mercredi 30 juin 2010

Pontoise, un procès de Noirs et de Blancs

Aaaaah que n'entendrions nous pas si c'était Zemmour l'auteur de l'article....

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Bondy Blog

Le public présent au procès d'asssises jugeant les auteurs présumés de tirs contre des membres des forces de l'ordre à Villiers-le-Bel en novembre 2007, est aux couleurs de la France. Mais une France qui se regarde en chiens de faïence. De quoi surprendre le péquin et le chroniqueur étranger.

Le Palais de justice de Pontoise renvoie une photographie d’une certaine réalité française : la séparation des races. Selon les us et coutumes d’une audience judiciaire, les victimes ne se mélangent pas avec les proches des accusés. Une règle appliquée strictement dans ce procès de peur d’un embrasement général : « En raison du contexte houleux de ce dossier, nous avons séparé les parties civiles et le public », explique l’huissier de la Cour d’assises. Résultat : la salle est séparée en deux parties. A gauche les victimes et à droite les proches, les amis, le tout contrôlé par un important service d’ordre. Un spectacle en noir et blanc.

Les parties civiles ne représentent que des policiers et les proches des accusés sont d’origines africaines. Un choc des cultures qui frappe même des journalistes étrangers : « Vous critiquez notre système communautariste et vous criez haut et fort que le système intégrationniste est le modèle à suivre. Or quand je rentre dans la salle, c’est l’apartheid que je vois », ironise John Stewart, journaliste indépendant pour plusieurs radios anglaises. Une situation qui ne choque pas les acteurs concernés : « Franchement, je ne pourrais pas m’asseoir avec les proches des accusés. De crainte de recevoir une machette », craint un policier victime lors des émeutes de Villiers-le-bel.

Un discours similaire dans l’autre camp : « Depuis la mort de Larhamy et Moushin (les deux adolescents morts dans la collision de leur mini-moto avec une voiture de police en 2007, drame déclencheur d'émeutes à Villiers-le-bel, ndlr), la police ne nous protège pas. Elle nous fait du mal », accuse un jeune venu assister au procès. Une méfiance qui se lit dans les regards pendant les audiences : « La salle est respectueuse. Mais on sent la tension des deux côtés. Il y a de temps en temps des regards menaçant qui se croisent. Il suffit d’une étincelle pour que cela explose entre Blancs et Noirs », constate Juliette Bruneau, journaliste pour la presse locale. Un « spectacle » en noir et blanc qui se poursuit à l’extérieur.

« Lors d’une interruption d’audience, chacun se regroupe selon sa couleur de peau. C’est vraiment flagrant. D’un côté les Blancs en costume cravate ou en sportswear, et de l’autre, des jeunes Noirs en mode banlieue et des personnes âgées en boubou », remarque une avocate qui plaide dans une autre affaire. Une réalité de la société française qui rejaillit aussi dans le prétoire : les avocats (défense et partie civile), les magistrats, le jury populaire sont en grande partie de couleur blanche et les accusés sont d’origines africaines.

http://yahoo.bondyblog.fr/news/201006300002/pontoise-un-proces-de-noirs-et-de-blancs

dimanche 27 juin 2010

Les réfugiés palestiniens du Liban réclament "une vie dans la dignité"

Près de 4.000 réfugiés palestiniens sortis de leur camp de misère se sont rassemblés dimanche dans le centre-ville de Beyrouth pour réclamer leurs droits civiques, a constaté un journaliste de l'AFP.

AFP - le 27 juin 2010

Le rassemblement, organisé par des dizaines d'ONG palestiniennes et libanaises et auquel participaient également plusieurs Libanais et étrangers, devait initialement avoir lieu devant le Parlement, mais les manifestants se sont finalement regroupés devant le siège de l'ONU tout proche.

Cette manifestation survient après un débat enflammé au Parlement libanais sur l'octroi de droits civiques aux quelque 300.000 réfugiés palestiniens entassés dans 12 camps à travers le pays.

Du nord et du sud, ainsi que d'autres régions, des réfugiés palestiniens de tous âges sont partis de leur camp à bord de bus sur lesquels on pouvait lire "Nous voulons vivre dans la dignité".

Beaucoup agitaient des drapeaux libanais et palestiniens et portaient des T-shirts ou des pancartes sur lesquels était écrit "travailler est un droit" ou encore "j'ai le droit de devenir propriétaire".

La loi libanaise leur interdisant d'acheter des propriétés et d'exercer de nombreuses professions, les réfugiés du Liban dépendent de l'Agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa).

La plupart des partis politiques sont d'accord sur le principe d'octroyer des droits de base à ces réfugiés, comme celui d'exercer certaines professions ou le droit à la sécurité sociale, mais certains, notamment chrétiens, appellent à la prudence et à la mise en place de régulations.

Ils craignent en effet que les Palestiniens ne soient "implantés" dans le pays dans le cadre d'un règlement global du conflit israélo-palestinien, affectant ainsi l'équilibre démographique et confessionnel fragile du Liban.

Bien que l'ONU chiffre à 400.000 leur nombre, certains avancent un chiffre plus proche de 250.000 à 270.000, car l'ONU n'a pas effacé de ses listes les réfugiés partis dans d'autres pays. Le Liban compte quatre millions d'habitants.

Depuis leur exil après la création en 1948 de l'Etat d'Israël, les réfugiés résident dans 12 camps (et 27 autres sites sur le territoire libanais) où les logements anarchiques sont collés les uns aux autres et où les odeurs nauséabondes se dégagent des dédales de ruelles crevassées.

"Nous vivons à 10 ou 15 dans une même pièce, nos enfants n'ont pas d'avenir et les malades meurent aux portes des hôpitaux", affirme Mahmoud Rachid, 42 ans, qui cultive un petit champ en dehors du camp de Rachidiyeh (sud).

"Notre maison a été détruite à Nahr al Bared (camp du nord du pays rasé lors de combats entre l'armée et des islamistes en 2007)", affirme Oum Rabih Ghneim, en route pour Beyrouth en compagnie de son mari, ses quatre enfants et de sa petite-fille.

"Nous n'avions même pas le droit d'acheter une toute petite chambre à Tripoli", la grande ville du nord, dit-elle

L’esprit des cités est en train de dévorer l’esprit de la cité.

Alain Finkielkraut

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Ce que vous n’avez pas aimé dans cette équipe, c’est qu’elle présente «un miroir terrible» au pays qui constate ainsi «le spectacle de sa désunion»…

Si cette équipe ne sait pas représenter la France, hélas, elle la reflète. Maintenant que je l’ai dit, et que j’ai voulu me faire le messager de la mauvaise nouvelle, on m’attaque, on me traite au mieux de réactionnaire et on veut remettre aussitôt le couvercle. Car les élites françaises, notamment certains journalistes et sociologues, souffrent du syndrome Domenech. «Tout va bien», disent-ils quand tout va mal! Ce que vous voyez, affirment-ils, est une illusion. Ils ne veulent pas que l’événement auquel nous avons assisté soit significatif.

Comment pouvez-vous être aussi affirmatif?

Mais je ne suis pas le seul à le dire. Lisez Le Monde, ce journal idéologiquement impeccable. Il y était écrit dans un éditorial, antérieur aux dernières goujateries de cette équipe, qu’elle était dominée par des ego tourmentés et des salaires de stars, fractionnée en de multiples clans: Noirs d’origine antillaise, Noirs d’origine africaine, blancs, musulmans, expatriés de luxe ou restés en France, issus des cités de banlieue ou venus de modeste province… Nous souffrons du spectacle affligeant de l’équipe de France: parce que, en les regardant, nous sommes obligés de nous demander: qu’est-ce qui nous arrive.

A vous entendre, ce qui se passe en équipe de France se produit tous les jours dans les préaux (insultes au professeur, mobbing du premier de la classe, et on ne cafte pas)…

Là encore, j’ai été mis sur la piste de cette analogie par Le Monde, puisque j’ai appris dans ce journal que Gourcuff a tout pour déplaire, en tant que fils de prof, à ses nombreux collègues issus des cités sensibles où l’on n’aime guère les premiers de la classe. Là, je me suis dit qu’il se passait quelque chose de fascinant. Dans les classes, ceux qu’on appelle les intellos sont attaqués, persécutés par les autres élèves. Ce n’est même pas vrai seulement dans les cités sensibles. Cette attitude, cette violence, se répand même dans certains établissements de centre-ville. C’est un phénomène effrayant, et, peut-être que ce qui s’est passé en Afrique du Sud aura au moins eu cet effet salutaire de nous obliger à en prendre conscience.

