Rue89
Le Nigérian de 23 ans qui a tenté de faire exploser le vol Northwest Airlines 253 d'Amsterdam à Detroit le jour de Noël vient d'un milieu très privilégié. Un schéma qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, correspond souvent au profil des terroristes islamistes.
Umar Farouk Abdulmutallab est fils de très bonne famille. Son père a été ministre de l'économie au Nigéria, président de la première banque nigériane. A 70 ans, il siège aux conseils d'administration de plusieurs grandes entreprises.
Les idées religieuses du fils étaient suffisamment étrangères à son milieu pour que son père s'en inquiète et alerte l'ambassade américaine au Nigéria.
Ancien de la CIA devenu psychiatre et spécialiste des réseaux terroristes, Marc Sageman a étudié les biographies de 172 terroristes ou apprentis terroristes djihadistes. Dans son livre « Les vrais visages des réseaux terroristes », il en dresse le profil type et explique que contrairement à certains clichés, ce n'est pas pour échapper à la pauvreté ou parce qu'on a été endoctriné dès le plus jeune âge que l'on rejoint une organisation terroriste.
« En terme socio-économiques, les deux tiers venaient de milieux sociaux aisés ou de classes moyennes », dit-il, appelé à témoigner devant la commission d'enquête du 11 septembre (à l'époque ses recherches s'appuyaient sur 130 biographies de terroristes). »
Umar Farouk Abdulmutallab correspond à ce profil. Il n'a pas été endoctriné dans une école religieuse mais a été scolarisé en pension à la British International School à Lomé, Togo. Un établissement avec piscine et cours de tennis fréquenté par des enfants de diplomates et de riches africains.
Seuls 17% des terroristes étudiés par Sageman ont été inscrits dans une école coranique, les autres ont fréquenté des établissements laïcs.
Umar Farouk Abdulmutallab a ensuite passé trois ans à faire des études d'ingénieur à l'University College de Londres dont il a été diplômé l'an dernier. C'est de là, qu'il aurait sur Internet pris des contacts au Yémen.
Les études supérieures : la règle plutôt que l'exception
Là encore, cela rejoint le profil général que Marc Sageman décrit devant la commission d'enquête :
« Dans l'ensemble, les terroristes sont plutôt diplômés, 60% d'entre eux ayant fait des études supérieures.
(…) Les trois quarts étaient expatriés quand ils ont décidé de rejoindre la lutte terroriste (…)
On peut donc souligner que 84 % étaient littéralement coupés de leur culture et de leurs origines sociales. »
Erdogan: "L’expression “islam modéré” est laide et offensante. Il n’y a pas d’islam modéré." Milliyet, 21 août 2007
lundi 28 décembre 2009
samedi 26 décembre 2009
Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ?
Sébastien de Courtois, historien et spécialiste de l'Orient. Le Figaro
Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ?
En Irak, sans hésitation. Il n'y a pas de baisse de tension dans la campagne de violences initiée contre eux depuis 2003. Ils sont combattus pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire «chrétiens». À l'approche des fêtes de Noël, puis de l'Épiphanie, le gouvernement irakien a promis sa protection à une communauté traumatisée. En un an, des dizaines de chrétiens ont été assassinés à Mossoul. Douze mille ont quitté la ville. La semaine dernière, pour la première fois, une école chrétienne a été la cible des extrémistes.
Quelle est l'ampleur de leur diaspora au Proche-Orient ?
D'une population estimée à 800 000 chrétiens, il n'en resterait plus que la moitié en Irak. Ils ont quitté les grandes villes, Bagdad, Bassora, et Mossoul, pour la région kurde. Mais ils sont également partis pour la Jordanie, la Syrie, l'Iran, le Liban et la Turquie. Où ils espèrent des visas pour l'Europe et le Nouveau Monde.
Quel est le défi principal des chrétiens en situation minoritaire ?
Chaque situation est différente. Au Proche-Orient, la question est simple : peuvent-ils continuer à vivre dans des pays où le fondamentalisme veut en faire des étrangers ! Souvent, ils en sont les habitants les plus anciens
Où les chrétiens ont-ils le plus souffert cette année ?
En Irak, sans hésitation. Il n'y a pas de baisse de tension dans la campagne de violences initiée contre eux depuis 2003. Ils sont combattus pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire «chrétiens». À l'approche des fêtes de Noël, puis de l'Épiphanie, le gouvernement irakien a promis sa protection à une communauté traumatisée. En un an, des dizaines de chrétiens ont été assassinés à Mossoul. Douze mille ont quitté la ville. La semaine dernière, pour la première fois, une école chrétienne a été la cible des extrémistes.
Quelle est l'ampleur de leur diaspora au Proche-Orient ?
D'une population estimée à 800 000 chrétiens, il n'en resterait plus que la moitié en Irak. Ils ont quitté les grandes villes, Bagdad, Bassora, et Mossoul, pour la région kurde. Mais ils sont également partis pour la Jordanie, la Syrie, l'Iran, le Liban et la Turquie. Où ils espèrent des visas pour l'Europe et le Nouveau Monde.
Quel est le défi principal des chrétiens en situation minoritaire ?
Chaque situation est différente. Au Proche-Orient, la question est simple : peuvent-ils continuer à vivre dans des pays où le fondamentalisme veut en faire des étrangers ! Souvent, ils en sont les habitants les plus anciens
dimanche 20 décembre 2009
La fameuse "supériorité arabe"
AFP
Environ 40% de la population des pays arabes, soit 140 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Ligue arabe rendu public dimanche au Caire.
Ce rapport intitulé "Les défis du développement dans les pays arabes: pour un développement humain", souligne "qu'il n'y a pas eu de réduction des taux de pauvreté au cours des 20 dernières années" dans cette partie du monde.
Le pourcentage global de la population vivant avec deux dollars ou moins par jour est de 19%. Ce taux monte à 41% en tenant compte du fait que dans de nombreux pays la pauvreté existe avec des revenus supérieurs.
Ces statistiques revêtent des situations très diverses, avec des taux de pauvreté de 27-30% de la population en Syrie et au Liban, de 39% en Egypte et de 58% au Yémen.
Le document met également l'accent sur l'importance du chômage des jeunes, qui représentent "plus de 50% de la population sans emploi dans la plupart des pays arabes". Le monde arabe se retrouve ainsi en tête des régions du monde pour le chômage des jeunes.
Les pays arabes sont ainsi confrontés au défi de créer 51 millions d'emplois nouveaux sur les dix prochaines années s'ils veulent non pas réduire ce taux de chômage, mais simplement le maintenir à son niveau actuel.
Ce rapport qui porte sur 18 pays a été rédigé en vue du sommet de l'ONU en septembre prochain qui sera chargé de faire un bilan dix ans après l'adoption des "objectifs du Millénaire", par lesquels la communauté internationale s'était engagée à réduire de moitié la pauvreté et la malnutrition d'ici 2015.
Le rapport met également l'accent sur la nécéssité d'augmenter l'autosuffisance alimentaire de cette partie du monde, un objectif loin d'être atteint malgré les progrès réalisés au Soudan et en Syrie dans le secteurs des céréales.
Le document prône la mise en place d'une sorte de "contrat social" ou "d'alliance pour le développement" entre les riches pays arabes producteurs de pétrole et ceux où la situation économique est difficile afin de permettre à ces derniers de combler leur retard.
Le rapport préconise également de passer d'un modèle de développement privilégiant les hydrocarbures et les matières premières à un développement davantage centré sur la réduction de la pauvreté et la création d'emplois.
Il souligne encore la "faiblesse des institutions" des pays du monde arabe, avec les conséquences négatives que cela peut avoir en matière d'efficacité de l'action publique, de promotion de l'Etat de droit ou de lutte contre la corruption.
Environ 40% de la population des pays arabes, soit 140 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la Ligue arabe rendu public dimanche au Caire.
Ce rapport intitulé "Les défis du développement dans les pays arabes: pour un développement humain", souligne "qu'il n'y a pas eu de réduction des taux de pauvreté au cours des 20 dernières années" dans cette partie du monde.
Le pourcentage global de la population vivant avec deux dollars ou moins par jour est de 19%. Ce taux monte à 41% en tenant compte du fait que dans de nombreux pays la pauvreté existe avec des revenus supérieurs.
Ces statistiques revêtent des situations très diverses, avec des taux de pauvreté de 27-30% de la population en Syrie et au Liban, de 39% en Egypte et de 58% au Yémen.
Le document met également l'accent sur l'importance du chômage des jeunes, qui représentent "plus de 50% de la population sans emploi dans la plupart des pays arabes". Le monde arabe se retrouve ainsi en tête des régions du monde pour le chômage des jeunes.
Les pays arabes sont ainsi confrontés au défi de créer 51 millions d'emplois nouveaux sur les dix prochaines années s'ils veulent non pas réduire ce taux de chômage, mais simplement le maintenir à son niveau actuel.
Ce rapport qui porte sur 18 pays a été rédigé en vue du sommet de l'ONU en septembre prochain qui sera chargé de faire un bilan dix ans après l'adoption des "objectifs du Millénaire", par lesquels la communauté internationale s'était engagée à réduire de moitié la pauvreté et la malnutrition d'ici 2015.
Le rapport met également l'accent sur la nécéssité d'augmenter l'autosuffisance alimentaire de cette partie du monde, un objectif loin d'être atteint malgré les progrès réalisés au Soudan et en Syrie dans le secteurs des céréales.
Le document prône la mise en place d'une sorte de "contrat social" ou "d'alliance pour le développement" entre les riches pays arabes producteurs de pétrole et ceux où la situation économique est difficile afin de permettre à ces derniers de combler leur retard.
Le rapport préconise également de passer d'un modèle de développement privilégiant les hydrocarbures et les matières premières à un développement davantage centré sur la réduction de la pauvreté et la création d'emplois.
Il souligne encore la "faiblesse des institutions" des pays du monde arabe, avec les conséquences négatives que cela peut avoir en matière d'efficacité de l'action publique, de promotion de l'Etat de droit ou de lutte contre la corruption.
vendredi 18 décembre 2009
Chronologie de la Palestine
29 novembre 1947 : l'ONU adopte un plan de partage de la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Jérusalem est placé sous régime international.
14 mai 1948 : à la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le 15, éclate la première guerre israélo-arabe, les pays arabes refusant le plan de partage. Début de l'exode des Palestiniens. Les combats prennent fin en 1949 avec les accords de Rhodes fixant une ligne de démarcation qui demeurera jusqu'en 1967.
24 avril 1950 : la Cisjordanie est annexée par le roi Abdallah de Jordanie. L'Egypte contrôle la bande de Gaza.
Octobre-novembre 1956 : après la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la seconde guerre israélo-arabe est déclenchée. A la fin de 1956, les Israéliens commencent à évacuer le Sinaï. Israël retrouve ses frontières de 1949.
Octobre 1959 : premier congrès du Fatah, créé au Koweït.
28 mai 1964 : création de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), présidée par Ahmed Choukeiry.
5/10 juin 1967 : Suite au blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Egypte le 23 mai 1967 (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu'ils considéreraient cet acte comme un casus belli). Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des "Six jours", et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan.
22 novembre 1967 : le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation " des " (ou " de ", selon la version anglaise) territoires occupés, en échange de la reconnaissance mutuelle de tous les Etats du Proche-Orient.
Février 1969 : Yasser Arafat est élu président du Comité exécutif de l'OLP.
1969-1970 : une crise oppose, au Liban et en Jordanie, l'OLP aux gouvernements en place qui n'acceptent pas une présence palestinienne jugée envahissante.
17 septembre 1970 : l'armée jordanienne liquide les forces combattantes palestiniennes après la destruction de 3 avions de ligne occidentaux sur le territoire jordanien. les combats entre armée jordanienne et fedayins palestiniens font des milliers de victimes civiles palestiniennes ("Septembre noir").
5 septembre 1972 : un commando palestinien tue onze membres de la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich.
6/25 octobre 1973 : quatrième guerre israélo-arabe dite "guerre de Kippour" ; l'armée égyptienne pénètre dans le Sinaï occupé mais doit se retirer.
22 octobre 1973 : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 338 qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations.
28 novembre 1973 : la Ligue arabe reconnait l'OLP en tant que seul représentant du peuple palestinien.
13 novembre 1974 : discours de Yasser Arafat à l'ONU. Le 22, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit des Palestiniens "à la souveraineté et à l'indépendance nationale".
13 avril 1976 : élections municipales en Cisjordanie et à Gaza occupés. Les candidats proches de l'OLP remportent 80% des sièges.
13 juin 1980 : le Conseil européen adopte une résolution affirmant que le "peuple palestinien doit exercer son droit à l'autodétermination" et que "l'OLP doit être associée à toute négociation".
1980 : naissance du Djihad islamique, scission des Frères musulmans, qui se cantonnent à l'action sociale.
Mars-avril 1982 : insurrection palestinienne dans les territoires occupés. Les maires élus sont destitués.
6 juin 1982 : l'armée israélienne envahit le Liban -opération "Paix en Galilée"- et chasse de Beyrouth les organisations palestiniennes, dont l'OLP.
17-18 septembre 1982 : assassinat à Beyrouth du président libanais Bechir Gemayel. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest. Massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de Tsahal, l'armée israélienne.
1er octobre 1985 : un raid de l'aviation israélienne contre le quartier général de l'OLP à Tunis fait 70 morts.
6 août 1986 : le Parlement israélien vote une loi interdisant tout contact avec des dirigeants de l'OLP.
15 novembre 1988 : à Alger, le Conseil national palestinien (CNP, parlement en exil), proclame l'Etat palestinien indépendant et accepte les résolutions 242 et 338 de l'ONU, reconnaissant ainsi implicitement l'existence d'Israël. En décembre, devant l'ONU à Genève, Yasser Arafat, chef de l'OLP, reconnaît le droit d'Israël à vivre "en paix", et déclare renoncer totalement au terrorisme.
