à voir advenir une synthèse entre l'islam de Mahomet et l'esprit critique occidental, l'islam des Lumières, somme toute. C'est la voie étroite qu'explorent, à leurs frais, des penseurs courageux comme Abdennour Bidar ou Ayaan Hirsi Ali, purs produits d'un islam "objectivisé". L'émergence d'une voie musulmane affranchie du carcan de la charia et le passage de la loi religieuse à une spiritualité privée, tel est le dernier défi lancé à un Occident largement sécularisé. Ce n'est pas le moindre.

Car, à l'heure actuelle, pris dans les rets des écoles coraniques traditionnelles, les musulmans européens représentent une proie de choix pour les prêcheurs, accourus du Caire ou de Karachi, qui visent avant tout le pouvoir sur ces communautés déracinées. Pire encore, des Etats présentés comme alliés de l'Occident, tels que l'Arabie saoudite, financent à l'envi la construction de mosquées et la diffusion du wahhabisme, courant rigoriste farouchement opposé à la permissivité occidentale. C'est ainsi que la maladie de l'islam, cette mainmise de la religion sur toute la société et sur les comportements privés, se transfère à l'Europe.

La question de l'islam place autant les Occidentaux face aux musulmans que les pays arabo-musulmans face à leur propre devenir. Elle suppose non seulement des réponses intérieures aux sociétés européennes, mais aussi une évolution globale qui met en cause des régimes du Sud largement délégitimés, orfèvres du double langage à l'égard de l'islamisme. C'est tout le problème et il est de dimension historique.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-occident-face-a-l-islam_925138.html

mardi 5 octobre 2010

France: interpellations de personnes soupçonnées de terrorisme

It's coming...

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La police française a arrêté ce mardi douze personnes appartenant à la mouvance islamiste, dans deux affaires distinctes. Ces interpellations interviennent dans un contexte d'alerte générale aux attentats, lancée en Europe et restée pour l'instant assez vague.

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/france-interpellations-personnes-soupconnes-terrorisme

Risques d'attentats en Europe: l'UE juge la menace "réelle"

http://www.lepoint.fr/monde/risques-d-attentats-en-europe-l-ue-juge-la-menace-reelle-06-10-2010-1245715_24.php

How pig parts make the world turn



Savons, shampooings, dentifrices, anti-rides, beurre, ciment, freins des trains, peinture, pinceaux, filtres des cigarettes, balles...
185 products made from pigs parts.

http://www.ted.com/talks/christien_meindertsma_on_pig_05049.html

dimanche 3 octobre 2010

Un passeport occidental, une arme convoitée par Al-Qaïda

AFP


Les projets d'attentats déjoués en Europe soulignent le danger grandissant que posent les militants islamistes disposant de passeports de pays occidentaux, une arme fortement convoitée par Al-Qaïda, jugent analystes et responsables.

Les services de sécurité américains et européens tentent de repérer les jeunes occidentaux qui entreprennent des voyages au Pakistan ou dans d'autres pays connus pour abriter des militants islamistes afin d'y recevoir un entraînement d'Al-Qaïda ou de ses alliés.

"Tout laisse à penser que la menace est grandissante", explique à l'AFP Arturo Munoz, un responsable à la retraite de la CIA. "Je pense qu'il n'y a aucun doute là-dessus".

Une étude de chercheurs américains et suédois publiée vendredi estime que la connaissance qu'ont les services de renseignement occidentaux de cette menace pourrait se limiter "à la partie émergée d'un problème bien plus vaste, non détecté et sur lequel il n'existe aucune donnée".

Les militants islamistes disposant de passeports de pays occidentaux et dont le casier judiciaire est vierge peuvent en effet se déplacer tranquillement sans attirer l'attention des autorités.

"La connaissance que ces combattants ont des cibles qu'ils visent fait que leur capacité à causer des dégâts est encore plus grande", indique le rapport de l'Institut pour la politique de sécurité intérieure de l'université George Washington.

Les services de renseignement occidentaux ont mis au jour des projets d'attentats liés à Al-Qaïda au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, sur le modèle des attaques de Bombay, selon des informations diffusées cette semaine par des médias anglo-saxons, informations en partie confirmées par des responsables, mais pas par les gouvernements concernés.

Les premiers renseignements concernant ce complot provenaient d'Ahmad Siddiqui, un ressortissant allemand détenu dans la base américaine de Bagram, en Afghanistan, selon plusieurs médias.

"Un des pays très concerné par cette menace est, en ce moment l'Allemagne", souligne Magnus Ranstorp, un des auteurs de l'étude.

Selon les autorités allemandes, quelques 200 Allemands ou étrangers résidant dans le pays ont voyagé au Pakistan afin d'y recevoir un entraînement militaire de la part de groupes islamistes. Sur ces 200 personnes, 65 ont effectivement reçu un entraînement.

Mais selon M. Ranstorp le Danemark fait aussi l'objet de menaces sérieuses venant de la part de "combattants étrangers occidentaux", qui visent notamment le quotidien Jyllands-Posten qui avait publié en 2005 des caricatures de Mahomet.

Au Danemark, "les clignotants sont au rouge", estime-t-il ainsi, ajoutant qu'en Suède le niveau d'alerte a été relevé cette semaine, illustrant le fait qu'aucun pays en Europe n'est à l'abri d'un attentat terroriste.

Afin de traquer les militants islamistes, les autorités doivent non seulement partager leurs informations, mais aussi repérer les islamistes qui font la propagande des actes terroristes auprès de recrues potentielles. "C'est sur ces intermédiaires que toute l'attention doit se porter", estime l'étude.

Celle-ci souligne aussi le fait que la grande majorité des victimes du terrorisme sont des musulmans, ce qui pourrait provoquer une réaction de rejet de la part des communautés musulmanes expatriées, un atout à mettre en avant dans la guerre contre Al-Qaïda.