Il y a aussi la question du respect…

Ça, c’est extrêmement intéressant, parce que Raymond Domenech, très, très pitoyable entraîneur, a joué tous les rôles dans cette mauvaise pièce. Il a été à la fois l’instituteur agressé et l’administration qui fait tout pour étouffer la chose. Celle qui va nous expliquer que ça n’a pas d’importance, que cela n’aurait pas dû être rendu public, que la sanction était déjà tombée, puisque le joueur était sorti à la mi-temps… Nous voyons, en accéléré, une image extraordinaire de notre réalité, puisqu’il y a à la fois la violence à l’égard des détenteurs de l’autorité, et la dénégation éperdue de cette violence. Nous observons qu’un processus de décivilisation est à l’œuvre. Le football, le sport en général, est l’un des théâtres où cela se produit, comme, aussi, l’école. Et l’on ne peut plus se voiler la face aujourd’hui.

Vous avez pourtant vibré avec les générations de Platini et de Zidane. Qu’est-ce qui a changé avec cette volée que vous appelez Les Sopranos (une célèbre série TV montrant des mafiosi new-yorkais)…

Ce qui a changé, c’est que l’esprit des cités est en train de dévorer l’esprit de la cité. Nous vivons une crise de l’identité nationale. On peut trouver ridicule ces joueurs qui chantent leur hymne à gorge déployée, et qui ont le sentiment de défendre leur nation quand ils jouent au football. Certains parleraient d’aliénation, mais cette attitude est beaucoup plus humaine que l’attitude inverse, celle du je-m’en-foutisme, de la morgue, et de l’arrogance qui caractérise un certain nombre de voyous millionnaires pour lesquels le fait de porter le maillot de l’équipe de France n’a strictement aucune signification. Et qui manifestent même, sans aucune pudeur, le dédain que leur inspirent les Français et la France. Il s’agit, je le répète, d’une question de comportement.

(...)


Vous n’êtes pas que pessimiste. Vous dites que le football peut aussi révéler l’identité française, et qu’il montre du panache…

Oui. Les Français ont rejeté leur équipe, et ce rejet me donne quelques raisons d’espérer. Après la main de Thierry Henry, les instances du football français, le triste Domenech en tête, ont dit: nous avons gagné, et seule la victoire est belle. Et les Français se sont révoltés contre cette idée. Ils avaient, si j’ose dire, une certaine idée du sport et de la France. Ils ont dit: non, la victoire n’est pas belle quand elle est entachée d’une faute aussi minable. La beauté est plus belle que la victoire, et le panache doit être une composante de l’identité française. De même, aujourd’hui, ils rejettent cette équipe en raison d’un comportement qui les révulse. C’est une magnifique révolte de la common decency (la morale commune, ndlr.), pour parler comme George Orwell.

http://www.lematin.ch/actu/monde/alain-finkielkraut-voyous-millionnaires-293656

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Ivan Rioufol

Les promoteurs de la France "black, blanc, beur", née de la victoire de 1998, s'accrochent encore à leur fiction. Ils ne veulent voir qu'une péripétie sportive dans le naufrage et dénoncent un "manichéisme" (Pascal Boniface parlant d'Alain Finkielkraut) chez ceux qui pointent leur imposture. Il est vrai que, pour eux, l'évidence est cruelle : les joueurs se sont fractionnés selon leur appartenance à l'islam (Ribéry, Anelka, Abidal) ou leur couleur de peau (Govou : « Quand on cherche des affinités, la couleur c'est le premier choix qui vient à l'esprit »), en rejetant le trop français Yoann Gourcuff. Or cette honte est le fruit du différentialisme, voulu par l'antiracisme.

vendredi 25 juin 2010

Fadela Amara nous parle des "gaulois"

Mondial 2010:

(...)

La secrétaire d'Etat a cependant ajouté qu'elle "refusait catégoriquement d'ethniciser ce débat-là", ce qui "ferait l'autoroute de l'extrême droite". "Je refuse", a-t-elle dit, "la stigmatisation d'une catégorie de population au travers du comportement de quelques individualités de l'équipe de France (...), je rejette la tentation que certains ont de trouver des boucs émissaires et de finir par nous dire (que) ces gens-là ne peuvent pas s'intégrer: ce n'est pas du tout la politique du président de la République".

"Ribéry est un Gaulois; Gourcuff, qui a aussi refusé de participer à l'entraînement, qui ne s'est pas levé pour dire non au phénomène de bande, est un bon Gaulois", a dit la ministre.

http://www.france-amerique.com/articles/2010/06/25/fadela_amara_ribery_est_un_gaulois.html

jeudi 24 juin 2010

Jewish dance group stoned in Hanover, Germany

German police are investigating the stoning of a Jewish dance group trying to perform on the street in the city of Hanover.

Youths reportedly shouted "Juden Raus" (Jews Out) as they attacked the dancers of the Chaverim ("Friends" in Hebrew) dance troupe last weekend.

Police said several Muslim immigrant youths were among the attackers (...)

http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/europe/10406344.stm

Dix élèves tentent de présenter le bac voilées

En raison d'une mauvaise interprétation de la loi, le proviseur les a laissées faire pendant trois jours.

Les candidates venues cette semaine passer leur bac voilées à Créteil mettent un nouveau coup de projecteur sur la loi de mars 2004 portant sur l'interdiction des signes religieux à l'école. Un sujet sensible alors que la loi sur la burqa sera examinée par l'Assemblée à partir du 6 juillet.

Dix jeunes filles, sur un total de 309 candidats, se sont présentées voilées aux épreuves écrites du bac technologique des séries sciences sanitaires et sociales, et gestion, au lycée Gutenberg de Créteil. Trois d'entre elles étaient revêtues d'un niqab et de gants, les sept autres avaient un voile simple. Toutes avaient néanmoins pris la précaution de laisser l'ovale de leur visage apparent pour qu'on les reconnaisse. Certaines auraient demandé à ne pas travailler en compagnie d'hommes et se seraient munies d'un papier notifiant qu'elles avaient «le droit», selon la loi, de composer voilées. Elles ont été autorisées par le proviseur à présenter leurs examens voilées les trois premiers jours, dans une salle isolée des autres candidats.

Choqués, des enseignants ont envoyé une pétition au rectorat. L'affaire les a d'autant plus heurtés que les dix candidates inscrites dans ce même établissement pendant l'année n'avaient jamais porté le voile! Dans ce lycée qui fait face à une mosquée, une enseignante estime qu'il s'agit de «provocation» de la part des jeunes filles. «C'est une attitude frondeuse. Elles cherchent à tester l'Éducation nationale et ça a fonctionné, car la loi n'est pas claire pour tout le monde.»

Alertés, des membres des équipes mobiles de sécurité du rectorat, envoyés sur place le quatrième jour, les ont convaincues de retirer leur voile. Pour le rectorat, ces jeunes filles n'ont pu commencer leurs examens voilées qu'en raison d'une «mauvaise lecture des textes».

La circulaire d'application de la loi de mars 2004 est, il est vrai, plutôt com­plexe. Selon cette dernière, datant du 27 mai 2004, «la loi ne s'applique pas aux candidats qui viennent passer les épreuves d'un examen ou d'un concours dans les locaux d'un établissement public d'enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l'enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d'organisation de l'examen qui visent notamment à garantir le respect de l'ordre (…).» En clair, et selon l'interprétation faite par le ministère de l'Éducation nationale et le rectorat, la loi est différente selon que l'élève était ou non inscrite dans un établissement public pendant l'année.

Les candidates inscrites dans un établissement public n'ont pas l'autorisation de se présenter voilées le jour de l'examen, insiste-t-on, «elles restent en effet élèves de l'enseignement public, même le jour de l'examen». Seules les jeunes filles passant leur examen en candidate libre ou inscrites dans un établissement privé peuvent passer le bac voilées. Cette disposition concerne pour l'essentiel des filles qui étudient chez elles pour ne pas avoir à retirer leur voile. Toutes doivent cependant respecter «la police des examens», définie dans le Code de l'éducation et qui doit être appliquée «au cas par cas»: le visage doit être apparent et le retrait du foulard peut être demandé en cas de soupçon ou de risque de fraude.

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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/06/23/01016-20100623ARTFIG00735-dix-eleves-tentent-de-presenter-le-bac-voilees.php

Dhorasoo :

LEMONDE.FR | 22.06.10 |

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Vikash, est-ce que vous vous seriez reconnu dans cette équipe de France ?

Non. Mais je ne me reconnais pas quand il n'y a pas de mixité. Cette équipe représente la France des banlieues, la France des ghettos, des quartiers populaires qui sont devenus très durs. Je viens d'un milieu ouvrier, mon père travaillait ; Deschamps, Blanc aussi. Mais aujourd'hui, dans les quartiers populaires, le pouvoir a été abandonné aux caïds, et c'est ce qu'on retrouve en équipe de France. On voit un Gourcuff, un peu différent des autres, qui ne se reconnaît pas dans cette équipe. Cela me choque par exemple que l'équipe de France demande un buffet halal pour être reçue quelque part.

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lundi 21 juin 2010

Échauffourées entre communautés à Belleville

Des milliers de Chinois ont défilé dimanche dans le quartier de Belleville à Paris pour protester contre les violences dont ils se disent la cible, mais la manifestation s’est terminée par des échauffourées et des incidents qui ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre.