1989
2 mai : en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par François Mitterrand.
2 janvier : Ezer Weizman, ministre des Sciences (et futur chef de l'Etat israélien) est limogé pour avoir rencontré un membre de l'OLP.
1991
12 mars : le secrétaire d'Etat américain James Baker rencontre pour la première fois des personnalités palestiniennes des territoires occupés.
30 octobre : ouverture à Madrid (Espagne) d'une conférence de paix. Israéliens, Palestiniens -des territoires occupés, et non de l'OLP- , Jordaniens et Syriens se rencontrent sous le co-parrainage de George Bush (père) et de Mikhaïl Gorbatchev.
1992
14 janvier : les Palestiniens remettent à la délégation israélienne leur projet d'autonomie dans les territoires occupés.
27 avril : une session de pourparlers se déroule pour la première fois en présence d'observateurs de l'OLP à Washington
16 décembre : à la suite de l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas, Ie gouvernement expulse plus de 400 islamistes palestiniens au Sud-Liban.
1993
19 janvier : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP.
Juillet-août : des rumeurs font état de contacts secrets entre Israël et l'OLP.
13 septembre : Israël et l'OLP signent à Washington un accord de principe ("Oslo I") sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique.
And so on...
La suite sur le site de L'Express: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-de-la-palestine-1947-2009_496101.html?p=2
14 mai 1948 : à la fin du mandat britannique sur la Palestine, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le 15, éclate la première guerre israélo-arabe, les pays arabes refusant le plan de partage. Début de l'exode des Palestiniens. Les combats prennent fin en 1949 avec les accords de Rhodes fixant une ligne de démarcation qui demeurera jusqu'en 1967.
24 avril 1950 : la Cisjordanie est annexée par le roi Abdallah de Jordanie. L'Egypte contrôle la bande de Gaza.
Octobre-novembre 1956 : après la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la seconde guerre israélo-arabe est déclenchée. A la fin de 1956, les Israéliens commencent à évacuer le Sinaï. Israël retrouve ses frontières de 1949.
Octobre 1959 : premier congrès du Fatah, créé au Koweït.
28 mai 1964 : création de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), présidée par Ahmed Choukeiry.
5/10 juin 1967 : Suite au blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Egypte le 23 mai 1967 (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu'ils considéreraient cet acte comme un casus belli). Israël déclenche la troisième guerre israélo-arabe dite des "Six jours", et occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan.
22 novembre 1967 : le Conseil de Sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité la résolution 242 qui prévoit l'évacuation " des " (ou " de ", selon la version anglaise) territoires occupés, en échange de la reconnaissance mutuelle de tous les Etats du Proche-Orient.
Février 1969 : Yasser Arafat est élu président du Comité exécutif de l'OLP.
1969-1970 : une crise oppose, au Liban et en Jordanie, l'OLP aux gouvernements en place qui n'acceptent pas une présence palestinienne jugée envahissante.
17 septembre 1970 : l'armée jordanienne liquide les forces combattantes palestiniennes après la destruction de 3 avions de ligne occidentaux sur le territoire jordanien. les combats entre armée jordanienne et fedayins palestiniens font des milliers de victimes civiles palestiniennes ("Septembre noir").
5 septembre 1972 : un commando palestinien tue onze membres de la délégation israélienne aux Jeux olympiques de Munich.
6/25 octobre 1973 : quatrième guerre israélo-arabe dite "guerre de Kippour" ; l'armée égyptienne pénètre dans le Sinaï occupé mais doit se retirer.
22 octobre 1973 : le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 338 qui appelle à un cessez-le-feu et à des négociations.
28 novembre 1973 : la Ligue arabe reconnait l'OLP en tant que seul représentant du peuple palestinien.
13 novembre 1974 : discours de Yasser Arafat à l'ONU. Le 22, l'Assemblée générale de l'ONU reconnaît le droit des Palestiniens "à la souveraineté et à l'indépendance nationale".
13 avril 1976 : élections municipales en Cisjordanie et à Gaza occupés. Les candidats proches de l'OLP remportent 80% des sièges.
13 juin 1980 : le Conseil européen adopte une résolution affirmant que le "peuple palestinien doit exercer son droit à l'autodétermination" et que "l'OLP doit être associée à toute négociation".
1980 : naissance du Djihad islamique, scission des Frères musulmans, qui se cantonnent à l'action sociale.
Mars-avril 1982 : insurrection palestinienne dans les territoires occupés. Les maires élus sont destitués.
6 juin 1982 : l'armée israélienne envahit le Liban -opération "Paix en Galilée"- et chasse de Beyrouth les organisations palestiniennes, dont l'OLP.
17-18 septembre 1982 : assassinat à Beyrouth du président libanais Bechir Gemayel. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest. Massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de Tsahal, l'armée israélienne.
1er octobre 1985 : un raid de l'aviation israélienne contre le quartier général de l'OLP à Tunis fait 70 morts.
6 août 1986 : le Parlement israélien vote une loi interdisant tout contact avec des dirigeants de l'OLP.
15 novembre 1988 : à Alger, le Conseil national palestinien (CNP, parlement en exil), proclame l'Etat palestinien indépendant et accepte les résolutions 242 et 338 de l'ONU, reconnaissant ainsi implicitement l'existence d'Israël. En décembre, devant l'ONU à Genève, Yasser Arafat, chef de l'OLP, reconnaît le droit d'Israël à vivre "en paix", et déclare renoncer totalement au terrorisme.
1989
2 mai : en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par François Mitterrand.
2 janvier : Ezer Weizman, ministre des Sciences (et futur chef de l'Etat israélien) est limogé pour avoir rencontré un membre de l'OLP.
1991
12 mars : le secrétaire d'Etat américain James Baker rencontre pour la première fois des personnalités palestiniennes des territoires occupés.
30 octobre : ouverture à Madrid (Espagne) d'une conférence de paix. Israéliens, Palestiniens -des territoires occupés, et non de l'OLP- , Jordaniens et Syriens se rencontrent sous le co-parrainage de George Bush (père) et de Mikhaïl Gorbatchev.
1992
14 janvier : les Palestiniens remettent à la délégation israélienne leur projet d'autonomie dans les territoires occupés.
27 avril : une session de pourparlers se déroule pour la première fois en présence d'observateurs de l'OLP à Washington
16 décembre : à la suite de l'assassinat d'un soldat israélien par le Hamas, Ie gouvernement expulse plus de 400 islamistes palestiniens au Sud-Liban.
1993
19 janvier : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP.
Juillet-août : des rumeurs font état de contacts secrets entre Israël et l'OLP.
13 septembre : Israël et l'OLP signent à Washington un accord de principe ("Oslo I") sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique.
And so on...
La suite sur le site de L'Express: http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-de-la-palestine-1947-2009_496101.html?p=2
Islam : de nouvelles revendications en entreprise
À l'hôpital,on compte quatre à cinq incidents par semainedans les services d'obstétrique car les maris de femmes voilées ne veulent pas qu'elles soient vues par un médecin homme.
De nouvelles exigences religieuses en entreprise et dans les hôpitaux irritent ou inquiètent.
Au gré des auditions, les députés ont découvert de nouvelles exigences religieuses ou communautaristes. Consultant en ressources humaines, notamment pour des sociétés du CAC 40, Carl Pincemin a raconté comment des salariés ayant obtenu des menus confessionnels, refusent désormais que «la viande halal soit proposée à côté de plats contenant de la viande “normale” jugée impure». En clair, ils désirent des cantines séparées et ne veulent plus «s'asseoir à côté de personnes qui mangent du porc !», tempête Jacques Myard, député UMP de la mission. D'autres ont constitué l'équivalent d'un «syndicat confessionnel». Ils réclament la reconnaissance de jours fériés musulmans, demandent des lieux de culte dans l'entreprise et prétendent que les femmes de service chargées de servir les plats à la cantine doivent se présenter «les bras couverts».
Ces revendications, de la plus simple aux plus extravagantes posées au nom de l'islam, embarrassent les responsables des entreprises. «Ils perdent leur bon sens», estime l'anthropologue Dounia Bouzar, auteur d'un livre intitulé Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel, 2009). «Certains craignent d'être traités d'islamophobes s'ils refusent. Et cèdent à des pratiques intolérables.» Jusqu'à accepter que des salariés ne passent plus l'entretien d'évaluation avec leur chef de service si c'est une femme. Tandis que d'autres, à l'inverse, «répriment toute manifestation de foi, même si elle ne perturbe pas le bon fonctionnement du service». Pour Cathy Kopp, l'ex-DRH d'Accor chargée de mission au Medef, «l'entreprise est demandeuse de règles plus claires en matière de revendications religieuses».
L'hôpital aussi, si l'on en croit André Gerin (PCF), le président de la mission parlementaire sur le voile intégral. Les députés ont visité à Lyon la maternité Mère-Enfant. «Le personnel se sent abandonné.» On compte «quatre à cinq incidents par semaine» dans les services d'obstétrique, affirme André Gerin. «Un homme sage-femme appelé à la rescousse lors d'un accouchement difficile s'est fait casser la gueule en octobre par un mari», a raconté le responsable hospitalier. Les pompiers ont dû le réanimer pour qu'il achève l'accouchement. Un traumatisme pour tout le service, qui «n'en peut plus» de devoir slalomer entre les exigences religieuses et déminer l'agressivité de certains. «Les maris insistent pour que leurs femmes soient vues par des médecins femmes. Beaucoup refusent une anesthésie par crainte qu'un homme apparaisse», a relaté le personnel. Comme en 2004, lorsque pour la première fois, plusieurs chefs de service d'obstétrique avaient dénoncé ces pressions devant la commission Stasi. Depuis, une charte rappelle qu'on ne peut choisir son médecin dans le service public. «Mais les personnels restent seuls à gérer les conflits», regrette André Gérin.
Sur le terrain, les maires de banlieue réunis dans l'association Ville et Banlieue s'inquiètent d'une montée en puissance des exigences religieuses. Après les repas sans porc à l'école, les requêtes portent sur des menus sans viande ou halal. Tandis que la demande pour des créneaux horaires réservés aux femmes s'accroît dans les piscines et les gymnases.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/16/01016-20091216ARTFIG00067-islam-de-nouvelles-revendications-en-entreprise-.php
De nouvelles exigences religieuses en entreprise et dans les hôpitaux irritent ou inquiètent.
Au gré des auditions, les députés ont découvert de nouvelles exigences religieuses ou communautaristes. Consultant en ressources humaines, notamment pour des sociétés du CAC 40, Carl Pincemin a raconté comment des salariés ayant obtenu des menus confessionnels, refusent désormais que «la viande halal soit proposée à côté de plats contenant de la viande “normale” jugée impure». En clair, ils désirent des cantines séparées et ne veulent plus «s'asseoir à côté de personnes qui mangent du porc !», tempête Jacques Myard, député UMP de la mission. D'autres ont constitué l'équivalent d'un «syndicat confessionnel». Ils réclament la reconnaissance de jours fériés musulmans, demandent des lieux de culte dans l'entreprise et prétendent que les femmes de service chargées de servir les plats à la cantine doivent se présenter «les bras couverts».
Ces revendications, de la plus simple aux plus extravagantes posées au nom de l'islam, embarrassent les responsables des entreprises. «Ils perdent leur bon sens», estime l'anthropologue Dounia Bouzar, auteur d'un livre intitulé Allah a-t-il sa place dans l'entreprise ? (Albin Michel, 2009). «Certains craignent d'être traités d'islamophobes s'ils refusent. Et cèdent à des pratiques intolérables.» Jusqu'à accepter que des salariés ne passent plus l'entretien d'évaluation avec leur chef de service si c'est une femme. Tandis que d'autres, à l'inverse, «répriment toute manifestation de foi, même si elle ne perturbe pas le bon fonctionnement du service». Pour Cathy Kopp, l'ex-DRH d'Accor chargée de mission au Medef, «l'entreprise est demandeuse de règles plus claires en matière de revendications religieuses».
L'hôpital aussi, si l'on en croit André Gerin (PCF), le président de la mission parlementaire sur le voile intégral. Les députés ont visité à Lyon la maternité Mère-Enfant. «Le personnel se sent abandonné.» On compte «quatre à cinq incidents par semaine» dans les services d'obstétrique, affirme André Gerin. «Un homme sage-femme appelé à la rescousse lors d'un accouchement difficile s'est fait casser la gueule en octobre par un mari», a raconté le responsable hospitalier. Les pompiers ont dû le réanimer pour qu'il achève l'accouchement. Un traumatisme pour tout le service, qui «n'en peut plus» de devoir slalomer entre les exigences religieuses et déminer l'agressivité de certains. «Les maris insistent pour que leurs femmes soient vues par des médecins femmes. Beaucoup refusent une anesthésie par crainte qu'un homme apparaisse», a relaté le personnel. Comme en 2004, lorsque pour la première fois, plusieurs chefs de service d'obstétrique avaient dénoncé ces pressions devant la commission Stasi. Depuis, une charte rappelle qu'on ne peut choisir son médecin dans le service public. «Mais les personnels restent seuls à gérer les conflits», regrette André Gérin.
Sur le terrain, les maires de banlieue réunis dans l'association Ville et Banlieue s'inquiètent d'une montée en puissance des exigences religieuses. Après les repas sans porc à l'école, les requêtes portent sur des menus sans viande ou halal. Tandis que la demande pour des créneaux horaires réservés aux femmes s'accroît dans les piscines et les gymnases.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/16/01016-20091216ARTFIG00067-islam-de-nouvelles-revendications-en-entreprise-.php
dimanche 6 décembre 2009
"Les minarets, nos baïonnettes"
(...)
