lundi 28 décembre 2009

Le terroriste du vol 253 est fils de bonne famille… Un cas classique

Rue89

Le Nigérian de 23 ans qui a tenté de faire exploser le vol Northwest Airlines 253 d'Amsterdam à Detroit le jour de Noël vient d'un milieu très privilégié. Un schéma qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, correspond souvent au profil des terroristes islamistes.


Umar Farouk Abdulmutallab est fils de très bonne famille. Son père a été ministre de l'économie au Nigéria, président de la première banque nigériane. A 70 ans, il siège aux conseils d'administration de plusieurs grandes entreprises.

Les idées religieuses du fils étaient suffisamment étrangères à son milieu pour que son père s'en inquiète et alerte l'ambassade américaine au Nigéria.


Ancien de la CIA devenu psychiatre et spécialiste des réseaux terroristes, Marc Sageman a étudié les biographies de 172 terroristes ou apprentis terroristes djihadistes. Dans son livre « Les vrais visages des réseaux terroristes », il en dresse le profil type et explique que contrairement à certains clichés, ce n'est pas pour échapper à la pauvreté ou parce qu'on a été endoctriné dès le plus jeune âge que l'on rejoint une organisation terroriste.

« En terme socio-économiques, les deux tiers venaient de milieux sociaux aisés ou de classes moyennes », dit-il, appelé à témoigner devant la commission d'enquête du 11 septembre (à l'époque ses recherches s'appuyaient sur 130 biographies de terroristes). »


Umar Farouk Abdulmutallab correspond à ce profil. Il n'a pas été endoctriné dans une école religieuse mais a été scolarisé en pension à la British International School à Lomé, Togo. Un établissement avec piscine et cours de tennis fréquenté par des enfants de diplomates et de riches africains.

Seuls 17% des terroristes étudiés par Sageman ont été inscrits dans une école coranique, les autres ont fréquenté des établissements laïcs.

Umar Farouk Abdulmutallab a ensuite passé trois ans à faire des études d'ingénieur à l'University College de Londres dont il a été diplômé l'an dernier. C'est de là, qu'il aurait sur Internet pris des contacts au Yémen.


Les études supérieures : la règle plutôt que l'exception

Là encore, cela rejoint le profil général que Marc Sageman décrit devant la commission d'enquête :

« Dans l'ensemble, les terroristes sont plutôt diplômés, 60% d'entre eux ayant fait des études supérieures.
(…) Les trois quarts étaient expatriés quand ils ont décidé de rejoindre la lutte terroriste (…)


On peut donc souligner que 84 % étaient littéralement coupés de leur culture et de leurs origines sociales. »

samedi 26 décembre 2009

Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ?

Sébastien de Courtois, historien et spécialiste de l'Orient. Le Figaro

Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ?

En Irak, sans hésitation. Il n'y a pas de baisse de tension dans la cam­pagne de violences initiée contre eux depuis 2003. Ils sont combattus pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire «chrétiens». À l'approche des fêtes de Noël, puis de l'Épiphanie, le gouvernement irakien a promis sa protection à une communauté traumatisée. En un an, des dizaines de chrétiens ont été assassinés à Mossoul. Douze mille ont quitté la ville. La semaine dernière, pour la première fois, une école chrétienne a été la cible des extrémistes.

Quelle est l'ampleur de leur diaspora au Proche-Orient ?

D'une population estimée à 800 000 chrétiens, il n'en resterait plus que la moitié en Irak. Ils ont quitté les grandes villes, Bagdad, Bassora, et Mossoul, pour la région kurde. Mais ils sont également partis pour la Jordanie, la Syrie, l'Iran, le Liban et la Turquie. Où ils espèrent des visas pour l'Europe et le Nouveau Monde.

Quel est le défi principal des chrétiens en situation minoritaire ?

Chaque situation est différente. Au Proche-Orient, la question est simple : peuvent-ils continuer à vivre dans des pays où le fondamentalisme veut en faire des étrangers ! Souvent, ils en sont les habitants les plus anciens

dimanche 20 décembre 2009

La fameuse "supériorité arabe"

AFP

Environ 40% de la population des pays arabes, soit 140 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Ligue arabe rendu public dimanche au Caire.

Ce rapport intitulé "Les défis du développement dans les pays arabes: pour un développement humain", souligne "qu'il n'y a pas eu de réduction des taux de pauvreté au cours des 20 dernières années" dans cette partie du monde.

Le pourcentage global de la population vivant avec deux dollars ou moins par jour est de 19%. Ce taux monte à 41% en tenant compte du fait que dans de nombreux pays la pauvreté existe avec des revenus supérieurs.

Ces statistiques revêtent des situations très diverses, avec des taux de pauvreté de 27-30% de la population en Syrie et au Liban, de 39% en Egypte et de 58% au Yémen.

Le document met également l'accent sur l'importance du chômage des jeunes, qui représentent "plus de 50% de la population sans emploi dans la plupart des pays arabes". Le monde arabe se retrouve ainsi en tête des régions du monde pour le chômage des jeunes.

Les pays arabes sont ainsi confrontés au défi de créer 51 millions d'emplois nouveaux sur les dix prochaines années s'ils veulent non pas réduire ce taux de chômage, mais simplement le maintenir à son niveau actuel.

Ce rapport qui porte sur 18 pays a été rédigé en vue du sommet de l'ONU en septembre prochain qui sera chargé de faire un bilan dix ans après l'adoption des "objectifs du Millénaire", par lesquels la communauté internationale s'était engagée à réduire de moitié la pauvreté et la malnutrition d'ici 2015.

Le rapport met également l'accent sur la nécéssité d'augmenter l'autosuffisance alimentaire de cette partie du monde, un objectif loin d'être atteint malgré les progrès réalisés au Soudan et en Syrie dans le secteurs des céréales.

Le document prône la mise en place d'une sorte de "contrat social" ou "d'alliance pour le développement" entre les riches pays arabes producteurs de pétrole et ceux où la situation économique est difficile afin de permettre à ces derniers de combler leur retard.

Le rapport préconise également de passer d'un modèle de développement privilégiant les hydrocarbures et les matières premières à un développement davantage centré sur la réduction de la pauvreté et la création d'emplois.

Il souligne encore la "faiblesse des institutions" des pays du monde arabe, avec les conséquences négatives que cela peut avoir en matière d'efficacité de l'action publique, de promotion de l'Etat de droit ou de lutte contre la corruption.

vendredi 18 décembre 2009

Chronologie de la Palestine

29 novembre 1947 : l'ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Jérusalem est placé sous régime international.

14 mai 1948 : à la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le 15, éclate la première guerre israélo-arabe, les pays arabes refusant le plan de partage. Début de l'exode des Palestiniens. Les combats prennent fin en 1949 avec les accords de Rhodes fixant une ligne de démarcation qui demeurera jusqu'en 1967.