Environ 8.500 personnes, selon la police, ont pris part à cette marche organisée par un collectif d’associations franco-chinoises entre la rue de Belleville et la place du Colonel-Fabien, dans un quartier métamorphosé ces dix dernière années par un nouvel afflux d’immigrés asiatiques.

Alors que la manifestation s’était en partie dispersée vers 16h30, des échauffourées ont éclaté une heure plus tard «entre une cinquantaine de jeunes internes à la manifestation et une dizaine de jeunes extérieurs au cortège», suite à quoi trois individus ont été interpellés, selon une source policière.

Selon des témoignages recueillis par l’AFP sur place, les incidents auraient été provoqués par le vol du sac d’une manifestante.

Intervenus une première fois, gendarmes mobiles et policiers ont essuyé des jets de projectiles, auxquels ils ont répondu par des gaz lacrymogènes.

Après le départ des forces de l’ordre, des petits groupes de manifestants ont pris à partie des automobilistes et des cyclistes et ont déplacé des voitures garées afin de bloquer la circulation, ce qui a entraîné une nouvelle intervention des gendarmes mobiles.

Peu après 22h00, le calme était revenu, a constaté un journaliste de l’AFP.

La manifestation de l’après-midi a été la plus grande de cette communauté jamais organisée en France, selon le collectif à son origine.

«Belleville, quartier tranquille», ont scandé les manifestants, alternant coups de sifflet et slogans en français et en chinois et portant tee-shirts et autocollants sur lesquels étaient inscrits les mots «Sécurité pour tous».

«Nous nous sommes décidés à descendre dans la rue après une agression lors d’un banquet de mariage à Belleville au début du mois», a dit à l’AFP Huong Tan, un porte-parole, inquiet que la situation ne dégénère «si les autorités ne réagissent pas». Car pour la première fois, explique-t-il, «quelqu’un de la communauté a répondu à la violence par la violence. Nous ne voulons pas que ça se reproduise».

Depuis plusieurs mois, selon le collectif, les agressions et les vols violents visant les Asiatiques se multiplient dans l’est parisien. «Les agresseurs sont souvent des groupes de jeunes qui habitent ici», affirme Huong Tan, qui réfute l’existence de problèmes de racisme.(LOL)

Plusieurs manifestants expliquent que les Asiatiques constituent des «proies» toutes désignées pour leurs agresseurs. «Lors des mariages, on n’offre pas de cadeaux matériels mais souvent de l’argent», insiste un commerçant qui affirme observer «plusieurs fois par jour» de petits larcins dans les magasins alentours.

Le maire du XXe arrondissement, Frédérique Calandra, a incité la communauté à mieux s’organiser, pour que «nous ayons des interlocuteurs», a-t-elle lancé.

Le collectif réclame «des actions concertées et coordonnées» entre le préfet de police et les maires, afin «de renforcer les dispositifs de sécurité et de prévention». «Si le problème persiste, nous serons encore plus nombreux», a prévenu Chan Sing Mo, son président.

A la manifestation s’était jointe la fille adoptive de Jacques et Bernadette Chirac, Anh Dao Traxel, d’origine vietnamienne.

(Source AFP)

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La manifestation: les raisons de la colère

Selon les organisateurs, il s’agit de la plus importante manifestation de cette communauté jamais organisée en France. Ils protestaient contre l’insécurité dont ils se disent victimes et perpétrés, selon eux, par des groupes de jeunes vivant à Belleville ou dans d’autres quartiers de l’est parisien. «Il y a tout le temps des vols de sac, dans la rue. Des viols, aussi», expliquait une commerçante chinoise. «On est attaqué parce que les Chinois ont souvent du liquide sur eux, on est des cibles faciles», ajoute un habitant. Même pas la moitié vont porter plainte. Surtout à cause de la langue: beaucoup parlent mal français et n’osent pas se rendre au commissariat.»

Florence habite le 19e arrondissement, contigu à Belleville: «Cela fait des années que ça dure, depuis 2002. J’ai assisté plusieurs fois à des agressions, à des insultes, principalement de maghrébins contre des personnes d’origine chinoise. Trois fois, en 2003, j’ai appelé la police qui a refusé d’intervenir. Ça fait longtemps qu’ils sont au courant mais qu’ils ne font rien. J’ai vraiment la sensation d’une inertie.»

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Les échauffourées

Les premiers incidents interviennent peu après le vol, vers 17 h 35, entre une cinquantaine de jeunes manifestants et de jeunes extérieurs au cortège, d’origine maghrébine et africaine. Jets de bouteilles, d’œufs, poubelles brûlées (...)

http://www.liberation.fr/societe/0101642660-que-s-est-il-passe-hier-a-belleville

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des milliers de Chinois et Franco-Chinois sont descendus dans la rue pour dire leur ras-le-bol face à l’insécurité. Ici, vols à l’arrachée et agressions font partie du quotidien. « Je ne me suis pas encore fait agressé, mais ma mère s’est fait voler son sac et son portable », raconte Lou pendant qu’il sert les clients derrière le bar. « Là juste en face, il y a eu un mort il n'y a même pas deux semaines », se souvient Chang, 21 ans, tout en montrant du doigt une banque de transfert d’argent. Il n’a pas pu se rendre à la manifestation de dimanche, mais ses parents et tous ses collègues y ont participé. Pour pointer du doigt un problème quasiment tabou.

« Tout le monde connaît les jeunes qui font ça, ils habitent le quartier, confie Chang. Ils volent, et après on les voit même faire des courses ou manger juste à côté. Mais on ne peut rien dire car on a un commerce et on ne veut pas avoir de problèmes. » A cette peur des représailles, partagée par beaucoup de commerçants du quartier, s’ajoute la vulnérabilité de la communauté chinoise. « Pour les mariages, on donne de l’argent liquide dans une enveloppe rouge, comme une dot, explique Lou. Et les voleurs le savent. » Autre problème : l’absence de papiers. Sans papiers, pas question d’aller porter plainte.

Tendus, les rapports avec la police. « Si on est chinois, arabe ou renoi ils font rien ! s’énerve Chang. Une fois j’ai attrapé un voleur, j’ai appelé la police, j’ai passé cinq heures au commissariat pour déposer plainte…. Et je suis ressorti en même temps que lui ! On attend des heures pour porter plainte et il y a jamais rien derrière. » Dimanche, des CRS et des manifestants se sont affrontés. La raison ? « Trois ou quatre jeunes ont essayé d’arracher un sac à une manifestante. La police n’a pas bougé, et ça a dégénéré », affirme Lou, qui était en tête du cortège. Gaz lacrymo, matraques, CRS à la charge. Chang ne cache pas sa colère à propos d'une chaîne de télévision qui « a montré des Chinois en train de taper un Arabe ». L'histoire a fait le tour du quartier. « Ils ont tapé un petit de 12 ans (qu'ils soupçonnaient d'avoir participé au vol d'un sac,ndlr) ! », s’indigne Cyril, vendeur dans une épicerie orientale.

Derrière l’insécurité, des « tensions communautaires inquiétantes », comme l’affirme France 3 dans un reportage ? « Oui, c’est communautaire », répond un kiosquier du quartier, qui comprend la manifestation des Chinois, mais estime que « c’est leur problème. ». Chang est d'un autre avis : « Les Chinois, c’est une cible de premier choix pour les voleurs. Mais ça peut être n’importe qui, des Arabes, des renois, les voleurs s’en fichent. » Hélène, croisée dans une épicerie de la rue du Faubourg-du-Temple, tient à s’exprimer sur la question. « Ceux qui font ça ce sont souvent des jeunes Arabes ou Noirs, reconnaît-elle. Mais le problème n’est pas là, et je peux vous le dire, je suis noire ! Je ne laisse pas mon fils traîner avec eux parce que je les connais, ce sont des voyous, c’est tout ! »

Une délinquance à laquelle tout le monde peut un jour avoir à faire, chinois ou pas. Salah, barman de 42 ans, raconte timidement s’être fait forcer il y a peu la porte de sa cave et détruire son mur. « Quand on est commerçant, on peut se faire agresser n’importe quand », philosophe Lamine derrière la caisse du bazar « Tout à 1€ ». La manifestation de dimanche ? Une bonne chose selon lui, même s’il n’a eu vent de son objet que deux jour plus tard. « Personne n’était au courant, regrette M. Mery, gérant d’un taxiphone. C’est dommage, car l’insécurité concerne tout le monde. Ils auraient dû concerter les commerçants, on se serait peut-être joints à eux. »

http://yahoo.bondyblog.fr/news/201006250019/belleville-ils-volent-et-apres-ils-viennent-manger-juste-a-cote-de-nous

samedi 19 juin 2010

«Nous devons comprendre l’aspect culturel de ces importations pour certaines communautés africaines»

Le trafic de viande explose à Roissy

RISQUE SANITAIRE | L’ampleur du trafic inquiète les autorités sanitaires. Celles-ci craignent l’apparition en Europe de maladies dont ces viandes de contrebande peuvent être porteuses.


