jeudi 12 juin 2008

Le voile en Tunisie

(...) A Tunis, les femmes voilées sont régulièrement inquiétées par la police. Les lycéennes et les étudiantes qui ont fait ce choix n'ont pas le droit d'assister aux cours, voire de passer leurs examens. Interpellées dans la rue, elles sont parfois forcées de signer un engagement à ne plus porter le hijab, sur la base d'un décret promulgué en 1981 par l'ancien président Habib Bourguiba et remis en application en octobre 2006.

Depuis un an, les autorités tunisiennes ont lancé une vigoureuse campagne contre les habitudes vestimentaires "d'inspiration sectaire importées de l'extérieur". Elles voient dans cet affichage de signes religieux une menace pour une République qui s'est toujours voulue laïque et une dérive intégriste de la part des courants islamistes, étouffés par une dure répression du pouvoir depuis des décennies, particulièrement depuis les années 1990. "Si nous acceptons aujourd'hui le port du hijab, nous serons conduits demain à accepter que le droit de la femme au travail, au vote et à l'enseignement lui soit dénié", a déclaré Hédi M'henni, le secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti au pouvoir.

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Fethi Djebali et Thamer Mekki
Le Messager

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