lundi 31 janvier 2011

Palestinian Authority Blocks Tunisia Rally

Quand des manifs soutenant les manifestations pro-Tunisie et Egypte sont interdites par l'Autorité Palestinienne...
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The Palestinian Authority refused to grant permission for a rally to celebrate the overthrow of Tunisia’s authoritarian president on Wednesday in Ramallah, the administrative capital of the West Bank.

The French newspaper Le Monde reported that a few dozen Palestinians who defied the ban arrived in the square in Ramallah where the rally was to take place only to find that they were outnumbered by members of the ruling Fatah party, who chose the same time and place to stage a demonstration in support of Palestinians held in Israeli jails.

According to the Palestinian Maan news agency, “It was not clear whose demonstration was planned first.”

A correspondent for Le Monde, Benjamin Barthe, observed that a police cordon around the square and “the presence among the demonstrators of many mukhabarat (secret police) officers left little doubt about the Palestinian Authority’s intention to prevent any expression of solidarity with the ‘jasmine revolution’ ” in Tunisia, which led the president, Zine el-Abidine Ben Ali, to flee into exile.

http://thelede.blogs.nytimes.com/2011/01/20/palestinian-authority-blocks-tunisia-rally/

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(...)Palestinian Authority security forces shut down a demonstration on [Sunday] in front of the Egyptian embassy in Ramallah, after calling in one of the organizers for questioning on [Saturday] and ordering him to cancel the event notice that he had created on Facebook. Human Rights Watch monitored the demonstration and spoke with participants.

At around 4 p.m., the first of roughly 40 to 50 Palestinian demonstrators began to gather in front of the embassy to show solidarity for ongoing protests in Egypt, but were met by 20 armed police who immediately tried to confiscate cameras and ordered a journalist to turn off her microphone and recorder. Security agents wearing masks drove up in a Palestinian Preventive Security service jeep – which was driving very fast, apparently to intimidate protesters – and were soon joined by officers in two other jeeps and three police cars, and a van of the kind the PA uses for arrests and prisoner transport.

Demonstrators said they had expected a higher turnout, but that Palestinian security agencies had called in one of the organizers of the protest for questioning three times in the last 24 hours and told him to cancel the event because, “there were orders that no event related to Tunisia or Egypt was allowed at this time.”

http://thelede.blogs.nytimes.com/2011/01/30/latest-updates-on-day-6-of-egypt-protests/?src=twt&twt=thelede#palestinian-police-block-egyptian-embassy-protest

samedi 29 janvier 2011

A quoi servent vraiment les minarets ?

Des racines et des ailes (France 3)



“[Les minarets] sont des monuments qui bien sûr peuvent servir pour l’appel à la prière, mais dont la fonction première, en réalité, est celle de PROCLAMATION POLITIQUE : c’est moi qui suis là, c’est moi qui règne sur cet endroit.”

samedi 22 janvier 2011

Jean-Paul Gourevitch : progression de l’immigration, et progression de l’islam

http://www.youtube.com/watch?v=aaxJ8qsYm4A&feature=player_embedded#!

La communauté musulmane , enfants compris, représente approximativement 7 millions de personnes car il faut arrêter par paresse ou par facilité de rabâcher qu’il y a 5 millions de musulmans en France comme si la population musulmane n’avait pas évolué depuis douze ans. Certes, ces deux communautés ne sont pas homothétiques. Il y a des musulmans qui ne sont pas immigrés et des immigrés qui ne sont pas musulmans. Mais aujourd’hui près des trois-quarts de la population d’origine étrangère sont originaires directement ou indirectement du continent africain c’est–à-dire du Maghreb qui est musulman à plus de 95% ou de l’Afrique Subsaharienne d’où ceux qui viennent en France sont en majorité musulmans. Or cette population est en augmentation régulière du fait d’un solde migratoire légal de l’immigration d’environ 125.000 personnes et d’un différentiel de fécondité très important notamment chez les femmes originaires de l’Afrique subsaharienne où l’on atteint des pics de 4, 8 et où la transition démographique tarde à produire ses effets.

Le déficit de l’immigration:
Sur le second point , les comptes de l’immigration ne sont pas équilibrés. Certes les migrations ne se réduisent pas à leur aspect économique mais le déficit annuel de l’immigration est de 30,4 milliards d’euros, et si on ajoute celui de l’expatriation, 7,9 milliards d’euros, on arrive à un déficit de la politique migratoire de 38,3 milliards d’euros soit 2 points de PIB. C’est une donnée qui n’est pas en soi tragique car le handicap ça coûte, la dépendance ça coûte, la Sécurité Sociale, ça coûte et notre système est fondé sur la solidarité. Ce qui n’est pas une raison pour ne pas chercher à diminuer ce déficit.

Seulement voilà un sujet tabou contre lesquels il faut allumer des contrefeux. Certains d’entre vous ont sans doute lu dans Courrier International, dans des journaux populaires, dans des blogs, ou écouté sur des radios qu’une équipe de l’Université de Lille concluait, elle, à un bénéfice de 12 milliards. Sauf que cette équipe part des chiffres du recensement qui ne recense que ceux qui ont voulu ou pu se faire recenser, part des données de 2005 et d’un taux de chômage moyen pour la population de 5, 94% bien loin des chiffres actuels, ne prend en compte ni les migrations irrégulières, ni les coûts de structure, ni les coûts fiscaux et sociétaux de l’économie informelle, de la fraude, de la contrefaçon, du travail illégal , de la prostitution, de l’aide aux associations, ni les coûts sécuritaires et oublie même la plus value apportée par les immigrés au PIB de la France. Mais quand on a envie d’entendre ou de faire lire que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte, alors que le travail de l’Université de Lille comme explicité dans son titre ne porte que sur les comptes de la protection sociale et non sur ceux de l’immigration, on ne va pas s’embarrasser de ces détails.

La capacité d’accueil des lieux de culte musulmans:
Sur le troisième et dernier point, et là je vais faire grincer des dents et échauffer quelques oreilles, admettons que sur 7 millions de musulmans , 5 millions ont plus de 18 ans. Admettons que seulement 30% de ces musulmans soit 1,5 millions pratiquent la prière du vendredi. Il y a selon les statistiques entre 1600 et 2200 lieux de culte musulmans en métropole qui représentent un peu moins de 300.000 mètres carrés ce qui fait 5 musulmans par mètre carré. Vous voyez la difficulté de pratiquer sa religion à l’intérieur de son lieu de culte . Je sais à quel point ces données peuvent être instrumentalisées et elles l’ont été, générer dérives et provocations mais il faut regarder les choses en face. La question qui fait débat et sur laquelle je me garderai bien de formuler une réponse, c’est comment un pays qui se veut ou qui se dit laïque peut faire face à l’augmentation continue, structurelle et inéluctable de cette population dont une partie cherche à affirmer de façon visible et parfois provocante son identité.

Jean-Paul Gourevitch nous a joint ces quelques chiffres, qui complètent son intervention.

Données sur l’immigration:

Population métropolitaine au 1/1/09 : 62,9 M de résidents

Population d’origine étrangère immigrés quelle que soit leur nationalité, + leurs descendants directs nés en France ou à l’étranger, en situation régulière ou non : 7,7 M de résidents dont :

plus de 18 ans : 5,4 millions de résidents

moins de 18 ans : 2,3 millions de résidents

Répartition de cette population

Population originaire du Maghreb : 3,4 M dont 1,2M moins de 18 ans

Communauté d’origine algérienne : 2M

Communauté d’origine marocaine : 1,05 M

Communauté d’origine tunisienne : 0,35 M

Population originaire d’Afrique Subsaharienne francophone et non francophone y compris Océan Indien : 2,4M dont 0,8 moins de 18 ans Principales communautés représentées

Sénégalais : 250.000/350.000

Maliens : 250.000/350.000

Comoriens 120.000/200.000

Population originaire de l’Union Européenne : 700.000/1.100.000

Population originaire de la Turquie et des Balkans : 300.000/500.000

Population d’origine asiatique : 300.000/600.000

Autres : 100.000/150.000

Solde migratoire immigration légale : environ 125.000

Nombre d’arrivée de migrants légaux par an : 215.000

Nombre de départs de migrants par an : 90.000

Population en situation irrégulière en métropole

Fourchette large : de 180.000 (Jack Lang) à 1.500.000 (Ext-droite)

Fourchette restreinte : 350.000/750.000

Demandes d’asile : 47.686 en 2009 contre 35.000 en 2007

Statut obtenu en 2008 : 11.384 soit 33,5% (recours inclus) Régularisations : 29.779, Reconduites exécutées en 2008 : 19.724

Retours aidés : 10.072

Le solde migratoire de l’immigration illégale est neutre ou négatif.