Du singe, du crocodile ou encore du porc-épic séchés: cinq tonnes de viande de brousse transitent chaque semaine par l’Aéroport Roissy-Charles de Gaulle, à Paris. Cette estimation, établie par une équipe internationale de recherche, surprend et inquiète. Ces viandes d’animaux sauvages en provenance d’Afrique de l’Ouest peuvent en effet être des vecteurs de contamination à l’homme de maladies comme le virus Ebola.

Selon l’étude parue cette semaine dans la publication scientifique britannique Conservation Letters, 118 kilos de viande de brousse ont été saisis sur vingt-neuf vols d’Air France en provenance d’Afrique à leur arrivée à l’aéroport parisien, sur une période de dix-sept jours.

Neuf passagers détenaient dans leurs bagages cette marchandise de contrebande en des quantités pouvant atteindre les 50 kilos. Onze espèces animales différentes allant du singe à l’antilope, en passant par le crocodile et le pangolin ont été identifiées. Près de la moitié de ces animaux figurent sur la liste des espèces menacées et protégées. Selon les experts, ce trafic à destination de restaurants exotiques ou pour la consommation familiale touche tous les aéroports européens.

Contactées par téléphone, les douanes de l’Aéroport international de Genève ne font pas état «de découvertes de ce genre» dans une période récente. Le chef de la subdivision du trafic touristique des douanes, Arnaud Rudisuhli, constate que «de petites quantités ont été saisies de temps à autre». Rien d’alarmant donc. A Paris, le problème serait autrement préoccupant.

«Détecter et saisir ces produits n’est pas une priorité des douanes, notent les auteurs de l’étude. Et les amendes, qui s’élèvent à 450 euros (618 francs) ne sont guère dissuasives.» Sur le marché de la contrebande, cette viande d’animaux sauvages se négocie environ 30 euros le kilo (41 francs).

Le SRAS provenait de la consommation de civette

«Nous devons comprendre l’aspect culturel de ces importations pour certaines communautés africaines», explique Nina Morano, cheffe de l’unité de quarantaine des services vétérinaires américains. «Le problème, c’est qu’il n’y a aucune réglementation pour la préparation de la viande d’animaux sauvages qui pourrait la rendre sûre», ajoute-t-elle dans une déclaration à l’agence AP.

«Si vous avez un contact intime avec un animal sauvage – et le manger est une manière de l’avoir – vous pouvez être exposé à toutes sortes de maladies», prévient Malcolm Bennett, de l’Université de Liverpool. Le risque de présence de salmonelles est plus élevé pour ces viandes. En outre, des virus émergents comme le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a tué 800 personnes en 2002 en Chine, proviennent de consommation de viande de brousse (en l’occurrence, la civette, consommée dans le sud du pays).

http://www.24heures.ch/actu/monde/trafic-viande-explose-roissy-2010-06-18

vendredi 18 juin 2010

Brazil, Paraguay and Argentina deny their shared region is a hotbed for terror financing.

Suspected Hezbollah financier arrested in Paraguay


Interpol said Tuesday it has arrested a Lebanese national suspected of funneling money to the Shiite militant group Hezbollah in Paraguay in the tri-border area with Argentina and Brazil.

Moussa Hamdan, 38, was arrested in Ciudad del Este, part of the Triple Frontier, a region the United States has repeatedly cited as being exploited by militant groups that "finance terrorist activities."

Local media, citing local security officials, said Hamdan was financing Hezbollah (...)

A cosmopolitan area and significant tourist spot, the Triple Frontier is also considered a major spot for smuggling and other organized crime. Brazil, Paraguay and Argentina deny their shared region is a hotbed for terror financing.

The three countries have refused to cooperate in the production of Oscar-winning director Kathryn Bigelow's latest project in a film tentatively titled "Triple Frontier" over concerns the movie could damage their countries' reputation with tourists.

A significant Arab population lives in the region, with a big presence in Ciudad del Este.

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3906115,00.html

mercredi 16 juin 2010

La provocation à la Goutte d’Or, c’est tous les vendredis

Elisabeth Lévy

Le saucisson est-il anticonstitutionnel ?

Je ne connais pas les groupes qui ont appelé vendredi à un “apéro saucisson et pinard” dans le quartier de la Goutte d’or, et je ne doute pas que parmi eux se trouvent des gens avec qui je n’ai aucune envie de festoyer parce qu’ils ont de la France une vision étroitement ethnique, voire raciale. Mais je suis sûr que pas mal d’autres gens, en particulier des habitants du quartier, seraient tentés par ces festivités si on ne nous rabâchait pas depuis quelques jours qu’il s’agit d’une provocation islamophobe d’extrême droite. Cette manifestation qui susciterait l’enthousiasme si elle s’appelait “fête des voisins” et se déroulait à Boboland peut en effet séduire pour des raisons honorables qui n’ont rien à voir avec le racisme et tout avec le souci de neutralité de l’espace public, ce qui est l’exacte définition de la laïcité.

L’alcool, c’est le racisme, sa prohibition la tolérance

Dans les médias, on nous explique avec gourmandise qu’un groupe s’est créé sur Facebook pour appeler à un “apéro géant halal et thé à la menthe”. Voilà en apparence une magnifique réponse du berger à la bergère. Sauf qu’à l’exception de quelques cinglés, personne ne s’offusque parce que quelqu’un ne boit pas d’alcool ou ne mange pas de porc, alors que pratiquer ces deux activités, traditionnelles sinon anodines pour un grand nombre de nos concitoyens, est considéré comme insultant par une autre partie de nos concitoyens. À ma connaissance, aucun élève ne s’est fait casser la figure parce qu’il jeunait pendant le Ramadan. Il faut en conclure que manger du porc est un signe d’intolérance quand ne pas en manger et s’offusquer parce que d’autres en mangent prouve à quel point on aime toutes les cultures. Ou encore que boire est un acte raciste et qu’interdire aux autres de le faire est une manifestation de tolérance.

Oublions, par charité républicaine, l’ânerie proférée par Jean-Luc Mélenchon qui a repéré dans l’affiche appelant au saucissonnage un rappel de l’insigne de la SS : soit l’estimable Jean-Luc avait bu des breuvages que l’islam réprouve, soit il a peur de s’aliéner le vote de musulmans s’estimant stigmatisés par le rejet de cet islam ostentatoire qu’ils affirment pourtant rejeter. Comme j’aime bien Jean-Luc Mélenchon et que je le tiens pour un authentique républicain, je préfère penser qu’il avait, exceptionnellement, forcé un peu sur la bouteille – ou que sa vue baisse. Quant à Bertrand Delanoë, il a vertement condamné les saucissonneurs, rappelant que “l’expression du racisme et de l’intolérance n’avait pas sa place à Paris”. Ceux qui prient dans la rue, empêchant ceux qui ne prient pas de circuler et de picoler, sont évidemment les apôtres de la tolérance et de l’antiracisme. Pour le maire de Paris, le fait que cet apéro-saucisson coïncide avec la date du match Algérie-Angleterre est une circonstance aggravante : peut-être conviendrait-il de mettre en berne tous les drapeaux tricolores qui pourraient apparaître comme autant de provocations si l’Algérie perdait. De ce point de vue, nous devrions être rassurés : si j’en crois mes amis initiés, il y a de fortes chances pour que l’Algérie et la France soient éliminées en même temps. Reste à savoir quels drapeaux nous brûlerons tous ensemble pour manifester notre amour du sport et de la fraternité.

Qui sont les provocateurs ?

À en croire Le Point.fr, “cette manifestation centrée sur la consommation de viande de porc et l’alcool, exclut de fait les participants de confession juive ou musulmane”. J’ignorais que la charia et la halakha étaient devenues des lois de la Républiques et que les Français musulmans et juifs étaient désormais obligés de se conformer aux préceptes de leur religion. On attend avec impatience que la HALDE exige que les bars cessent de servir de l’alcool afin de n’exclure personne – à part les alcooliques, bien sûr.

Ce qui donne envie de hurler dans la présentation de cette affaire d’apéro, c’est que personne ne dit que si provocation il y a – et il y a -, elle répond à une provocation plus grande encore, persistante depuis des mois mais, il est vrai, dûment autorisée par la Préfecture de police : l’organisation de la prière musulmane du vendredi à ciel ouvert, des milliers de fidèles occupant plusieurs rues du quartier. Qu’ils bloquent la circulation est certes fâcheux mais en vérité véniel à côté de l’insulte faite aux mœurs de notre République – et ce serait aussi scandaleux s’il s’agissait d’une autre religion. Il faut d’ailleurs saluer le recteur Dalil Boubakeur qui a appelé les fidèles à venir prier à la Mosquée de Paris – monument éminemment parisien au demeurant et qui témoigne de la présence d’un islam respectueux de la laïcité qui a toute sa place en France.

Apéro interdit, prière autorisée ?

