dimanche 30 novembre 2008

La Brigade Nord-Africaine


L’histoire d’une alliance entre l’islamisme et les nazis.

Jean-Luc Aubarbier est libraire à Sarlat dans le Périgord. Il est aussi écrivain. Passionné par l’histoire et les religions, il a publié de nombreux ouvrages. Son dernier livre est un roman historique qui s’intitule “Le chemin de Jérusalem” aux éditions du Pierregord.

L’auteur y met en scène Jacques Legrand, un aviateur de la France Libre. Celui-ci découvre, à son retour en Périgord, que son père, chef de la Résistance, a été assassiné par des soldats arabes habillés en uniforme de la Waffen SS. Stupéfait et résolu à venger le meurtre de son père, Jacques Legrand va s’engager dans une recherche assidue des meurtriers avec l’aide conjointe de Joseph Birenbaum, rescapé du camp d’Auschwitz, et de sa fille Rachel.

Si certains personnages ont été inventés par l’auteur, le fond historique de cet ouvrage est parfaitement exact. Les aventures de Jacques Legrand sont l’occasion pour Jean-Luc Aubarbier d’aborder un sujet trop souvent occulté par l’histoire officielle française : l’alliance entre certains islamistes et les Nazis. Des liens sulfureux qui traversent l’histoire du 20ème siècle, des années 1920 à nos jours.

En effet, très tôt, la secte des frères musulmans(1), le grand mufti de Jérusalem(2), et les Nazis ont décidé de travailler ensemble pour permettre la victoire d’Hitler.

Mais au delà des intérêts stratégiques, politiques ou spirituels des uns et des autres, c’est l’antisémitisme qui sera le ciment de l’alliance entre les Nazis et les islamistes.

Au fil des pages, Jean Luc Aubarbier nous fait découvrir: la brigade nord-africaine qui sème la terreur dans plusieurs départements français ; l’armée musulmane bosniaque, la Handschar, qui s’entraîne à Villefranche de Rouergue ; des membres de mouvements anticoloniaux et indépendantistes comme Belkacem Radjeff de l’étoile nord-africaine, ou Mohammed el Maadi responsable du journal français “Er Rachid” ce qui signifie en français “Le Guide” en référence au Führer.

De l’Algérie, au Liban, en passant par Israël, nous comprenons le rôle qu’ont joué en dignes héritiers du Mufti de Jérusalem et d’Hitler des personnages comme Nasser, Sadate, Khomeiny, Izetbeovic, ainsi que tous les dignitaires nazis qui, une fois la guerre finie, trouveront refuge auprès des régimes arabes.

S’il ne faut pas négliger la fidélité des soldats musulmans, engagés sous l’uniforme français et anglais pendant le conflit de 39-45, il serait dangereux de ne pas réfléchir sur ce qui fonde le rapprochement philosophique et politique entre l’islamisme et le national-socialisme. Se priver d’une réflexion sur ces faits historiques nous empêcherait de comprendre les racines des mouvements islamistes qui sévissent aujourd’hui dans le monde arabo-musulman et en Europe.

(1) Contrairement à une croyance répandue, le mouvement politico-religieux islamiste n’est pas né pendant les années 60 mais pendant les années 30. Le succès de ce mouvement a largement été inspiré par la montée du nazisme. C’est l’organisation des « Frères musulmans », fondée en 1928 par Hassan El Banna, le grand-père de Tariq Ramadan, qui a établi l’islamisme comme un mouvement de masse. Selon lui, l’islam doit englober toutes les affaires privées et publiques. Plus qu’une religion, c’est une nation, une « citoyenneté » musulmane, la Oumma. Il souhaite restaurer le Califat. Le Guide des Frères musulmans et le Mufti Amin El-Husseini allié privilégié d’Hitler partagent une même vision du monde, une même haine des juifs et de l’Angleterre, et une même admiration pour les régimes fascistes et hitlériens.

(2) Hadj Amine el Husseini est un allié des leaders de la grande révolte pronazie et anti-britannique en mai 1941. Suite à l’échec de l’insurrection, il fuit vers l’Allemagne et se joint à l’effort de guerre nazi contre les alliés.