3 Données chiffrées concernant le coût de l’immigration

Population immigrée active : 3 millions de résidents

Population immigrée occupée : 2,6 millions de résidents

Dépenses d’immigration pour l’Etat : 79,4 Mds d’euros dont

Coûts sociaux ; 58,64 Mds d’euros

Coûts sociétaux : 13,65 Mds d’euros

Coûts sécuritaires : 5,24 Mds d’euros

Coûts éducatifs : 1,87 Mds d’euros

Contribution des immigrés aux recettes : 49 Mds euros dont

Cotisations sociales : 12,754 Mds d’euros

Fiscalité Etat : 28,303 Mds d’euros

Fiscalité locale : 7,794 Mds d’euros

Déficit immigration : 30,4 Mds d’euros

Investissements de l’Etat : 10 Mds d’euros

Dont APD : 4, 259 Mds sur 7, 841Mds d’euros

Dont politiques d’intégration : 5,70 Mds d’euros

Plus value productivité des immigrés : 5 Mds d’euros

Transferts de fonds des immigrés : 4,82 Mds d’euros

Coût de la politique migratoire de la France

Déficit annuel immigration : 30,4 Mds d’euros

Déficit annuel expatriation : 7,878 Mds d’euros

Déficit total : 38, 278 Mds d’euros

Pour plus de précisions, on peut consulter les trois monographies publiées par Contribuables associés (téléchargeables gratuitement sur www.contribuables.org ou les derniers ouvrages du consultant Les migrations en Europe (Acropole 2007), L’immigration ça coûte ou ça rapporte (Larousse 2009) et Les Africains de France (Acropole 2009).

Jean-Paul GOUREVITCH Consultant international sur l’Afrique et les migrations courriel : jpgour@club-internet.fr site : www.leplaisir.net menu AI comme Afrique Immigration

http://www.ripostelaique.com/Jean-Paul-Gourevitch-progression.html

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En 1968 la population française était de 49.700.000 habitants. Les musulmans en France étaient 610.000 soit 1,23% de la population. En 1988, la population française était de 56.000.000 d’habitants. Les musulmans en France étaient 2.000.000 soit 3,6% de la population. En 2009 la population française est de 62.000.000 d’habitants. Les musulmans en France sont 6.000.000 soit 9,7% de la population. En suivant la même croissance, puisque tous les 20 ans la population musulmane est multipliée par 3, il est probable qu’en 2030 la population française sera de 68.000.000 d’habitants. Les musulmans en France seront alors 18.000.000 soit 26,5 %.

Canada: Amende de 1,7 million de dollars contre un consultant en immigration

Radio-Canada.

Revenu Québec vient d'imposer une amende de 1,7 million de dollars à l'un des plus importants consultants en immigration du Canada, Nizar Zakka. Elle lui reproche d'avoir fait à répétition pour des clients étrangers de fausses déclarations de revenus pour faciliter leur immigration au Canada.

Selon notre enquête, Nizzar Zakka conseillait ses clients sur la façon de se procurer la citoyenneté canadienne sans réellement demeurer au pays.

L'un de ses clients est Hassan Chahrour, que nous avions rencontré, munis d'une caméra cachée, en février 2009. D'origine libanaise, M. Chahrour a habité Montréal quelques mois, le temps de faire une demande de citoyenneté et d'installer les bases de sa fausse vie au Canada.

Hassan Chahrour est retourné vivre au Liban en attendant d'obtenir la citoyenneté canadienne. Pendant ce temps, à Montréal, Nizzar Zakka lui avait créé un profil de résident afin de ne pas éveiller les soupçons des services d'immigration. Fausse adresse de résidence et fausse adresse pour l'école que ses enfants étaient censés fréquenter.

Et les déclarations de revenus? Nizzar Zakka s'en occupait également, pendant que ses clients résidaient à l'étranger, selon Revenu Québec. L'agence gouvernementale accuse aujourd'hui Nizzar Zakka d'avoir fait 861 déclarations de revenus qui étaient fausses et trompeuses. Elle lui impose, à lui et à sa firme, une amende de 1,7 million de dollars.

Au fil des ans, Nizar Zakka et sa firme auraient soustrait 12 millions de dollars à l'impôt. Revenu Québec continue son enquête à ce sujet.

Fait surprenant, l'association professionnelle censée encadrer le travail des consultants n'a jamais pu sévir à l'endroit de Nizar Zakka, malgré les rumeurs persistantes sur sa façon de travailler. M. Zakka exerce donc toujours son métier à Montréal, en toute tranquillité.

dimanche 16 janvier 2011

Afghanistan : un "padre" catholique dénonce la "déférence" envers l'Islam au sein de l'armée française

(...) l'abbé Benoit Julien de Pommerol, a séjourné en Afghanistan (Surobi) au premier semestre 2010 avec le 2ème Regiment étranger de parachutistes.

"Il y a en Afghanistan une volonté de l'armée française de créer un état d'esprit tout à fait déférent et bienveillant face à l'islam, écrit-il dans son rapport de fin de mission. Une crainte presque servile de déplaire à l'islam. Les informations, consignes, et règles de vies qui nous sont données sont parsemées de détails visant surtout à respecter la république islamique d'Afghanistan dans ses coutumes et ses lois. Ses consignes ne seraient jamais données en France car elles choqueraient les mentalités. Mais sous prétexte que "ils sont chez eux", nous assistons à une démission de l'intelligence, une trahison de l'esprit, un bannissement effrayant de la conscience".

Plusieurs affaires pénibles ont provoquées de vrais conflits. Notamment, celle du "voile". En mars 2010, un sergent-chef féminin, A.R., a reçu l'ordre du lieutenant colonel M. de se voiler alors qu'elle se promenait nue tête, afin "de ne pas choquer les Afghans". Elle a du se couvrir avec son chèche. Le "padre" considère qu'il s'agit d'un "ordre illégal" puisque le sergent-chef a été "obligée d’observer un usage avilissant" : "le fait d’imposer un usage de la religion musulmane à une personne qui n’est pas de cette religion et qui le refuse porte atteinte à sa liberté.(...) Il s’agit ici d’un viol de conscience, mêlé d’une infraction grave à la laïcité".

Autre épisode "très douloureux" : celle de la présence d'Afghans aux cérémonies militaires organisées à la suite de la mort de légionnaires au combat. "Lors de l’enterrement du caporal Hutnik, de nombreux maleks et autres dignitaires locaux étaient présents à la prise d’armes. Tous sont restés assis, discutant et plaisantant durant la cérémonie. A la fin de la prise d’armes, plusieurs personnes, légionnaire et sous officiers sont venu me voir pour « me confier une mission », me disaient-ils. « Padre, si on meurt ici, on ne veut pas de ces gens à notre enterrement". Parmi les hommes qui effectuent cette démarche se trouvait le sergent Ryguiel, qui sera tué quelques semaines plus tard, dans des circonstances tragiques alors racontées sur ce blog. Or, des Afghans furent à nouveau conviés à la prise d'armes organisées pour lui rendre hommage : "En guise d’union à notre deuil, la moitié des afghans est arrivée en retard à la prise d’armes, et l’autre moitié est allé directement à l’ordinaire pour s’assoir devant les portes en attendant que ça ouvre pour le pot qui suivait la prise d’armes, afin donc de boire des bières jusqu’à plus soif et d’en emporter autant que leurs poches le leur permettaient", lit-on dans ce document, qui cite l'expression employée par les légionnaires à propos des "cireurs de babouches".

Voilà ce qu'il s'appelle ne pas mettre son drapeau (ou sa croix) dans sa poche. Le padre semble toutefois avoir eu quelques difficultés relationnelles avec la hiérarchie militaire, notamment dans ses déplacements ou l'aménagement d'un lieu de culte catholique. Le même avait déjà eu quelques problèmes lors d'un précédent séjour au Kosovo. Ce prêtre para avait fait l'objet d'un long reportage dans le Figaro magazine de juin dernier, que l'on peut lire ici .
L'aumônerie catholique aux armées, qui a eu connaissance de ce texte polémique, s'est saisie de l'affaire. Certains estiment que l'abbé Julien de Pommerol est "un peu trop militaire et pas assez aumônier" et qu'il a du mal à "situer son rôle" sur le terrain.

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense

samedi 15 janvier 2011

Criminalité: L'origine des délinquants

«Dépasser la logique ethnique»

Pour Alain Bauer, criminologue, président de l'Observatoire national de la délinquance, la question des personnes issues de l'immigration peut être abordée. A certaines conditions.

L'Observatoire national de la délinquance envisage-t-il d'étudier la part prise par les personnes issues de l'immigration? Avez-vous abordé cet aspect dans vos travaux?

