lundi 15 septembre 2008

Les arabes et les "sans-papiers"...

Quand l'Italie et l'Espagne régularisent 1 million de personnes et la France 30% de ses sans papiers, voici la version arabe...:
http://tf1.lci.fr/infos/france/0,,3318970,00-papiers-regularises-.html


La question bidoun


Les Emirats arabes unis ont entrepris de recenser la dizaine de milliers d'apatrides qui vivent dans cette monarchie pétrolière, dans le but de trouver une "solution définitive" au statut de ces personnes, communément appelées "bidoun" dans les pays arabes du Golfe.


Un "bidoun" (mot arabe signifiant "sans") est une personne vivant dans un pays du Golfe depuis des années, mais ne pouvant prouver son origine, ce qui le prive des droits dont bénéficient les citoyens de ces pays, au premier rang desquels celui de la nationalité.

La majorité de ces "bidoun" sont originaires d'Iran, d'Asie ou de Zanzibar (Tanzanie).

L'octroi de la nationalité est un sujet très délicat dans les monarchies arabes du Golfe, la plupart ayant des populations autochtones très faibles.

Sur une population totale estimée fin 2006 à quelque 5,6 millions de personnes, les Emiratis étaient ainsi moins de 870.000. Au Koweït, où les autochtones n'étaient que 1,055 million fin 2007 sur une population totale de 3,4 millions, le nombre des "bidoun" pourrait y atteindre 90.000, selon de récentes estimations.

La question des "bidoun" est d'ailleurs sortie du cadre du Golfe, puisque le gouvernement des Comores a tenté récemment de naturaliser 4.000 familles d'apatrides résidant en Arabie, dans les Emirats et au Koweït. Le projet de loi a toutefois été rejeté par le Parlement, l'opposition dénonçant "une mise aux enchères de (la) nationalité" comorienne.

Le ministre émirati de l'Intérieur, cheikh Seïf ben Zayed Al-Nahyane, avait promis en octobre 2006 la nationalité à tout "bidoun" qui parviendrait à prouver qu'il vivait dans le pays avant l'indépendance des Emirats, en décembre 1971.

En 2007, les autorités ont accordé la nationalité à 1.294 apatrides.

Mais jusqu'à la récente campagne de recensement, aucune mesure n'avait été prise pour régler le problème dans son ensemble.

Dès l'ouverture de cette campagne, le 7 septembre, les quatre centres d'enregistrement ont connu une forte affluence, qui n'a jamais diminué. A Dubaï, des dizaines de femmes en "abaya", la tunique noire traditionnelle des femmes des pays du Golfe, se massent chaque jour dans le centre de recensement. La partie réservée aux hommes est également bondée.


Il estime toutefois qu'"une bonne partie des bidoun sont en fait des étrangers entrés clandestinement dans le pays et des contrevenants aux lois régissant le travail et la résidence". (En Europe le même genre de remarque attire les foudres des "droits de l'hommistes...)

"Je suis né dans ce pays, mais je n'ai aucune nationalité", déclare Ali Mohammed, la cinquantaine, qui attend de se faire recenser. Comme tous, il dit espérer décrocher enfin la nationalité émiratie.

http://insidethegulf.com

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