Bivouac-id.com

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La Légion nord-africaine ou Brigade nord-africaine (LNA ou BNA), ce qui correspond mieux à sa plus modeste réalité était une unité de collaboration paramilitaire avec l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

La Légion nord-africaine est créée au début de l’année 1944 par Henri Lafont, responsable français de la Gestapo, et le nationaliste algérien Mohamed el-Maadi (ancien officier français membre de la Cagoule d'extrême droite) sous les ordres du colonel SS Helmut Knochen, n°2 de la police allemande en France (Sipo et SD, incluant la Gestapo).

La légion nord-africaine, aussi appelée « Phalange », constitue une force supplétive au service de l’armée allemande composée de musulmans recrutés parmi la communauté nord-africaine présente en France, en particulier en région parisienne.

En janvier-février 1944, la Brigade nord-africaine comprend 300 membres organisés en cinq sections dirigés par Henri Lafont qui porte le grade d'Hauptsturmführer dans la SS. Son adjoint est Pierre Bonny, l'ex "premier flic de France", lui aussi membre éminent de la "Gestapo française", avec le grade d'Obersturmführer. Les 5 chefs des 5 sections sont Paul Maillebuau, Paul Cazauba, Alexandre Villaplana, Paul Clavié et Lucien Prévost, tous promus sous lieutenants SS (Untersturmführer) tout comme Louis Pagnon le chauffeur de Lafont , nommé officier de réserve (NB : ces hommes n'ont rien à voir avec les Waffen SS français, ils sont aux ordres d'une autre branche de la SS, le Sipo-SD, police allemande de la SS, souvent appelée par erreur "Gestapo").

La troupe comprend aussi prés de vingt sous-officiers français : Abel Danos, Raymond Monange, Chaves, Haré, Paul Victor etc.

Les officiers et sous-officiers portent l'uniforme SS, type SD. La troupe un équipement ressemblant assez à ceux de la Milice, ceinturon et poignard de la Waffen SS en prime. Tous ont reçus une carte verte de l'avenue Foch (SD) de Paris, certifiant leur appartenance à la SS .

La brigade prend part à des combats contre la résistance intérieure française, en Limousin (trois sections participent aux combats contre le maquis de Tulle), en Périgord (une section) et en Franche-Comté (une section). La Légion nord-africaine se fait remarquer par ses atrocités contre les civils.

Wikipedia

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Du côté tunisien, c’est ainsi qu’Habib Bourguiba et ses compagnons de son parti politique "Neo-Destour" emprisonnés au haut-fort Saint Nicolas à Marseille depuis les évènements en Tunisie du , furent, après l'occupation de la zone libre par les Allemands, transférés à la prison Montluc () puis au Fort de Vancia jusqu’à ce que Klaus Barbie2 les fasse libérer et conduire à Chalon-sur-Saône sur ordre de Berlin. Ils furent ensuite remis aux autorités italiennes à Nice et conduits à Rome pour être reçus avec tous les honneurs en compagnie de Salah Ben Youssef et Slimane Ben Slimane, le , à la demande de Benito Mussolini. Celui-ci espérait utiliser leur mouvement pour affaiblir la résistance française en Afrique du Nord. Habib Bourguiba, sous la contrainte, s'y déroba en prononçant le 6 avril 1943 une allocution à Radio Bari faisant allusion aux excès du colonialisme français et demandant au peuple tunisien de s'unir autour de son souverain Moncef Bey et de se méfier des "convoitises étrangères" 3. Du côté algérien, les Allemands soutiendront les militants indépendantistes souvent issus du Parti du peuple algérien comme Mohamed Seghir NekkacheSi DjilaniMohamed el-Maadi au service de la Gestapo française, ou Saïd Mohammedi qui s’engagera dans la Waffen-SS et combattra sur le Front de l’Est.
Certains seront formés aux actions de renseignement et de sabotage et seront envoyés dans leur pays d’origine pour se livrer à des actions terroristes pour combattre les troupes alliées.
L’action de propagande sera menée à travers des journaux comme Er Rachid qui paraît entre janvier 1943 et août 1944 ou le Centre de Propagande arabe surnommé Comité Yassine du nom du fondateur du Comité d'action révolutionnaire nord-africain - CARNA Abderrahmane Yassine. Il y sera défendu par l’union des trois pays et son indépendance.
Le gouvernement de Vichy créa La Phalange africaine en novembre 1942 pour combattre les forces alliées débarquées en Afrique du Nord alors qu'elles se lancent à la conquête de la Tunisie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monde_musulman_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale#La_Collaboration

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