Nous en avons discuté de manière informelle au tout début de nos travaux. L'objectif de l'Observatoire est de publier des informations précises à partir de protocoles scientifiques clairs. En la matière, on peut identifier les Français et les étrangers, les majeurs et les mineurs, les hommes et les femmes. D'autres tentatives fondées sur les noms patronymiques, ou les prénoms pour les mineurs, ont amené à présupposer des surreprésentations de certaines populations.

Peut-on sereinement évoquer la question? Cela relève-t-il d'un tabou, selon vous?

(...)

C'est une vérité cadenassée par la loi républicaine, limitée par le risque d'exploitation politique, verrouillée par la peur d'une stigmatisation et étouffée par le politiquement correct. Les enfants d'immigrés sombrent apparemment plus souvent dans la délinquance que les autres Français. Comment évoquer sereinement ce phénomène? Le passé colonial de notre pays, de même que l'utilisation de fichiers raciaux sous le régime de Vichy et, depuis une trentaine d'années, le discours xénophobe du Front national ne facilitent guère une analyse rationnelle de la situation. Quelques voix - sociologues, criminologues, policiers ou politiques - commencent à aborder la question. L'Express a tenté de le faire, sans tabou ni idéologie.

Les voyants sont au rouge, mais les statistiques sont muettes sur le sujet.
Le seul distinguo autorisé par l'administration porte en effet sur la nationalité, et non sur l'origine. Chaque année, les étrangers représentent environ 20% des délinquants. Mais les chiffres masquent une réalité autrement plus dérangeante, plus difficile à cerner aussi. Longtemps, on a cherché à cacher, maladroitement, la surreprésentation des enfants de l'immigration, pourtant visible, au motif qu'ils sont d'abord des enfants de la France. Sous le gouvernement Jospin, des consignes non écrites ont même été passées aux services de communication de la police. «On nous demandait de ne citer aucun prénom, se souvient un communicant de l'époque. C'était considéré comme trop stigmatisant

Cependant, les policiers de terrain le constatent depuis des années. Et, aujourd'hui, ils s'inquiètent notamment de l'agressivité de jeunes Blacks, en échec scolaire, coupés de tous repères familiaux. «Les Noirs que nous interpellons se manifestent par une violence instantanée, constate un commissaire en poste dans une banlieue sensible. Ils sont fréquemment impliqués dans des vols à l'arraché ou des vols à la portière. Tandis que les Maghrébins, par exemple, sont plus structurés, autour des réseaux de drogue.» Les émeutes en banlieue, en novembre 2005, ont jeté à la face du monde l'image de jeunes Français d'origine étrangère, harcelant les forces de l'ordre et incendiant des voitures.

A quoi ressemblent les délinquants de tous les jours? Pour le savoir, il suffit de se plonger dans un fichier méconnu, baptisé «Canonge», qui comporte l'état civil, la photo et la description physique très détaillée des personnes «signalisées» lors de leur placement en garde à vue. Grâce à cette base de données présentée à la victime, celle-ci peut espérer identifier son agresseur. Or ce logiciel, réactualisé en 2003, retient aujourd'hui 12 «types» ethniques: blanc-caucasien, méditerranéen, gitan, moyen-oriental, nord-africain-maghrébin, asiatique-eurasien, amérindien, indien, métis-mulâtre, noir, polynésien, mélanésien.

(...)

A Paris, le Canonge comprend environ 103 000 hommes, dont 37% de Blancs, 29% de Nord-Africains et 19% de Noirs. Pour l'anecdote, un seul Mélanésien est référencé.

(...)

Cette proportion de Français d'origine étrangère est encore plus forte parmi les jeunes de certaines banlieues. Ainsi, dans cette commune du Val-d'Oise, où plus de 7 500 hommes âgés de 25 ans sont répertoriés dans le fichier Canonge, les Blancs représentent moins de 2%, de même que les Noirs, contre près de 45% pour les Nord-Africains, soit 3 200 individus. «Je vous avais prévenu: il y a peu de Gaulois!» indique un enquêteur. Dans un département de la grande couronne, comme la Seine-et-Marne, les Blancs constituent la moitié des suspects. Dans les départements ruraux, le taux est plus élevé.

La lecture des mains courantes des commissariats prouve cette répartition inégale.
Ces outils recensent le tout-venant de la délinquance: des délits de fuite au vol à la roulotte, en passant par les troubles du voisinage. L'Express a pu en consulter deux, l'une dans un arrondissement chic de Paris, l'autre dans un secteur populaire. Elles ne se ressemblent pas.

Dans le premier cas, les habitants se plaignent plus de cambriolages et de tapages nocturnes que d'agressions ou de trafics de drogue. La main courante mentionne bien un «indésirable» nord-africain, un SDF né au Nigeria et l'interpellation d'un voleur russe, mais peu d'incidents soulignent la problématique de l'immigration. Dans le second cas, en revanche, on note, d'abord, que les faits sont plus nombreux et plus graves: problèmes de rixes avec coups et blessures, de dégradations de biens, de menaces, de violences ou de consommation de stupéfiants, etc. On observe, ensuite, que 73% des auteurs recensés ont un nom à consonance étrangère. Extraits.

Dans la nuit, Houria est frappée par son frère Samir, mais les parents refusent qu'elle porte plainte. Le matin, la police arrête Abdoul pour «menaces de mort et dégradations légères de biens privés». Une heure plus tard, Saïd est interpellé pour avoir frappé et tenté d'étrangler son épouse. Dans l'après-midi, trois individus, Izamona, Kabeya, Ibrahima, sont évincés d'un hall d'immeuble. Ils auraient menacé, à plusieurs reprises, une résidente, qui «commencerait à avoir peur pour sa vie». Plus tard, Jérôme, lui, est interpellé pour usage illégal de produits stupéfiants. Pierre et Michel sont conduits au poste pour avoir insulté et violenté deux agents de la RATP dans le métro.

Dans un autre secteur, une femme, victime d'un vol avec violence, est conduite à l'hôpital. Son agresseur est de «type nord-africain, portant des lunettes carrées, un blouson noir et des baskets». Utilisant un gaz lacrymogène, il lui a dérobé son porte-cartes et du liquide. La soirée se termine par de nombreux troubles de voisinage et des différends entre époux. Fait notable: la majorité des victimes semblent, également, issues de communautés étrangères. «C'est le reflet de la population de ces quartiers», explique un officier.

Au bout de la chaîne, l'administration pénitentiaire a depuis longtemps intégré l'aspect ethnique. Le visiteur qui, pour la première fois, pénètre dans une prison en région parisienne le voit immédiatement. Il découvre le vrai visage des détenus: blacks et beurs, à une écrasante majorité. «Nous sommes pris par l'urgence. Nous devons avoir une gestion pragmatique, souligne Jean-François Forget, secrétaire général adjoint de l'Ufap, syndicat majoritaire chez les surveillants. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Lorsque j'étais en poste aux Baumettes, à Marseille, on ne parlait que de pizzas et de pâtes aux étages où étaient incarcérés les détenus d'origine italienne.» A la maison d'arrêt de la Santé, à Paris, qui compte plus de 100 nationalités, les ethnies sont réparties selon les bâtiments: Européens au bloc A, Africains au B, Maghrébins au C, etc. Un regroupement qui se fait, souvent, à la demande du détenu lui-même.

Des sociologues, peu suspects de racisme, ont commencé à briser le tabou de la surreprésentation des jeunes issus de l'immigration dans la délinquance. Sébastian Roché, directeur de recherche au CNRS, fut l'un des pionniers. Il y a neuf ans, certains de ses collègues l'ont mis en garde: il forçait le couvercle d'une boîte de Pandore, celle du communautarisme. Il a commencé par définir le concept d' «origine étrangère». Tâche difficile dans une nation qui s'est construite au rythme des brassages successifs de populations. Le sociologue a considéré que cette origine se définissait par le fait qu'au moins l'un des deux parents était étranger ou né hors de France.

«Faut-il le rappeler? L'écrasante majorité des enfants d'immigrés ne pose aucun problème, tient à souligner Roché, qui a mené plusieurs études à Grenoble et à Saint-Etienne. En examinant les condamnations intervenues de 1985 à 2000 dans l'Isère, il apparaît que 94% des jeunes jugés sont de nationalité française, mais 60% sont d'origine étrangère ou étrangers.» De même, ils sont plus souvent impliqués dans des «faits graves».

(...)

Selon les études de Roché, l'origine sociale n'explique pas tout. «Certes, 80% des jeunes délinquants d'origine maghrébine ont des parents ouvriers ou employés, souligne-t-il. Mais, à niveau socio-économique équivalent, les enfants d'immigrés sont plus délinquants que les autres. L'échec scolaire et un rapport difficile à l'autorité représentent des facteurs déterminants.»

