jeudi 28 juillet 2011

Gaza: Des news du "camp de concentration"

(...) Par certains côtés, la bande de Gaza contrôlée par le Hamas ressemble à un vaste chantier à ciel ouvert et il faut admettre que le front de mer de la ville de Gaza est longé de nouveaux restaurants. Ces dernières années, Israël a relâché un peu son blocus, permettant à certains matériaux de construction de passer. Le reste passe par les tunnels, mais au compte-gouttes. Gaza –ou du moins la ville de Gaza– commence à montrer les signes d’une amélioration économique de base.

Les produits de consommation courante arrivent et l’on trouve toutes sortes d’articles, des sous-vêtements féminins aux ustensiles de cuisine, dans les équivalents palestiniens des «Tout à 1 euro» (2,5 shekels, soit 50 centimes d’euro environ). Quoi qu’il en soit, l’hôtel Al-Mashtal n’est que l’un des signes du lent redressement de Gaza. Dans la ville de Gaza, les rues jadis criblées de trous sont aujourd’hui reconstruites avec de beaux trottoirs de briques. Ancien ministre de l’économie du Hamas, Ziad al-Za Za m’a dressé une liste interminable des projets actuellement en cours, allant de la réfection des routes à la reconstruction de zones résidentielles.

Lorsque j’étais sur place, Gaza était en plein milieu d’une campagne pour un «Gaza vert» impliquant, entre autres mesures, la plantation d’arbres le long des rues (selon Ziad al-Za Za, le but serait de planter 1 million d’arbres). Une campagne de sécurité routière avait également cours; les étudiants en art locaux avaient été embauchés pour peindre des fresques colorées représentant des accidents de la route et incitant les habitants à conduire prudemment.

Les représentants du Hamas que j’ai rencontrés à Gaza étaient optimistes quant aux perspectives économiques, du moins pour leur propre compte. Après avoir signé un accord de réconciliation avec le Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, Mahmoud al-Zahar, l’un des dirigeants du Hamas, a fait un tour éclair du monde musulman à la recherche de fonds. «Après l’accord, j’ai rencontré de nombreuses personnes des ambassades arabes et du monde islamique, m’a-t-il confié. Ils sont prêts à nous financer, pour les salaires et la reconstruction.»

Les pays arabes ont déjà donné quelque 30 millions de dollars pour la reconstruction des rues de Gaza et des fonds supplémentaires sont attendus. «L’argent, sourit al-Zahar, est le cadet de nos soucis.»

(...)

http://www.slate.fr/story/41739/depeches-gaza-hotel-luxe-roquettes-israel

Aucun commentaire: