mardi 13 janvier 2009

RFI

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"Avec 3226,3 habitants au km², la densité de population sur ce bout de terre est en effet la plus élevée au monde et environ 900 000 de ses habitants sont des réfugiés qui depuis trois générations s’entassent dans des camps comme ceux de Jabalya, Khan Younes ou Rafah." (http://www.rfi.fr/)


3226 habitants au mètre carré, c’est vertigineux ! Ça l’est d’autant plus que la radio experte nous éclaire sur le fait que c’est la densité la plus élevée au monde.

RFI, on le répète, c’est la voix de la France à l’étranger. Est-ce une raison pour négliger ce qui se passe dans l’Hexagone ? Ou alors elle ignore qu’à Paris intra-muros, il y a 20 450 habitants au km², que dans les Hauts-de-Seine ils sont 8 356 habitants au km² et que le Val-de-Marne et le 9-3 sont au coude à coude (si l’on ose dire) avec 5 059 habitants au km² pour le premier et 5 916 pour le second.

C’est étrange comme le misérabilisme des 3226 Gazaouis au km² ne se répercute pas sur Paris, Neuilly ou même Saint-Denis.


En revanche, dans le même article, on apprend que parmi ces malheureux, 900 000 sont réfugiés, fils de réfugiés et petits-fils de réfugiés « entassés dans ces camps ».

Il y a réfugié et réfugié:

Où a-t-on vu ailleurs que dans les Territoires Palestiniens et parmi les «Indigènes» de notre république (qui, grâce à leur citoyenneté, possèdent tous les droits qui vont avec), des réfugiés de la 3ème génération qui possèdent encore ce statut ?

Voilà bien un thème sur lequel un éclairage s’imposerait pour les auditeurs de la radio et lecteurs du site.

Il existe un organisme, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui est «chargé d'assurer la protection internationale des réfugiés : veiller à ce que leurs droits fondamentaux soient respectés ; à ce qu’ils aient notamment la possibilité de chercher refuge ailleurs et à ce qu’aucun d’entre eux ne soit renvoyé contre son gré dans un pays où il craint, à juste titre, d’être persécuté.»

Mais ils seront peut-être surpris d’apprendre qu’il existe à côté du HCR, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA) qui, depuis 1950, «fournit des services éducatifs, sanitaires, humanitaires et sociaux aux réfugiés de Palestine.»

Avec plus de 25 000 salariés, l’Unwra dispose d’un budget annuel de 541 millions de dollars auxquels s’ajoutent 200 millions de dollars pour les opérations d’urgence et 300 millions d’euros (environ 430 millions $) fournis par l’Union Européenne au titre de l’aide aux Palestiniens, soit un total pour 2008 de 1,17 milliard $.

Liberté ? Egalité ? FRA-TER-NI-TÉ !

Il faut être doué d’une grande curiosité pour comparer le personnel et le budget des deux organismes onusiens chargés des réfugiés:

Le HCR, qui a en charge la totalité des réfugiés du monde entier sauf les Palestiniens, emploie 6540 personnes et dépense 1,35 milliard de dollars chaque année. Pour subvenir aux besoins de combien de personnes ?

«Début 2005, le nombre de personnes relevant de la compétence du HCR s'élevait à 19,2 millions. Ce chiffre comprenait 9,2 millions de réfugiés (48%), 839 200 demandeurs d'asile (4%), 1,5 million de rapatriés (8%), 5,6 millions de déplacés internes (29%), et 2 millions d'autres personnes bénéficiant de l'aide du HCR (11%).»

Calculette : 1,35 milliard $ divisé par 19,2 millions de réfugiés, ça fait 70$ par réfugié et par an.
Et pour la crème des réfugiés, les seuls qui bénéficient d’un statut héréditaire ? 1,17 milliard $ divisé par 4 millions de Palestiniens, ça fait 292 $. Ben quoi, ce n’est que quatre fois plus !


Primo

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