Le scandale est que ce vote fasse scandale. L'islam n'a pas besoin de signes extérieurs ostensibles pour exister. D'autant qu'un minaret n'est pas une obligation coranique (la mosquée de Jérusalem n'en a pas). En interdire l'édification ne porte donc pas atteinte à l'islam, comme le font croire les radicaux, qui mettent à l'épreuve les capacités de défense des démocraties. L'empressement de dirigeants et de commentateurs à renier un vote démocratique au profit de procès à l'emporte-pièce a donné l'affligeant spectacle de responsables prêts à capituler au nom de l'apaisement. Pour avoir corrigé cette honte, bravo au courage suisse.
Est-il inconcevable d'attendre de l'islam qu'il s'adapte à l'identité de ses hôtes européens, aux racines chrétiennes du Vieux Continent, à la laïcité ? Bien des musulmans modérés reconnaissent, à l'instar de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qu'un minaret "n'est absolument pas nécessaire en France ; il est même déplacé". L'intellectuel musulman Abdelwahad Meddeb prône "l'invention" de mosquées européennes à l'image de ce que devrait être un islam vécu dans l'intimité de chacun. Pourquoi dès lors cet unanimisme pour critiquer, à la suite de Tariq Ramadan et de ses prosélytes, l'interdiction de ces architectures inutiles qui entendent, par leur visibilité recherchée, rappeler la place toujours plus grande que veut prendre l'islam politique. Oui, burqas et minarets peuvent être compris comme les premières affirmations d'une conquête.
Que la dramatisation et la contestation de ce vote soient d'abord venues d'élites occidentales souligne surtout leur état de soumission à l'idéologie coranique pour laquelle ils montrent tant d'égards, sans souci de réciprocité. Cohn-Bendit a été, mercredi, jusqu'à demander que "les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses". Un argument repris par la Turquie de l'"islamiste modéré" Recep Tayyip Erdogan, qui veut faire entrer son pays dans l'Europe. "Les mosquées sont nos casernes, les minarets sont nos baïonnettes", chantait-il naguère. Pour lui, la Suisse est coupable d'islamophobie : "Un crime contre l'humanité", dit-il. Voilà ce que cautionnent nos donneurs de leçons, indifférents de surcroît aux dérives totalitaires de l'islamisme.
(...)
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/12/bloc-notes-hommage-a-la-resist.html?xtor=RSS-19
Le scandale est que ce vote fasse scandale. L'islam n'a pas besoin de signes extérieurs ostensibles pour exister. D'autant qu'un minaret n'est pas une obligation coranique (la mosquée de Jérusalem n'en a pas). En interdire l'édification ne porte donc pas atteinte à l'islam, comme le font croire les radicaux, qui mettent à l'épreuve les capacités de défense des démocraties. L'empressement de dirigeants et de commentateurs à renier un vote démocratique au profit de procès à l'emporte-pièce a donné l'affligeant spectacle de responsables prêts à capituler au nom de l'apaisement. Pour avoir corrigé cette honte, bravo au courage suisse.
Est-il inconcevable d'attendre de l'islam qu'il s'adapte à l'identité de ses hôtes européens, aux racines chrétiennes du Vieux Continent, à la laïcité ? Bien des musulmans modérés reconnaissent, à l'instar de l'imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, qu'un minaret "n'est absolument pas nécessaire en France ; il est même déplacé". L'intellectuel musulman Abdelwahad Meddeb prône "l'invention" de mosquées européennes à l'image de ce que devrait être un islam vécu dans l'intimité de chacun. Pourquoi dès lors cet unanimisme pour critiquer, à la suite de Tariq Ramadan et de ses prosélytes, l'interdiction de ces architectures inutiles qui entendent, par leur visibilité recherchée, rappeler la place toujours plus grande que veut prendre l'islam politique. Oui, burqas et minarets peuvent être compris comme les premières affirmations d'une conquête.
Que la dramatisation et la contestation de ce vote soient d'abord venues d'élites occidentales souligne surtout leur état de soumission à l'idéologie coranique pour laquelle ils montrent tant d'égards, sans souci de réciprocité. Cohn-Bendit a été, mercredi, jusqu'à demander que "les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses". Un argument repris par la Turquie de l'"islamiste modéré" Recep Tayyip Erdogan, qui veut faire entrer son pays dans l'Europe. "Les mosquées sont nos casernes, les minarets sont nos baïonnettes", chantait-il naguère. Pour lui, la Suisse est coupable d'islamophobie : "Un crime contre l'humanité", dit-il. Voilà ce que cautionnent nos donneurs de leçons, indifférents de surcroît aux dérives totalitaires de l'islamisme.
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http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/12/bloc-notes-hommage-a-la-resist.html?xtor=RSS-19
La douce vie des palestiniens au Liban
AFP
Liban: les sans-papiers palestiniens, des réfugiés fantômes
"Je vis d'aumône et, quand je peux, je me faufile hors du camp pour gagner 10 dollars. Je ne désire qu'une chose: de la pitié pour mes enfants". Comme des milliers d'autres Palestiniens dépourvus du statut de "réfugié", Saïd n'a aucune existence légale au Liban.
La situation de ces sans-papiers, dont héritent leurs enfants et petits-enfants, doit être à l'ordre du jour de la visite lundi du président palestinien Mahmoud Abbas au Liban.
Entre 3.000 et 5.000 d'entre eux vivent dans ce pays, selon des estimations.
Sans statut officiel ni pièces d'identité, ils savent que s'aventurer hors du camp de réfugiés est dangereux. Ceux qui se font prendre risquent la prison. Ils n'ont en outre pas le droit de travailler et aucun accès aux services de santé ou à l'éducation.
"Ces gens sont tout ce qu'il y a de plus vivants mais ils ne sont pas reconnus comme tels", estime Souheil El-Natour, un analyste palestinien basé à Beyrouth.
Le Liban reconnaît seulement comme "réfugiés" les Palestiniens, et leurs descendants, arrivés sur son territoire à la suite de la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Bien que l'ONU chiffre à 400.000 le nombre de réfugiés palestiniens dans ce pays, certains avancent un chiffre plus proche de 250.000 à 270.000, l'ONU n'ayant pas effacé de ses listes ceux partis à l'étranger.
La majorité des sans-papiers sont, eux, arrivés au Liban dans les années 1970, après les événements de "Septembre Noir", lorsque la Jordanie a expulsé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et ses milliers de combattants.
Mireille Chiha, du Conseil danois des réfugiés basé à Beyrouth, dénonce des conditions de vie "très difficiles".
"Ils n'ont pas de liberté de mouvement, ne peuvent acheter de voiture ou de moto et ne bénéficient pas des services de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens", ajoute-t-elle. "Même à l'intérieur des camps, on les considère comme des étrangers".
Leur sort a commencé à être examiné à la fin de la guerre civile (1975-90) et lorsque nombre d'entre eux ont commencé à avoir des enfants et petits-enfants.
Ali Mahmoud Ahmed Abou Ali est arrivé à Beyrouth en 1973. Comme lui, ses enfants n'ont aucune existence légale.
"J'arrive à la fin de ma vie et je m'inquiète pour mes enfants", raconte cet homme de 62 ans qui vit dans le camp de Bourj el-Chemali, situé à Tyr (sud).
Jamileh Mohammed Salloum, une Libanaise de 40 ans, s'est mariée à un sans-papiers sans réaliser ce qu'elle allait endurer, elle et ses trois enfants. Une Libanaise n'est en effet pas autorisée à transmettre sa nationalité à ses enfants.
"Même dans mes pires cauchemars, je n'aurais jamais imaginé que mes enfants n'auraient aucun droit", confie-t-elle.
Des ONG et des experts soulignent le besoin urgent de se pencher sur le dossier, mettant notamment en garde contre les risques de récupération des groupes extrémistes.
"Il existe un aspect politique et sécuritaire dans tout ça", estime Jaber Abou Hawach, de l'Organisation palestinienne des droits de l'Homme, basée à Beyrouth. "La pression à laquelle ils sont soumis pour survivre peut les pousser à se tourner vers le terrorisme".
Malgré ces avertissements, les gouvernements successifs ont fait la sourde oreille.
Les autorités ont bien commencé en 2008 à remettre des papiers à ces Palestiniens, mais le processus a été interrompu en raison de fraudes.
Liban: les sans-papiers palestiniens, des réfugiés fantômes
"Je vis d'aumône et, quand je peux, je me faufile hors du camp pour gagner 10 dollars. Je ne désire qu'une chose: de la pitié pour mes enfants". Comme des milliers d'autres Palestiniens dépourvus du statut de "réfugié", Saïd n'a aucune existence légale au Liban.
La situation de ces sans-papiers, dont héritent leurs enfants et petits-enfants, doit être à l'ordre du jour de la visite lundi du président palestinien Mahmoud Abbas au Liban.
Entre 3.000 et 5.000 d'entre eux vivent dans ce pays, selon des estimations.
Sans statut officiel ni pièces d'identité, ils savent que s'aventurer hors du camp de réfugiés est dangereux. Ceux qui se font prendre risquent la prison. Ils n'ont en outre pas le droit de travailler et aucun accès aux services de santé ou à l'éducation.
"Ces gens sont tout ce qu'il y a de plus vivants mais ils ne sont pas reconnus comme tels", estime Souheil El-Natour, un analyste palestinien basé à Beyrouth.
Le Liban reconnaît seulement comme "réfugiés" les Palestiniens, et leurs descendants, arrivés sur son territoire à la suite de la création de l'Etat d'Israël en 1948.
Bien que l'ONU chiffre à 400.000 le nombre de réfugiés palestiniens dans ce pays, certains avancent un chiffre plus proche de 250.000 à 270.000, l'ONU n'ayant pas effacé de ses listes ceux partis à l'étranger.
La majorité des sans-papiers sont, eux, arrivés au Liban dans les années 1970, après les événements de "Septembre Noir", lorsque la Jordanie a expulsé l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et ses milliers de combattants.
Mireille Chiha, du Conseil danois des réfugiés basé à Beyrouth, dénonce des conditions de vie "très difficiles".
"Ils n'ont pas de liberté de mouvement, ne peuvent acheter de voiture ou de moto et ne bénéficient pas des services de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens", ajoute-t-elle. "Même à l'intérieur des camps, on les considère comme des étrangers".
Leur sort a commencé à être examiné à la fin de la guerre civile (1975-90) et lorsque nombre d'entre eux ont commencé à avoir des enfants et petits-enfants.
Ali Mahmoud Ahmed Abou Ali est arrivé à Beyrouth en 1973. Comme lui, ses enfants n'ont aucune existence légale.
"J'arrive à la fin de ma vie et je m'inquiète pour mes enfants", raconte cet homme de 62 ans qui vit dans le camp de Bourj el-Chemali, situé à Tyr (sud).
Jamileh Mohammed Salloum, une Libanaise de 40 ans, s'est mariée à un sans-papiers sans réaliser ce qu'elle allait endurer, elle et ses trois enfants. Une Libanaise n'est en effet pas autorisée à transmettre sa nationalité à ses enfants.
"Même dans mes pires cauchemars, je n'aurais jamais imaginé que mes enfants n'auraient aucun droit", confie-t-elle.
Des ONG et des experts soulignent le besoin urgent de se pencher sur le dossier, mettant notamment en garde contre les risques de récupération des groupes extrémistes.
"Il existe un aspect politique et sécuritaire dans tout ça", estime Jaber Abou Hawach, de l'Organisation palestinienne des droits de l'Homme, basée à Beyrouth. "La pression à laquelle ils sont soumis pour survivre peut les pousser à se tourner vers le terrorisme".
Malgré ces avertissements, les gouvernements successifs ont fait la sourde oreille.
Les autorités ont bien commencé en 2008 à remettre des papiers à ces Palestiniens, mais le processus a été interrompu en raison de fraudes.
vendredi 4 décembre 2009
Les Invasions Musulmanes
L'Arabie
Peuplée de nomades (les Bédouins), il existait en Arabie des villes disséminées sur ce plateau immense et désertique au climat rude. La Mecque ("Mekka" de son vrai nom) était une ville commerciale et profitait aussi des pèlerins allant à son temple local. On vénérait, au centre du temple, un bâtiment plus ou moins cubique, la Ka‘ba, où étaient rassemblées de nombreuses idoles et encastrée une pierre noire d’origine météorique, supposé réceptacle du divin comme c’était souvent le cas chez les Sémites. Médine ("al-Madina", «la ville») était une ville située à près de 350 Km. Citons également entre autres : Sanaa et Najran (au Yémen), Khaybar (au Nord de Médine, des juifs y habitaient), Tayma, Fadak, Tabouk, Hajar.
L'Arabie préislamique subissait les influences extérieures. Ainsi Byzance favorisait le Christianisme (monophysite et nestorien) tandis que les Perses protégeaient le Judaïsme. D'ailleurs, les deux Empires Byzantins et Perse Sassanide s'affrontaient alors pour la possession des routes commerciales et ce conflit finit par s'étendre en Arabie.
Mahomet (ou Muhammad)
Ce fut dans ce contexte qu'apparut Mahomet, Prophète de l'Islam. De fait, son vrai nom est Muhammad, " le plus loué ", mais a été déformé, selon les régions, en Mohammed, Mahomet (chez les Européens), Mehmet, Mohand, Mamadou.
Muhammad appartenait au clan des Banu Hachim, les Hachémites, de la puissante tribu de Quraych ("requin", en arabe), dont les divers clans occupaient et gouvernaient La Mecque.
