vendredi 16 novembre 2012

Le jour où les islamistes indonésiens ont menacé la France


L'incident n'a pas été rendu public, mais le centre culturel français a été assiégé ! Signe de la montée en puissance des islamistes.


L'information est restée sous le boisseau. Fin septembre, en pleine tourmente à la suite de la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, des miliciens islamistes ont assiégé un centre culturel français en Indonésie et exigé des "excuses" de la France, menaçant de recourir à la violence. Des manifestants du très rigoriste Front des défenseurs de l'islam (FPI) ont encerclé le centre culturel français à Surabaya - la deuxième ville du plus grand pays musulman du monde -, puis y ont pénétré, selon des informations recueillies par Le Point.fr. Une délégation du FPI, la principale organisation islamiste du pays, est entrée dans les locaux avec l'appui de la police locale, puis a sommé le directeur de l'établissement de présenter des excuses écrites au nom de la France au sujet des caricatures du prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Avec à la clé, un ultimatum sans ambiguïté d'une semaine. Expiré ce délai, les miliciens du FPI ont promis de revenir sur place faire usage de la force. Une menace prise très au sérieux par les officiels français, puisque cette puissante organisation, qui prône une réislamisation rigoriste de la société et qui avait empêché la tenue d'un concert de Lady Gaga, a régulièrement recours à la violence dans l'archipel, notamment contre les minorités chrétiennes.


Montée en puissance des islamistes indonésiens

Le Quai d'Orsay avait choisi de gérer cette crise dans la discrétion pour ne pas mettre d'huile sur le feu, à l'heure où le monde musulman s'enflammait en réaction au controversé film L'innocence des musulmans. Paris n'a pas communiqué sur cet incident, révélé aujourd'hui par Le Point.fr. Mais en coulisse, la réplique de la diplomatie française en direction de Jakarta a été ferme. À Paris, l'ambassadeur d'Indonésie a été immédiatement convoqué pour exiger un retour au calme. Sous pression, le pouvoir central réagit et remet au pas les miliciens excités de Surabaya, qui avaient bénéficié de l'appui de la police locale. Et les médias locaux, qui avaient filmé l'entrevue aux allures de tribunal d'inquisition entre le FPI et le fonctionnaire français, sont priés de mettre l'embargo sur ces images. En quelques heures, tout rentre dans l'ordre et aucune information sur "l'incident" ne filtre.
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http://www.lepoint.fr/monde/le-jour-ou-les-islamistes-indonesiens-ont-menace-la-france-16-11-2012-1529746_24.php

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