dimanche 25 avril 2010

"un processus de défi vis-à-vis de la société"

Suite à des agressions, les transports en commun perturbés dans plusieurs villes

AFP

Après les dégradations de plusieurs bus à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, les transports en commun de plusieurs villes ont été la cible de délinquants.

A Orléans, le trafic des bus et des tramways a repris dimanche 25 avril après une journée d'interruption. Vendredi, un chauffeur a été agressé par deus jeunes qui ont pris la fuite, alors que le bus circulait dans un quartier sensible de la ville. "Il n'y a pas qu'en région parisienne qu'il y a des problèmes. Nous voulons nous faire entendre", a indiqué dans un communiqué Patrice Gérard, syndicaliste CFTC, justifiant ainsi le blocage des dépôts samedi.

Dimanche 18 avril, quatre jeunes ont poursuivi avec un sabre japonais un conducteur de tram de Nice avec lequel ils avaient eu la veille au soir une altercation alors qu'ils empêchaient la fermeture des portes. Trois d'entre eux ont été interpellés le jour même par la police municipale, puis remis en liberté dans l'attente de l'identification du quatrième individu. Selon les syndicats la bande est revenue vendredi et samedi soir au centre opérationnel du tramway à la recherche du conducteur en proférant des menaces, ce qui a conduit les chauffeurs à faire jouer leur droit de retrait.

"Je demande aux autorités compétentes de mettre définitivement hors d'état de nuire des gens qui menacent les conducteurs et sont désormais récidivistes", a martelé le maire de la ville etministre de l'industrie Christian Estrosi.

Deux bus ont été caillassés à Sevran, en Seine-Saint-Denis, vendredi soir. Les chauffeurs ont fait valoir leur droit de retrait à partir de samedi midi. Les incidents se sont déroulés peu avant 22 heures alors deux bus desservant les lignes 610 et 618 qui traversaient la cité des Beaudottes ont été la cible de de différents projectiles, a indiqué la police.

"Les caillassages de bus ne sont pas un phénomène nouveau mais on a un peu le sentiment qu'il y a actuellement un phénomène de mode qui fait tâche d'huile. Pour certains, c'est un processus de défi vis-à-vis de la société" a expliqué Stéphane Gattignon, le maire de Sevran.

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