Il ne s’agit pas d’être candide. Les saucissonneurs associés ont certainement des arrière-pensées politiques, et pas des plus ragoûtantes. Mais ce n’est pas en recouvrant le réel d’un voile de bons sentiments qu’on le fera disparaître. Que ces prières publiques soient dénoncées par des gens peu sympathiques voire infréquentables, ne change rien au fait qu’elles sont inacceptables. La France qui a connu une quasi-guerre civile pour sortir le christianisme de l’espace public devrait maintenant accepter que l’islam s’y déploie ? La Préfecture de Police, qui a reçu les organisateurs de cet apéro du 18 juin et ceux du contre-apéro hallal annoncé, a décidé, certainement avec d’excellentes raisons d’ordre public, de tout interdire. Tout sauf, semble-t-il, la prière (à moins que pour calmer le jeu, on ne demande aux prieurs de se faire oublier pour une semaine).

En vrai, peu me chaut que l’on interdise cet apéro auquel je n’irai pas parce qu’on ne boit pas des coups avec n’importe qui. En revanche, j’aimerais savoir ce qu’on attend pour interdire ces prières sur la voie publique. Il faudra surtout expliquer aux Français de tous bords et de toutes origines qu’inquiète l’affirmation d’un islam militant et identitaire, que dans leur pays, on a le droit de prier en public, mais pas de manger du porc. La bonne nouvelle, c’est qu’on pourra jouer à l’antifascisme quand l’extrême droite raflera la mise parce qu’une fois de plus, on lui aura laissé, selon l’expression d’Alain Finkielkraut, le monopole du réel.

mardi 15 juin 2010

Des faussaires présumés, dont un conseiller en immigration, sont arrêtés

Une info étonnante...

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MONTRÉAL - Richard Yalaoui, un consultant en immigration de la région de Montréal, ainsi que six présumés complices, ont été arrêtés lors du démantèlement d’un réseau de faussaires et de fraudeurs spécialisés dans la fabrication de faux documents et de faux passeports.

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Richard Yalaoui, qui agissait aussi à titre de consultant en immigration en Algérie et au Maroc, conseillait ses clients sur la façon de faire pour contourner les lois régissant l’immigration au Canada en organisant notamment de faux mariages.

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Les huit individus visés dans cette phase font notamment face à des accusations de complot pour fabrication de faux documents et de cartes de crédit, de possession frauduleuse de données permettant l’utilisation de cartes de crédit, de possession d’équipements servant à la fabrication de faux, d’usages de faux, de fraude et de complot.

Richard Yalaoui doit compaître en cour ce mardi, au Palais de justice de Montréal, pour répondre à des accusations de complot et de mariages feints.

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http://www.journalmetro.com/linfo/article/552210--des-faussaires-presumes-dont-un-conseiller-en-immigration-sont-arretes

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Le Canada est une passoire à terroristes....

lundi 14 juin 2010

Les massacres de Sétif analysés par un préfet à la retraite

Roger Benmebarek, lié à Antoine Benmebarek, administrateur chargé de la région de Sétif à l'époque, analyse les faits en fonction du nombre - assez réduit - des forces de l'ordre, de la chronologie des crimes, des faibles moyens de communication entre les villages, et en tenant compte de l'identité des personnes arrêtées à l'époque.

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Un "complot" de la fraction violente des nationalistes ?


Le préfet Benmebarek en conclut que les événements ne furent "pas un soulèvement populaire embrasant la région de Sétif" ni même une réaction de colère à l'annonce de victimes tombées lors du maintien de l'ordre. Sa thèse privilégie le "complot" d'une minorité agissant en marge de la manifestation et possédant des ramifications dans certains villages alentour. "Les meurtres de Sétif, en marge du défilé, ne furent qu'un signal attendu", écrit-il dans sa conclusion.

Mais qui est derrière ce complot raté ? Le préfet Benmebarek disculpe les états-majors des partis nationalistes algériens. Il estime que le complot est tramé par des "éléments nationalistes extrémistes, peu nombreux, qui ont tenté de déborder la direction de l'ex-PPA (Parti populaire algérien) (...) Issus de la fraction préconisant l'action violente, ils avaient proposé leur collaboration aux nazis."


Benmebarek minore le nombre des victimes indigènes

Quant à la répression des forces de l'ordre ? Les chiffres des victimes indigènes fluctuent de 1.500 (selon les responsables français) à 40.000 selon les officiels algériens. Le préfet Benmebarek souligne que les effectifs de la police, puis ceux de l'armée sont trop faibles et la région de Sétif trop difficile d'accès pour que le nombre des victimes soit aussi élevé. "Le bilan le plus probable est de 2.500 (victimes)", estime l'auteur de ce mémoire.

www.lepoint.fr

Villeneuve-Saint-George

Cette nuit, le drapeau de la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) a été brûlé et remplacé par un drapeau algérien...

Des tarés: "Les femmes saoudiennes forcées d'allaiter les hommes pour pouvoir les fréquenter"

En Arabie Saoudite, les femmes et les hommes ne peuvent se côtoyer ou vivre sous le même toit sauf s'ils ont des liens familiaux, au risque d'être puni par la loi. Pour contourner l'interdiction de mixité, les cheiks ont établi une règle pour le moins surprenante: elle impose aux femmes d'allaiter –oui, comme les bébés– les hommes qu'elles souhaiteraient fréquenter, et ce cinq fois. Car le seul fait pour l'homme de boire le lait de la femme lui permet d'être considéré comme un proche et ainsi de vivre avec elle sous le même toit, dans le respect de la loi.

Il faut se rendre compte de la sévérité de cette interdiction de mixité pour comprendre d'où vient cette étrange histoire d'allaitement: Open Salon rappelle qu'en mars 2009, une veuve de 75 ans avait été condamnée à 6 mois de prison et 40 coups de fouet pour avoir été retrouvée chez elle en compagnie de deux hommes, qui lui livraient son pain.

Mais pourtant, le débat ne se focalise pas sur cette question de mixité, explique Open Salon, «ce qui est le plus bizarre dans tout ça, c'est que la question principale qui se pose est: comment les hommes peuvent-ils boire ce lait?»


Car tous ne sont pas d'accord sur le procédé. Doit-on boire le lait directement au sein de la femme, ou dans un verre? Pour Abi Ishaq Al Huwaini, il faut procéder à une tétée en règle, directement au sein de la femme. Le Gulf News rapporte les propos du cheikh Al Obeikan, conseiller au ministère de la Justice et à la Cour Royale qui lui prône la seconde option, celle de boire le lait mais pas directement de la poitrine de la femme.

Pour la blogueuse Ema Al Nafjan, cette pratique est dégoûtante:

Tout cette histoire montre à quel point les hommes sont perdus. Tous ces va et vient entre les cheiks et personne ne daigne demander à une femme si c'est logique. Si c'est possible d'allaiter un homme adulte cinq fois.

Car les hommes n'ont vraisemblablement pas pris en compte un argument naturel: est-il possible pour une femme d'allaiter un adulte? Normalement le corps d'une femme ne secrète du lait qu'après un accouchement.

Et la blogueuse de pointer du doigt les contradictions d'un régime puritain.

De plus, la vision d'une tête chevelue sur la poitrine d'une femme n'évoque pas de sentiments fraternels ou maternels. Cela va plutôt du grotesque à l'érotique mais il n'y a définitivement rien de maternel là-dedans.

Certains hommes ont d'ailleurs bien saisi la dimension érotique du geste. Une femme a déjà porté plainte contre un chauffeur de bus qui désirait lui téter le sein.

http://www.slate.fr/story/22779/arabie-saoudite-allaitement-hommes-adultes

mardi 8 juin 2010

Amos Oz

(...)

Voici ce que disait Amos Oz dans une interview donnée en 2003 à « La Paix Maintenant », mais qui n'a pas perdu de son actualité : « ...je pensais que si les Palestiniens se voyaient offrir ce que Ehoud Barak leur a offert a Camp David, ils répondraient par une contre-proposition. J'admets que je n'imaginais pas que de proposer une solution avec deux Etats, deux capitales, et le retour de 92 ou 95 ou 97% des territoires déclencherait une vague d'hostilité contre nous. Cela a été pour moi un très grand choc »

http://www.lemonde.fr/opinions/chronique/2010/06/06/amos-oz-ecrivain-et-sioniste_1368549_3232.html

lundi 7 juin 2010

DISPROPORTION : SEULEMENT 500 PACIFISTES ARMÉS CONTRE 24 MARINS

Israël évacue Gaza en 2005.
Sitôt libérés de la tutelle israélienne, les Palestiniens détruisent synagogues et surtout les serres géantes, qui étaient leur outil de travail, dans une liesse générale.
Ces serres produisaient suffisamment de fruits et de légumes pour nourrir au moins un tiers de la population de Gaza.
En Mai 2010, les anciens ouvriers agricoles palestiniens, n'ayant plus d'outil de travail, réclament des indemnités et assignent leurs anciens patrons juifs, qui ont tout perdu, devant les Prud’hommes israéliens. (lire sur Israël 7)

(...)

