samedi 26 janvier 2013

Selon Arte, la catastrophe de Fréjus serait un attentat du FLN



La chaîne de télévision Arte a fait une révélation surprenante, passée inaperçue, dans un documentaire allemand diffusé mardi à 22 heures. Une information reprise jeudi par Emmanuel Berretta sur son blog du Point. Selon les services secrets d'Allemagne de l'Ouest, la rupture du barrage de Malpasset, qui a fait plus de quatre cents morts à Fréjus, le 9 décembre 1959, aurait été provoquée par un attentat du FLN.
La version officielle, établie en France en 1971 par le Conseil d'Etat, privilégie la thèse de l'accident. Une faille située à la base du barrage, une roche pas assez homogène... C'est le mauvais choix de son emplacement qui a été mis en avant pour expliquer cette catastrophe quand le barrage, haut de 61 mètres, a laissé échapper 50 millions de mètres cubes d'eau qui ont déferlé dans la vallée en une vague de 5 mètres de hauteur.
Mais d'après ce documentaire – réalisé par la chaîne régionale allemande WDR, et qui se fonde sur des archives des services secrets allemands, de la RFA et de la Stasi –, des activistes algériens du Front de libération nationale (FLN) seraient à l'origine de cet accident, un attentat, donc. Des historiens allemands ont trouvé des documents prouvant que l'agent ouest-allemand Richard Christmann aurait prévenu sa hiérarchie sur le lieu et la date de cet attentat, mais que les services du renseignement allemands auraient décidé ne pas prévenir leurs homologues français.
Si le chancelier Adenauer soutenait officiellement le général de Gaulle, l'Allemagne de l'Ouest faisait montre d'une certaine tolérance à l'endroit des membres du FLN qui résidaient sur son territoire, ainsi qu'à l'égard de ceux qui leur fournissaient des armes. A l'époque, le général de Gaulle s'était d'ailleurs plaint de ce double jeu allemand. 
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/01/24/leffet-dune-bombe-selon-arte-la-catastrophe-de-frejus-serait-un-attentat-du-fln/

jeudi 24 janvier 2013

Trois Français sur quatre rejettent l'islam


AFP

Près de trois Français sur quatre estiment que l'islam n'est pas compatible avec les valeurs républicaines, selon un sondage Ipsos réalisé pour Le Monde dans le cadre d'une enquête sur le populisme. Selon ce sondage, 74% des personnes interrogées estiment que l'islam est une religion "intolérante", incompatible avec les valeurs de la société française.

Chiffre plus radical encore, souligne le quotidien, "8 Français sur 10 jugent que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Enfin, plus de la moitié pensent que les musulmans sont 'en majorité' (10%) ou 'en partie' (44%) intégristes, sans que l'on sache ce que recouvre ce qualificatif".

Quand à la compatibilité des religions avec les valeurs de la société française, 89% des personnes interrogées mettent en premier le catholicisme, contre 75 % pour le judaïsme et 26% pour l'islam.

À Londres, des "patrouilles musulmanes" s’en prennent aux "homos" et aux "buveurs"


 
Sur trois vidéos diffusées en ligne, des hommes se filment alors qu’ils harcèlent les passants buvant de l’alcool, portant des minijupes, ou ayant "l’air homo". Ces opérations visant à appliquer la charia, la loi islamique, dans l’est londonien, sont pour l’heure des cas isolés et semblent davantage relever de la délinquance que de la conviction religieuse, mais les autorités prennent le problème au sérieux.
 
Les représentants de la East London mosque, autour de laquelle ont eu lieu ces incidents, ainsi que divers groupes musulmans, ont immédiatement exprimé leur indignation. Après avoir reçu plusieurs plaintes, la police londonienne a ouvert une enquête et renforcé sa présence dans le quartier de Tower Hamlets, où les vidéos ont été tournées.
 
Sur les images, les éléments des “patrouilles” ont pris la précaution de ne pas dévoiler leur visage. La vidéo a par ailleurs été éditée et de la musique, dans le style des vidéos de propagande djihadiste, a été ajoutée. [France 24 a flouté les visages des victimes]. Les trois vidéos ont été filmées de nuit. Dans l’une d’entre elle, un mégaphone est utilisé par des membres du groupe pour ordonner à une jeune fille de quitter la "zone musulmane" au motif qu’elle porte une jupe courte.  Quand la jeune fille outrée leur explique qu’ils sont en Grande Bretagne, un des hommes répond "On s’en fout !". Et quand elle les qualifie de "milices", il répond "Des milices qui feront s’abattre l’Islam sur vos têtes". Sur la même vidéo, d’autres passants sont harcelés parce qu’ils boivent de l’alcool. Les hommes parlent avec un parfait accent anglais et prononcent à plusieurs reprises des phrases en arabe.