1- Proche orient
Après la mort du Prophète, des sécessions se produisirent dans les tribus Bédouines (d'Arabie) mal assimilées encore à la communauté. Rapidement, son successeur, Abou Bakr refit l'unité en entreprenant une guerre de conquête. Les Empires Byzantin et Sassanide furent visés. Les Bédouins s'enrôlèrent sous la bannière de l'Islam autant par conviction religieuse que par promesse d'un riche butin. Or les deux Empires sortaient épuisés d'une lutte pour la possession du Proche-Orient et les Byzantins persécutaient alors les Monophysites et les Jacobites de Syrie et d'Égypte. Syriens et Égyptiens accueillirent donc avec joie ces Musulmans. En Mésopotamie, l'anarchie interne favorisa la pénétration musulmane. L'Empire Sassanide s'effondra en ne livrant que des combats d'arrière garde tandis que l'Empire Byzantin perdait ses deux plus grandes provinces. D'autres troupes arabes poussèrent vers la Cyrénaïque et la Haute Égypte. Ainsi, en douze ans, de 633 à 645, la Mésopotamie, la Palestine, la Syrie et l'Égypte étaient passées aux mains des Musulmans.
Le but de ces conquêtes était la conversion des infidèles, selon une recommandation de Muhammad. Juifs et Chrétiens étaient tolérés contre un impôt: la jizya.
2- l'Empire Omeyyade
De la victoire des Omeyyades, en 660 – 661, allait naître une nouvelle vague d'expansion musulmane en trois directions : l'Asie (Constantinople), l'Afrique du Nord et l'Espagne.
L'Asie Centrale fut conquise de 699 à 714, bloquée au Nord-est par les Turcs (non encore islamisés). Cette région fût organisée en région de défense et rapidement islamisée. Plus au Sud, les généraux Arabes atteignirent l'Indus et occupèrent le Pendjab en 713. Cependant, la présence Musulmane ne put y être maintenue et l'Indus marqua alors la frontière extrême.
La troisième direction, l'Afrique du Nord et l'Espagne fut entreprise dès 647. Les Arabes remarquèrent ainsi, lors de l'expédition de 647, la faiblesse des Byzantins qui occupaient les lieux. Les Arabes purent fonder un camp militaire en Tunisie : Kairouan ("Qayrawan") puis la prise de Carthage (695 puis 698) leur livra tout le Maghreb (conquis de 695 à 708). Les troupes Berbères défaites (702), les Arabes s'implantèrent au Maroc (705 à 708).
3- L'Espagne
Muza, Gouverneur de l’Afrique islamisée, affréta une flotte et la lança sur les côtes de Gibraltar, à Algésiras en 711. Le chef de cette flotte, le général Berbère Tariq ibn Ziyad, bénéficia de l’anarchie du Royaume Wisigoth. Cordoue puis Tolède tombèrent (octobre – novembre 711). Les places furent occupées les unes après les autres. En cinq ans, la quasi-totalité de la péninsule fut soumise.
Comment expliquer cette chute rapide ? Si nous suivons les sources Chrétiennes, les maures s’assurèrent le pays en y portant la désolation. Muza aurait livré la région aux pillages, à l’esclavage, au feu et au sang.
L’armée Musulmane était composée en très grande majorité de Berbères commandés par une minorité d’Arabes.
En fait, ce ne fut qu’après le coup d’arrêt de Poitiers (732) que les Musulmans songèrent à s’établir définitivement dans la péninsule Ibérique. Mais entre temps, les dissensions des Wisigoths eurent pour résultat l’alliance de certains d’entre eux avec l’ennemi Musulman. Le Roi Rodéric tué, des Chrétiens se réfugièrent dans les montagnes des Asturies et les Pyrénées (d’où partirait plus tard la reconquête). Désormais, les Musulmans se considérèrent comme les successeurs légitimes et naturels de Rodéric.
-Les Gaules Franques
Le général Maure Zama prit en 719 et 720 Narbonne et la Septimanie (notre Languedoc actuel), se dirigea ensuite vers l’Aquitaine et assiégea vainement Toulouse en 721. Le Duc Eudes d’Aquitaine vint à la rescousse de Toulouse et Zama y périt.
Le nouveau général, Ab Derame, fit plusieurs nouvelles tentatives contre l’Aquitaine et la Septimanie. En 725, Carcassonne fut prise à l’issue d’un siège. En suivant les chroniques gallo-romaines, les populations fuyaient terrorisées par les exactions des Maures. Les pillards allèrent jusqu’en Rouergue, Albigeois, Quercy et Périgord tandis que le Duc Eudes d’Aquitaine les repoussait. Une troisième incursion (729) fut repoussée dans le Toulousain, l’Albigeois, le Gévaudan et le Velay.
Eudes s’allia avec le Général Maure Munuza (ou Munos) entré en rébellion contre son autorité établie en Espagne (730). Cette alliance évitait à Eudes d’être pris en tenaille par deux ennemis sur deux fronts différents. Si au Sud se trouvait le danger Musulman, au Nord Charles (le futur Charles Martel) voulait agrandir sa puissance au détriment du Duc Mérovingien d’Aquitaine ! D’ailleurs, Charles agressa durement Eudes (731) et les Sarrasins en profitèrent pour éliminer Munuza près de Puigcerdá (732). Les Musulmans pénétrèrent en Vasconie par Pampelune. Bordeaux fut pillée et brûlée. Francs et Maures s’affrontèrent sur la Dordogne. Eudes dut fuir !
Pendant plusieurs mois, les Musulmans purent faire leurs raids sans rencontrer trop d’opposition. Le Périgord, le Saintonge, l’Angoumois et le Poitou en pâtirent.
-Poitiers
Les Sarrasins s’en prirent au monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers. Le Duc Eudes d’Aquitaine appela à l’aide son rival Charles, qui réagit enfin par peur que ses terres ne fussent désolées à leur tour. Charles leva une puissante armée en Neustrie, Austrasie et Bourgogne. Les deux armées réunies, la bataille eut lieu en octobre 732. Après un choc très violent puis une longue incertitude, les Francs prirent l’avantage. Le général Ab Derame y périt et Charles y gagna son surnom de Martel (marteau).
Sans nier l’importance de cette victoire, l’Histoire tient pour vainqueur la personne de Charles Martel. Il est vrai que les Carolingiens descendent de lui. C’est pourtant faire peu de cas du Duc Mérovingien Eudes d’Aquitaine qui, lui, a participé à quasiment toutes les batailles depuis 719, soit depuis près de treize ans, alors qu’aucun secours ne venaient de Charles Martel ! Tandis que Charles se préoccupait d’accroître sa puissance, Eudes encaissait toutes les invasions en s’affaiblissant.
Poitiers ne sonna aucunement le glas des incursions Musulmanes. La retraite conduisit les Maures dans le Limousin, le Quercy et le Toulousain puis ils se retirèrent en Septimanie et en Espagne. En 734, Abd el Melek tenta une incursion par les cols séparant la Navarre et la Gascogne.
Il faudra attendre la fin du Xe siècle pour constater la fin des raids Musulmans dans les Gaules Franques. Entre-temps, la reconquête Chrétienne aura débuté en Espagne, la Reconquista.
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René Marchand
Mahomet: contre-enquête
Occidentalis : Pourquoi une nouvelle biographie de Mahomet alors qu’on trouve sur les rayons des librairies plusieurs volumes consacrés au prophète de l’islam ?
René Marchand : Aucune des biographies proposées au grand public n’est satisfaisante.
On peut les classer en deux groupes :
– La plupart des ouvrages reprennent les grandes lignes de la tradition musulmane, avec parfois, lorsque les auteurs sont des Occidentaux, quelques ajouts mineurs empruntés aux études des orientalistes. Un des traits communs à ces livres, écrits dans les dernières décennies, est qu’ils édulcorent ou même parfois suppriment purement et simplement certains épisodes de la vie de Mahomet qui sont peu compatibles avec la figure de saint homme que la pensée dominante aujourd’hui veut imposer en Occident. Par exemple, le massacre, en 627, de 600 à 900 hommes d’une tribu juive de Médine – le prophète se réservant la veuve d’un supplicié pour son plaisir de lit – est traité comme un épisode sans grande importance, ou même totalement censuré, ignoré (alors que la tradition musulmane classique, bien loin de minimiser le fait, le range parmi les « campagnes » glorieuses du fondateur de l’islam). La dernière biographie parue dans ce genre sans valeur historique, du très connu Tariq Ramadan, n’est ni plus ni moins qu’une arme de propagande dans une guerre subversive contre l’Occident.
– Deux ouvrages signés de grands érudits, qui ont écrit dans les années cinquante du siècle dernier, méritent davantage de considération. Cependant, je me suis rendu compte que, alors que les orientalistes du XIXe siècle et du début du XXe faisaient preuve d’une grande liberté d’esprit vis-à-vis de l’islam, leurs successeurs, à partir de la fin de la Première Guerre mondiale, se laissent contaminer par les modes de penser du temps : la mauvaise conscience coloniale d’une part, le marxisme, qui submerge l’université, d’autre part. L’un des deux savants dont je vous parle écrit, en préface à sa biographie de Mahomet : « Je me suis imposé de ne rien déclarer qui puisse être en contradiction avec l’une ou l’autre des doctrines fondamentales de l’Islam. » (Texto !) L’autre explique l’émergence de l’islam par un « grand besoin de l’époque ». «Les voies étaient ouvertes à l’homme de génie qui saurait mieux qu’un autre y répondre. » Bref, pour lui, l’Arabie du VIIe siècle était dans l’attente de Mahomet comme l’Occident capitaliste souhaitait se livrer à un dictateur marxiste au milieu du XXe siècle.
Depuis une vingtaine d’années, des érudits, notamment en France, se délivrent de ces déviances de la pensée. Malheureusement, leurs livres sont souvent peu accessibles au lecteur non spécialisé et ils sont peu nombreux, car la corporation des grands orientalistes est en voie de disparition (dans notre pays, sans aucun doute à cause de l’anéantissement programmé des humanités dans le secondaire, qui ne fournit plus le vivier où se recrutaient ces chercheurs).
Occidentalis : Vous avez donc mené une contre-enquête sur ces livres qui sont disponibles en librairie et forgent l’idée que nos contemporains se font de Mahomet. Mais vous avez poussé plus loin vos investigations.
René Marchand : Il est connu de tous les spécialistes que, entre le IXe et le XIe siècle, les califes abbassides ont créé et imposé une « orthodoxie musulmane », l’islam étant le seul facteur d’unité dans leur immense empire, qui se fracturait de partout. Ils ont
a) imposé une version unique du Coran,
b) fait « épurer », selon leurs vues et au mieux de leurs intérêts, les hadîth (les faits et dits du Prophète et de ses Compagnons),
c) fait écrire des biographies « officielles » du Prophète.
Ils ont réussi pleinement dans leur œuvre de désinformation : aujourd’hui encore, la « tradition » musulmane recomposée par les Abbassides n’est aucunement mise en doute comme vérité historique en terre d’islam (les pouvoirs politico-religieux ne le permettraient pas).
Cette tradition a été sérieusement corrigée en deux siècles par des orientalistes européens. Toutefois, bien des découvertes des érudits n’ont pas atteint le grand public, même en Europe. D’autre part, beaucoup de ces savants ont fait preuve d’une certaine… naïveté. La naïveté d’hommes de cabinet face à un grand fauve de l’Histoire. Mahomet devient souvent, sous leur plume, une sorte de missionnaire presque bonasse.
D’autre part, sans doute parce qu’ils ont accordé trop d’importance à la littérature et pas assez aux faits bruts, ils ont une vision du monde antéislamique qui me semble biaisée.
En particulier, ils ont confondu les riches aristocrates mekkois, détenteurs du monopole sur un tronçon incontournable de la plus grande route commerciale du monde (la route qui relie les empires byzantin et persan à l’Inde et à la Chine) avec les bédouins illettrés et misérables des grands déserts que leur décrivaient des poèmes (lesquels étaient souvent des faux, postérieurs de plusieurs siècles). Ils ont vu les hommes des cités-Etats du Hedjaz, qu’on peut comparer aux riches et puissants Arabes de Palmyre ou de Pétra, comme des « indigènes », des « natives »– et là ils sont les enfants de leur temps, colonialiste – quasiment aussi « primitifs » que les pygmées ou les bantous qu’étudiaient certains de leurs collègues.
Occidentalis : Vous avez aussi lu avec beaucoup d’attention les sources premières, arabes et persanes.
René Marchand : Reprenant les biographies commandées par les Abbassides, j’ai constaté que les plumitifs chargés de ce travail de désinformation avaient laissé passer beaucoup de faits qui, à y regarder de près, « ne collaient pas » avec l’image souhaitée par leurs commanditaires. Non pas les actes de violence, bien admis : par exemple, les meurtres individuels et les massacres entrent, j’y ai fait allusion, dans les campagnes du Prophète comme des titres de gloire et ils ne sont nullement cachés. Mais d’autres faits, plus subtils : j’ai remarqué en particulier que le principal biographe, Tabari, avait laissé subsister bien des incohérences, comme s’il adressait des clins d’œil à des lecteurs attentifs. Mon opinion personnelle est que ce Persan, au demeurant très cultivé et excellent conteur, ne portait pas dans son cœur les Arabes, ces « mangeurs de lézards », qui avaient détruit la civilisation de ses ancêtres et qu’il s’est joué parfois des tyrans qui le payaient pour faire œuvre de propagande…
Occidentalis : Par exemple ?
René Marchand : L’Hégire, évènement à partir duquel l’Islam a établi son calendrier : en 622, Mahomet et les premiers musulmans quittent La Mekke pour s’établir à Médine.
D’après la tradition musulmane, Mahomet est appelé à Médine par les principaux chefs arabes pour y être une sorte d’arbitre suprême. Ce recours à un homme discrédité selon les codes arabes (il a été chassé de son clan trois ans plus tôt) est déjà peu vraisemblable (au point que beaucoup d’orientalistes, il y a cinquante ans, penchaient pour attribuer la responsabilité du fait aux tribus juives de l’oasis !) Mais Tabari nous dit que, pendant les mois qui suivent l’arrivée à Médine, Mahomet et les siens crèvent littéralement de faim, au point que le Prophète est obligé de monter plusieurs expéditions pour piller des caravanes. Contradiction : ou bien il est le numéro un de la cité, et les lécheurs de babouches ne manqueront pas de lui faire des présents, ou bien il n’est rien qu’un réfugié – ce que je crois.