24 avril 1950 : la Cisjordanie est annexée par le roi Abdallah de Jordanie. L'Egypte contrôle la bande de Gaza.

Octobre-novembre 1956 : après la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la seconde guerre israélo-arabe est déclenchée. A la fin de 1956, les Israéliens commencent à évacuer le Sinaï. Israël retrouve ses frontières de 1949.

Octobre 1959 : premier congrès du Fatah, créé au Koweït.

28 mai 1964 : création de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), présidée par Ahmed Choukeiry.

5/10 juin 1967 : Suite au blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Egypte le 23 mai 1967 (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu'ils considéreraient cet acte comme un casus belli). Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des "Six jours", et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan.

22 novembre 1967 : le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation " des " (ou " de ", selon la version anglaise) territoires occupés, en échange de la reconnaissance mutuelle de tous les Etats du Proche-Orient.

Février 1969 : Yasser Arafat est élu président du Comité exécutif de l'OLP.

1969-1970 : une crise oppose, au Liban et en Jordanie, l'OLP aux gouvernements en place qui n'acceptent pas une présence palestinienne jugée envahissante.

17 septembre 1970 : l'armée jordanienne liquide les forces combattantes palestiniennes après la destruction de 3 avions de ligne occidentaux sur le territoire jordanien. les combats entre armée jordanienne et fedayins palestiniens font des milliers de victimes civiles palestiniennes ("Septembre noir").

5 septembre 1972 : un commando palestinien tue onze membres de la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich.

6/25 octobre 1973 : quatrième guerre israélo-arabe dite "guerre de Kippour" ; l'armée égyptienne pénètre dans le Sinaï occupé mais doit se retirer.

22 octobre 1973 : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 338 qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations.

28 novembre 1973 : la Ligue arabe reconnait l'OLP en tant que seul représentant du peuple palestinien.

13 novembre 1974 : discours de Yasser Arafat à l'ONU. Le 22, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit des Palestiniens "à la souveraineté et à l'indépendance nationale".

13 avril 1976 : élections municipales en Cisjordanie et à Gaza occupés. Les candidats proches de l'OLP remportent 80% des sièges.

13 juin 1980 : le Conseil européen adopte une résolution affirmant que le "peuple palestinien doit exercer son droit à l'autodétermination" et que "l'OLP doit être associée à toute négociation".

1980 : naissance du Djihad islamique, scission des Frères musulmans, qui se cantonnent à l'action sociale.

Mars-avril 1982 : insurrection palestinienne dans les territoires occupés. Les maires élus sont destitués.

6 juin 1982 : l'armée israélienne envahit le Liban -opération "Paix en Galilée"- et chasse de Beyrouth les organisations palestiniennes, dont l'OLP.

17-18 septembre 1982 : assassinat à Beyrouth du président libanais Bechir Gemayel. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest. Massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de Tsahal, l'armée israélienne.

1er octobre 1985 : un raid de l'aviation israélienne contre le quartier général de l'OLP à Tunis fait 70 morts.

6 août 1986 : le Parlement israélien vote une loi interdisant tout contact avec des dirigeants de l'OLP.


15 novembre 1988 : à Alger, le Conseil national palestinien (CNP, parlement en exil), proclame l'Etat palestinien indépendant et accepte les résolutions 242 et 338 de l'ONU, reconnaissant ainsi implicitement l'existence d'Israël. En décembre, devant l'ONU à Genève, Yasser Arafat, chef de l'OLP, reconnaît le droit d'Israël à vivre "en paix", et déclare renoncer totalement au terrorisme.

1989

2 mai : en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par François Mitterrand.

2 janvier : Ezer Weizman, ministre des Sciences (et futur chef de l'Etat israélien) est limogé pour avoir rencontré un membre de l'OLP.

1991

12 mars : le secrétaire d'Etat américain James Baker rencontre pour la première fois des personnalités palestiniennes des territoires occupés.
30 octobre : ouverture à Madrid (Espagne) d'une conférence de paix. Israéliens, Palestiniens -des territoires occupés, et non de l'OLP- , Jordaniens et Syriens se rencontrent sous le co-parrainage de George Bush (père) et de Mikhaïl Gorbatchev.

1992

14 janvier : les Palestiniens remettent à la délégation israélienne leur projet d'autonomie dans les territoires occupés.
27 avril : une session de pourparlers se déroule pour la première fois en présence d'observateurs de l'OLP à Washington
16 décembre : à la suite de l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas, Ie gouvernement expulse plus de 400 islamistes palestiniens au Sud-Liban.

1993

19 janvier : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP.
Juillet-août : des rumeurs font état de contacts secrets entre Israël et l'OLP.
13 septembre : Israël et l'OLP signent à Washington un accord de principe ("Oslo I") sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique.

And so on...

La suite sur le site de L'Express: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-de-la-palestine-1947-2009_496101.html?p=2

Islam : de nouvelles revendications en entreprise

À l'hôpital,on compte quatre à cinq incidents par semainedans les services d'obstétrique car les maris de femmes voilées ne veulent pas qu'elles soient vues par un médecin homme.

De nouvelles exigences religieuses en entreprise et dans les hôpitaux irritent ou inquiètent.

Au gré des auditions, les députés ont découvert de nouvelles exigences religieuses ou communautaristes. Consultant en ressources humaines, notamment pour des sociétés du CAC 40, Carl Pincemin a raconté comment des salariés ayant obtenu des menus confessionnels, refusent désormais que «la viande halal soit proposée à côté de plats contenant de la viande “normale” jugée impure». En clair, ils désirent des cantines séparées et ne veulent plus «s'asseoir à côté de personnes qui mangent du porc !», tempête Jacques Myard, député UMP de la mission. D'autres ont constitué l'équivalent d'un «syndicat confessionnel». Ils réclament la reconnaissance de jours fériés musulmans, demandent des lieux de culte dans l'entreprise et prétendent que les femmes de service chargées de servir les plats à la cantine doivent se présenter «les bras couverts».



Ces revendications, de la plus simple aux plus extravagantes posées au nom de l'islam, embarrassent les responsables des entreprises. «Ils perdent leur bon sens», estime l'anthropologue Dounia Bouzar, auteur d'un livre intitulé Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel, 2009). «Certains craignent d'être traités d'islamophobes s'ils refusent. Et cèdent à des pratiques intolérables.» Jusqu'à accepter que des salariés ne passent plus l'entretien d'évaluation avec leur chef de service si c'est une femme. Tandis que d'autres, à l'inverse, «répriment toute manifestation de foi, même si elle ne perturbe pas le bon fonctionnement du service». Pour Cathy Kopp, l'ex-DRH d'Accor chargée de mission au Medef, «l'entreprise est demandeuse de règles plus claires en matière de revendications religieuses».