Ce n’est pas parce qu’elle reçoit chaque semaine d’Israël 15 000 tonnes de produits divers qu’elle n’a pas besoin d’aide humanitaire : l’aide acheminée par Israël arrive par camions !
Une aide humanitaire, ça n’arrive pas par camion. Ce sont des French Doctors ou des French Jeunesdebanlieue qui les apportent eux-mêmes sur leur dos. Sinon, c’est juste des livraisons.
La preuve, c’est que quand les Salaudisraéliens ont proposé à la flottille d’acheminer son chargement par camions après l’avoir inspecté, ses représentants ont refusé tout net.
L’objectif, ont-ils clamé sur toutes les télés, c’était la confrontation avec l’armée israélienne : « les plages de Gaza ou le martyre ».

Les Israéliens sont mauvais par nature, des créatures diaboliques dont la jouissance consiste à tirer sur des humanitaires, à génocider une population pacifique et à se faire haïr par la planète tout entière.

Ils ont d’autant plus de mérite à y être parvenus qu’ils possèdent les médias du monde entier et que leur lobby tentaculaire influence la politique de tous les pays du globe, à l’exception des vertueux régimes arabo-musulmans.

(...)

Les Israéliens sont des gogos : on leur dit que le navire transporte des « humanitaires », ils le croient.

Et s’imaginent les convaincre de se diriger vers un port israélien où les 10 000 tonnes de la cargaison seront inspectée avant d’être acheminées par la route avec les 15 000 tonnes hebdomadaires.
Ils ont du avoir une drôle de surprise, les marins héliportés, quand le comité d’accueil les a démolis à coup de battes de base ball, de poignards et de balles de revolver !
Bah, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient, les génocideurs.

Quand on pense qu’en 40 ans de leur occupation colonialiste, la population palestinienne a à peine été multipliée par 4, on voit qu’ils n’ont rien à envier à Hitler.

DISPROPORTION : SEULEMENT 25 000 SALARIES ET 545 millions $/AN POUR LES PALESTINIENS.
C’est le budget de l’UNWRA, l’agence de l’ONU consacrée aux seuls réfugiés palestiniens. Les États membres de l’Union Européenne en paient 59%, les États-Unis 34% et les 22 pays de la Ligue Arabe 4%

Les Palestiniens relevant de l’UNWRA sont environ 3 millions.
Le PIB dans les Territoires de l’Autorité palestinienne est de 2.000 dollars par tête. C’est cent fois plus que bien des pays d’Afrique et dix fois plus que la plupart des pays arabo-musulmans.
L’espérance de vie y est de 74 ans et la mortalité infantile de 33 pour mille. Enfin, le taux d’alphabétisation atteint 92,8% et celui de la croissance 7,88%.
Il est donc bien légitime que les humanitaires de tous les pays y voient la seule population méritant qu’on affrète des navires pour la sauver de la famine.
D’autant que le total des biens entrés dans la bande de Gaza en 2009 via Israël n’a augmenté que de 900% par rapport à 2008 : 5.300 camions d'aide humanitaire contre 606 l'année précédente.
Mais quand on aime, on ne compte pas. Et les « humanitaires » aiment les Palestiniens à la folie.

Moins, cependant, qu’ils ne haïssent les juifs…

Primo

dimanche 6 juin 2010

Le sort tragique des réfugiés palestiniens au Liban

http://cjpmo.org/DisplayDocument.aspx?DO=795&RecID=199&DocumentID=343&SaveMode=0

(...)

Les Palestiniens sont interdits de professions libérales comme la médecine, le droit et l'ingénierie et n'ont pas le droit de travailler dans la plupart des corps de métiers sans permis de travail. Même si officiellement les Palestiniens peuvent faire une demande de permis, il semble que, dans la pratique, peu de Palestiniens puissent en obtenir un légalement.
Les Palestiniens n’ont pas accès aux services publics de soins de santé, et doivent se contenter des services insuffisants et surchargés de l'UNRWA. Les Palestiniens sont limités dans leur accès à l'enseignement secondaire public, vu que seul un nombre limité de places dans les écoles publiques est ouvert aux étrangers, y compris les Palestiniens.

(...)

samedi 5 juin 2010

la France de demain pour l'administration Obama est musulmane!

Les militants français formés à la méthode Obama
Le Monde

(...)

Pour la troisième fois depuis la victoire d'Obama, l'ambassade organise une formation électorale en visant prioritairement les leaders des minorités. (...)

Pour cette formation, l'ambassade a pioché dans les réseaux traditionnels. Ceux du PS, de l'UMP et des Verts - représentés par des jeunes élus locaux, souvent simples conseillers municipaux ou adjoints au maire. (bizarrement, il n'y a que des musulmans...)

Mais elle a laissé une place aussi importante à des structures atypiques, ignorées par les institutions françaises. D'abord des représentants du mouvement Emergence, un réseau informel qui a présenté une liste indépendante, portée par des leaders des quartiers, aux dernières élections régionales (Le Monde du 17 février). Ensuite, un cercle de réflexion, dénommé Graines de France ( Khaled Benchir, qui anime une émission sur l’islam sur France Télévisions, Rocaya Diallo) qui tente d'organiser les débats sur les quartiers et la diversité. Au micro, son président, Reda Didi (Verts, les 1ers a aller hurler leur haine d'Israel), qui revient de Chicago, résume la leçon de son voyage d'étude : "Le pouvoir, il ne se demande pas, il se prend."


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Washington à la conquête du "9-3"
Le Monde

L'inauguration d'une fresque murale géante à Villiers-le-Bel. Un déplacement à La Courneuve pour rencontrer des jeunes. Une rencontre à Bondy avec une star hollywoodienne. L'ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin, multiplie depuis un an les actions en direction des banlieues sensibles. Mais ces opérations symboliques et médiatiques masquent l'ampleur du travail de réseau effectué en France ces dernières années pour identifier les élites des quartiers et des minorités ethniques.

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"C'est fascinant : chaque fois que je rencontre quelqu'un de brillant, il est déjà en contact avec l'ambassade", témoigne Ahmed El-Keiy, 43 ans, présentateur d'un talk-show sur France Ô

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Depuis le 11 septembre 2001, les Américains ont en partie réorienté leur stratégie d'influence vers les leaders musulmans des pays occidentaux. Une démarche renforcée par l'élection de Barack Obama. "Notre volonté est d'identifier les futurs leaders français, ceux qui pourront émerger, ceux qui seront amenés à prendre des responsabilités", explique Lora Berg, attachée culturelle de l'ambassade. "Les Américains misent sur un changement socio-démographique en France, complète le chercheur Vincent Geisser, 42 ans, spécialiste de l'islam, parti aux Etats-Unis fin 2009. Ils font le calcul que les élites françaises, aujourd'hui âgées et blanches, vont forcément évoluer, et identifient ceux qui, aujourd'hui en périphérie du système, pourront être demain des leaders."

Loin des fantasmes sur la toute-puissance américaine, le travail de repérage est effectué par une employée française de l'ambassade, Randiane Peccoud, 53 ans, chargée de la société civile (...)

"C'est simple, Randiane connaît tout le monde", s'émerveille Bruno Laforestrie, directeur de la radio Générations 88.2. "Le Who's Who de la diversité en France, c'est elle qui le tient", glisse Fayçal Douhane, membre du bureau national du PS, parti aux Etats-Unis il y a deux ans. "Ils ne cherchent pas des leaders médiatiques, mais des gens qui agissent, qui sont acteurs, qui produisent quelque chose", relève El-Yamine Soum, 31 ans, sociologue, impliqué dans le réseau de l'ambassade. "Je n'ai jamais vu un réseau pareil", témoigne Ali Zahi, adjoint au maire de Bondy, invité aux Etats-Unis après les émeutes de l'automne 2005.
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Nous sommes identifiés par un autre pays comme un leader potentiel, alors que nous ne sommes pas reconnus ici", ajoute Rokhaya Diallo, 32 ans, présidente des Indivisibles, de retour des Etats-Unis. "Aux Etats-Unis, on nous considère comme un espoir, comme un acteur potentiel de la France de demain", se réjouit Reda Didi, 34 ans, consultant en ressources humaines, président de Graines de France, un groupe de réflexion sur les quartiers.

Même analyse de la part de Majid El-Jarroudi, jeune patron de 33 ans,(...)

Leur force, c'est qu'ils mettent tout le monde sur le même pied. Ils ne sont pas dans une logique d'étiquette (on ne rigole pas) résume l'humoriste Yassine Belattar, un des piliers des réseaux de la diversité en France.