Occidentalis : S’il arrive à Médine comme simple immigré, comment expliquer son ascension ?
René Marchand : Par la violence, par des actes qui contreviennent totalement au code des Arabes de ce temps.
Tant qu’il prêche pacifiquement à La Mekke, entre 610 et 622, Mahomet ne rassemble pas autour de lui plus d’une soixantaine de disciples. C’est ce petit groupe, très soudé, qui sera à la base de son succès. Quand il arrive à Médine, la cité est à prendre. C’est la plus grosse oasis agricole d’Arabie, sur la grand-route mondiale. Elle a été victime d’une immigration-invasion au cours des soixante-dix dernières années. Fondée par des juifs et habitée uniquement par des juifs, elle a accueilli des Arabes yéménites qui, au tournant du siècle, se sont emparés du pouvoir politique. Depuis lors, factions juives et factions arabes se déchirent. Mahomet, qui a, nous dit Tabari, impérativement besoin de moyens de subsistance, a le front de faire attaquer une petite caravane pendant la trêve religieuse. Immense sacrilège ! Immense scandale ! Mahomet se tient coi pendant un mois… Et rien ne se passe : aucun groupe médinois ne réagit, parce qu’aucun groupe n’est en mesure de réagir face à la violence hors normes d’une petite bande bien soudée. Quelque chose de décisif s’est produit à ce moment-là, comme un facteur déclenchant, la mise en route d’une mécanique que rien n’arrêtera.
Deux mois plus tard, les Musulmans, auxquels se sont joints des Médinois attirés par les perspectives de butin, attaquent une grosse caravane mekkoise qui circule sans gardes – et le butin, cette fois très important, assure de nouveaux recrutements. Peu après, le Prophète fait éliminer des opposants par des meurtres terroristes (une femme poétesse est assassinée au milieu de ses enfants alors qu’elle allaite son dernier né : si ce n’est pas du terrorisme…). La mécanique « violence plus butin égalent expansion » tourne désormais à plein régime sous la direction d’un homme convaincu de sa mission d’envoyé de Dieu, de surcroît très intelligent et qui sait s’entourer. Mahomet dépouille, chasse ou massacre les juifs ; il devient le maître absolu de Médine, passe des accords avec les tribus bédouines, toujours friandes de pillage, asphyxie le commerce de La Mekke, enfin rallie les chefs mekkois qui, ne pouvant se débarrasser de lui, préfèrent se mettre à son service pour, un jour, recueillir son héritage – et c’est ce qui se produira. Par un jeu subtil de conquêtes, de féodalisations, d’alliances, il étend en quelques années sa domination à la quasi-totalité de l’Arabie.
A sa mort, en 632, toutes les zones sous contrôle des Musulmans, y compris La Mekke, se révoltent. Et ce sont les chefs mekkois ralliés de la dernière heure qui répriment la révolte dans le sang et sauvent l’héritage à leur profit. Moins de trente ans plus tard, les descendants du principal collabo mekkois fondera, au mépris de toutes les traditions arabes qui récusaient le principe héréditaire, la première dynastie musulmane, celle des Omeyyades.
Occidentalis : Votre livre renouvelle les connaissances en beaucoup de points. Vous prétendez notamment que Mahomet ne fut pas persécuté à La Mekke.
René Marchand : Nuançons… Il n’était certainement pas bien vu des notables, puisque sa prédication portait atteinte au statut de la cité, capitale d’une religion polythéiste. Mais la tradition elle-même ne parle guère que de brimades ou de sanctions juridiques quand la même tradition nous présente les chefs mekkois sous les traits de caractère les plus noirs. Or, à ma connaissance, personne, parmi les orientalistes même, n’a fait une remarque de bon sens : il n’a pas été tué, alors que lui-même, dès qu’il aura un peu de pouvoir à Médine, fera tuer à tour de bras. Il n’a pas été tué parce que, avec les dizaines de membres de sa secte, il ne paraissait pas très dangereux aux riches et puissants doges de la cité-Etat.
Occidentalis : Votre livre s’ouvre par un chapitre intitulé : Un des maîtres du monde contemporain…
René Marchand : On ne peut rien comprendre aux problèmes que l’islam contemporain pose au reste du monde si on ne se réfère pas aux années de naissance de cette civilisation.
L’islam s’est fondé sur trois matériaux, qui constituent ce que les érudits appellent son « donné scripturaire » :
– le Coran, parole de Dieu, incréé, éternel comme Lui, valable au mot près pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux,
– les faits et dits du Prophète et de ses premiers compagnons (hadîth),
– les biographies du Prophète
Je vous ai dit que ces écrits ont été beaucoup « travaillés » sous les Abbassides, mais que, aujourd’hui, les Musulmans ne mettent pas en doute leur authenticité et les pouvoirs politiques et religieux ne permettent pas de les contester. L’islam, ce sont ces trois sources, plus leur développement, qui va donner la Loi (la sharî‘a), laquelle sera déclarée complète et définitive au XIe siècle (« les portes du raisonnement personnel sont fermées »).
Pour se constituer et tout au long de son histoire, l’islam s’est toujours référé à un principe : la sunna. Un principe arabe qui fonde le légal sur le précédent : une chose est juste ou légale parce qu’elle a été considérée comme telle dans le passé. Une notion très importante et qui est à l’opposé de toutes nos conceptions. (Arrêtez-vous un instant sur le fait que, dans toutes les variétés d’islam, la grande faute a toujours été l’innovation – bid‘a –.)
Allons plus loin pour voir les différences entre la civilisation islamique et la nôtre. Arrêtons-nous sur ces trois caractéristiques :
a) Des faits historiques, qui se sont produits au temps de nos Mérovingiens, ont été, par la sunna, élevés au rang de modèles, de paradigmes métahistoriques comme disent les historiens des civilisations. Plus : ils sont devenus des articles de la Loi, des obligations ou des interdictions, valables définitivement, non révisables non amendables.
b) La Loi a compétence dans tous les domaines évoqués dans les textes sources, c'est-à-dire tous les domaines de la vie humaine, de la manière de se vêtir jusqu’aux relations sexuelles.
c) Le tout étant justifié à jamais et pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux par un absolu : l’ordre (au sens de commandement et d’organisation) du Divin
Occidentalis : Vous parlez donc de totalitarisme.
René Marchand : Pendant des siècles, jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident, il y a deux cents ans, l’Islam tout entier a été un totalitarisme. L’islam comme système, tel qu’on le voit fonctionner au long des siècles tant qu’il est maître de son destin, ne distingue pas le politique et le religieux, comme on le fait remarquer souvent, mais il ne distingue pas plus le profane et le sacré, il ne reconnaît pas la moindre sphère privée aux individus, il interdit la conversion à une autre confession sous peine de mort…
En outre, aucune civilisation n’est allée aussi loin dans le contrôle sur l’individu.
Occidentalis : Et ce totalitarisme est expansionniste et guerrier.
René Marchand : L’islam fait de la guerre contre les non-Musulmans un devoir pieux. Le Coran est un chant de guerre : il tombe, à l’évidence, sous le coup des lois actuelles réprimant l’incitation à la haine pour raisons ethniques ou religieuses. (Les appels au pardon ou à « la tolérance », qui existent aussi dans le Livre, ne concernent que les Musulmans entre eux, jamais les non-Musulmans.) Dans toute l’histoire de l’islam, les non-Musulmans sont à anéantir ou à réduire à un état juridique de sous-homme – un statut défini uniquement par les Musulmans.
Occidentalis : Vous soulignez : Ce totalitarisme est « involutif ».
René Marchand : Toujours la sunna, qui est dans les gênes de l’islam… Les premiers temps n’ont pas seulement servi de sources pour la constitution de l’islam : ils ont toujours et partout été la seule référence pour le meilleur islam et Mahomet, « le beau modèle » en toute chose – ainsi que le définit un passage du Coran (sourate 33). En Occident, nous avons peine à concevoir que cette civilisation a, pendant quatorze siècles, aurait pris pour paradigmes des modes de comportements remontant à Dagobert (contemporain de Mahomet). Notons ce fait historique incontestable : jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident au XIXe siècle, aucune rébellion, aucun renversement de pouvoir ne s’est fait pour un éloignement de l’islam, mais toujours au nom d’un retour à l’islam des origines, censé être plus pur… et plus contraignant.
Occidentalis : D’où une grande différence entre le fondamentalisme chrétien et le fondamentalisme musulman ?
René Marchand : Des différences de nature, essentielles.
a) Tous les musulmans sont et ne peuvent qu’être fondamentalistes. Qualifier seulement ceux que nous nommons « islamistes » de fondamentalistes est une erreur. Un musulman ne peut qu’être fondamentaliste. S’il cessait d’être fondamentaliste, il cesserait d’être musulman.
b) Le fondamentalisme musulman ne vise pas à puiser l’inspiration dans les textes des origines, mais à copier, à imiter les comportements du fondateur et de ses Compagnons, d’autre part à se conformer à une Loi qui touche à tous les aspects de la vie humaine.
c) Enfin, le fondamentalisme chrétien ne concerne qu’une religion. Or l’islam n’est pas une religion, selon nos définitions (il faudrait que l’islam reconnaisse l’existence d’une sphère privée de l’individu, la liberté de conscience, etc.)
Occidentalis : Si l’islam n’est pas une religion, qu’est-il ?
René Marchand : D’après le président du Conseil français du culte musulman lui-même, l’islam est, certes, une religion mais également un droit, une culture, une civilisation, une identité (qui, par parenthèse, a prévalence sur toute autre et dont on ne sort qu’au prix de sa vie).
Considérer l’islam comme une religion, c’est fausser et réduire l’islam. C’est une vision ethnocentriste. Nous bricolons l’analyse d’une civilisation avec des signifiants empruntés à une autre. En ce qui nous concerne, c’est même une attitude de dominant, de colonialiste : nous avons toujours cru tout savoir des Musulmans, que nous avions vaincus.
Occidentalis : Selon vous, des conclusions politiques sont à tirer du fait que l’islam n’est pas seulement une religion ?
René Marchand : Bien sûr. L’islam-religion est le cheval de Troie introduit dans nos civilisations par les Musulmans qui ont décidé de repartir à la conquête de l’Europe, cette fois par la voie de la subversion et de l’invasion-colonisation.
Les politiques européens doivent définir un statut de l’islam dans nos pays qui tienne compte de la réalité pleine et entière de l’islam, et non d’une définition sans réalité… et utilisée par nos ennemis.
Pour commencer, en France, il faut affirmer que l’islam ne relève pas de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat (il suffit de lire la loi). A ce propos : il ne peut y avoir en France d’enseignement privé musulman (ou alors il faudrait envisager un enseignement privé socialiste, communiste ou UMP). Il y a énormément à dire, notamment au sujet de la diaspora musulmane (phénomène nouveau, qui n’a pas plus de quelques décennies), de la guerre subversive de colonisation de l’Europe qui est conduite par des ennemis qui nous connaissent parfaitement et dont nous ignorons tout (nous « croyons savoir », ce qui est pire que d’ignorer)
Occidentalis : Le « totalitarisme involutif » explique, selon vous, le succès des islamistes.
René Marchand : Les « islamistes » ne font qu’un retour aux constantes de l’histoire des Musulmans après la parenthèse de la colonisation. Ils trouvent immédiatement des échos dans la mémoire collective, notamment en évoquant les grandes défaites infligés à la Chrétienté pendant les « Siècles d’or » de l’islam. Ils restaurent une identité malmenée par l’impérialisme occidental, que tous les Musulmans récusent et ils rétablissent une fierté d’appartenance affaiblie depuis deux siècles. En face de cette force déferlante qui recrute sans cesse, aucun parti ne s’est vraiment constitué depuis l’échec (ou la destruction : cf. l’Iraq) des nationalismes plus ou moins laïcistes issus des idées occidentales et, surtout, aucune doctrine de la réforme n’a été élaborée. Les seuls réformistes qui s’expriment ouvertement le font en Europe, en alignant des banalités ou des contrevérités. Leur audience en terre d’islam est nulle. Certains sont des parasites ; il faut se demander combien parmi eux sont des taupes qui visent à désarmer l’Occident en présentant l’image d’un islam « près de », « sur le point de » devenir démocratique et pacifique.
Mahomet, prophète profondément convaincu de sa mission, mais chef de guerre, massacreur, terroriste, demeure « le beau modèle » pour une masse de un milliard deux cent millions d’hommes en explosion démographique. C’est dire l’intérêt que nous avons, nous les non-Musulmans de toutes les parties du monde à mieux le connaître.
http://www.occidentalis.com/blog/index.php/rene-marchand-entretien-exclusif
La troisième direction, l'Afrique du Nord et l'Espagne fut entreprise dès 647. Les Arabes remarquèrent ainsi, lors de l'expédition de 647, la faiblesse des Byzantins qui occupaient les lieux. Les Arabes purent fonder un camp militaire en Tunisie : Kairouan ("Qayrawan") puis la prise de Carthage (695 puis 698) leur livra tout le Maghreb (conquis de 695 à 708). Les troupes Berbères défaites (702), les Arabes s'implantèrent au Maroc (705 à 708).
3- L'Espagne
Muza, Gouverneur de l’Afrique islamisée, affréta une flotte et la lança sur les côtes de Gibraltar, à Algésiras en 711. Le chef de cette flotte, le général Berbère Tariq ibn Ziyad, bénéficia de l’anarchie du Royaume Wisigoth. Cordoue puis Tolède tombèrent (octobre – novembre 711). Les places furent occupées les unes après les autres. En cinq ans, la quasi-totalité de la péninsule fut soumise.