L'hôpital aussi, si l'on en croit André Gerin (PCF), le président de la mission parlementaire sur le voile intégral. Les députés ont visité à Lyon la maternité Mère-Enfant. «Le personnel se sent abandonné.» On compte «quatre à cinq incidents par semaine» dans les services d'obstétrique, affirme André Gerin. «Un homme sage-femme appelé à la rescousse lors d'un accouchement difficile s'est fait casser la gueule en octobre par un mari», a raconté le responsable hospitalier. Les pompiers ont dû le réanimer pour qu'il achève l'accouchement. Un traumatisme pour tout le service, qui «n'en peut plus» de devoir slalomer entre les exigences religieuses et déminer l'agressivité de certains. «Les maris insistent pour que leurs femmes soient vues par des médecins femmes. Beaucoup refusent une anesthésie par crainte qu'un homme apparaisse», a relaté le personnel. Comme en 2004, lorsque pour la première fois, plusieurs chefs de service d'obstétrique avaient dénoncé ces pressions devant la commission Stasi. Depuis, une charte rappelle qu'on ne peut choisir son médecin dans le service public. «Mais les personnels restent seuls à gérer les conflits», regrette André Gérin.

Sur le terrain, les maires de banlieue réunis dans l'association Ville et Banlieue s'inquiètent d'une montée en puissance des exigences religieuses. Après les repas sans porc à l'école, les requêtes portent sur des menus sans viande ou halal. Tandis que la demande pour des créneaux horaires réservés aux femmes s'accroît dans les piscines et les gymnases.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/16/01016-20091216ARTFIG00067-islam-de-nouvelles-revendications-en-entreprise-.php

dimanche 6 décembre 2009

"Les minarets, nos baïonnettes"

(...)

Le scandale est que ce vote fasse scandale. L'islam n'a pas besoin de signes extérieurs ostensibles pour exister. D'autant qu'un minaret n'est pas une obligation coranique (la mosquée de Jérusalem n'en a pas). En interdire l'édification ne porte donc pas atteinte à l'islam, comme le font croire les radicaux, qui mettent à l'épreuve les capacités de défense des démocraties. L'empressement de dirigeants et de commentateurs à renier un vote démocratique au profit de procès à l'emporte-pièce a donné l'affligeant spectacle de responsables prêts à capituler au nom de l'apaisement. Pour avoir corrigé cette honte, bravo au courage suisse.

Est-il inconcevable d'attendre de l'islam qu'il s'adapte à l'identité de ses hôtes européens, aux racines chrétiennes du Vieux Continent, à la laïcité ? Bien des musulmans modérés reconnaissent, à l'instar de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qu'un minaret "n'est absolument pas nécessaire en France ; il est même déplacé". L'intellectuel musulman Abdelwahad Meddeb prône "l'invention" de mosquées européennes à l'image de ce que devrait être un islam vécu dans l'intimité de chacun. Pourquoi dès lors cet unanimisme pour critiquer, à la suite de Tariq Ramadan et de ses prosélytes, l'interdiction de ces architectures inutiles qui entendent, par leur visibilité recherchée, rappeler la place toujours plus grande que veut prendre l'islam politique. Oui, burqas et minarets peuvent être compris comme les premières affirmations d'une conquête.

Que la dramatisation et la contestation de ce vote soient d'abord venues d'élites occidentales souligne surtout leur état de soumission à l'idéologie coranique pour laquelle ils montrent tant d'égards, sans souci de réciprocité. Cohn-Bendit a été, mercredi, jusqu'à demander que "les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses". Un argument repris par la Turquie de l'"islamiste modéré" Recep Tayyip Erdogan, qui veut faire entrer son pays dans l'Europe. "Les mosquées sont nos casernes, les minarets sont nos baïonnettes", chantait-il naguère. Pour lui, la Suisse est coupable d'islamophobie : "Un crime contre l'humanité", dit-il. Voilà ce que cautionnent nos donneurs de leçons, indifférents de surcroît aux dérives totalitaires de l'islamisme.

(...)

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/12/bloc-notes-hommage-a-la-resist.html?xtor=RSS-19

La douce vie des palestiniens au Liban

AFP

Liban: les sans-papiers palestiniens, des réfugiés fantômes

"Je vis d'aumône et, quand je peux, je me faufile hors du camp pour gagner 10 dollars. Je ne désire qu'une chose: de la pitié pour mes enfants". Comme des milliers d'autres Palestiniens dépourvus du statut de "réfugié", Saïd n'a aucune existence légale au Liban.

La situation de ces sans-papiers, dont héritent leurs enfants et petits-enfants, doit être à l'ordre du jour de la visite lundi du président palestinien Mahmoud Abbas au Liban.

Entre 3.000 et 5.000 d'entre eux vivent dans ce pays, selon des estimations.

Sans statut officiel ni pièces d'identité, ils savent que s'aventurer hors du camp de réfugiés est dangereux. Ceux qui se font prendre risquent la prison. Ils n'ont en outre pas le droit de travailler et aucun accès aux services de santé ou à l'éducation.

"Ces gens sont tout ce qu'il y a de plus vivants mais ils ne sont pas reconnus comme tels", estime Souheil El-Natour, un analyste palestinien basé à Beyrouth.

Le Liban reconnaît seulement comme "réfugiés" les Palestiniens, et leurs descendants, arrivés sur son territoire à la suite de la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Bien que l'ONU chiffre à 400.000 le nombre de réfugiés palestiniens dans ce pays, certains avancent un chiffre plus proche de 250.000 à 270.000, l'ONU n'ayant pas effacé de ses listes ceux partis à l'étranger.

La majorité des sans-papiers sont, eux, arrivés au Liban dans les années 1970, après les événements de "Septembre Noir", lorsque la Jordanie a expulsé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et ses milliers de combattants.

Mireille Chiha, du Conseil danois des réfugiés basé à Beyrouth, dénonce des conditions de vie "très difficiles".

"Ils n'ont pas de liberté de mouvement, ne peuvent acheter de voiture ou de moto et ne bénéficient pas des services de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens", ajoute-t-elle. "Même à l'intérieur des camps, on les considère comme des étrangers".

Leur sort a commencé à être examiné à la fin de la guerre civile (1975-90) et lorsque nombre d'entre eux ont commencé à avoir des enfants et petits-enfants.

Ali Mahmoud Ahmed Abou Ali est arrivé à Beyrouth en 1973. Comme lui, ses enfants n'ont aucune existence légale.

"J'arrive à la fin de ma vie et je m'inquiète pour mes enfants", raconte cet homme de 62 ans qui vit dans le camp de Bourj el-Chemali, situé à Tyr (sud).

Jamileh Mohammed Salloum, une Libanaise de 40 ans, s'est mariée à un sans-papiers sans réaliser ce qu'elle allait endurer, elle et ses trois enfants. Une Libanaise n'est en effet pas autorisée à transmettre sa nationalité à ses enfants.

