mardi 14 mai 2013

Des prêcheurs extrémistes visitent les universités britanniques


Des prêcheurs musulmans radicaux ont pu intervenir près de 180 fois, sans encombres, dans 21 universités britanniques à l'invitation d'associations étudiantes. C'est ce que révèle une étude menée par Student Rights, une organisation destinée à lutter contre l'extrémisme dans les universités. Celle-ci dresse un constat inquiétant dans un article publié par la BBC et explique que ces prêcheurs incitent les étudiants à la violence et les encouragent par exemple à visionner des vidéos de terroristes sur YouTube. Le tout se déroulant dans des universités prestigieuses comme Cambridge, University College London, Birmingham ou Oxford.
Dans le Telegraph, on apprend que les prêcheurs concernés ont un lourd passif : "Certains prêcheurs sont misogynes, font l'apologie de la violence contre les homosexuels et plaident la violence contre les non-musulmans. Ils appartiennent à une génération d'extrémistes, inspirée par des imams radicaux comme Abou Qutada, qui parviennent à diffuser leur version de l'islam auprès des étudiants en faisant le tour des campus."
Le Times se penche sur le parcours de l'un de ces "charismatiques et jeunes prêcheurs", qui est intervenu à 48 reprises dans les facs anglaises, dont la prestigieuse Oxford, Hamza Tzortzis. Hamza Tzortris, partisan des châtiments corporels, se dit ouvertement "opposé à l'idée de liberté d'expression et à l'idée même de liberté tout court". C'est pourtant, souligne le quotidien, cette même liberté d'expression qui lui a permis de diffuser ses idées face à un parterre d'étudiants. L'université de Cambridge dans laquelle il a pu venir exposer ses idées en février a expliqué "n'intervenir dans les événements organisés par les étudiants que lorsqu'ils vont à l'encontre de la loi".
Nicola Dandridge, directrice générale de Universities UK, une organisation représentante des vice-présidents des universités anglaises, abonde en ce sens :"Les universités sont des lieux de débats vigoureux et où l'esprit critique s'épanouit, les idées peuvent être questionnées et ouvertement explorées. L'université est tenue de promouvoir la liberté d'expression, ce qui signifie laisser s'exprimer des opinions controversées ou parfois offensantes." Et de préciser toutefois que les universités doivent signaler tout comportement illégal aux autorités. Raheem Kassam, le président de l'organisation Student Rights, cité par la BBC, fustige le manque de vigilance en amont des universités : "Une petite recherche sur Google à propos de ces prêcheurs ne ferait de mal à personne."
Pire, plus d'un quart de ces interventions se sont produites dans des salles dans lesquelles hommes et femmes ont été séparés, au mépris de l'interdiction de cette pratique proscrite par la règle d'égalité entre étudiants. Après la publication de cette étude, deux universités,  UCL et the University of Leicester, ont annoncé mener une enquête interne au sujet de ces interventions "ségrégatives", rapporte le site de la BBC.
D'après Usama Hassan, un chercheur interrogé par le Times, ces invitations sont rendues possibles par l'infiltration dans les associations étudiantes musulmanes de radicaux qui dénient à leurs camarades musulmans toute liberté en les menaçant et les intimidant.

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