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Paul Patin, très affable porte-parole de l’ambassade, explique volontiers la politique suivie à Washington : «Jusqu’en 1989, la priorité de notre politique était la guerre froide. Depuis le 11 septembre 2001, elle est orientée vers le monde musulman. Nous voulons tisser des liens, jeter des ponts.»

http://www.liberation.fr/monde/01012298482-l-amerique-prend-ses-quartiers

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Wikileaks:


Exclusif : La stratégie des États-Unis pour les minorités françaises (lire: issues de l'immigration et vivant en France)

"Notre but est de motiver la population française à tous niveaux à augmenter ses efforts en vue d’atteindre ses propres idéaux égalitaires, et donc de promouvoir les intérêts nationaux américains"

"Cette histoire et cette perception nous serviront très bien lorsque nous mettrons en œuvre la stratégie"

"De plus, nous continuerons et renforcerons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises, pour qu’ils prennent en compte le rôle et les perspectives des minorités dans l’histoire de France."

"Pour atteindre ces objectifs, nous nous baserons sur les programmes extensifs de diplomatie publique déjà en place, et développerons des moyens supplémentaires pour influencer la jeunesse française"

"Nous développerons aussi de nouveaux outils pour identifier, apprendre des futurs dirigeants français, et les influencer"

" Nous nous baserons sur des réseaux de jeunes déjà existants, et en créerons de nouveaux sur Internet, connectant les futurs dirigeants entre eux dans un forum dont nous contribuons à développer les valeurs – valeurs de métissage"

"En s’appuyant sur notre travail avec les deux sites Web de premier plan axée vers les jeunes musulmans de langue française -oumma.fr et saphirnews.com – nous soutiendrons, formerons et nous investirons dans des médias et des militants politiques qui partagent nos valeurs ."

"Nous fournirons également des outils pour enseigner la tolérance à l’ensemble des étudiants universitaires américains qui enseignent l’anglais dans les écoles françaises chaque année"

"nous voulons identifier les tendances, et idéalement prédire le changement de statut des minorités en France, estimant quel impact cela aura sur les intérêts américains."

Charles Hammerman Rivkin, ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France nommé par le président Barack Obama le 1er juin 2009.


La frontière ouverte par l'Égypte et fermée par le Hamas

mercredi 02 juin 2010

Gaza. De notre correspondant

La rumeur n'a pas mis longtemps à se propager dans Gaza, où cinq activistes palestiniens ont été tués, mardi, par l'armée israélienne : « Le point de passage de Rafah est ouvert ! » Hier, vers 13 h (heure française), le président égyptien, Hosni Moubarak, a effectivement ordonné l'ouverture du terminal de Rafah, concrétisant une première mesure en faveur des Palestiniens après l'assaut israélien contre la flottille humanitaire.

Vivres et médicaments

Des centaines de Gazaouis ont aussitôt convergé vers le seul point de passage non contrôlé par Israël. C'est par là qu'est acheminée, irrégulièrement, l'aide humanitaire et que transitent les malades qui vont se faire soigner en Égypte et dans les pays arabes.

C'était sans compter sur l'intransigeance des autorités islamistes de Gaza. Le Hamas ayant, en effet, déclaré trois jours de deuil et imposé une journée de grève générale pour mardi, les barrières sont restées closes du côté palestinien. Toutefois, quelques camions égyptiens ont pu pénétrer dans Gaza, mettant fin à une fermeture totale qui durait depuis plus de deux mois.


(...)

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-frontiere-ouverte-par-l-egypte-et-fermee-par-le-Hamas-_3637-1395269_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

vendredi 4 juin 2010

shops all over Gaza are bursting with goods.

http://www.ft.com/cms/s/0/4c51267a-66ca-11df-aeb1-00144feab49a.html

Gaza looks beyond the tunnel economy
By Tobias Buck in Rafah
Published: May 24 2010 03:00

"…..Moreover, the prices of many smuggled goods have fallen in recent months, thanks to a supply glut that is on striking display across the Strip.

Some argue that Gaza's tunnel economy is becoming a victim of its own success. Hundreds of tunnels have shut down over the past year as the result of greater Egyptian efforts to stop the flow of goods - and weapons - into the Strip. But the remaining tunnels, about 200 to 300 according to most estimates, have become so efficient that shops all over Gaza are bursting with goods.

Branded products such as Coca-Cola, Nescafé, Snickers and Heinz ketchup - long absent as a result of the Israeli blockade - are both cheap and widely available.

However, the tunnel operators have also flooded Gaza with Korean refrigerators, German food mixers and Chinese airconditioning units. Tunnel operators and traders alike complain of a saturated market - and falling prices.

"Everything I demand, I can get," says Abu Amar al-Kahlout, who sells household goods out of a warehouse big enough to accommodate a passenger jet….."

http://connec-sion.com/La-qualite-de-la-vie-a-Gaza-quelques-contre-informations_a610.html

L'Égypte empêtrée dans le blocus de Gaza

Destinée à calmer la colère de l'opinion publique égyptienne, l'ouverture du terminal de Rafah ne veut pas dire pour autant que le blocus de Gaza va être assoupli.

«Crime contre l'humanité», «massacre barbare», «banditisme sioniste» : la presse cairote ne décolère pas depuis l'assaut israélien contre la flottille au large de Gaza. Mais elle s'en prend aussi à ses propres autorités : «Ceux qui ont fermé la frontière et construit un mur en acier pour renforcer le blocus de Gaza sont complices de ce crime», accusait mardi Wael Qandil, éditorialiste du journal indépendant Al-Chorouq al-Gedid. «Ahmed Aboul Gheit (ministre des Affaires étrangères, NDLR) est aussi responsable, car il avait menacé de casser la jambe de tout palestinien tentant de franchir la frontière.» Depuis le début de la semaine, des milliers d'Égyptiens ont manifesté tous les jours pour demander l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël et l'arrêt de l'exportation très controversée de gaz naturel vers l'État hébreu.

À son retour de Nice, où il coprésidait lundi le sommet France-Afrique, Hosni Moubarak a compris qu'il lui fallait réagir. Sous le feu des critiques, le président égyptien a donné l'instruction «d'ouvrir le terminal de Rafah afin de faire entrer les aides humanitaires et médicales nécessaires pour la bande de Gaza et accueillir les blessés et les malades qui doivent passer par l'Égypte», sans fixer, au moins officiellement, de date limite. Le terminal, seul point de communication entre l'enclave palestinienne et le monde extérieur, est fermé en quasi-permanence depuis le coup de force du Hamas à Gaza en juin 2007. «Nous voulons alléger la souffrance des Palestiniens après l'attaque de la flottille», précise un officiel égyptien.


Calmer la colère populaire

Destinée à calmer la colère de l'opinion publique égyptienne et arabe, l'initiative du président Moubarak n'augure pas pour autant d'un assouplissement durable du blocus de Gaza. L'Égypte n'a en effet aucune intention d'offrir au Hamas une victoire qui renforcerait sa légitimité. Le Caire, qui ne cache pas sa préférence pour le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, craint notamment qu'un Hamas triomphant ne donne des ailes à ses propres islamistes, les Frères musulmans, dont deux députés étaient à bord d'un des bateaux de la flottille.

Les relations entre le Hamas et l'Égypte se sont encore détériorées ces six derniers mois, depuis que Le Caire a commencé à construire une barrière en acier souterraine pour lutter contre les trafics dans les tunnels sous sa frontière. Hosni Moubarak en avait pris l'engagement sous l'insistance de Nicolas Sarkozy à la fin de l'offensive israélienne «Plomb durci», en janvier 2009, pour convaincre Israël d'accepter un cessez-le-feu. Le mois dernier, le Hamas a aussi accusé l'Égypte d'avoir provoqué la mort de quatre trafiquants en injectant du gaz dans un tunnel.

Pour justifier le maintien du blocus, l'Égypte se retranche derrière une position de principe : «L'ouverture définitive de Rafah rendrait l'Égypte responsable de Gaza et laisserait le champ libre à Israël en Cisjordanie ; ce serait un coup fatal porté à la cause palestinienne », argumente une source diplomatique. Au Caire, on exclut donc toute «solution durable tant qu'il n'y aura pas de réconciliation interpalestinienne», à laquelle l'Égypte œuvre sans succès depuis bientôt trois ans.

http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/02/01003-20100602ARTFIG00703-l-egypte-empetree-dans-le-blocus-de-gaza.php

mercredi 2 juin 2010

Ankara a tourné le dos à Bruxelles

La Stampa

La tension est vive entre la Turquie et Israël après l’assaut de Tsahal contre la flottille d‘activistes propalestiniens. Cette crise va au-delà de la rupture d'une amitié entre les deux Etats. Il y a longtemps que la Turquie et l'Occident n'avaient été aussi éloignés.

La situation extrêmement complexe provoquée par le catastrophique assaut israélien contre la flottille d’activistes propalestiniens se dirigeant vers Gaza n'a pas pour seul épicentre les initiatives disproportionnées et aberrantes d’un gouvernement israélien de droite très combatif. Au cœur du problème - historique plutôt que politique à court terme - se trouve également le pays le plus vaste et le plus puissant du Moyen-Orient, la Turquie.