Mais comment évoquer cela sans fissurer davantage notre modèle républicain ni céder au communautarisme?
Faute d'un instrument de mesure adapté, les autorités françaises demeurent incapables d'estimer avec précision le phénomène et d'en tirer les leçons. Faut-il instaurer un dispositif ad hoc, qui présenterait l'intérêt d'évaluer le travail policier? C'est l'avis de Laurent Mucchielli: «Ces statistiques, loin d'entériner ou de nourrir un quelconque racisme, seraient au contraire des éléments utiles pour analyser les discriminations dont les personnes étrangères sont fréquemment victimes.»

Les policiers, qui ont pourtant été les premiers à donner l'alarme, sont, eux, partagés. «J'arrête des délinquants, pas des étrangers ou des Français», lance un commissaire. «Si on bâtit un indicateur racial, on va tomber dans le piège de la discrimination et diviser les Français», ajoute un autre. «Un tel outil, fondé à la fois sur des éléments statistiques et sur des analyses sociologiques, permettrait d'expliquer beaucoup de choses, pense, au contraire, Jean-Marie Salanova, patron du Syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale. On ne pourra continuer à ignorer le phénomène très longtemps, non pour stigmatiser, mais pour comprendre. Ce qui serait le moyen d'éviter les réponses simplistes.» «Cela peut être un outil pratique pour les policiers et pour les chercheurs, estime Bruno Beschizza, secrétaire général du syndicat Synergie Officiers. Mais c'est aux politiques de prendre une décision d'une telle importance, car elle doit concilier la recherche de la vérité et la garantie des libertés individuelles, voire religieuses.»
(...)
La France, parfois, a du mal à se regarder dans les yeux.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/1-l-origine-des-delinquants_483039.html

vendredi 14 janvier 2011

Zemmour: "ce n’est pas la discrimination qui retarde l’intégration mais le retard de l’intégration qui crée de la discrimination "

(...)La sur-représentation des Noirs et des Arabes dans la délinquance est un fait, il ne fait que le constater. On lui répondra que les statistiques ethniques sont illégales en France. Oui, mais les études sur les populations d’origine étrangères ou non-catholiques sont légion. L’Insee, par exemple, se base sur la nationalité des parents pour étudier le poids des discriminations à l’emploi. Sans compter les journalistes qui rappellent la nationalité ou les origines des suspects dans tel ou tel crime ou délit, même quand cela n'a rien à voir avec les faits incriminés.(...)

De son côté, comme l'a révélé Rue89, la défense d'Eric Zemmour a produit une lettre de soutien de Jean-Pierre Chevènement dans laquelle ce dernier confirme la réalité du constat qui vaut l'assignation du prévenu : « Il suffit, comme j'ai eu l'occasion de le faire de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l'intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées étaient imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine. »

Mais le reste de l’argumentation de Zemmour dévoile une faille dans le discours anti-raciste. Citant notamment la glorisation de l’équipe de France 1998 « Black, Blanc, Beur », il a affirmé que « pendant 30 ans, on a sacralisé la différence et maintenant on ressort l’universalisme républicain ». Le prévenu a alors mis les anti-racistes face à leurs dilemmes : « Soit on prend le modèle américain avec le communautarisme et les statistiques ethniques, soit on ne dit plus que Zidane est Kabyle et que Thuram est Guadeloupéen ». Et il a cogné dur : « Idéologiquement, ces gens-là sont malhonnêtes ». Le camp d'en face a dû apprécier.

Poursuivant sa contre-attaque, Eric Zemmour a estimé que « l’anti-racisme est le cache-sexe de la soumission de la gauche au marché, à la mondialisation libérale ». « J’ai rompu avec la gauche à cause de Sos Racisme (…) l’universalisme républicain, ils l’ont foulé au pied avec le droit à la différence ». Le chroniqueur au Figaro magazine a dit lui venir « d’une gauche laïcarde et républicaine qui refuse le différentialisme ».(...)

« ce n’est pas la discrimination qui retarde l’intégration mais le retard de l’intégration qui crée de la discrimination »

(...)

http://www.marianne2.fr/Proces-Zemmour-plus-pertinent-a-la-barre-qu-a-la-tele-_a201594.html


Lucienne Bui-Trong, ex-chef de la section Ville et Banlieues aux RG, a été plus précise et s'est basée sur une des études montrant que, dans les années 1990, « 85% » des « meneurs de violences urbaines » avaient un nom à consonance maghrébine.(...)

Une autre étude a été citée par plusieurs témoins. Un rapport de 2002 par une commission d'enquête du Sénat sur la délinquance des mineurs pointait une « surdélinquance des jeunes issus de l'immigration » se basant sur les travaux du sociologue Sébastian Roché. Ces chiffres montrent notamment que 22,3% des jeunes ayant deux parents de nationalité d'un pays du Maghreb ont déjà commis plus de dix actes peu graves de délinquance contre 13,1% des enfants de Français.

Malek Boutih, à l'époque président de... Sos Racisme, avait témoigné devant cette commission notant qu'« il y a plus de "bronzés" que de blancs dans les centres de jeunes détenus ». Il avait ajouté : « Par ailleurs, dans les familles d'immigrés, les enfants prennent très vite le pouvoir. Déjà, d'une manière générale en France, le rapport au savoir a tendance à s'inverser en raison des modifications technologiques, des nouveaux rapports urbains, et les jeunes générations ont parfois une meilleure connaissance que leurs parents de la société. Alors, chez les immigrés, imaginez !... »

Avec de telles discussions sémantico-génétiques, on en oublie le débat de fond. Qu'on soit d'accord ou pas avec Eric Zemmour, il devrait être permis de s'interroger sur les causes non économiques de la délinquance. On peut contester les détail des instruments de mesure, mais se contenter de dire que la pauvreté est l'unique cause mécanique de la délinquance ne mène pas très loin. Mais les parties civiles n'aborderont jamais ce point, et les témoins de Zemmour, tel Xavier Raufer, n'ont jamais vraiment insisté non plus, rapportant juste quelques statistiques avec plus ou moins de brio.

Là est justement le problème. Le tabou du débat sur les causes extra-économiques de la délinquance fait qu'il n'est évoqué qu'au mieux chez Ardisson, au pire au tribunal. « Personne n'a de difficultés à parler de statistiques sur l'immigration ou des noirs et des arabes », a pourtant dit l'avocat du Mrap. Pour le prouver, il aurait alors fallu traiter Eric Zemmour comme un adversaire politique et non comme un délinquant.


http://www.marianne2.fr/Proces-Zemmour-doit-on-aller-au-tribunal-pour-debattre-d-immigration_a201627.html?com

Le procès Zemmour ouvre celui contre l'idéologie antiraciste

Par Ivan Rioufol

C'est un procès cul par-dessus tête qui s'est ouvert lundi et pour deux jours encore (jeudi et vendredi) contre Eric Zemmour, devant la 17 e chambre correctionnelle de Paris. Mon confrère y est poursuivi par cinq organisations antiracistes (SOS Racisme, la Licra, le Mrap, l'UEJF, J'Accuse) pour des propos tenus lors d'une émission de télévision: "La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait". Sur ce point, toutes les observations et les données statistiques lui donnent raison. Ses accusateurs en racisme lui reprochent néanmoins d'avoir désigné les auteurs en mentionnant des origines. Mais eux-mêmes ne cessent d'en appeler aux différences ethniques et culturelles des minorités pour obtenir le respect des différences, des diversités. Il y a donc une malhonnêteté intellectuelle dans l'argument de ces censeurs qui cherchent à taire des réalités. Leur démarche est d'autant plus choquante qu'elle s'en prend à un journaliste dont la vocation est de relater des faits, y compris les plus brutaux. En fait, la liberté d'expression est contestée par une poignée d'idéologues qui règnent par l'intimidation. Ce sont eux qui devraient être assignés pour abus de droit, abus de confiance, tromperie sur les valeurs qu'ils défendent.(...)

mardi 11 janvier 2011

No comment

Michel Onfray

Ayaan Hirsi Ali : le relativisme culturel, un “racisme inversé”


Habib Bourguiba


"Le Ramadan est inadapté aux conditions économiques modernes, travaillez et mangez, je m'arrange avec Dieu."

En février 1961, il appelle ses concitoyens à ne pas observer le jeûne du ramadan afin de mieux affronter et combattre le sous-développement. En mars 1964, en plein ramadan, il enfonce le clou en buvant ostensiblement, à la télévision, un verre de jus d’orange en pleine journée.