Comment expliquer cette chute rapide ? Si nous suivons les sources Chrétiennes, les maures s’assurèrent le pays en y portant la désolation. Muza aurait livré la région aux pillages, à l’esclavage, au feu et au sang.
L’armée Musulmane était composée en très grande majorité de Berbères commandés par une minorité d’Arabes.
En fait, ce ne fut qu’après le coup d’arrêt de Poitiers (732) que les Musulmans songèrent à s’établir définitivement dans la péninsule Ibérique. Mais entre temps, les dissensions des Wisigoths eurent pour résultat l’alliance de certains d’entre eux avec l’ennemi Musulman. Le Roi Rodéric tué, des Chrétiens se réfugièrent dans les montagnes des Asturies et les Pyrénées (d’où partirait plus tard la reconquête). Désormais, les Musulmans se considérèrent comme les successeurs légitimes et naturels de Rodéric.
-Les Gaules Franques
Le général Maure Zama prit en 719 et 720 Narbonne et la Septimanie (notre Languedoc actuel), se dirigea ensuite vers l’Aquitaine et assiégea vainement Toulouse en 721. Le Duc Eudes d’Aquitaine vint à la rescousse de Toulouse et Zama y périt.
Le nouveau général, Ab Derame, fit plusieurs nouvelles tentatives contre l’Aquitaine et la Septimanie. En 725, Carcassonne fut prise à l’issue d’un siège. En suivant les chroniques gallo-romaines, les populations fuyaient terrorisées par les exactions des Maures. Les pillards allèrent jusqu’en Rouergue, Albigeois, Quercy et Périgord tandis que le Duc Eudes d’Aquitaine les repoussait. Une troisième incursion (729) fut repoussée dans le Toulousain, l’Albigeois, le Gévaudan et le Velay.
Eudes s’allia avec le Général Maure Munuza (ou Munos) entré en rébellion contre son autorité établie en Espagne (730). Cette alliance évitait à Eudes d’être pris en tenaille par deux ennemis sur deux fronts différents. Si au Sud se trouvait le danger Musulman, au Nord Charles (le futur Charles Martel) voulait agrandir sa puissance au détriment du Duc Mérovingien d’Aquitaine ! D’ailleurs, Charles agressa durement Eudes (731) et les Sarrasins en profitèrent pour éliminer Munuza près de Puigcerdá (732). Les Musulmans pénétrèrent en Vasconie par Pampelune. Bordeaux fut pillée et brûlée. Francs et Maures s’affrontèrent sur la Dordogne. Eudes dut fuir !
Pendant plusieurs mois, les Musulmans purent faire leurs raids sans rencontrer trop d’opposition. Le Périgord, le Saintonge, l’Angoumois et le Poitou en pâtirent.
-Poitiers
Les Sarrasins s’en prirent au monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers. Le Duc Eudes d’Aquitaine appela à l’aide son rival Charles, qui réagit enfin par peur que ses terres ne fussent désolées à leur tour. Charles leva une puissante armée en Neustrie, Austrasie et Bourgogne. Les deux armées réunies, la bataille eut lieu en octobre 732. Après un choc très violent puis une longue incertitude, les Francs prirent l’avantage. Le général Ab Derame y périt et Charles y gagna son surnom de Martel (marteau).
Sans nier l’importance de cette victoire, l’Histoire tient pour vainqueur la personne de Charles Martel. Il est vrai que les Carolingiens descendent de lui. C’est pourtant faire peu de cas du Duc Mérovingien Eudes d’Aquitaine qui, lui, a participé à quasiment toutes les batailles depuis 719, soit depuis près de treize ans, alors qu’aucun secours ne venaient de Charles Martel ! Tandis que Charles se préoccupait d’accroître sa puissance, Eudes encaissait toutes les invasions en s’affaiblissant.
Poitiers ne sonna aucunement le glas des incursions Musulmanes. La retraite conduisit les Maures dans le Limousin, le Quercy et le Toulousain puis ils se retirèrent en Septimanie et en Espagne. En 734, Abd el Melek tenta une incursion par les cols séparant la Navarre et la Gascogne.
Il faudra attendre la fin du Xe siècle pour constater la fin des raids Musulmans dans les Gaules Franques. Entre-temps, la reconquête Chrétienne aura débuté en Espagne, la Reconquista.
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René Marchand
Mahomet: contre-enquête
Occidentalis : Pourquoi une nouvelle biographie de Mahomet alors qu’on trouve sur les rayons des librairies plusieurs volumes consacrés au prophète de l’islam ?
René Marchand : Aucune des biographies proposées au grand public n’est satisfaisante.
On peut les classer en deux groupes :
– La plupart des ouvrages reprennent les grandes lignes de la tradition musulmane, avec parfois, lorsque les auteurs sont des Occidentaux, quelques ajouts mineurs empruntés aux études des orientalistes. Un des traits communs à ces livres, écrits dans les dernières décennies, est qu’ils édulcorent ou même parfois suppriment purement et simplement certains épisodes de la vie de Mahomet qui sont peu compatibles avec la figure de saint homme que la pensée dominante aujourd’hui veut imposer en Occident. Par exemple, le massacre, en 627, de 600 à 900 hommes d’une tribu juive de Médine – le prophète se réservant la veuve d’un supplicié pour son plaisir de lit – est traité comme un épisode sans grande importance, ou même totalement censuré, ignoré (alors que la tradition musulmane classique, bien loin de minimiser le fait, le range parmi les « campagnes » glorieuses du fondateur de l’islam). La dernière biographie parue dans ce genre sans valeur historique, du très connu Tariq Ramadan, n’est ni plus ni moins qu’une arme de propagande dans une guerre subversive contre l’Occident.
– Deux ouvrages signés de grands érudits, qui ont écrit dans les années cinquante du siècle dernier, méritent davantage de considération. Cependant, je me suis rendu compte que, alors que les orientalistes du XIXe siècle et du début du XXe faisaient preuve d’une grande liberté d’esprit vis-à-vis de l’islam, leurs successeurs, à partir de la fin de la Première Guerre mondiale, se laissent contaminer par les modes de penser du temps : la mauvaise conscience coloniale d’une part, le marxisme, qui submerge l’université, d’autre part. L’un des deux savants dont je vous parle écrit, en préface à sa biographie de Mahomet : « Je me suis imposé de ne rien déclarer qui puisse être en contradiction avec l’une ou l’autre des doctrines fondamentales de l’Islam. » (Texto !) L’autre explique l’émergence de l’islam par un « grand besoin de l’époque ». «Les voies étaient ouvertes à l’homme de génie qui saurait mieux qu’un autre y répondre. » Bref, pour lui, l’Arabie du VIIe siècle était dans l’attente de Mahomet comme l’Occident capitaliste souhaitait se livrer à un dictateur marxiste au milieu du XXe siècle.
Depuis une vingtaine d’années, des érudits, notamment en France, se délivrent de ces déviances de la pensée. Malheureusement, leurs livres sont souvent peu accessibles au lecteur non spécialisé et ils sont peu nombreux, car la corporation des grands orientalistes est en voie de disparition (dans notre pays, sans aucun doute à cause de l’anéantissement programmé des humanités dans le secondaire, qui ne fournit plus le vivier où se recrutaient ces chercheurs).
Occidentalis : Vous avez donc mené une contre-enquête sur ces livres qui sont disponibles en librairie et forgent l’idée que nos contemporains se font de Mahomet. Mais vous avez poussé plus loin vos investigations.
René Marchand : Il est connu de tous les spécialistes que, entre le IXe et le XIe siècle, les califes abbassides ont créé et imposé une « orthodoxie musulmane », l’islam étant le seul facteur d’unité dans leur immense empire, qui se fracturait de partout. Ils ont
a) imposé une version unique du Coran,
b) fait « épurer », selon leurs vues et au mieux de leurs intérêts, les hadîth (les faits et dits du Prophète et de ses Compagnons),
c) fait écrire des biographies « officielles » du Prophète.
Ils ont réussi pleinement dans leur œuvre de désinformation : aujourd’hui encore, la « tradition » musulmane recomposée par les Abbassides n’est aucunement mise en doute comme vérité historique en terre d’islam (les pouvoirs politico-religieux ne le permettraient pas).
Cette tradition a été sérieusement corrigée en deux siècles par des orientalistes européens. Toutefois, bien des découvertes des érudits n’ont pas atteint le grand public, même en Europe. D’autre part, beaucoup de ces savants ont fait preuve d’une certaine… naïveté. La naïveté d’hommes de cabinet face à un grand fauve de l’Histoire. Mahomet devient souvent, sous leur plume, une sorte de missionnaire presque bonasse.
D’autre part, sans doute parce qu’ils ont accordé trop d’importance à la littérature et pas assez aux faits bruts, ils ont une vision du monde antéislamique qui me semble biaisée.
En particulier, ils ont confondu les riches aristocrates mekkois, détenteurs du monopole sur un tronçon incontournable de la plus grande route commerciale du monde (la route qui relie les empires byzantin et persan à l’Inde et à la Chine) avec les bédouins illettrés et misérables des grands déserts que leur décrivaient des poèmes (lesquels étaient souvent des faux, postérieurs de plusieurs siècles). Ils ont vu les hommes des cités-Etats du Hedjaz, qu’on peut comparer aux riches et puissants Arabes de Palmyre ou de Pétra, comme des « indigènes », des « natives »– et là ils sont les enfants de leur temps, colonialiste – quasiment aussi « primitifs » que les pygmées ou les bantous qu’étudiaient certains de leurs collègues.
Occidentalis : Vous avez aussi lu avec beaucoup d’attention les sources premières, arabes et persanes.
René Marchand : Reprenant les biographies commandées par les Abbassides, j’ai constaté que les plumitifs chargés de ce travail de désinformation avaient laissé passer beaucoup de faits qui, à y regarder de près, « ne collaient pas » avec l’image souhaitée par leurs commanditaires. Non pas les actes de violence, bien admis : par exemple, les meurtres individuels et les massacres entrent, j’y ai fait allusion, dans les campagnes du Prophète comme des titres de gloire et ils ne sont nullement cachés. Mais d’autres faits, plus subtils : j’ai remarqué en particulier que le principal biographe, Tabari, avait laissé subsister bien des incohérences, comme s’il adressait des clins d’œil à des lecteurs attentifs. Mon opinion personnelle est que ce Persan, au demeurant très cultivé et excellent conteur, ne portait pas dans son cœur les Arabes, ces « mangeurs de lézards », qui avaient détruit la civilisation de ses ancêtres et qu’il s’est joué parfois des tyrans qui le payaient pour faire œuvre de propagande…
Occidentalis : Par exemple ?
René Marchand : L’Hégire, évènement à partir duquel l’Islam a établi son calendrier : en 622, Mahomet et les premiers musulmans quittent La Mekke pour s’établir à Médine.
D’après la tradition musulmane, Mahomet est appelé à Médine par les principaux chefs arabes pour y être une sorte d’arbitre suprême. Ce recours à un homme discrédité selon les codes arabes (il a été chassé de son clan trois ans plus tôt) est déjà peu vraisemblable (au point que beaucoup d’orientalistes, il y a cinquante ans, penchaient pour attribuer la responsabilité du fait aux tribus juives de l’oasis !) Mais Tabari nous dit que, pendant les mois qui suivent l’arrivée à Médine, Mahomet et les siens crèvent littéralement de faim, au point que le Prophète est obligé de monter plusieurs expéditions pour piller des caravanes. Contradiction : ou bien il est le numéro un de la cité, et les lécheurs de babouches ne manqueront pas de lui faire des présents, ou bien il n’est rien qu’un réfugié – ce que je crois.
Occidentalis : S’il arrive à Médine comme simple immigré, comment expliquer son ascension ?
René Marchand : Par la violence, par des actes qui contreviennent totalement au code des Arabes de ce temps.
Tant qu’il prêche pacifiquement à La Mekke, entre 610 et 622, Mahomet ne rassemble pas autour de lui plus d’une soixantaine de disciples. C’est ce petit groupe, très soudé, qui sera à la base de son succès. Quand il arrive à Médine, la cité est à prendre. C’est la plus grosse oasis agricole d’Arabie, sur la grand-route mondiale. Elle a été victime d’une immigration-invasion au cours des soixante-dix dernières années. Fondée par des juifs et habitée uniquement par des juifs, elle a accueilli des Arabes yéménites qui, au tournant du siècle, se sont emparés du pouvoir politique. Depuis lors, factions juives et factions arabes se déchirent. Mahomet, qui a, nous dit Tabari, impérativement besoin de moyens de subsistance, a le front de faire attaquer une petite caravane pendant la trêve religieuse. Immense sacrilège ! Immense scandale ! Mahomet se tient coi pendant un mois… Et rien ne se passe : aucun groupe médinois ne réagit, parce qu’aucun groupe n’est en mesure de réagir face à la violence hors normes d’une petite bande bien soudée. Quelque chose de décisif s’est produit à ce moment-là, comme un facteur déclenchant, la mise en route d’une mécanique que rien n’arrêtera.
Deux mois plus tard, les Musulmans, auxquels se sont joints des Médinois attirés par les perspectives de butin, attaquent une grosse caravane mekkoise qui circule sans gardes – et le butin, cette fois très important, assure de nouveaux recrutements. Peu après, le Prophète fait éliminer des opposants par des meurtres terroristes (une femme poétesse est assassinée au milieu de ses enfants alors qu’elle allaite son dernier né : si ce n’est pas du terrorisme…). La mécanique « violence plus butin égalent expansion » tourne désormais à plein régime sous la direction d’un homme convaincu de sa mission d’envoyé de Dieu, de surcroît très intelligent et qui sait s’entourer. Mahomet dépouille, chasse ou massacre les juifs ; il devient le maître absolu de Médine, passe des accords avec les tribus bédouines, toujours friandes de pillage, asphyxie le commerce de La Mekke, enfin rallie les chefs mekkois qui, ne pouvant se débarrasser de lui, préfèrent se mettre à son service pour, un jour, recueillir son héritage – et c’est ce qui se produira. Par un jeu subtil de conquêtes, de féodalisations, d’alliances, il étend en quelques années sa domination à la quasi-totalité de l’Arabie.
