mardi 27 mars 2012

La parole antisémite se libère en France

Plusieurs incidents graves ont été recensés par la police, un peu partout en France, depuis la mort de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de Montauban (Tarn-et-Garonne) et Toulouse (Haute-Garonne). Le 24 mars, vers 13 heures, un homme de confession juive, propriétaire d’une boîte de nuit à Dijon (Côte-d'Or) a déposé plainte après avoir reçu des menaces de mort sur sa messagerie Internet.
Son mystérieux interlocuteur, se revendiquant d'Al-Qaïda et faisant référence aux meurtres commis par Mohamed Merah, lui indiquait qu'il devait lui remettre une importante somme d'argent s'il voulait rester en vie.

Le même jour, quelques heures plus tôt, à Sarcelles (Val d'Oise), cinq impacts de balles pouvant correspondre à une arme de petit calibre étaient relevés sur une vitre du conservatoire municipal de musique Yitzhak-Rabin. Selon les premières constatations, les tirs visaient une affiche appelant à un rassemblement républicain le 25 mars devant la synagogue de la ville.

Le 23 mars, vers 10 h 30, dans le centre-ville de Toulouse, trois jeunes garçons âgés de 16 ans, 17 ans et 19 ans, prétendant connaître Mohamed Merah, ont inscrit au feutre plusieurs slogans favorables au tueur à scooter sur un tableau d'information, situé juste en face de la grande synagogue de la ville. Dans le même temps, des policiers municipaux sont intervenus dans le quartier considéré comme sensible de la Bagatelle où plusieurs inconnus avaient apposé des tags hostiles à la police et glorifiant les crimes commis par Mohamed Merah.

Le 22 mars, déjà, dans le quartier des Izards d’où était originaire le tueur à scooter, la brigade anticriminalité (BAC) avait été prise à partie par un groupe d’une vingtaine de jeunes hostiles. Un d'entre eux s'était écarté de ce groupe avant de menacer les policiers en déclarant notamment : « Mon pote Mohamed, c’est un bonhomme, un vrai… C’est dommage qu’il n’ait pas eu le temps de finir le travail et de tuer plus de policiers, mais le travail va être fini… ». L'auteur de ces propos, âgé de 20 ans a été interpellé avant d'être remis aux services de police judiciaire en charge de l'affaire Merah.

Toujours le 22 mars, vers 14 h 30, au cours d'un procès au sein du tribunal de grande instance de Bordeaux (Gironde), portant sur une affaire de trafic de stupéfiants, un homme s'est exclamé : « C’est grâce à vous qu’il y a des Mohamed Merah. Vive le terrorisme ! Vive Al-Qaïda ! Vive Mohamed Merah ! » Le suspect, âgé de 31 ans a été aussitôt interpellé avant d'être placé en garde à vue. Au cours de la perquisition de son domicile, les enquêteurs ont saisi près de 14 000 € en argent liquide et du matériel informatique.

http://www.leparisien.fr/faits-divers/serie-d-incidents-graves-en-lien-avec-l-affaire-mohamed-merah-26-03-2012-1924788.php

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