1er président de la République tunisienne
1957-1987


http://fr.wikipedia.org/wiki/Habib_Bourguiba

http://www.rtl.fr/emission/z-comme-zemmour/voir/z-comme-zemmour-du-6-janvier-2011-7648626011

lundi 10 janvier 2011

La France en ligne de mire d’Al-Qaida au Sahel

"La France en première ligne", titre Le Figaro après la mort au Niger de deux jeunes Français, enlevés vendredi 7 janvier à Niamey. Selon Paris, les otages ont été tués par leurs ravisseurs au cours d’un affrontement avec des militaires nigériens et français. "Une nouvelle fois, l'ombre d'AQMI, Al-Qaida au Maghreb islamique, se profile derrière ce dramatique évènement", écrit le quotidien. AQMI a en effet assassiné en juillet un humanitaire français travaillant au Niger et enlevé, en septembre dernier dans le nord de ce même pays, cinq Français travaillant pour le géant du nucléaire Areva. "De toute évidence, la France, davantage qu'aucun autre pays, est prise pour cible, dans cette région du monde, par le terrorisme islamiste", souligne l'éditorial du quotidien conservateur qui soutient, en dépit de son échec, l'intervention militaire française pour tenter de sauver les deux otages.

www.presseurop.eu

Yasmine, ex-égérie Dorcel:


(...) Vous êtes partie du Maroc alors que vous étiez bébé : est-ce que vous courez des risques si vous y retournez ? On a manifesté contre vous parce que vous êtes actrice de X et musulmane...
C'est vrai, mais je ne pense pas que ça craigne pour moi là-bas. On peut lire des méchancetés sur le web du genre : "T'as vu l'image que tu donnes ?" J'avais déclaré à un magazine : "Les filles maghrébines sont les plus hypocrites parce qu'elles disent vouloir rester vierges jusqu'au mariage tout en s'adonnant à la sodomie." Il y a beaucoup d'homosexuels au Maroc. Forcément, ça tient aux traditions qui veulent que les filles restent entre elles et les garçons entre eux.(....)

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/57329/date/2011-01-09/article/yasmine-ex-egerie-dorcel-maintenant-je-sais-pourquoi-je-suis-devenue-hardeuse/?

dimanche 9 janvier 2011

Halal est grand (Paris 11è)

Où Libé nous apprend qu'un quartier "cosmopolite" est un quartier musulman:
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Son quartier, c’est un peu son théâtre. Abdelkader a la gouaille du titi parisien, un joyeux sens de la répartie. Nerveux, il ne tient guère en place, dévale, à grandes enjambées, la rue Jean-Pierre Timbaud, dans l’Est de Paris, salue la pharmacienne, les patrons de bistrots, ses copains artistes. «Ici, c’est mon aquarium. J’ai trouvé un quartier cosmopolite qui me correspond» dit celui qui est né à Saint-Dizier (Haute-Marne), fils d’un ouvrier algérien. Des hauteurs de Belleville aux abords cossus du Marais, la rue Jean-Pierre Timbaud relie ce qui reste du Paris populaire au Paris bourgeois. Retenu par des barrières invisibles, Abdelkader ne s’aventure guère de ce côté-là. «Je n’ai besoin de rien d’autre», dit-il encore. Belleville est un monde, son monde.

Le vendredi en début d’après-midi, dès la fin de la grande prière à la mosquée Omar, une foule impressionnante, des hommes surtout, s’égaille. Faute de place, certains ont prié sur le trottoir. En face, un bar, le Fidèle (c’est bien son nom !), à la clientèle exclusivement masculine, ne sert pas d’alcool. L’imam a son appartement à l’étage. Rue Jean-Pierre Timbaud, il n’est pas rare de croiser des femmes portant le voile intégral. Des petits groupes d’hommes, barbus et vêtus du khamiss (une robe passée par-dessus le pantalon), entrent et sortent de la mosquée, arpentent la rue.
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Monique, elle, vit là depuis une trentaine d’années, avoue volontiers n’avoir jamais mis les pieds dans les boutiques islamiques qui jalonnent la rue Jean-Pierre Timbaud, débordent vers la rue Moret, remontent le boulevard de Belleville.
Ce coin de Paris attire une clientèle musulmane, adepte d’une sorte de «halal attitude» très en vogue, à la recherche de livres ou de vêtements islamiques, d’ordinateurs pour enfants qui permettent d’apprendre les rudiments du Coran, de produits de beauté garantis sans alcool, d’une pharmacopée inspirée des premiers temps de l’islam. Sur quelques centaines de mètres, dès la sortie du métro Couronnes, le quartier prend des allures de «territoire» islamique avec ses boucheries halal, ses librairies musulmanes, ses magasins de vêtements, une quarantaine d’enseignes, une concentration unique en France. Discret, protégé par de lourds rideaux, un institut de beauté «ethnique» a même récemment ouvert, proposant épilations et tatouages orientaux.
Le périmètre pourrait ressembler à un ghetto ou un territoire islamisé, de ceux qu’aimeraient dénicher et dénoncer l’extrême droite. La réalité est autre, plus complexe. L’étiquette de ghetto agace d’ailleurs singulièrement les habitants. «Ici, les populations se mélangent» (Ah ouais??? continuons de lire cette "enquête"), réfute l’une des pharmaciennes de la rue. Ancien bastion artisan et industriel de Paris (cette histoire s’est achevée à la fin des années 60), vieux quartier d’immigration, Belleville demeure un lieu de diversité.«C’est un concentré demondialisation. C’est pour cela que j’aime y vivre», plaide Jérôme. «La rue Jean-Pierre Timbaud est pleine de paradoxes», relève, pour sa part, Abdelhak Eddouk qui y fut libraire pendant vingt ans. Iman à Grigny et aumônier de prison à Fleury-Mérogis, il gagne surtout sa vie en supervisant des traductions pour les libraires éditeurs du quartier. Barbe finement taillée, costume sombre(...) Le business islamique y est né dans l’orbite de la mosquée Omar, située en face la Maison des métallos. Ancienne fabrique industrielle, le bâtiment au toit de tuiles est discret, sans minaret. Avec ses 1 200 places, c’est l’un des plus importants lieux de culte musulman à Paris.

Réislamiser les ouvriers.

Au milieu des années 70, Mohammed Hammami, grâce à la générosité financière de commerçants tunisiens prospères du quartier, y a créé son fief. Le leader religieux tunisien, ancien ouvrier en bâtiment, est alors l’une des figures incontournables du mouvement Tabligh en France. Né au Pakistan dans les années 20, prosélyte et fondamentaliste, le Tabligh - très actif aujourd’hui dans les banlieues difficiles, souvent comparé aux Témoins de Jéhovah - a joué en France un rôle majeur dans la réislamisation des populations immigrées ou issues de l’émigration. Quand la mosquée Omar s’installe rue Jean-Pierre Timbaud, la priorité du mouvement est de réislamiser les populations d’ouvriers maghrébins qui vivent en Occident. (...)Autour de la mosquée Omar, les boucheries halal furent les premières à ouvrir, suivies par une petite poignée de librairies musulmanes. Animée et passante, la rue Jean-Pierre Timbaud a toujours eu une tradition commerçante. Couronnes devient aussi un des grands pôles cultuels musulmans de Paris ; boulevard de Belleville, le Tabligh possède en effet un autre lieu de culte, la mosquée Abou Bakr. «J’ai connu le quartier comme la plupart des musulmans qui viennent à Paris. Qu’est-ce que l’on cherche ? Un lieu pour prier, une boucherie pour acheter de la viande halal, des magasins pour certains produits», raconte Abdelhak Eddouk.
Mais pourquoi le commerce islamique a-t-il prospéré à cet endroit ? Pourquoi pas ailleurs dans Paris, comme à la Goutte d’or ou rue de Tanger, quartiers eux aussi d’immigration qui drainent, autour de leurs mosquées, une foule importante de musulmans pratiquants ? Est-ce la commodité des transports, la centralité du lieu ? Est-ce le poids idéologique du Tabligh qui prône un retour aux fondements de l’islam, une distance par rapport aux valeurs occidentales ? Nul ne sait ou n’a encore trouvé de réponse définitive. Quoi qu’il en soit, Hervé Terrel, spécialiste de l’islam en France, remarque, dans l’une des rares études consacrées à la rue Jean-Pierre Timbaud, que les premiers commerçants de l’enclave islamique se situaient dans la mouvance religieuse du Tabligh.