"Même dans mes pires cauchemars, je n'aurais jamais imaginé que mes enfants n'auraient aucun droit", confie-t-elle.

Des ONG et des experts soulignent le besoin urgent de se pencher sur le dossier, mettant notamment en garde contre les risques de récupération des groupes extrémistes.

"Il existe un aspect politique et sécuritaire dans tout ça", estime Jaber Abou Hawach, de l'Organisation palestinienne des droits de l'Homme, basée à Beyrouth. "La pression à laquelle ils sont soumis pour survivre peut les pousser à se tourner vers le terrorisme".

Malgré ces avertissements, les gouvernements successifs ont fait la sourde oreille.

Les autorités ont bien commencé en 2008 à remettre des papiers à ces Palestiniens, mais le processus a été interrompu en raison de fraudes.

vendredi 4 décembre 2009

Les Invasions Musulmanes






L'Arabie

Peuplée de nomades (les Bédouins), il existait en Arabie des villes disséminées sur ce plateau immense et désertique au climat rude. La Mecque ("Mekka" de son vrai nom) était une ville commerciale et profitait aussi des pèlerins allant à son temple local. On vénérait, au centre du temple, un bâtiment plus ou moins cubique, la Ka‘ba, où étaient rassemblées de nombreuses idoles et encastrée une pierre noire d’origine météorique, supposé réceptacle du divin comme c’était souvent le cas chez les Sémites. Médine ("al-Madina", «la ville») était une ville située à près de 350 Km. Citons également entre autres : Sanaa et Najran (au Yémen), Khaybar (au Nord de Médine, des juifs y habitaient), Tayma, Fadak, Tabouk, Hajar.

L'Arabie préislamique subissait les influences extérieures. Ainsi Byzance favorisait le Christianisme (monophysite et nestorien) tandis que les Perses protégeaient le Judaïsme. D'ailleurs, les deux Empires Byzantins et Perse Sassanide s'affrontaient alors pour la possession des routes commerciales et ce conflit finit par s'étendre en Arabie.

Mahomet (ou Muhammad)
Ce fut dans ce contexte qu'apparut Mahomet, Prophète de l'Islam. De fait, son vrai nom est Muhammad, " le plus loué ", mais a été déformé, selon les régions, en Mohammed, Mahomet (chez les Européens), Mehmet, Mohand, Mamadou.

Muhammad appartenait au clan des Banu Hachim, les Hachémites, de la puissante tribu de Quraych ("requin", en arabe), dont les divers clans occupaient et gouvernaient La Mecque.

1- Proche orient

Après la mort du Prophète, des sécessions se produisirent dans les tribus Bédouines (d'Arabie) mal assimilées encore à la communauté. Rapidement, son successeur, Abou Bakr refit l'unité en entreprenant une guerre de conquête. Les Empires Byzantin et Sassanide furent visés. Les Bédouins s'enrôlèrent sous la bannière de l'Islam autant par conviction religieuse que par promesse d'un riche butin. Or les deux Empires sortaient épuisés d'une lutte pour la possession du Proche-Orient et les Byzantins persécutaient alors les Monophysites et les Jacobites de Syrie et d'Égypte. Syriens et Égyptiens accueillirent donc avec joie ces Musulmans. En Mésopotamie, l'anarchie interne favorisa la pénétration musulmane. L'Empire Sassanide s'effondra en ne livrant que des combats d'arrière garde tandis que l'Empire Byzantin perdait ses deux plus grandes provinces. D'autres troupes arabes poussèrent vers la Cyrénaïque et la Haute Égypte. Ainsi, en douze ans, de 633 à 645, la Mésopotamie, la Palestine, la Syrie et l'Égypte étaient passées aux mains des Musulmans.

Le but de ces conquêtes était la conversion des infidèles, selon une recommandation de Muhammad. Juifs et Chrétiens étaient tolérés contre un impôt: la jizya.

2- l'Empire Omeyyade

De la victoire des Omeyyades, en 660 – 661, allait naître une nouvelle vague d'expansion musulmane en trois directions : l'Asie (Constantinople), l'Afrique du Nord et l'Espagne.
L'Asie Centrale fut conquise de 699 à 714, bloquée au Nord-est par les Turcs (non encore islamisés). Cette région fût organisée en région de défense et rapidement islamisée. Plus au Sud, les généraux Arabes atteignirent l'Indus et occupèrent le Pendjab en 713. Cependant, la présence Musulmane ne put y être maintenue et l'Indus marqua alors la frontière extrême.

La troisième direction, l'Afrique du Nord et l'Espagne fut entreprise dès 647. Les Arabes remarquèrent ainsi, lors de l'expédition de 647, la faiblesse des Byzantins qui occupaient les lieux. Les Arabes purent fonder un camp militaire en Tunisie : Kairouan ("Qayrawan") puis la prise de Carthage (695 puis 698) leur livra tout le Maghreb (conquis de 695 à 708). Les troupes Berbères défaites (702), les Arabes s'implantèrent au Maroc (705 à 708).

3- L'Espagne

Muza, Gouverneur de l’Afrique islamisée, affréta une flotte et la lança sur les côtes de Gibraltar, à Algésiras en 711. Le chef de cette flotte, le général Berbère Tariq ibn Ziyad, bénéficia de l’anarchie du Royaume Wisigoth. Cordoue puis Tolède tombèrent (octobre – novembre 711). Les places furent occupées les unes après les autres. En cinq ans, la quasi-totalité de la péninsule fut soumise.

Comment expliquer cette chute rapide ? Si nous suivons les sources Chrétiennes, les maures s’assurèrent le pays en y portant la désolation. Muza aurait livré la région aux pillages, à l’esclavage, au feu et au sang.

L’armée Musulmane était composée en très grande majorité de Berbères commandés par une minorité d’Arabes.

En fait, ce ne fut qu’après le coup d’arrêt de Poitiers (732) que les Musulmans songèrent à s’établir définitivement dans la péninsule Ibérique. Mais entre temps, les dissensions des Wisigoths eurent pour résultat l’alliance de certains d’entre eux avec l’ennemi Musulman. Le Roi Rodéric tué, des Chrétiens se réfugièrent dans les montagnes des Asturies et les Pyrénées (d’où partirait plus tard la reconquête). Désormais, les Musulmans se considérèrent comme les successeurs légitimes et naturels de Rodéric.

-Les Gaules Franques

Le général Maure Zama prit en 719 et 720 Narbonne et la Septimanie (notre Languedoc actuel), se dirigea ensuite vers l’Aquitaine et assiégea vainement Toulouse en 721. Le Duc Eudes d’Aquitaine vint à la rescousse de Toulouse et Zama y périt.

