mardi 13 janvier 2009

Les réfugiés de 1948

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Ces organisations affirmeront que les réfugiés de 1948, puis de 1967, doivent pouvoir retourner sur leurs terres. Tant pis (tant mieux?) si pour cela, il faut en chasser l’habitant historique, à savoir le peuple juif.

D’autant, et c’est une bonne façon de juger la sincérité des revendications des uns et des autres, qu’il n’existe pas un seul autre Etat au monde dont ils exigent qu’il réintègre ceux qui militent pour sa destruction au motif qu’ils ont perdu contre lui une guerre.

C’est valable pour les 9 millions d’Hindous et de Sikhs qui ont quitté le Pakistan pour l’Inde et pour les 6,5 millions de Musulmans qui ont quitté l’Inde pour le Pakistan lors de la création de ce pays sur le seul critère de la religion (Tiens, c’est drôle, c’était en 1948, cherchez l’erreur).

C’est valable pour les 1 250 000 Grecs et 500 000 Turcs qui ont été réinstallés les uns chez les autres après la seconde guerre mondiale.

C’est valable, à la même époque, pour les 13 millions d’Allemands expulsés de leur patrie, en Prusse orientale, en Silésie et dans les Sudètes, lors de l’avancée des troupes russes. Pourtant on aurait pu demander pour eux le droit au retour dans la glorieuse patrie du bonheur révolutionnaire!

C’est valable pour les 9 millions de Coréens qui ont fui le régime communiste vers la Corée du Sud et que les alter-idéologues hexagonaux préfèrent oublier car ils soutenaient Kim Il Sung, ex-dirigeant de l'armée révolutionnaire populaire coréenne et secrétaire général du Parti du travail de Corée...

C’est valable pour les 900 000 Vietnamiens qui ont pris la mer pour échapper au régime communiste.

(...)

Les organisations Hamasophiles n’auront pas un mot, ne formuleront pas une seule critique vis-à-vis des pays arabes qui maintiennent les réfugiés palestiniens, avec la bénédiction de l’UNRWA, donc de l’ONU et de son Conseil aux droits de l’Homme, dans un état de sous-hommes, de citoyens de seconde zone.

Ces organisations ne manifesteront jamais dans la rue, ne donneront aucune consigne de mobilisation pour dénoncer le sort réservé aux réfugiés palestiniens dans les pays arabes.

Elles ne dénonceront pas le massacre des Palestiniens en Syrie, en Jordanie (Septembre noir) et au Liban. La vérité oblige aussi à dire que les Palestiniens eux-mêmes ont souvent fait preuve de cruauté et de suffisance vis à vis des populations locales.

Elles organiseront à grands cris des manifestations contre la politique du gouvernement français alors qu’elles se taisent depuis tant d’années sur le sort des réfugiés palestiniens.

A l’évidence, pour ces associations, ces réseaux « solidaires », ce qui est valable pour la France ne l’est pas pour les pays arabes.


Primo

"It is perfectly clear than the Arab nations do not want to solve the Arab refugee problem. They want to keep it as an open sore, as an affront against the United Nations and as a weapon against Israel. Arab leaders don’t give a damn whether the refugees live or die."

1952. Alexander Galloway. Director of the United Nations Relief and Works Agency (UNRWA) in Jordan.

http://en.wikipedia.org/wiki/Alexander_Galloway

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