Rue Jean-Pierre Timbaud, les années 90 marquent un tournant. La présence de l’islam s’y affirme. «Cela s’est développé assez vite, se souvient la pharmacienne. Quand les commerçants partaient à la retraite, ils vendaient, et une enseigne islamique prenait la place.» Les librairies musulmanes commencent à se multiplier. Pour répondre à de nouveaux besoins ? Au même moment, les réseaux de l’intellectuel Tariq Ramadan se mettent en place, influents auprès des générations issues de l’immigration, nouvelles cibles de la réislamisation. L’Union des organisations islamiques de France - UOIF, proche des Frères musulmans et fondée par des étudiants marocains ou tunisiens venus terminer leurs études en France - monte en puissance tandis que les affaires de voile éclatent dans les établissements scolaires. Le livre devient un instrument de la réislamisation des deuxième et troisième générations, instruites par les écoles de la République et contestant l’islam traditionnel de leurs parents.
L’époque est aussi politiquement sulfureuse. La révolution iranienne et la première guerre du Golfe ont tendu les relations entre l’Occident et les pays musulmans. L’islamisme politique gagne du terrain et l’Algérie bascule dans la guerre civile. Exilés, des militants islamistes algériens et tunisiens trouvent refuge rue Jean-Pierre Timbaud. Ils y ouvrent des librairies, des affaires d’import-export ou des agences de voyage pour organiser le grand pèlerinage à La Mecque. Malgré elle, semble-t-il, la mosquée Omar est aspirée dans la tourmente. Quelques terroristes, comme Boualem Bensaïd impliqué dans les attentats de 1995 à Paris, fréquentent le lieu de culte. Une poignée de jeunes fidèles ira aussi s’enrôler, à l’étranger, dans les maquis islamistes.
Dans ces affaires-là, rien, de l’avis d’un ancien inspecteur des renseignements généraux, n’a jamais pu être retenu contre le prudent Mohamed Hammami. Le vieux «cheikh» a désormais passé la main à son fils Hamadi qui gère la mosquée. Lui vit retiré dans un château en Seine-et-Marne à Grisy-Suines, où il a essayé d’établir, sans succès, une école coranique. Malgré tout, la réputation de la mosquée Omar ne s’est pas relevée de ces troubles affaires. Méfiants et las, ses responsables se retranchent aujourd’hui dans le silence.
Rue Jean-Pierre Timbaud, aujourd’hui, la parenthèse de l’islamisme politique est, semble-t-il, refermée. Beaucoup de commerces ont changé de main, d’autres ont ouvert. Du business, rien que du business, assure-t-on ; une mosaïque de commerçants indépendants, concurrents entre eux. Est-ce le souvenir des périodes troublées ? Est-ce la crainte de participer, d’une manière ou d’une autre, à une stigmatisation de l’islam à l’heure où l’extrême droite, à travers toute l’Europe, et Marine Le Pen, en France, font de la présence musulmane et de la peur de l’islamisation, un enjeu électoral ? Pour vivre heureux et prospère, faut-il vivre caché ? A Couronnes, le petit monde du commerce islamique n’aime guère se raconter, voire cultive habilement l’art de parler pour ne rien dire.
A la radicalité politique des années 90 a succédé la radicalité du mode de vie. Couronnes suit le mouvement et l’amplifie. «Les commerçants de la rue Jean-Pierre Timbaud répondent à la demande de leur clientèle», soutient Abdelhak Eddouk, l’ex-libraire. La halal attitude a pris d’assaut la garde-robe, investi la salle de bain, gagné l’armoire à pharmacie. Les années 2000 ont vu fleurir, à Couronnes, les boutiques de vêtements. Zeina, l’un des plus imposants magasins du quartier, y a ouvert en 2004. A l’intérieur, deux femmes voilées accueillent la clientèle. La gamme vestimentaire est plus étendue que dans les autres boutiques de la rue, et aux articles islamiquement corrects se mêlent d’autres plus ethniques, comme les traditionnelles djellabas.

Les librairies ont su, elles, diversifier leur offre, confinant au bazar. «Personne ne pourrait plus vivre en vendant seulement des livres», plaide Abdelouabab Bajou, le patron de la librairie Al-Azhar, l’une des plus anciennes de la rue Jean-Pierre Timbaud. Chacun propose une gamme large de produits pour satisfaire une clientèle pieuse et… consumériste. Le tapis de prière s’est modernisé, intégrant la boussole pour se tourner correctement vers La Mecque ; aux heures rituelles, le téléphone portable appelle à la prière ; le MP3 psalmodie le Coran en une quantité incroyable de langues. Des produits fabriqués, la plupart du temps, en Chine, alliant nouvelles technologies et marketing religieux.
A Couronnes, on peut aussi dénicher des bouteilles d’eau Zam Zam, importées d’Arabie Saoudite, tirées à une source miraculeuse de La Mecque et dont les vertus s’apparentent à celles de l’eau de Lourdes. Dans les rayons aussi des librairies-bazars, le dentifrice au siwak (une plante qu’on trouve aux alentours de La Mecque), provenant de Malaisie ou d’Arabie Saoudite, succédané modernisé du bâton de siwak utilisé par le Prophète et ses compagnons. La halal attitude surfe aussi sur la vague des produits naturels. Base d’une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager les maux les plus divers, se décline en poudre ou huile essentielle. Pour les enfants, les plus orthodoxes peuvent acheter des bonbons halal, garantis sans ingrédients à base de porc. Excessif ? Abdelhak Eddouk le pense. «J’ai même vu des blousons en cuir garantis, eux aussi, halal», s’agace-t-il.
Avec trois amies, cet après-midi-là, Sana, étudiante en biochimie et en biologie à la faculté d’Orsay, flâne après ses cours, dans les boutiques islamiques de la rue Jean-Pierre Timbaud, un peu comme d’autres iraient faire les grands magasins. Récemment, elle a décidé de porter le voile. «C’est un prêche de l’imam de ma mosquée en Seine-et-Marne qui m’a fait franchir le pas, livre-t-elle. Il pleurait et s’excusait de n’avoir pas suffisamment défendu les femmes musulmanes contre la loi sur le voile intégral.» Elle connaît bien Couronnes. «J’y suis déjà venue acheter des livres», dit-elle. Cette fois-ci, Sana cherche quelques voiles à assortir avec ses vêtements. «On en trouve sur les marchés, poursuit-elle. Mais ici, il y a plus de choix.»Quelques magasins proposent même le niqab, le voile intégral de la péninsule arabique, au prix de 10 euros.
Infirmière en réanimation, Adeline, elle, tente de trouver un DVD d’une récitation du Coran par un cheikh koweïtien très réputé. Voilée et revêtue d’une abaya noire (robe qui descend jusqu’aux pieds), elle parcourt les librairies de Couronnes car sa recherche est très pointue. Née dans une famille agnostique franco-portugaise, elle raconte s’être convertie seule à l’islam, en lisant des livres, au terme d’une longue quête spirituelle. «Pour mes parents, explique-t-elle, c’est lorsque j’ai décidé de porter le voile que cela a été difficile à accepter.» Brillante étudiante en médecine,mariée à un musulman, elle a abandonné ses études en troisième année. «J’avais d’autres priorités», se borne-t-elle à expliquer. A l’avenir, elle envisage de s’installer comme infirmière libérale pour mieux conjuguer sa foi et son mode de vie.

La clientèle qui fréquente Couronnes ressemble beaucoup à Sana et à Adeline. Peu habitent le quartier, comme les fidèles qui se rendent dans les deux mosquées du Tabligh. En fin de semaine, les jeunes couples et les familles y déambulent, venant de toute la région parisienne, voire de plus loin. Quelques femmes en niqab glissent furtivement d’un magasin à l’autre avant de regagner, au pas de charge, le métro ou leur voiture. Ces deux-là habitent les Yvelines, voyagent en transports en commun, disent n’avoir jamais été inquiétées depuis le vote de la loi qui interdit le port en public du voile intégral. Rue Jean-Pierre Timbaud, elles ont acheté unjilbeb, l’un des «must have» de la garde-robe islamique, un deux-pièces, cape pour le haut enserrant le visage et descendant jusqu’aux genoux, ample jupe longue pour le bas. La transaction a été rapide, sans essayage.
Le magasin El Bassira est très réputé parmi les musulmanes orthodoxes pour les jilbeb. La marchandise, comme beaucoup de vêtements islamiques, est importée de Syrie. «Plus on tape sur l’islam et plus mon magasin se remplit», se réjouit, un brin provocant, le maître des lieux. Etonnamment, c’est un homme. Mais son look islamiquement correct, longue barbe et khamiss est rassurant pour les clientes.
Rue Jean-Pierre Timbaud, cette allure-là est familière. D’apparence tolérante et paisible, le quartier a, malgré tout, ses règles implicites. Pas de rixes dans les bars, vite contrôlées par quelques «barbus». On n’y rit pas non plus avec le look islamique. Quand un artiste photographe a tenté la «performance» loufoque de sortir en burqa, un verre de bière de la main, la plaisanterie fut de courte durée.
Ces règles implicites ont fini par peser sur Sophie, une comédienne qui a vécu là pendant cinq ans. Elle a récemment déménagé. «C’est un quartier bobo et populaire et je cherchais un univers qui me correspondait, raconte-t-elle. Au départ, je n’ai pas vu ce que je vois aujourd’hui. Rue Jean-Pierre Timbaud, le regard est essentiellement masculin, jugeant si tu es habillée de manière profane, occidentale. L’un des commerçants musulmans m’a dit un jour que j’irai en enfer car nous n’avions pas le même Dieu.»
Voilée et vêtue d’un jilbeb, une jeune femme musulmane confie, elle,, s’y sentir à l’aise.«Ce n’est pas comme dans les transports en commun ou ailleurs, dit-elle. Là, je passe inaperçue, comme quelqu’un de normal.»