Le nouveau général, Ab Derame, fit plusieurs nouvelles tentatives contre l’Aquitaine et la Septimanie. En 725, Carcassonne fut prise à l’issue d’un siège. En suivant les chroniques gallo-romaines, les populations fuyaient terrorisées par les exactions des Maures. Les pillards allèrent jusqu’en Rouergue, Albigeois, Quercy et Périgord tandis que le Duc Eudes d’Aquitaine les repoussait. Une troisième incursion (729) fut repoussée dans le Toulousain, l’Albigeois, le Gévaudan et le Velay.

Eudes s’allia avec le Général Maure Munuza (ou Munos) entré en rébellion contre son autorité établie en Espagne (730). Cette alliance évitait à Eudes d’être pris en tenaille par deux ennemis sur deux fronts différents. Si au Sud se trouvait le danger Musulman, au Nord Charles (le futur Charles Martel) voulait agrandir sa puissance au détriment du Duc Mérovingien d’Aquitaine ! D’ailleurs, Charles agressa durement Eudes (731) et les Sarrasins en profitèrent pour éliminer Munuza près de Puigcerdá (732). Les Musulmans pénétrèrent en Vasconie par Pampelune. Bordeaux fut pillée et brûlée. Francs et Maures s’affrontèrent sur la Dordogne. Eudes dut fuir !

Pendant plusieurs mois, les Musulmans purent faire leurs raids sans rencontrer trop d’opposition. Le Périgord, le Saintonge, l’Angoumois et le Poitou en pâtirent.

-Poitiers

Les Sarrasins s’en prirent au monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers. Le Duc Eudes d’Aquitaine appela à l’aide son rival Charles, qui réagit enfin par peur que ses terres ne fussent désolées à leur tour. Charles leva une puissante armée en Neustrie, Austrasie et Bourgogne. Les deux armées réunies, la bataille eut lieu en octobre 732. Après un choc très violent puis une longue incertitude, les Francs prirent l’avantage. Le général Ab Derame y périt et Charles y gagna son surnom de Martel (marteau).

Sans nier l’importance de cette victoire, l’Histoire tient pour vainqueur la personne de Charles Martel. Il est vrai que les Carolingiens descendent de lui. C’est pourtant faire peu de cas du Duc Mérovingien Eudes d’Aquitaine qui, lui, a participé à quasiment toutes les batailles depuis 719, soit depuis près de treize ans, alors qu’aucun secours ne venaient de Charles Martel ! Tandis que Charles se préoccupait d’accroître sa puissance, Eudes encaissait toutes les invasions en s’affaiblissant.

Poitiers ne sonna aucunement le glas des incursions Musulmanes. La retraite conduisit les Maures dans le Limousin, le Quercy et le Toulousain puis ils se retirèrent en Septimanie et en Espagne. En 734, Abd el Melek tenta une incursion par les cols séparant la Navarre et la Gascogne.

Il faudra attendre la fin du Xe siècle pour constater la fin des raids Musulmans dans les Gaules Franques. Entre-temps, la reconquête Chrétienne aura débuté en Espagne, la Reconquista.

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René Marchand

Mahomet: contre-enquête


Occidentalis : Pourquoi une nouvelle biographie de Mahomet alors qu’on trouve sur les rayons des librairies plusieurs volumes consacrés au prophète de l’islam ?

René Marchand : Aucune des biographies proposées au grand public n’est satisfaisante.

On peut les classer en deux groupes :

– La plupart des ouvrages reprennent les grandes lignes de la tradition musulmane, avec parfois, lorsque les auteurs sont des Occidentaux, quelques ajouts mineurs empruntés aux études des orientalistes. Un des traits communs à ces livres, écrits dans les dernières décennies, est qu’ils édulcorent ou même parfois suppriment purement et simplement certains épisodes de la vie de Mahomet qui sont peu compatibles avec la figure de saint homme que la pensée dominante aujourd’hui veut imposer en Occident. Par exemple, le massacre, en 627, de 600 à 900 hommes d’une tribu juive de Médine – le prophète se réservant la veuve d’un supplicié pour son plaisir de lit – est traité comme un épisode sans grande importance, ou même totalement censuré, ignoré (alors que la tradition musulmane classique, bien loin de minimiser le fait, le range parmi les « campagnes » glorieuses du fondateur de l’islam). La dernière biographie parue dans ce genre sans valeur historique, du très connu Tariq Ramadan, n’est ni plus ni moins qu’une arme de propagande dans une guerre subversive contre l’Occident.

– Deux ouvrages signés de grands érudits, qui ont écrit dans les années cinquante du siècle dernier, méritent davantage de considération. Cependant, je me suis rendu compte que, alors que les orientalistes du XIXe siècle et du début du XXe faisaient preuve d’une grande liberté d’esprit vis-à-vis de l’islam, leurs successeurs, à partir de la fin de la Première Guerre mondiale, se laissent contaminer par les modes de penser du temps : la mauvaise conscience coloniale d’une part, le marxisme, qui submerge l’université, d’autre part. L’un des deux savants dont je vous parle écrit, en préface à sa biographie de Mahomet : « Je me suis imposé de ne rien déclarer qui puisse être en contradiction avec l’une ou l’autre des doctrines fondamentales de l’Islam. » (Texto !) L’autre explique l’émergence de l’islam par un « grand besoin de l’époque ». «Les voies étaient ouvertes à l’homme de génie qui saurait mieux qu’un autre y répondre. » Bref, pour lui, l’Arabie du VIIe siècle était dans l’attente de Mahomet comme l’Occident capitaliste souhaitait se livrer à un dictateur marxiste au milieu du XXe siècle.

Depuis une vingtaine d’années, des érudits, notamment en France, se délivrent de ces déviances de la pensée. Malheureusement, leurs livres sont souvent peu accessibles au lecteur non spécialisé et ils sont peu nombreux, car la corporation des grands orientalistes est en voie de disparition (dans notre pays, sans aucun doute à cause de l’anéantissement programmé des humanités dans le secondaire, qui ne fournit plus le vivier où se recrutaient ces chercheurs).

Occidentalis : Vous avez donc mené une contre-enquête sur ces livres qui sont disponibles en librairie et forgent l’idée que nos contemporains se font de Mahomet. Mais vous avez poussé plus loin vos investigations.

René Marchand : Il est connu de tous les spécialistes que, entre le IXe et le XIe siècle, les califes abbassides ont créé et imposé une « orthodoxie musulmane », l’islam étant le seul facteur d’unité dans leur immense empire, qui se fracturait de partout. Ils ont

a) imposé une version unique du Coran,

b) fait « épurer », selon leurs vues et au mieux de leurs intérêts, les hadîth (les faits et dits du Prophète et de ses Compagnons),

c) fait écrire des biographies « officielles » du Prophète.

Ils ont réussi pleinement dans leur œuvre de désinformation : aujourd’hui encore, la « tradition » musulmane recomposée par les Abbassides n’est aucunement mise en doute comme vérité historique en terre d’islam (les pouvoirs politico-religieux ne le permettraient pas).

