mardi 10 mars 2009

La guerre des gangs angoisse Copenhague

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Dans la nuit de dimanche à lundi, il y a une semaine, deux hommes armés, d’origine étrangère, sont entrés dans le bar peu après minuit. Ils ont d’abord demandé aux clients s’ils appartenaient au AK81, un groupe de soutien des Hells Angels. Puis, ils se sont mis à tirer. Bilan : un mort et trois blessés. Trois jours plus tôt, un Irakien de 25 ans avait été abattu dans sa voiture, dans le quartier de Nørrebro. Le lendemain, c’était un Danois des îles Féroé qui y avait été grièvement blessé. Selon la police, aucune des victimes n’avait de relation avec les bandes rivales qui s’affrontent depuis sept mois dans la capitale danoise. Mais toutes ont fait les frais de la guerre des gangs qui a entraîné jusqu’ici la mort de trois personnes et fait plusieurs dizaines de blessés, au cours d’une cinquantaine de fusillades.

La violence aurait atteint un tel niveau que les stocks de la banque du sang de l’hôpital de Copenhague seraient proches de l’épuisement, selon le quotidien Jyllands-Posten. Le conflit a débuté avec la mort d’un jeune de 19 ans, d’origine turque, abattu le 14 août devant une pizzeria. Un membre d’AK81 a été interpellé, avant d’être relâché, faute de preuves. «C’est une guerre qui a commencé pour le contrôle du marché de la drogue à Copenhague et le partage du territoire, mais nous sommes désormais dans une logique de représailles», explique Henrik Svindt, chef de l’unité spéciale de la police, chargé de la lutte contre la criminalité des bandes. Les affrontements opposent «des groupes de motards liés aux Hells Angels à plusieurs bandes de jeunes délinquants d’origine étrangère», comme les Black Cobra ou Blågårds Plads Gruppen.

Pour les Danois, le conflit n’est pas sans rappeler celui qui avait opposé les Hells Angels aux Bandidos, au milieu des années 90, faisant une dizaine de morts. Les deux bandes de motards en étaient sorties affaiblies, laissant la voie libre à de nouveaux groupes. Le démantèlement de Pusher Street, dans le quartier de Christiania, où la vente de cannabis était plus ou moins tolérée par les autorités, a mis le feu aux poudres, selon Mikkel Warming, adjoint au maire en charge des Affaires sociales. «La vente de drogue n’a pas diminué, mais elle s’est propagée dans toute la ville», constate-t-il.

A Nørrebro, un quartier à forte concentration d’immigrés, où la plupart des coups de feu ont été tirés, «les gens ont peur de sortir dans la rue», confie Khalid Alsubeihi, de l’association Norrbronx. En fin d’après-midi, les cafés de Blågårds Plads, au centre du quartier, restent à moitié vides. Une affiche sur la porte de la bibliothèque informe les visiteurs que l’endroit ne sera plus ouvert le week-end et fermera à 18 heures en semaine, «en raison des fusillades et de l’insécurité». Plusieurs crèches ont demandé à être équipées de fenêtres blindées. Vendredi, 300 personnes sont descendues dans la rue, exigeant «le droit à une enfance sûre». Désormais, la priorité est de dissuader les habitants de Nørrebro de déménager hors du quartier.

Le conflit est en train de prendre une nouvelle dimension. «A force de parler de l’origine des membres des bandes, la guerre a pris un tournant racial», observe Jacques Royal, qui travaille avec les ex-membres des gangs. Sur le site web des Hells Angels, les messages appellent à «libérer le Danemark». Des deux côtés, les recrues affluent, prêtes à en découdre. La police parle de 700 personnes chez les motards et 300 en face. Khalid Alsubeihi craint que ce ne soit qu’un début : «Les jeunes trouvent que ce qui se passe est cool. Ça ressemble aux films américains. Ils veulent en faire partie.» Selon Tøger Seidenfaden, rédacteur en chef du quotidien Politiken, la coalition libérale, qui gouverne avec le soutien de l’extrême droite, a sa part de responsabilité. Jeudi, le ministre de la Justice, Brian Mikkelsen, a annoncé une série de mesures «extraordinaires», destinées à enrayer la violence, parmi lesquelles l’expulsion des membres des gangs d’origine étrangère condamnés à de la prison.

Libération

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Danemark : La faillite du rêve multiculturel
9 mai 2008

Via Bivouac-id

Voici la traduction d’un article écrit dans le journal danois Kristelig Dagblad (« Journal chrétien ») le 8 mai par une simple lectrice, Lene Kattrup, qui réagit à un article de H. K. Rasmussen qui incitait les Danois à accepter une immigration importante dans leur pays.


Hans Kornø Rasmussen écrivit dans le Kristeligt Dagblad le 17 avril dernier que l’immigration était à la fois souhaitable et nécessaire pour le Danemark. Il a un point de vue sans nuance sur l’immigration, qu’il considère comme un gain pour notre pays, quels que soient le nombre et le type d’immigrés.

Ce [point de vue] me semble manquer de sérieux. Nous devrions considérer les effets [de l’immigration] sur la société, les impacts sur la culture et la cohésion sociale, et nous devrions aussi nous demander ce que coûte l’immigration, être honnêtes et reconnaître que certains groupes d’immigrés ne sont ni souhaitables ni nécessaires en grand nombre, à moins bien sûr que nous ne souhaitions augmenter nos taxes et nos contributions à l’état-providence dans le futur.

Ce que Kornø Rasmussen ne prend pas en considération, c’est que certains des immigrés se débrouillent bien dans la société danoise, et y apportent leur contribution, mais que la plus grande partie - en majorité des ressortissants des pays musulmans - nous coûte une fortune.

Semaine après semaine, nous lisons dans les journaux des grands titres comme : « 40 % des personnes qui reçoivent des allocations de chômage sont des immigrés », « 90 % des enfants enlevés à leur famille par les services de protection de la jeunesse le sont de familles immigrées », « Les immigrés optent en masse pour la prépension », « 38 % des membres des gangs criminels les plus violents ne sont pas des citoyens danois », « 65 % des personnes placées en détention préventive sont d’origine étrangère », « 60 à 70 % des femmes sans emplois sont des immigrées qui ne désirent pas travailler », etc.

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Quand même des radicaux de gauche comme Carl-Mar Møller - qui un moment croyaient à Utropia [Note : une ville «hippie » libre et indépendante à l’intérieur de Copenhague] - en sont maintenant à admettre qu’on ne doit sortir le soir dans les grandes villes qu’en groupe, et qu’on doit faire attention si on veut rentrer chez soi sans embrouilles, et que les personnes âgées ou faibles devraient plutôt rester chez elles, il est grand temps d’admettre que le rêve multiculturel a fait faillite !

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Je connais des femmes en âge d’avoir des enfants qui disent, que les médiocres perspectives d’avenir, la faillite du rêve multiculturel et l’importante criminalité qui l’accompagne, le pressentiment d’une déroute économique à venir, leur ont ôté toute envie de mettre des enfants au monde.

Non, Hans Kornø Rasmussen, l’immigration n’est pas la solution, tant que nous parlons du type et du nombre d’immigrés que nous avons [jusqu’ici] accueillis dans ce pays. Ils nous ont au contraire posé beaucoup de problèmes, et sont la raison pour laquelle notre avenir n’est pas bien brillant.

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