«Nous faisons de la résistance!»
Pour le commerce islamique, Couronnes continue d’être attractif. Les éditions musulmanes Al Bouraq, parmi les plus importantes du secteur en France y ont implanté en avril 2009 une librairie, leur deuxième à Paris. «C’est un lieu où il faut être, une vitrine indispensable pour une activité comme la nôtre», explique Wissam Nadour, l’un des patrons de la maison d’édition fondée il y a une quinzaine d’années par une famille libanaise. Pour s’installer rue Jean-Pierre Timbaud, Wissam Nadour a dû être patient ; les opportunités commerciales y sont rares.
S’il faut être là, c’est que Couronnes, comme l’explique l’éditeur, est une plaque tournante, fournissant les autres points de vente à travers toute la France. Le développement de ce commerce islamique signe, à sa manière, la communautarisation d’une frange de la population musulmane qui, par son mode de vie, conteste les valeurs et les mœurs occidentales. (...)
«Ici, nous faisons de la résistance», lance Abdelkader. Au fondamentalisme, à la communautarisation ? Non, à la «boboïsation» ! «Ce qui nous préserve, c’est peut-être la mosquée», poursuit-il. Aux alentours, les bars et les restaurants branchés ont déjà lancé leur assaut. Depuis une quinzaine d’années, la rue Oberkampf, parallèle et voisine, est un haut lieu des nuits parisiennes. Le commerce islamique pourrait-il perdurer là sans la présence de la mosquée Omar ? A l’étroit dans ses murs, elle s’est déjà vu refuser un permis de construire pour édifier un étage supplémentaire. Elle aurait d’autres projets : raser et reconstruire. Mais, pour le moment, ce secret-là est bien gardé…

http://www.liberation.fr/societe/01012312355-halal-est-grand

Bizarrement, tous les journalistes bobos de Médiapart, Libé, Slate... habitent ce quartier et "omettent" de rapporter certains "débordements"... http://bombistan.blogspot.com/2010/09/techno-parade-paris-2010.html

vendredi 7 janvier 2011

Nicolas Sarkozy craint une "épuration" des chrétiens d'Orient


Lors des voeux aux autorités religieuses à l'Elysée, le chef de l'Etat français a condamné les violences subies par cette communauté, comme l'attentat de la nuit de la Saint-Sylvestre qui a fait une vingtaine de morts dans une église d'Alexandrie, en Egypte, et les attaques contre des maisons chrétiennes de Bagdad, en Irak.
"Il faut y prendre garde, nous ne pouvons pas non plus admettre et donc faciliter ce qui ressemble de plus en plus, j'emploie un mot fort, à un plan particulièrement pervers d'épuration au Moyen-Orient, d'épuration religieuse", a dit le président français.
"En Irak comme en Egypte, les chrétiens d'Orient sont chez eux, et ils le sont pour la plupart depuis 2.000 ans", a-t-il souligné. "Nous ne pouvons pas accepter que cette diversité humaine, culturelle, religieuse qui est la norme en France, en Europe et dans la plupart des pays occidentaux disparaisse de cette partie du monde".(...)

" il faudrait exiger que les agents de sûreté dans les aéroports sachent lire, écrire, compter."

INTERVIEW - Le criminologue Christophe Naudin est chercheur à l'université Paris 2 et auteur du livre «Sûreté aérienne, la grande illusion»…

La sûreté dans les aéroports et les avions est-elle suffisante? Le débat est relancé après que des journalistes ont réussi à déjouer les systèmes de sécurité à deux reprises, dans les aéroports de Roissy et de Marseille. Dans le cadre d’un reportage pour «Envoyé spécial», diffusé ce jeudi soir sur France 2, les reporters sont entrés dans deux avions, en possession d’un pistolet semi automatique 9mm. Rien de surprenant pour le criminologue Christophe Naudin, qui estime que les agents chargés de la sûreté ne sont pas assez qualifiés pour faire face aux risques.

Les mesures de sûreté sont elles efficaces dans les aéroports?

Non, il y a un problème d’efficacité, c’est certain. Que les journalistes aient réussi à embarquer avec une arme n’est pas du tout surprenant. Il s’agit avant tout d’un souci de recrutement: il faudrait exiger que les agents de sûreté dans les aéroports sachent lire, écrire, compter. Et c’est vraiment loin d’être le cas.
Il ne faut pas croire que ces agents sont juste des personnes qui regardent un écran pour voir si un objet est caché dans vos bagages. L’imagerie de sûreté est une science, qui nécessite une analyse. Une meilleure sélection des agents - et un meilleur salaire – permettrait d’améliorer de 30% l’efficacité de la sûreté dans les aéroports.

Pourtant des mesures de contrôle ont été prises ces dernières années. Elles ne servent à rien?

On en rajoute toujours une couche en fonction de l’actualité mais ce sont des mesures cosmétiques, qui sont toutes centrées sur la recherche de l’objet. Or ce n’est pas lui, en soi, qui est dangereux mais l’usage que certaines personnes peuvent en faire. La mesure qui consiste à empêcher les voyageurs de monter dans un avion avec une bouteille de liquide est la plus stupide que j’ai jamais rencontré. Il faudrait se concentrer davantage sur les personnes, cibler celles qui présentent plus de risque, et arrêter d’emmerder 100% des voyageurs.

Ces mesures ne diminuent donc pas le risque que des personnes mal intentionnées montent dans un avion?

Les contrôles sont accrus sur les destinations sensibles comme les Etats-Unis ou Israël. Mais le risque est alors diminué non parce que les mesures sont efficaces mais parce que la possibilité est plus grande qu’un agent repère ce que son collègue n’a précédemment pas vu.

La technologie peut elle être améliorée pour que les risques diminuent ?
Non, niveau matériel, on est au top. Ce n’est pas un problème de technologie mais bien de personnes qui se servent de cette technologie.

http://www.20minutes.fr/article/648642/societe-armes-aeroports-il-faudrait-exiger-agents-surete-sachent-lire-ecrire-compter

mercredi 5 janvier 2011

Fondation Brigitte Bardot : "l'étourdissement est le minimum du minimum"

(...)

Certains accusent la campagne d'islamophobie, que leur répondez-vous ?
C'est ridicule! Nous avons fait des actions contre le gavage des oies et des canards, personne ne nous a accusés d'être anti-français. De même, nous ne sommes ni anti-espagnol ou canadien lorsque que nous militons contre les corridas et la chasse au phoque. Cette campagne s'inscrit dans l'historique des combats de Brigitte Bardot qui dès 1962 s'est mobilisée pour l'étourdissement avant abattage. La loi n'a été adoptée qu'en 1974. Nous ne nous attaquons pas à des communautés religieuses, mais à des pratiques cruelles contre les animaux. Il y a une hypocrisie générale où l'on préfère ne rien dire et ne rien faire.(...)

http://www.lyoncapitale.fr/journal/univers/Actualite/Societe/Fondation-Brigitte-Bardot-l-etourdissement-est-le-minimum-du-minimum

mardi 4 janvier 2011

Pour 40% des Français et des Allemands, l'islam est une "menace"