Cette tradition a été sérieusement corrigée en deux siècles par des orientalistes européens. Toutefois, bien des découvertes des érudits n’ont pas atteint le grand public, même en Europe. D’autre part, beaucoup de ces savants ont fait preuve d’une certaine… naïveté. La naïveté d’hommes de cabinet face à un grand fauve de l’Histoire. Mahomet devient souvent, sous leur plume, une sorte de missionnaire presque bonasse.

D’autre part, sans doute parce qu’ils ont accordé trop d’importance à la littérature et pas assez aux faits bruts, ils ont une vision du monde antéislamique qui me semble biaisée.

En particulier, ils ont confondu les riches aristocrates mekkois, détenteurs du monopole sur un tronçon incontournable de la plus grande route commerciale du monde (la route qui relie les empires byzantin et persan à l’Inde et à la Chine) avec les bédouins illettrés et misérables des grands déserts que leur décrivaient des poèmes (lesquels étaient souvent des faux, postérieurs de plusieurs siècles). Ils ont vu les hommes des cités-Etats du Hedjaz, qu’on peut comparer aux riches et puissants Arabes de Palmyre ou de Pétra, comme des « indigènes », des « natives »– et là ils sont les enfants de leur temps, colonialiste – quasiment aussi « primitifs » que les pygmées ou les bantous qu’étudiaient certains de leurs collègues.

Occidentalis : Vous avez aussi lu avec beaucoup d’attention les sources premières, arabes et persanes.

René Marchand : Reprenant les biographies commandées par les Abbassides, j’ai constaté que les plumitifs chargés de ce travail de désinformation avaient laissé passer beaucoup de faits qui, à y regarder de près, « ne collaient pas » avec l’image souhaitée par leurs commanditaires. Non pas les actes de violence, bien admis : par exemple, les meurtres individuels et les massacres entrent, j’y ai fait allusion, dans les campagnes du Prophète comme des titres de gloire et ils ne sont nullement cachés. Mais d’autres faits, plus subtils : j’ai remarqué en particulier que le principal biographe, Tabari, avait laissé subsister bien des incohérences, comme s’il adressait des clins d’œil à des lecteurs attentifs. Mon opinion personnelle est que ce Persan, au demeurant très cultivé et excellent conteur, ne portait pas dans son cœur les Arabes, ces « mangeurs de lézards », qui avaient détruit la civilisation de ses ancêtres et qu’il s’est joué parfois des tyrans qui le payaient pour faire œuvre de propagande…

Occidentalis : Par exemple ?

René Marchand : L’Hégire, évènement à partir duquel l’Islam a établi son calendrier : en 622, Mahomet et les premiers musulmans quittent La Mekke pour s’établir à Médine.

D’après la tradition musulmane, Mahomet est appelé à Médine par les principaux chefs arabes pour y être une sorte d’arbitre suprême. Ce recours à un homme discrédité selon les codes arabes (il a été chassé de son clan trois ans plus tôt) est déjà peu vraisemblable (au point que beaucoup d’orientalistes, il y a cinquante ans, penchaient pour attribuer la responsabilité du fait aux tribus juives de l’oasis !) Mais Tabari nous dit que, pendant les mois qui suivent l’arrivée à Médine, Mahomet et les siens crèvent littéralement de faim, au point que le Prophète est obligé de monter plusieurs expéditions pour piller des caravanes. Contradiction : ou bien il est le numéro un de la cité, et les lécheurs de babouches ne manqueront pas de lui faire des présents, ou bien il n’est rien qu’un réfugié – ce que je crois.

Occidentalis : S’il arrive à Médine comme simple immigré, comment expliquer son ascension ?

René Marchand : Par la violence, par des actes qui contreviennent totalement au code des Arabes de ce temps.

Tant qu’il prêche pacifiquement à La Mekke, entre 610 et 622, Mahomet ne rassemble pas autour de lui plus d’une soixantaine de disciples. C’est ce petit groupe, très soudé, qui sera à la base de son succès. Quand il arrive à Médine, la cité est à prendre. C’est la plus grosse oasis agricole d’Arabie, sur la grand-route mondiale. Elle a été victime d’une immigration-invasion au cours des soixante-dix dernières années. Fondée par des juifs et habitée uniquement par des juifs, elle a accueilli des Arabes yéménites qui, au tournant du siècle, se sont emparés du pouvoir politique. Depuis lors, factions juives et factions arabes se déchirent. Mahomet, qui a, nous dit Tabari, impérativement besoin de moyens de subsistance, a le front de faire attaquer une petite caravane pendant la trêve religieuse. Immense sacrilège ! Immense scandale ! Mahomet se tient coi pendant un mois… Et rien ne se passe : aucun groupe médinois ne réagit, parce qu’aucun groupe n’est en mesure de réagir face à la violence hors normes d’une petite bande bien soudée. Quelque chose de décisif s’est produit à ce moment-là, comme un facteur déclenchant, la mise en route d’une mécanique que rien n’arrêtera.

Deux mois plus tard, les Musulmans, auxquels se sont joints des Médinois attirés par les perspectives de butin, attaquent une grosse caravane mekkoise qui circule sans gardes – et le butin, cette fois très important, assure de nouveaux recrutements. Peu après, le Prophète fait éliminer des opposants par des meurtres terroristes (une femme poétesse est assassinée au milieu de ses enfants alors qu’elle allaite son dernier né : si ce n’est pas du terrorisme…). La mécanique « violence plus butin égalent expansion » tourne désormais à plein régime sous la direction d’un homme convaincu de sa mission d’envoyé de Dieu, de surcroît très intelligent et qui sait s’entourer. Mahomet dépouille, chasse ou massacre les juifs ; il devient le maître absolu de Médine, passe des accords avec les tribus bédouines, toujours friandes de pillage, asphyxie le commerce de La Mekke, enfin rallie les chefs mekkois qui, ne pouvant se débarrasser de lui, préfèrent se mettre à son service pour, un jour, recueillir son héritage – et c’est ce qui se produira. Par un jeu subtil de conquêtes, de féodalisations, d’alliances, il étend en quelques années sa domination à la quasi-totalité de l’Arabie.

A sa mort, en 632, toutes les zones sous contrôle des Musulmans, y compris La Mekke, se révoltent. Et ce sont les chefs mekkois ralliés de la dernière heure qui répriment la révolte dans le sang et sauvent l’héritage à leur profit. Moins de trente ans plus tard, les descendants du principal collabo mekkois fondera, au mépris de toutes les traditions arabes qui récusaient le principe héréditaire, la première dynastie musulmane, celle des Omeyyades.

Occidentalis : Votre livre renouvelle les connaissances en beaucoup de points. Vous prétendez notamment que Mahomet ne fut pas persécuté à La Mekke.