A sa mort, en 632, toutes les zones sous contrôle des Musulmans, y compris La Mekke, se révoltent. Et ce sont les chefs mekkois ralliés de la dernière heure qui répriment la révolte dans le sang et sauvent l’héritage à leur profit. Moins de trente ans plus tard, les descendants du principal collabo mekkois fondera, au mépris de toutes les traditions arabes qui récusaient le principe héréditaire, la première dynastie musulmane, celle des Omeyyades.
Occidentalis : Votre livre renouvelle les connaissances en beaucoup de points. Vous prétendez notamment que Mahomet ne fut pas persécuté à La Mekke.
René Marchand : Nuançons… Il n’était certainement pas bien vu des notables, puisque sa prédication portait atteinte au statut de la cité, capitale d’une religion polythéiste. Mais la tradition elle-même ne parle guère que de brimades ou de sanctions juridiques quand la même tradition nous présente les chefs mekkois sous les traits de caractère les plus noirs. Or, à ma connaissance, personne, parmi les orientalistes même, n’a fait une remarque de bon sens : il n’a pas été tué, alors que lui-même, dès qu’il aura un peu de pouvoir à Médine, fera tuer à tour de bras. Il n’a pas été tué parce que, avec les dizaines de membres de sa secte, il ne paraissait pas très dangereux aux riches et puissants doges de la cité-Etat.
Occidentalis : Votre livre s’ouvre par un chapitre intitulé : Un des maîtres du monde contemporain…
René Marchand : On ne peut rien comprendre aux problèmes que l’islam contemporain pose au reste du monde si on ne se réfère pas aux années de naissance de cette civilisation.
L’islam s’est fondé sur trois matériaux, qui constituent ce que les érudits appellent son « donné scripturaire » :
– le Coran, parole de Dieu, incréé, éternel comme Lui, valable au mot près pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux,
– les faits et dits du Prophète et de ses premiers compagnons (hadîth),
– les biographies du Prophète
Je vous ai dit que ces écrits ont été beaucoup « travaillés » sous les Abbassides, mais que, aujourd’hui, les Musulmans ne mettent pas en doute leur authenticité et les pouvoirs politiques et religieux ne permettent pas de les contester. L’islam, ce sont ces trois sources, plus leur développement, qui va donner la Loi (la sharî‘a), laquelle sera déclarée complète et définitive au XIe siècle (« les portes du raisonnement personnel sont fermées »).
Pour se constituer et tout au long de son histoire, l’islam s’est toujours référé à un principe : la sunna. Un principe arabe qui fonde le légal sur le précédent : une chose est juste ou légale parce qu’elle a été considérée comme telle dans le passé. Une notion très importante et qui est à l’opposé de toutes nos conceptions. (Arrêtez-vous un instant sur le fait que, dans toutes les variétés d’islam, la grande faute a toujours été l’innovation – bid‘a –.)
Allons plus loin pour voir les différences entre la civilisation islamique et la nôtre. Arrêtons-nous sur ces trois caractéristiques :
a) Des faits historiques, qui se sont produits au temps de nos Mérovingiens, ont été, par la sunna, élevés au rang de modèles, de paradigmes métahistoriques comme disent les historiens des civilisations. Plus : ils sont devenus des articles de la Loi, des obligations ou des interdictions, valables définitivement, non révisables non amendables.
b) La Loi a compétence dans tous les domaines évoqués dans les textes sources, c'est-à-dire tous les domaines de la vie humaine, de la manière de se vêtir jusqu’aux relations sexuelles.
c) Le tout étant justifié à jamais et pour tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux par un absolu : l’ordre (au sens de commandement et d’organisation) du Divin
Occidentalis : Vous parlez donc de totalitarisme.
René Marchand : Pendant des siècles, jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident, il y a deux cents ans, l’Islam tout entier a été un totalitarisme. L’islam comme système, tel qu’on le voit fonctionner au long des siècles tant qu’il est maître de son destin, ne distingue pas le politique et le religieux, comme on le fait remarquer souvent, mais il ne distingue pas plus le profane et le sacré, il ne reconnaît pas la moindre sphère privée aux individus, il interdit la conversion à une autre confession sous peine de mort…
En outre, aucune civilisation n’est allée aussi loin dans le contrôle sur l’individu.
Occidentalis : Et ce totalitarisme est expansionniste et guerrier.
René Marchand : L’islam fait de la guerre contre les non-Musulmans un devoir pieux. Le Coran est un chant de guerre : il tombe, à l’évidence, sous le coup des lois actuelles réprimant l’incitation à la haine pour raisons ethniques ou religieuses. (Les appels au pardon ou à « la tolérance », qui existent aussi dans le Livre, ne concernent que les Musulmans entre eux, jamais les non-Musulmans.) Dans toute l’histoire de l’islam, les non-Musulmans sont à anéantir ou à réduire à un état juridique de sous-homme – un statut défini uniquement par les Musulmans.
Occidentalis : Vous soulignez : Ce totalitarisme est « involutif ».
René Marchand : Toujours la sunna, qui est dans les gênes de l’islam… Les premiers temps n’ont pas seulement servi de sources pour la constitution de l’islam : ils ont toujours et partout été la seule référence pour le meilleur islam et Mahomet, « le beau modèle » en toute chose – ainsi que le définit un passage du Coran (sourate 33). En Occident, nous avons peine à concevoir que cette civilisation a, pendant quatorze siècles, aurait pris pour paradigmes des modes de comportements remontant à Dagobert (contemporain de Mahomet). Notons ce fait historique incontestable : jusqu’à la rencontre brutale avec l’Occident au XIXe siècle, aucune rébellion, aucun renversement de pouvoir ne s’est fait pour un éloignement de l’islam, mais toujours au nom d’un retour à l’islam des origines, censé être plus pur… et plus contraignant.
Occidentalis : D’où une grande différence entre le fondamentalisme chrétien et le fondamentalisme musulman ?
René Marchand : Des différences de nature, essentielles.
a) Tous les musulmans sont et ne peuvent qu’être fondamentalistes. Qualifier seulement ceux que nous nommons « islamistes » de fondamentalistes est une erreur. Un musulman ne peut qu’être fondamentaliste. S’il cessait d’être fondamentaliste, il cesserait d’être musulman.
b) Le fondamentalisme musulman ne vise pas à puiser l’inspiration dans les textes des origines, mais à copier, à imiter les comportements du fondateur et de ses Compagnons, d’autre part à se conformer à une Loi qui touche à tous les aspects de la vie humaine.
c) Enfin, le fondamentalisme chrétien ne concerne qu’une religion. Or l’islam n’est pas une religion, selon nos définitions (il faudrait que l’islam reconnaisse l’existence d’une sphère privée de l’individu, la liberté de conscience, etc.)
Occidentalis : Si l’islam n’est pas une religion, qu’est-il ?
René Marchand : D’après le président du Conseil français du culte musulman lui-même, l’islam est, certes, une religion mais également un droit, une culture, une civilisation, une identité (qui, par parenthèse, a prévalence sur toute autre et dont on ne sort qu’au prix de sa vie).
Considérer l’islam comme une religion, c’est fausser et réduire l’islam. C’est une vision ethnocentriste. Nous bricolons l’analyse d’une civilisation avec des signifiants empruntés à une autre. En ce qui nous concerne, c’est même une attitude de dominant, de colonialiste : nous avons toujours cru tout savoir des Musulmans, que nous avions vaincus.
Occidentalis : Selon vous, des conclusions politiques sont à tirer du fait que l’islam n’est pas seulement une religion ?
René Marchand : Bien sûr. L’islam-religion est le cheval de Troie introduit dans nos civilisations par les Musulmans qui ont décidé de repartir à la conquête de l’Europe, cette fois par la voie de la subversion et de l’invasion-colonisation.
Les politiques européens doivent définir un statut de l’islam dans nos pays qui tienne compte de la réalité pleine et entière de l’islam, et non d’une définition sans réalité… et utilisée par nos ennemis.
Pour commencer, en France, il faut affirmer que l’islam ne relève pas de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat (il suffit de lire la loi). A ce propos : il ne peut y avoir en France d’enseignement privé musulman (ou alors il faudrait envisager un enseignement privé socialiste, communiste ou UMP). Il y a énormément à dire, notamment au sujet de la diaspora musulmane (phénomène nouveau, qui n’a pas plus de quelques décennies), de la guerre subversive de colonisation de l’Europe qui est conduite par des ennemis qui nous connaissent parfaitement et dont nous ignorons tout (nous « croyons savoir », ce qui est pire que d’ignorer)
Occidentalis : Le « totalitarisme involutif » explique, selon vous, le succès des islamistes.
René Marchand : Les « islamistes » ne font qu’un retour aux constantes de l’histoire des Musulmans après la parenthèse de la colonisation. Ils trouvent immédiatement des échos dans la mémoire collective, notamment en évoquant les grandes défaites infligés à la Chrétienté pendant les « Siècles d’or » de l’islam. Ils restaurent une identité malmenée par l’impérialisme occidental, que tous les Musulmans récusent et ils rétablissent une fierté d’appartenance affaiblie depuis deux siècles. En face de cette force déferlante qui recrute sans cesse, aucun parti ne s’est vraiment constitué depuis l’échec (ou la destruction : cf. l’Iraq) des nationalismes plus ou moins laïcistes issus des idées occidentales et, surtout, aucune doctrine de la réforme n’a été élaborée. Les seuls réformistes qui s’expriment ouvertement le font en Europe, en alignant des banalités ou des contrevérités. Leur audience en terre d’islam est nulle. Certains sont des parasites ; il faut se demander combien parmi eux sont des taupes qui visent à désarmer l’Occident en présentant l’image d’un islam « près de », « sur le point de » devenir démocratique et pacifique.
Mahomet, prophète profondément convaincu de sa mission, mais chef de guerre, massacreur, terroriste, demeure « le beau modèle » pour une masse de un milliard deux cent millions d’hommes en explosion démographique. C’est dire l’intérêt que nous avons, nous les non-Musulmans de toutes les parties du monde à mieux le connaître.
http://www.occidentalis.com/blog/index.php/rene-marchand-entretien-exclusif
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Konraad Elst stated that: For its sheer magnitude in scope and death toll, coupled with its occasional (though not continuous) intention to exterminate entire Hindu communities, the Islamic campaign against Hinduism, which was never fully called off since the first naval invasion in 636 CE, can without exaggeration be termed genocide. To quote Will Durant's famous line: "The Islamic conquest of India is probably the bloodiest story in history. It is a discouraging tale, for its evident moral is that civilization is a precious good, whose delicate complex of order and freedom, culture and peace, can at any moment be overthrown by barbarians invading from without or multiplying within." (Story of Civilization, vol.1, Our Oriental Heritage, New York 1972, p. 459)
jeudi 3 décembre 2009
Les Français de plus en plus hostiles aux mosquées
Selon un sondage Ifop, 41 % des personnes interrogées s'opposent à l'édification de lieux de culte musulmans contre 22 % en 2001.
Si les Suisses ne s'étaient préoccupés des minarets, la France les aurait probablement ignorés. Mais une fois le sujet lancé, l'opinion s'est enflammée. Quelque 46 % des Français interrogés par l'Ifop sont favorables à leur interdiction. Près de 40 % les acceptent et 14 % ne se prononcent pas. «Les Français sont partagés, note le responsable du sondage Jérôme Fourquet. Mais la crispation autour de l'islam n'a jamais été aussi forte.»
Ce ne sont plus seulement les minarets qui fâchent, mais bien les mosquées. Seuls 19 % des Français acceptent qu'on en construise si des fidèles les demandent. C'est la proportion la plus faible de ces vingt dernières années. Tandis que le nombre d'opposants a retrouvé le niveau des années 1980. «À l'époque, le Front national émergeait, tout comme SOS-Racisme et les grandes manifestations», rappelle Jérôme Fourquet. En 1989, 38 % des Français refusaient de voir une mosquée près de chez eux. Les décennies suivantes voient ce rejet faiblir. En 2001, y compris après les attentats du 11 Septembre, il ne restait qu'un noyau de 22 % d'opposants. Les autres ayant alors rejoint le camp des indifférents (46 %). «En 2009, avec le retour des tensions, l'opinion s'est radicalisée sur la place de l'islam en France et se prononce clairement contre sa visibilité», analyse Jérôme Fourquet. Quelque 41 % des sondés refusent maintenant la construction d'une mosquée.
«Comme si vingt ans de droit à la différence ou encore la laïcité positive prônée par Nicolas Sarkozy n'avaient été qu'un discours de surface, sans prise avec le pays», soulève l'Ifop. Le président avait même envisagé de toiletter la loi de 1905 pour permettre le financement public du culte musulman. Tandis que les services de l'État priaient les maires de s'impliquer pour sortir l'islam de lieux de culte insalubres. Or, cette «normalisation» de l'islam voulue par le gouvernement et les élites politiques se révèle brutalement à contre-courant de l'opinion. Le décalage est particulièrement marqué pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. Ils sont 48 % à refuser l'édification de mosquées et 55 % à repousser les minarets. Et seulement 25 % (mosquées) et 33 % (minarets) parmi ceux qui ont voté Ségolène Royal ou François Bayrou.