(...)

http://observers.france24.com/fr/content/20130123-patrouilles-musulmanes-homos-buveurs-londres-jupe-islam-hamlet-tower

mardi 22 janvier 2013

Le jour où une élève m'a dit : "Moi, j'aime pas les juifs"


Je suis d'une génération pour qui l'antisémitisme était mort avec la Shoah. Je n'avais pas pensé qu'il reviendrait d'ailleurs.

"Il n'y avait pas un juif hier dans les tours"

La première fois, c'était en 1998 dans une classe de 5e. Lorsqu'on a abordé le chapitre sur l'islam, une gamine a râlé : "On ne fait que quatre heures sur l’Islam, alors que l'année dernière, on a fait les Hébreux pendant au moins dix heures ! De toute façon, moi j'aime pas les juifs."

Je suis tombé des nues. Ce n'était que le début. Au tournant des années 2000, deux évènements ont libéré la parole : le 11 septembre et la seconde Intifada. Je me souviens précisément du 12 septembre 2001. La plupart de mes élèves étaient atterrés, mais l’un d'eux avait déjà une explication "complotiste" : "Il n'y avait pas un juif hier dans les tours, c'est eux qui l'ont fait." Pour une minorité, c'était "bien fait pour les Américains et pour les juifs".

Presque toujours, ces propos viennent d'enfants issus de l'immigration et se réclamant de l'Islam. En 2002, un garçon m'a expliqué que "Hitler aurait fait un bon musulman". Cela fait dix ans que je sais que c'est là, latent chez certains. Dès qu'on évoque la Shoah ou qu'ils comprennent qu'un des personnages est juif, ça sort.

Par exemple, cette année, Ousmane, 15 ans, alors que je parlais de Léon Blum : "Il est juif, qu'il crève !" Comme ça, direct. Je l'ai envoyé chez le proviseur qui a convoqué sa mère. Elle a pleuré et décidé de le changer d'établissement. Plus tard, des copains d'Ousmane m'ont rapporté ses propos : "Roder, il s'est énervé pour rien, un truc de fou." Il ne voyait pas le mal.

Pourquoi nie-t-on cette réalité dramatique ?

En salle des profs, quand je soulevais le problème, on me parlait du malaise social et de la politique israélienne, quand on ne me prenait pas pour un réac de droite. Le déni est ce qui m'a le plus choqué.

Avant, dans les années 80, au moindre soupçon d'antisémitisme, l'indignation était immédiate. Je me souviens de la manifestation après la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990, tout le monde était dans la rue. Là, personne, rien.

On m'a dit que j'inventais, que je dramatisais, que je manipulais mes élèves pour leur faire dire des horreurs. Au motif qu'elle est au côté des opprimés, la gauche n'a pas voulu voir le problème. Ça a été une claque pour moi, que mes amis politiques ne réagissent pas. Ceux qui s'étaient levés sur Carpentras sont restés assis et muets. Pour eux, ces jeunes sont des victimes sociales et ne peuvent donc pas être antisémites. Comme si l'on ne pouvait être les deux à la fois.

Et puis, j'ai l'impression que pour certains, l'idée que des juifs sont victimes est lassante. Du genre : "C'est bon, ils ont déjà la Shoah, de quoi se plaignent-ils encore ?"

Avec la minute de silence après la tuerie de Mohamed Merah dans une école juive, les choses ont changé. Combien de jeunes ont refusé de respecter cette cérémonie, au motif qu'on n'en fait "pas autant pour les enfants palestiniens" ?

Beaucoup de profs en Seine-Saint-Denis, et plus seulement les profs d'histoire dans le huis clos de leurs classes, ont découvert cet antisémitisme. Désormais, j'ai le sentiment que la communauté scolaire sait, et peut commencer à se demander comment lutter contre ces préjugés.

Que faire contre ce fléau ?

Ces enfants sont les premiers à dire "le racisme c'est pas bien", mais ils ont une vision communautariste de la société. Pour eux il y a d'un côté les "Français", c'est à dire les blancs et les juifs, et de l'autre, eux. Quand un garçon me dit "les racistes du PSG c'est que des juifs !", il est dans un degré de confusion tel que l'incantation morale n'a aucun poids. Il entend probablement toute la journée que les juifs sont riches, puissants, racistes et tirent sur des enfants palestiniens, alors que Ben Laden et Merah sont des héros.

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http://leplus.nouvelobs.com/contribution/585411-le-jour-ou-une-eleve-m-a-dit-moi-j-aime-pas-les-juifs.html