René Marchand : Nuançons… Il n’était certainement pas bien vu des notables, puisque sa prédication portait atteinte au statut de la cité, capitale d’une religion polythéiste. Mais la tradition elle-même ne parle guère que de brimades ou de sanctions juridiques quand la même tradition nous présente les chefs mekkois sous les traits de caractère les plus noirs. Or, à ma connaissance, personne, parmi les orientalistes même, n’a fait une remarque de bon sens : il n’a pas été tué, alors que lui-même, dès qu’il aura un peu de pouvoir à Médine, fera tuer à tour de bras. Il n’a pas été tué parce que, avec les dizaines de membres de sa secte, il ne paraissait pas très dangereux aux riches et puissants doges de la cité-Etat.

Occidentalis : Votre livre s’ouvre par un chapitre intitulé : Un des maîtres du monde contemporain…

René Marchand : On ne peut rien comprendre aux problèmes que l’islam contemporain pose au reste du monde si on ne se réfère pas aux années de naissance de cette civilisation.

L’islam s’est fondé sur trois matériaux, qui constituent ce que les érudits appellent son « donné scripturaire » :

– le Coran, parole de Dieu, incréé, éternel comme Lui, valable au mot près pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux,

– les faits et dits du Prophète et de ses premiers compagnons (hadîth),

– les biographies du Prophète

Je vous ai dit que ces écrits ont été beaucoup « travaillés » sous les Abbassides, mais que, aujourd’hui, les Musulmans ne mettent pas en doute leur authenticité et les pouvoirs politiques et religieux ne permettent pas de les contester. L’islam, ce sont ces trois sources, plus leur développement, qui va donner la Loi (la sharî‘a), laquelle sera déclarée complète et définitive au XIe siècle (« les portes du raisonnement personnel sont fermées »).

Pour se constituer et tout au long de son histoire, l’islam s’est toujours référé à un principe : la sunna. Un principe arabe qui fonde le légal sur le précédent : une chose est juste ou légale parce qu’elle a été considérée comme telle dans le passé. Une notion très importante et qui est à l’opposé de toutes nos conceptions. (Arrêtez-vous un instant sur le fait que, dans toutes les variétés d’islam, la grande faute a toujours été l’innovation – bid‘a –.)

Allons plus loin pour voir les différences entre la civilisation islamique et la nôtre. Arrêtons-nous sur ces trois caractéristiques :

a) Des faits historiques, qui se sont produits au temps de nos Mérovingiens, ont été, par la sunna, élevés au rang de modèles, de paradigmes métahistoriques comme disent les historiens des civilisations. Plus : ils sont devenus des articles de la Loi, des obligations ou des interdictions, valables définitivement, non révisables non amendables.

b) La Loi a compétence dans tous les domaines évoqués dans les textes sources, c'est-à-dire tous les domaines de la vie humaine, de la manière de se vêtir jusqu’aux relations sexuelles.

c) Le tout étant justifié à jamais et pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux par un absolu : l’ordre (au sens de commandement et d’organisation) du Divin

Occidentalis : Vous parlez donc de totalitarisme.

René Marchand : Pendant des siècles, jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident, il y a deux cents ans, l’Islam tout entier a été un totalitarisme. L’islam comme système, tel qu’on le voit fonctionner au long des siècles tant qu’il est maître de son destin, ne distingue pas le politique et le religieux, comme on le fait remarquer souvent, mais il ne distingue pas plus le profane et le sacré, il ne reconnaît pas la moindre sphère privée aux individus, il interdit la conversion à une autre confession sous peine de mort…

En outre, aucune civilisation n’est allée aussi loin dans le contrôle sur l’individu.

Occidentalis : Et ce totalitarisme est expansionniste et guerrier.

René Marchand : L’islam fait de la guerre contre les non-Musulmans un devoir pieux. Le Coran est un chant de guerre : il tombe, à l’évidence, sous le coup des lois actuelles réprimant l’incitation à la haine pour raisons ethniques ou religieuses. (Les appels au pardon ou à « la tolérance », qui existent aussi dans le Livre, ne concernent que les Musulmans entre eux, jamais les non-Musulmans.) Dans toute l’histoire de l’islam, les non-Musulmans sont à anéantir ou à réduire à un état juridique de sous-homme – un statut défini uniquement par les Musulmans.

Occidentalis : Vous soulignez : Ce totalitarisme est « involutif ».

René Marchand : Toujours la sunna, qui est dans les gênes de l’islam… Les premiers temps n’ont pas seulement servi de sources pour la constitution de l’islam : ils ont toujours et partout été la seule référence pour le meilleur islam et Mahomet, « le beau modèle » en toute chose – ainsi que le définit un passage du Coran (sourate 33). En Occident, nous avons peine à concevoir que cette civilisation a, pendant quatorze siècles, aurait pris pour paradigmes des modes de comportements remontant à Dagobert (contemporain de Mahomet). Notons ce fait historique incontestable : jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident au XIXe siècle, aucune rébellion, aucun renversement de pouvoir ne s’est fait pour un éloignement de l’islam, mais toujours au nom d’un retour à l’islam des origines, censé être plus pur… et plus contraignant.

Occidentalis : D’où une grande différence entre le fondamentalisme chrétien et le fondamentalisme musulman ?

René Marchand : Des différences de nature, essentielles.

a) Tous les musulmans sont et ne peuvent qu’être fondamentalistes. Qualifier seulement ceux que nous nommons « islamistes » de fondamentalistes est une erreur. Un musulman ne peut qu’être fondamentaliste. S’il cessait d’être fondamentaliste, il cesserait d’être musulman.

b) Le fondamentalisme musulman ne vise pas à puiser l’inspiration dans les textes des origines, mais à copier, à imiter les comportements du fondateur et de ses Compagnons, d’autre part à se conformer à une Loi qui touche à tous les aspects de la vie humaine.

c) Enfin, le fondamentalisme chrétien ne concerne qu’une religion. Or l’islam n’est pas une religion, selon nos définitions (il faudrait que l’islam reconnaisse l’existence d’une sphère privée de l’individu, la liberté de conscience, etc.)

Occidentalis : Si l’islam n’est pas une religion, qu’est-il ?

René Marchand : D’après le président du Conseil français du culte musulman lui-même, l’islam est, certes, une religion mais également un droit, une culture, une civilisation, une identité (qui, par parenthèse, a prévalence sur toute autre et dont on ne sort qu’au prix de sa vie).

Considérer l’islam comme une religion, c’est fausser et réduire l’islam. C’est une vision ethnocentriste. Nous bricolons l’analyse d’une civilisation avec des signifiants empruntés à une autre. En ce qui nous concerne, c’est même une attitude de dominant, de colonialiste : nous avons toujours cru tout savoir des Musulmans, que nous avions vaincus.

Occidentalis : Selon vous, des conclusions politiques sont à tirer du fait que l’islam n’est pas seulement une religion ?

