vendredi 27 février 2009

Guadeloupe: Le vivre ensemble ?



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La gauche croit voir une "dé­rive autoritaire" du pouvoir. Elle annonce une journée de "défense des libertés menacées". Pourtant, c'est un déficit d'autorité qui s'est laissé voir dans la crise antillaise. Les libertés menacées l'ont été par les méthodes violentes du LKP, qui mène la rébellion depuis le 20 janvier, date du sacre de Barack Obama. Les témoi­gnages confirment que l'organisation d'Élie Domota, promu héros, a eu recours aux brutalités pour faire fermer des magasins, mais aussi aux manipulations médiatiques pour victimiser les insulaires et aux désignations ethniques pour terroriser les Blancs. La tentation du retour, évoquée par des métropolitains, est la conséquence d'un désir d'épuration recherché par ce collectif. Que dit la gauche vigilante ?

L'exigence du LKP d'une "Guadeloupe aux Guadeloupéens" et d'une "priorité d'embauche aux Guadeloupéens en Guadeloupe" serait-elle devenue admissible pour les défenseurs du vivre ensemble ? La dénonciation d'un "génocide par substitution", qui voit dans la présence des métropolitains une menace pour l'identité antillaise, serait-elle compatible avec la diversité ? Le slogan "La Guadeloupe c'est à nous ! La Guadeloupe c'est pas à vous !" serait-il conci­liable avec l'impératif d'ouverture, de métissage, de multicultura­lisme ? Face à ces incitations à la haine raciale, le silence de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et des organisations antiracistes ridiculise leur moralisme équivoque.

L'appui apporté aux grévistes par Ségolène Royal, à Pointe-à-Pitre, à l'occasion des obsèques du militant tué par des émeutiers, est celui de cette gauche immature et incendiaire qui flatte des insurgés ayant humilié les élus et met ses pas dans ceux de l'extrême gauche. José Bové et Olivier Besancenot avaient précédé l'ex-candidate à la présidentielle, qui a évoqué une possible "Révolution française". (...)

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L'imposture des antiracistes

Faut-il encore prendre au sérieux les antiracistes professionnels, qui instrumentalisent cette idéologie apparemment généreuse pour accélérer l'implantation du multiculturalisme dans les démocrates ouvertes, et en France singulièrement ?
Leur silence face aux dérives xénophobes du LKP de Guadeloupe (Libération consacre à ce "collectif" un article louangeur), qui parle souvent avec les mots du Front national. Le rejet anti-Blanc et anti-métropolitain n'a pas suscité, à ce jour, le moindre commentaire des nombreuses organisations qui disent vouloir faire respecter le vivre ensemble et la diversité. A l'évidence, les antiracistes ont l'indignation flexible. Belle imposture.

La montée de l'antisémitisme en France aurait dû également éveiller les consciences. L'offensive d'Israël contre le Hamas et la crise bancaire mondiale ont exacerbé des sentiments anti-Juifs, non seulement dans une partie de la communauté musulmane mais aussi auprès des "pacifistes" du PCF et autres partis d'extrême gauche. Or la discrétion des donneurs de leçons a été, là aussi, remarquable. L'alliance islamo-gauchiste dès la première manifestation parisienne de soutien aux Palestiniens, porte une haine d'Israël qui dépasse de très loin la nécessaire critique de sa politique. Mais qui s'en indigne ?

Force est de constater que les antiracistes cautionnent un racisme anti-Blanc aux Antilles et un antisémitisme en métropole. Le Crif (conseil représentatif des institutions juives de France) a eu raison, lundi lors de son dîner annuel, par la voix de son président Richard Prasquier, de mettre en garde contre "la haine des Juifs, qui est une marque de la tribalisation de la société". Le PCF, exclu de ce dîner au même titre que les Verts pour avoir défilé avec des islamistes vomissant leur détestation du sionisme et des juifs, proteste en assurant que les communistes avaient "toujours été au côté des juifs de France" notamment dans "la résistance à l'occupant nazi". Mais eux et leurs alliés savent très bien où ils ont mis les pieds.


http://blog.lefigaro.fr/rioufol

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"Aux Français des tropiques qui veulent travailler à l'antillaise et consommer à la métropolitaine, rappelons qu'il faut labourer la terre arable pour qu'elle lève d'autres moissons que celle du songe et que, hors de la France, les Antilles seraient au mieux une usine à touristes américains, au pire un paradis fiscal rongé par la mafia, ou un Haïti bis ravagé par des "tontons macoutes" moins débonnaires qu'Yves Jégo..."

Christophe Barbier.

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