La plupart des bateaux de la flottille sont partis des côtes turques et de Chypre. L'expédition a été organisée et financée principalement par l‘ONG fondamentaliste turque "IHH". Le navire amiral [le Mavi Marmara], battait pavillon turc, la centaine d’activistes et les neuf victimes tuées par les commandos spéciaux israéliens étaient en grande majorité des Turcs.

Pour de nombreux analystes, après quasiment 60 ans d’alliances économiques, politiques et même militaires, cet assaut marque les prémices d’une guerre entre Israël et la Turquie. Il s'agit plutôt du point culminant, le plus visible et le plus choquant bien qu’indirect, de la courbe depuis longtemps descendante des relations entre Ankara et l’Etat d’Israël, son voisin, mais aussi avec l’Occident dans son ensemble. Nous sommes en train d’assister au détachement de la Turquie du monde atlantique, d'un pays de 80 millions d’habitants, qui, pendant des décennies, a été le bastion oriental de l’OTAN et dont l’armée est la deuxième [en terme d'effectifs] après celle des Etats-Unis.

Le double jeu machiavélique d'Erdogan

La lente métamorphose et le retour à l’islam de la nation turque, techniquement européanisée et laïcisée par Mustafa Kemal Atatürk après la Grande Guerre, a commencé en 1989 avec l’écroulement du communisme et la fin de la guerre froide. La dissolution des blocs rivaux a rouvert des perspectives à la fois inattendues et ancestrales à la pénétration hégémonique d’Ankara dans le Caucase, en Azerbaïdjan, dans les républiques musulmanes d’ex-URSS.

Le rapprochement avec la Syrie et les liens d’abord prudents, puis évidents avec l’Iran, ont ensuite complété cette espèce d’évolution psychologique, politique et religieuse qui va d’une européanisation inachevée au renforcement des liens ataviques avec l’Asie. Le jeu, tout en restant prudent et dissimulé, est devenu plus serré avec l’arrivée au pouvoir, en 2002, du parti islamique modéré, Justice et développement (AKP), mené par l’habile et arrogant Recep Tayyip Erdogan et par son coéquipier Abdullah Gül, aujourd’hui respectivement chef du gouvernement et chef de l’Etat.

Erdogan a immediatement entrepris de longs et difficiles pourparlers pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, que les Américains – contrairement à de nombreux européens - voyaient d’un bon œil, car ils y trouvaient la garantie du maintien des liens avec l’OTAN. Mais ce fut aussi le coup d'envoi au marchandage des plus ambigus. On ne comprenait alors pas très bien où Erdogan et son parti voulaient conduire la Turquie post-moderne.

Tandis que les populations anatoliennes, souvent fanatisées, se laissaient fasciner par les sirènes plus ou moins fondamentalistes, le machiavélique Erdogan concédait à Bruxelles quelques engagements et de nombreuses promesse sur des questions de droits civils qui allaient à l’encontre de la tradition nationale et nationaliste : abolition de la peine de mort, suspension du délit d’adultère, patte de velours avec les Kurdes, main tendue aux chrétiens arméniens bataillant pour la mémoire du génocide.

Erdogan et Gül, qui se présentaient en public accompagnés de leurs épouses rigoureusement voilées, donnaient l’impression non pas tant de désirer le rapprochement avec l’Europe que de se servir de l’Europe pour se débarrasser – en s’appuyant sur les clauses et les exigences européennes – du pouvoir historique et parallèle des kémalistes présents depuis les années 1920 dans les institutions et dans la société turques.

Les commissaires et députés de Bruxelles, qui exportaient volontiers un moralisme démocratique excessif, avaient tendance à ne voir qu'une caste chez les militaires et les magistrats turcs qui, dans les années 1980, avaient brisé par des coups d’État des dérives parlementaires confuses et insidieuses et institué des gouvernements militaires pour des durées toujours brèves et transitoires. Pour Erdogan, il était indispensable de frapper et de réduire avec une main de fer leur rôle de garant et de gardien de l’héritage laïque de Mustafa Kemal pour retourner et re-asiatiser, en partie, une Turquie qui deviendrait chef de file des pays musulmans de la région.

Il s’est souvent astucieusement servi des règles européennes pour émasculer l’européanisme de la junte laïque. Ce n’est pas un hasard si, le 22 février dernier, il a fait arrêter plus de quarante dignitaires de l’armée, dont quatorze militaires de très haut rang. Il n’est dès lors pas étonnant qu’Erdogan se soit rallié aux activistes embarqués sur le navire amiral de la flottille pacifiste, condamnant l’attaque israélienne comme un "acte de piraterie" et comme du "terrorisme d’Etat".


L’Occident affaibli n’intéresse plus la Turquie

L’essor des pays émergents – Chine, Inde, Brésil, Russie – est en train de donner forme à un nouveau paysage mondial. Et dans ce paysage, note le journal turc Hürriyet dans sa version en anglais, ”la Turquie, dont la croissance est tout aussi rapide, donne des signes de plus en plus fréquents de rapprochement avec ce groupe et de moins en moins nombreux d’adhésion à l’occident”.”En Europe et aux Etats-Unis, certains interpretent cette attitude comme une ’islamisation de la politique étrangère turque’”, ajoute Hürriyet, mais il s’agit d'un phénomène plus vaste : ”L’anti-américanisme en particulier et l’anti-occidentalisme en général parmi les Turcs est de plus en plus palpable. Dans ce climat, rester fidèle à l’ancrage occidental de la Turquie relève du défi pour une élite. Mais l’éloignement de la Turquie vis-à-vis des Etats-Unis et de l’Europe n’inquiète pas la majorité de l’opinion publique turque”. Cette tendance va de pair avec un renforcement de la confiance des pays émergents, Turquie comprise, qui aujourd’hui ”rabattent son caquet à une Europe dont ils ne perçoivent plus l’influence mondiale comme acquise”.

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/264481-ankara-tourne-le-dos-bruxelles

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Le virage stratégique de la Turquie n'a pas été brutal. Il a été préparé dès l'arrivée au pouvoir des islamistes en 2002. Les critiques contre Israël et les rapprochements avec ces ennemis ont été ensuite crescendo. Dès 2004, Tayyip Erdogan a traité Israël «d'Etat terroriste» à la suite de l'élimination du Cheikh Yassine. Il a invité à Ankara, en février 2006, le chef du Hamas Khaled Mashaal avec les honneurs réservés aux chefs d'Etat et a traité Shimon Pérès «d'expert en assassinat» à la conférence de Davos de janvier 2009. Alors que Benjamin Netanyahou était attendu en Turquie, il a préféré rencontrer le président soudanais Omar El Béchir, accusé de crimes de guerre et de génocide par la Cour Internationale de Justice. En mars 2010, il a déclaré que Le Mont du Temple, Hébron et le tombeau de Rachel n'ont jamais été des sites juifs et enfin, profitant de son dernier voyage officiel à Paris, Erdogan a affirmé qu'Israël était la «plus grande menace pour le monde et pour la paix».

Le régime islamiste turc juge les relations avec l'Etat juif contre nature mais avait besoin dans le passé d'Israël. Il comptait sur les réseaux européens israéliens et sur le lobby juif américain pour favoriser son entrée dans l'Europe. A partir du moment où la France et l'Allemagne ont confirmé leur refus d'une adhésion de la Turquie à l'Europe, il n'y avait plus de raisons de préserver l'alliance avec Israël.


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L'armée d'Ankara est en grande partie équipée avec du matériel israélien et il lui sera difficile de réorganiser son approvisionnement et la maintenance de ses systèmes d'arme.

Les relations se sont aujourd'hui tellement dégradées que les demandes d'armement d'Ankara sont à présent systématiquement rejetées. Tayyip Erdogan a réclamé des systèmes de missiles israéliens, des roquettes antichars «Spike», des missiles «Barak-8» pour la marine et des blindés «Namer» pour le transport de troupes. Israël a seulement accepté d'honorer une commande antérieure de drones dont l'annulation a même été un temps envisagée. Jérusalem craint que ce matériel de haute technologie se retrouve un jour entre les mains de la Syrie et du Hezbollah

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Slate

Le sens de la mesure turque

LEMONDE.FR

Glaciation des relations turco-israéliennes

le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu:

"Psychologiquement, cette attaque est comme un 11-Septembre pour la Turquie car des citoyens turcs ont été attaqués intentionnellement par un Etat, pas des terroristes, mais sur décision claire des dirigeants de cet Etat. (...) Nous attendons une solidarité totale avec nous. Cela ne doit pas revenir à un choix entre la Turquie et Israël. Cela doit être un choix entre le bien et le mal"

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Israël et la Turquie entretiennent malgré tout une longue et étroite relation militaire et économique. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont dépassé 2 milliards d'euros en 2009. La Turquie achète notamment de l'équipement militaire à Jérusalem. Le ministre de la défense turc a assuré que la livraison prévue à la Turquie de dix drones israéliens Heron pour un montant de 150 millions d'euros ne devrait pas être remise en cause.
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Belle Taqiya, belle modération de la part des turcs...