René Marchand : Bien sûr. L’islam-religion est le cheval de Troie introduit dans nos civilisations par les Musulmans qui ont décidé de repartir à la conquête de l’Europe, cette fois par la voie de la subversion et de l’invasion-colonisation.

Les politiques européens doivent définir un statut de l’islam dans nos pays qui tienne compte de la réalité pleine et entière de l’islam, et non d’une définition sans réalité… et utilisée par nos ennemis.

Pour commencer, en France, il faut affirmer que l’islam ne relève pas de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat (il suffit de lire la loi). A ce propos : il ne peut y avoir en France d’enseignement privé musulman (ou alors il faudrait envisager un enseignement privé socialiste, communiste ou UMP). Il y a énormément à dire, notamment au sujet de la diaspora musulmane (phénomène nouveau, qui n’a pas plus de quelques décennies), de la guerre subversive de colonisation de l’Europe qui est conduite par des ennemis qui nous connaissent parfaitement et dont nous ignorons tout (nous « croyons savoir », ce qui est pire que d’ignorer)

Occidentalis : Le « totalitarisme involutif » explique, selon vous, le succès des islamistes.

René Marchand : Les « islamistes » ne font qu’un retour aux constantes de l’histoire des Musulmans après la parenthèse de la colonisation. Ils trouvent immédiatement des échos dans la mémoire collective, notamment en évoquant les grandes défaites infligés à la Chrétienté pendant les « Siècles d’or » de l’islam. Ils restaurent une identité malmenée par l’impérialisme occidental, que tous les Musulmans récusent et ils rétablissent une fierté d’appartenance affaiblie depuis deux siècles. En face de cette force déferlante qui recrute sans cesse, aucun parti ne s’est vraiment constitué depuis l’échec (ou la destruction : cf. l’Iraq) des nationalismes plus ou moins laïcistes issus des idées occidentales et, surtout, aucune doctrine de la réforme n’a été élaborée. Les seuls réformistes qui s’expriment ouvertement le font en Europe, en alignant des banalités ou des contrevérités. Leur audience en terre d’islam est nulle. Certains sont des parasites ; il faut se demander combien parmi eux sont des taupes qui visent à désarmer l’Occident en présentant l’image d’un islam « près de », « sur le point de » devenir démocratique et pacifique.

Mahomet, prophète profondément convaincu de sa mission, mais chef de guerre, massacreur, terroriste, demeure « le beau modèle » pour une masse de un milliard deux cent millions d’hommes en explosion démographique. C’est dire l’intérêt que nous avons, nous les non-Musulmans de toutes les parties du monde à mieux le connaître.

http://www.occidentalis.com/blog/index.php/rene-marchand-entretien-exclusif

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Konraad Elst stated that: For its sheer magnitude in scope and death toll, coupled with its occasional (though not continuous) intention to exterminate entire Hindu communities, the Islamic campaign against Hinduism, which was never fully called off since the first naval invasion in 636 CE, can without exaggeration be termed genocide. To quote Will Durant's famous line: "The Islamic conquest of India is probably the bloodiest story in history. It is a discouraging tale, for its evident moral is that civilization is a precious good, whose delicate complex of order and freedom, culture and peace, can at any moment be overthrown by barbarians invading from without or multiplying within." (Story of Civilization, vol.1, Our Oriental Heritage, New York 1972, p. 459)

jeudi 3 décembre 2009

Les Français de plus en plus hostiles aux mosquées

Selon un sondage Ifop, 41 % des personnes interrogées s'opposent à l'édification de lieux de culte musulmans contre 22 % en 2001.

Si les Suisses ne s'étaient préoccupés des minarets, la France les aurait probablement ignorés. Mais une fois le sujet lancé, l'opinion s'est enflammée. Quelque 46 % des Français interrogés par l'Ifop sont favorables à leur interdiction. Près de 40 % les acceptent et 14 % ne se prononcent pas. «Les Français sont partagés, note le responsable du sondage Jérôme Fourquet. Mais la crispation autour de l'islam n'a jamais été aussi forte.»

Ce ne sont plus seulement les minarets qui fâchent, mais bien les mosquées. Seuls 19 % des Français acceptent qu'on en construise si des fidèles les demandent. C'est la proportion la plus faible de ces vingt dernières années. Tandis que le nombre d'opposants a retrouvé le niveau des années 1980. «À l'époque, le Front national émergeait, tout comme SOS-Racisme et les grandes manifestations», rappelle Jérôme Fourquet. En 1989, 38 % des Français refusaient de voir une mosquée près de chez eux. Les décennies suivantes voient ce rejet faiblir. En 2001, y compris après les attentats du 11 Septembre, il ne restait qu'un noyau de 22 % d'opposants. Les autres ayant alors rejoint le camp des indifférents (46 %). «En 2009, avec le retour des tensions, l'opinion s'est radicalisée sur la place de l'islam en France et se prononce clairement contre sa visibilité», analyse Jérôme Fourquet. Quelque 41 % des sondés refusent maintenant la construction d'une mosquée.

«Comme si vingt ans de droit à la différence ou encore la laïcité positive prônée par Nicolas Sarkozy n'avaient été qu'un discours de surface, sans prise avec le pays», soulève l'Ifop. Le président avait même envisagé de toiletter la loi de 1905 pour permettre le financement public du culte musulman. Tandis que les services de l'État priaient les maires de s'impliquer pour sortir l'islam de lieux de culte insalubres. Or, cette «normalisation» de l'islam voulue par le gouvernement et les élites politiques se révèle brutalement à contre-courant de l'opinion. Le décalage est particulièrement marqué pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. Ils sont 48 % à refuser l'édification de mosquées et 55 % à repousser les minarets. Et seulement 25 % (mosquées) et 33 % (minarets) parmi ceux qui ont voté Ségolène Royal ou François Bayrou.

Hormis les professions libérales, les plus jeunes et les plus âgés, tous se montrent réticents. Les ouvriers sont les plus mobilisés. 65 % contestent l'édification des mosquées, suivis par les professions intermédiaires, les artisans et les commerçants. Qu'ils vivent à la campagne ou en ville, les Français s'inquiètent. Et particulièrement dans le Nord-Est et le Sud-Est. L'Ile-de-France est moins crispée.

Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la Question du jour de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? »
pour plébisciter l'interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d'opposants aux minarets. Alors même que l'immigration est mieux acceptée en France que dans les autres pays européens, selon les récents sondages, «l'islam inquiète. Il reste perçu comme une religion de conquête», décrypte-t-on à l'Ifop. «Son expansion et ses rites collectifs heurtent le fond catholique de notre société.» Le minaret, même sans muezzin, apparaît comme le symbole «trop voyant» de la présence musulmane en France.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/02/01016-20091202ARTFIG00629-les-francais-de-plus-en-plus-hostiles-aux-mosquees-.php