AFP
Pour au moins 40% des Français et des Allemands, l'islam représente "plutôt une menace", selon un sondage publié mardi par le quotidien français Le Monde, alors que le débat sur la place de l'islam se développe dans ces deux pays.
Pour au moins 40% des Français et des Allemands, l'islam représente "plutôt une menace", selon un sondage publié mardi par le quotidien français Le Monde, alors que le débat sur la place de l'islam se développe dans ces deux pays.
Selon ce sondage, 42% des Français interrogés considèrent les musulmans "plutôt comme une menace", et 22% les voient comme "un facteur d'enrichissement culturel" (pour 36%, ils ne sont "ni l'un ni l'autre"). Les Allemands sont respectivement 40%, 24% et 36% à donner ces réponses.
Dans les deux pays, une forte majorité répond que l'intégration des musulmans ne s'est pas faite. Ils ne sont "pas du tout" ou "plutôt pas intégrés" pour 68% des Français et 75% chez les Allemands.
Entre 5 et 6 millions de musulmans vivent en France, qui compte la plus importante communauté musulmane d'Europe, et environ 4 millions en Allemagne.
"Malgré une histoire coloniale différente, une immigration différente et des modes d'intégration différents, il est frappant de relever que le constat, dur et massif, est le même dans les deux pays", relève Jérôme Fourquet, de l'institut de sondage Ifop, qui a réalisé l'étude.
Il souligne qu'en une vingtaine d'années le sentiment d'hostilité à l'égard des musulmans a changé de nature. "On est passé, dit-il à l'AFP, du +3 millions d'immigrés, 3 millions de chômeurs+ à l'expression d'une menace pour l'identité culturelle d'une société de tradition chrétienne. On sait que les immigrés musulmans ne repartiront pas et le débat se focalise donc sur leur intégration".
Une des questions du sondage porte sur "l'influence et la visibilité de l'islam". 55% des Français et 49% des Allemands les jugent "trop importantes".
Sur les raisons de la mauvaise intégration des musulmans, des deux côtés du Rhin, on cite en premier "leur refus de s'intégrer" (61 et 67%), puis les "trop fortes différences culturelles" (40 et 34%) avant la ghettoïsation (37 et 32%) et le racisme des pays d'accueil (18 et 15%).
Ce sondage survient alors que le débat est persistant sur la place de l'islam dans la société, en France comme en Allemagne. Après avoir lancé l'an dernier un débat controversé sur l'"identité nationale", le gouvernement français a adopté une loi d'interdiction du voile islamique intégral, burqa ou niqab.
Le Premier ministre François Fillon a fait en juin l'éloge de l'islam de France, culte "de paix et de dialogue". Mais récemment, la question des prières dans la rue de musulmans dans un quartier parisien, faute d'une mosquée assez grande pour les accueillir, un phénomène qualifié d'"occupation" par l'extrême droite, a fait à son tour polémique.
De son côté, l'Allemagne a connu ces derniers mois un débat violent sur l'intégration des étrangers, en particulier des musulmans. La chancelière Angela Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "complètement échoué".
Un pamphlet anti-islam écrit par un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, Thilo Sarrazin, qui dénonce le manque de volonté d'intégration des immigrés musulmans, s'avère depuis sa sortie fin août un énorme succès de librairie avec 1,25 million d'exemplaires vendus.

lundi 3 janvier 2011

Alcohol consumption growth in the Gulf


From Saudi Arabia’s zero tolerance to Beiruth buzzing's nightlife, the Middle East poses challenges and opportunities for alcohol producers. And as the region realigns itself after the global financial crisis, the trends in drinks consumption also paint a picture of a region in flux.
Dubai may still be the party capital of the Arabian Peninsula, as witnessed by the string of events over the new year period, but it is only just starting to reverse a steep drop in alcohol consumption that saw the recession of 2009 shave off up to 30 per cent of sales for Diageo, the world’s biggest producer of spirits.

“The UAE was growing at 26 per cent a year between the boom years of 2006-08; it was hard just to keep up with the demand,” says Hugo Mills, Diageo’s regional general manager.
Abu Dhabi, the United Arab Emirates’ capital, is leading the federation out of recession, with Diageo sales there growing at 28 per cent a year.
New hotels are opening as the capital develops its own tourism and entertainment industry, with pop concerts and global sports events beginning to shed the city’s sleepy reputation.
“Now we are seeing huge growth in Abu Dhabi. And with the World Cup in Qatar in 2022 as well, this should keep the region buoyant in the future,” says Mr Mills.
Qatar, which in recent years introduced tougher regulations on bars, is set for a construction-fuelled boom, especially in hotels, as it prepares for the football tournament.
Lebanon, too, with its famous nightlife and looser advertising regulation, is capturing the attention of alcohol producers.
“Lebanon is very premium-market – customers are trading up, they want expensive bottles,” says Jane Ewing, managing director for Diageo’s Global Travel and Middle East businesses.
Lebanon also exports its own brands, from the wines of the Beqaa Valley to Almaza beer, but they remain a niche market compared to the grip of global products.
Arabia’s beer industry is dominated by a joint venture between Heineken International and Emirates, Dubai’s government-owned airline. With a two-thirds market share of beer consumption in the UAE, its products include Heineken, Amstel and Sol, making it the market leader in the other Gulf states that permit alcohol: Bahrain, Oman and Qatar.
For Diageo, owner of the Johnnie Walker and Smirnoff labels, Dubai has yet to recover to 2008 levels, but the city’s duty-free sales at the world’s fifth busiest airport reached a record $1.3bn in 2010, a 14 per cent increase on the previous year.
With the region earmarking up to $86bn for airport infrastructure, Diageo expects to double its sales as Qatar and Abu Dhabi proceed with aviation expansion plans.
By the end of the next decade, the Middle East should have doubled its share of global travel retail business to 14 per cent, according to Sweden’s Generation Research.
But, industry insiders say, higher margins are found in the black-market sales into “dry” countries such as Saudi Arabia, where a standard bottle of whisky costs $150.
Northern emirates of the UAE – Ajman, Umm al-Quwain, Fujairah and Ras al-Khaimah – allow alcohol stores that undercut the licensed outlets in Dubai and Abu Dhabi.
Industry insiders estimate that more than a half of the alcohol sold to traders in these emirates ends up being smuggled into Saudi Arabia and elsewhere.

Les Coptes en état d'alerte

AFP

Alors qu'approche le Noël orthodoxe, le 7 janvier, la France, où vivent 45.000 Coptes, va renforcer la sécurité des 19 lieux de culte de cette communauté "pendant quelque temps", selon la police.

Une enquête sur des menaces contre des églises coptes a également été ouverte pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" après une plainte d'un responsable ecclésiastique.

Comme l'église des Saints à Alexandrie, visée par un attentat dans la nuit du Nouvel an, de nombreux lieux de culte coptes sont désignés depuis début décembre comme cibles par un site internet d'Al-Qaïda, en Egypte mais aussi dans plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Un prêtre de l'église copte orthodoxe de Sainte-Marie/Saint-Marc de Châtenay-Malabry, près de Paris, Girguis Lucas, a affirmé avoir déposé dimanche une plainte pour des menaces d'attentats contre son église, après avoir été alerté par un de ses fidèles sur des messages lancés "sur internet par des moudjahidines islamiques".

En Allemagne, où vivent entre 6.000 et 7.000 Coptes, "les forces de police cherchent à déterminer le niveau de danger" à leur encontre, a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Stefan Paris.

Selon ce porte-parole, l'évêque copte Anba Damian avait fait part aux autorités, avant l'attentat d'Alexandrie, de possibles menaces à l'encontre de sa communauté, notamment à l'occasion du Noël orthodoxe.

Au Royaume-Uni, où vivent environ 20.000 Coptes, "la police surveille la situation de plus près", a déclaré à l'AFP l'évêque Angaelos, responsable de cette communauté.

"Nous demandons aux gens dans l'église d'être plus vigilants", a-t-il ajouté. Dans un communiqué, il a indiqué qu'"à 12H00 GMT ce dimanche 9 janvier, toutes nos églises à travers l'Europe prieront lors d'un service pour les chrétiens coptes qui ont perdu la vie en 2010".

L'attentat contre l'église des Saints à Alexandrie, qui a fait 21 morts et des dizaines de blessés, n'avait pas été revendiqué lundi, même si la piste d'Al-Qaïda est évoquée par les autorités égyptiennes.

Le réseau islamiste, qui avait revendiqué l'attentat meurtrier du 31 octobre contre une cathédrale de Bagdad (46 morts parmi les fidèles), avait proféré des menaces contre les chrétiens d'Egypte.

L'évêque Anba Abakir, responsable de la communauté copte dans les pays d'Europe du Nord, a indiqué à l'AFP avoir été informé par la police que l'une des trois églises en Suède, à Göteborg, figurait sur la liste des cibles d'Al-Qaïda et que la sécurité avait été renforcée.

"Nous prenons des précautions. Nous avons besoin de prières", a-t-il ajouté.

Aux Pays-Bas, trois des sept églises coptes, à Amsterdam, Eindhoven et Utrecht, se trouvent sur la liste d'Al-Qaïda, selon un diacre de l'église copte d'Assen (nord), Albert Francis.

"Nous allons prendre certaines mesures de sécurité : nous demanderons à nos membres d'être plus attentifs que d'habitude, les églises ne seront pas ouvertes toute la journée et à Amsterdam, des contacts ont été pris avec les services de sécurité de la police", a-t-il indiqué à l'AFP.

La communauté copte des Pays-Bas compte de 5.000 à 6.000 personnes, selon la même source