Hormis les professions libérales, les plus jeunes et les plus âgés, tous se montrent réticents. Les ouvriers sont les plus mobilisés. 65 % contestent l'édification des mosquées, suivis par les professions intermédiaires, les artisans et les commerçants. Qu'ils vivent à la campagne ou en ville, les Français s'inquiètent. Et particulièrement dans le Nord-Est et le Sud-Est. L'Ile-de-France est moins crispée.
Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la Question du jour de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? »
pour plébisciter l'interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d'opposants aux minarets. Alors même que l'immigration est mieux acceptée en France que dans les autres pays européens, selon les récents sondages, «l'islam inquiète. Il reste perçu comme une religion de conquête», décrypte-t-on à l'Ifop. «Son expansion et ses rites collectifs heurtent le fond catholique de notre société.» Le minaret, même sans muezzin, apparaît comme le symbole «trop voyant» de la présence musulmane en France.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/02/01016-20091202ARTFIG00629-les-francais-de-plus-en-plus-hostiles-aux-mosquees-.php
Si les Suisses ne s'étaient préoccupés des minarets, la France les aurait probablement ignorés. Mais une fois le sujet lancé, l'opinion s'est enflammée. Quelque 46 % des Français interrogés par l'Ifop sont favorables à leur interdiction. Près de 40 % les acceptent et 14 % ne se prononcent pas. «Les Français sont partagés, note le responsable du sondage Jérôme Fourquet. Mais la crispation autour de l'islam n'a jamais été aussi forte.»
Ce ne sont plus seulement les minarets qui fâchent, mais bien les mosquées. Seuls 19 % des Français acceptent qu'on en construise si des fidèles les demandent. C'est la proportion la plus faible de ces vingt dernières années. Tandis que le nombre d'opposants a retrouvé le niveau des années 1980. «À l'époque, le Front national émergeait, tout comme SOS-Racisme et les grandes manifestations», rappelle Jérôme Fourquet. En 1989, 38 % des Français refusaient de voir une mosquée près de chez eux. Les décennies suivantes voient ce rejet faiblir. En 2001, y compris après les attentats du 11 Septembre, il ne restait qu'un noyau de 22 % d'opposants. Les autres ayant alors rejoint le camp des indifférents (46 %). «En 2009, avec le retour des tensions, l'opinion s'est radicalisée sur la place de l'islam en France et se prononce clairement contre sa visibilité», analyse Jérôme Fourquet. Quelque 41 % des sondés refusent maintenant la construction d'une mosquée.
«Comme si vingt ans de droit à la différence ou encore la laïcité positive prônée par Nicolas Sarkozy n'avaient été qu'un discours de surface, sans prise avec le pays», soulève l'Ifop. Le président avait même envisagé de toiletter la loi de 1905 pour permettre le financement public du culte musulman. Tandis que les services de l'État priaient les maires de s'impliquer pour sortir l'islam de lieux de culte insalubres. Or, cette «normalisation» de l'islam voulue par le gouvernement et les élites politiques se révèle brutalement à contre-courant de l'opinion. Le décalage est particulièrement marqué pour les électeurs de Nicolas Sarkozy. Ils sont 48 % à refuser l'édification de mosquées et 55 % à repousser les minarets. Et seulement 25 % (mosquées) et 33 % (minarets) parmi ceux qui ont voté Ségolène Royal ou François Bayrou.
Hormis les professions libérales, les plus jeunes et les plus âgés, tous se montrent réticents. Les ouvriers sont les plus mobilisés. 65 % contestent l'édification des mosquées, suivis par les professions intermédiaires, les artisans et les commerçants. Qu'ils vivent à la campagne ou en ville, les Français s'inquiètent. Et particulièrement dans le Nord-Est et le Sud-Est. L'Ile-de-France est moins crispée.
Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la Question du jour de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? »
pour plébisciter l'interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d'opposants aux minarets. Alors même que l'immigration est mieux acceptée en France que dans les autres pays européens, selon les récents sondages, «l'islam inquiète. Il reste perçu comme une religion de conquête», décrypte-t-on à l'Ifop. «Son expansion et ses rites collectifs heurtent le fond catholique de notre société.» Le minaret, même sans muezzin, apparaît comme le symbole «trop voyant» de la présence musulmane en France.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/12/02/01016-20091202ARTFIG00629-les-francais-de-plus-en-plus-hostiles-aux-mosquees-.php
vendredi 27 novembre 2009
Le voile s'exporte...en Bolivie
Tollé en Bolivie, rapporte La Prensa :
Un hôpital construit grâce à des fonds iraniens oblige ses employées, même non musulmanes, à porter le voile.
Las empleadas del Hospital Iraní de El Alto deben usar el velo islámico
http://www.laprensa.com.bo/noticias/26-11-09/noticias.php?nota=26_11_09_alfi1.php
Un hôpital construit grâce à des fonds iraniens oblige ses employées, même non musulmanes, à porter le voile.
Las empleadas del Hospital Iraní de El Alto deben usar el velo islámico
http://www.laprensa.com.bo/noticias/26-11-09/noticias.php?nota=26_11_09_alfi1.php
mardi 24 novembre 2009
UN POPE RUSSE ASSASSINÉ DANS UNE ÉGLISE DE MOSCOU
Reuters
Un homme masqué a fait intrusion dans une église du sud de Moscou et y a tué un prêtre orthodoxe qui avait reçu des menaces de mort pour avoir converti des musulmans au christianisme et critiqué l'islam, rapporte-t-on de sources judiciaire et ecclésiastique.
Cet assassinat risque d'ébranler les délicates relations qu'entretient la puissante Eglise orthodoxe russe, très proche du Kremlin, avec la minorité musulmane de Russie, qui compte environ 20 millions de membres.
L'inconnu s'est approché jeudi soir du pope Daniil Sisoïev, 34 ans, dans sa petite église Saint-Thomas, lui a demandé de confirmer son identité et a ouvert le feu sur lui avec un pistolet, a dit le porte-parole du parquet général russe. (...)
Un homme masqué a fait intrusion dans une église du sud de Moscou et y a tué un prêtre orthodoxe qui avait reçu des menaces de mort pour avoir converti des musulmans au christianisme et critiqué l'islam, rapporte-t-on de sources judiciaire et ecclésiastique.
Cet assassinat risque d'ébranler les délicates relations qu'entretient la puissante Eglise orthodoxe russe, très proche du Kremlin, avec la minorité musulmane de Russie, qui compte environ 20 millions de membres.
L'inconnu s'est approché jeudi soir du pope Daniil Sisoïev, 34 ans, dans sa petite église Saint-Thomas, lui a demandé de confirmer son identité et a ouvert le feu sur lui avec un pistolet, a dit le porte-parole du parquet général russe. (...)
samedi 14 novembre 2009
« De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents » : une exposition désinformatrice
Plus un pouvoir est totalitaire, plus il cherche à se soumettre la culture. La politique de Bruxelles qui prétend absolument introduire la Turquie dans l'Union Européenne contre la volonté des peuples manifestée par de nombreux sondages et trois référendums, n'échappe pas à cette tentation.
Afin de nous familiariser avec cette nation asiatique, une saison de la Turquie a été lancée le 1er juillet dernier qui nous a valu du 11 au 16 octobre, l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs ottomanes, surmontées du croissant islamique.
Aujourd'hui, c'est par une exposition que cette campagne de promotion se poursuit : elle est placée sous la haute autorité de MM. Erdogan et Sarkozy, qui pourtant clame son opposition à ce que l'Union Européenne franchisse le Bosphore. Son titre, De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents , porte pourtant en lui-même une invitation à franchir le détroit.
La glorification du meurtrier d’une civilisation
Pourquoi exclure de cette nomenclature la chrétienne Constantinople, qui fut le nom le plus durable de cette deuxième Rome, capitale de l'orthodoxie qui protégea onze siècles durant la Chrétienté des invasions barbares, comme s'il s'agissait d'une parenthèse négligeable entre la Byzance antique et païenne fondée par Byzas en 660 av Jésus Christ et l'Istanbul musulmane d'aujourd'hui, nom qui signifie en turc la plénitude de l'islam, et fut imposé à la ville par Mehmet II (équivalent en langue ottomane du nom de Mahomet) après l'avoir conquise en 1453 ? L'image suggère la même idée que l'onomastique car si l'affiche reproduit le buste en bronze de l'Empereur chrétien Constantin qui refonda Byzance en 330, celui-ci est surmonté du portrait du Sultan Mehmet II, plus volumineux et plus visible grâce à son turban blanc .Veut-on signifier par là que l'Islam est l'avenir du christianisme et du judaïsme, selon l'enseignement des oulémas soutenant que la révélation faite au prophète Mahomet et consignée dans le Coran a rendu définitivement caduques ses ébauches falsifiées contenues dans l'Ancien et le Nouveau Testament ? On peut s'étonner qu'une affiche reniant ainsi nos racines chrétiennes et glorifiant un meurtrier de notre civilisation s'étale sur les murs de notre capitale.
Mais pénétrons dans le Grand Palais : les premières salles, selon l'ordre chronologique, offrent au regard quelques beaux marbres antiques, de superbes mosaïques et instruments liturgiques orthodoxes, des objets usuels et des ivoires vénérables, le tout accompagné de panneaux explicatifs censés éclairer le visiteur sur le devenir de la ville, mais beaucoup de textes, truffés d'omissions ou d'affirmations tendancieuses, relèvent d'une propagande éhontée.
Comment l’Asie mineure devint la Turquie
Ainsi on ne prend pas la peine d'expliquer au visiteur comment l'Asie Mineure devint la Turquie, autrement dit comment cette terre pétrie d'hellénisme depuis près de deux millénaires et christianisée depuis mille ans, patrie d'Héraclite, de Thalès et de St Paul, fut envahie à partir du XIème siècle par des peuples nomades islamisés venus du Turkestan, les Seldjoukides, suivis d'un peuple frère, les Ottomans, qui s'emparèrent définitivement du pouvoir. Nulle mention n'est faite de la décisive bataille de Mantzikert où, en 1071, le seldjoukide Alp Arslan défit à plates coutures les troupes de l'Empereur Romain IV Diogène, évènement qui hâta la turquisation et l'hellénisation de l' Anatolie et dont la nouvelle, parvenue à Rome, décida les Papes à déclencher la 1ère Croisade pour parer à la grave menace qui planait désormais sur la chrétienté.
Le visiteur mal informé
On laisse le visiteur mal informé supposer que les Turcs sont le produit d'une génération spontanée surgie du sein de l'Asie Mineure...On nous annoncera peut-être de même, un jour que les Turcs immigrés chez nous sont des Français de souche, et si nous contestons cette « vérité » historique, nous n'aurons plus qu'à émigrer nous-mêmes!
La tragédie du siège de Constantinople, du 2 avril au 29 mai 1453, par 150.000 Turcs et apparentés, souvent renégats, contre 10.000 Grecs enfermés derrière leurs remparts est évoquée avec des pudeurs de jeune fille. Il est vrai, comme le note Jacques Heers, que les historiens ottomans furent muets sur l'horreur du drame et la barbarie du vainqueur, que révèlent au contraire les chroniqueurs chrétiens de tous bords, qu'ils fussent grecs ou latins : 4.000 tués, un marché de quelques 60.000 esclaves, les incendies de manuscrits précieux. On était en droit d'attendre des organisateurs turcs et européens de l'exposition un effort de mise à jour de leurs connaissances et un peu plus d'objectivité.
La national-islamisme turc cause des troubles n’est pas nommé
Même attitude, encore plus négationniste à l'égard du génocide arménien et assyro-chaldéen, sans compter la répression féroce des mouvements de libération nationale des peuples colonisés par l'Empire Ottoman: Serbes, Grecs, Bulgares, Roumains, Macédoniens qui passionnèrent tout ce que l'Europe comptait alors d'intellectuels progressistes : Byron, Delacroix, Victor Hugo pour ne citer que ceux-là. Les panneaux relatifs à cette période se contentent d'évoquer confusément « les conflits meurtriers, les nationalismes exacerbés, les violences ethniques », sans désigner les responsables, ou plutôt en faisant le procès des nationalismes, sous-entendu européens, alors que le national-islamisme turc, principale cause des troubles, n'est pas nommé.
On peut constater en outre que ces textes explicatifs véhiculent les thèmes éculés de la propagande euro-mondialiste : diabolisation du nationalisme pour légitimer l'immigration et glorification du cosmopolitisme ; le panneau intitulé « religions » vante le régime de communautarisme instauré par Mehmet II sans préciser que le milet est loin de répondre aux revendications de nos associations bien-pensantes ; l'égalité, la non-discrimination et la tolérance religieuse pour les allogènes, car depuis 1453 juifs et chrétiens sont soumis en Turquie au régime de dhimmitude qui limite les droits des non-musulmans sur les plans fiscal, politique, juridique et religieux.
Splendeurs ottomanes ou chef d’œuvres antiques et chrétiens ?
Les œuvres exposées dans les salles consacrées à la période ottomane de Constantinople -gravures, peintures reflétant la vie quotidienne des Ottomans- sont dues à des artistes européens, l’islam interdisant la représentation figurée, ce qui cantonne la production artistique, en dehors de l'architecture, dans le domaine de l'artisanat.
Somme toute, en fait de splendeurs ottomanes, le visiteur a surtout droit aux chefs d'œuvres antiques et chrétiens ayant échappé à la fureur destructrice des Seldjoukides et autres Ottomans, conservés dans les musées pour les touristes, mais exclus du véritable patrimoine ethnique car étrangers à la culture turque.
Pas de symbiose entre l’orthodoxie et l’islam sunnite
Contrairement à la leçon que voudraient nous faire ingurgiter les organisateurs de cette exposition, ce que nous avions de commun avec Byzance a été en grande partie détruit et ne subsiste plus qu'à titre de témoignage sur un passé mort, car on ne constate pas de symbiose, ni même de coexistence pacifique entre l'orthodoxie et l'islam sunnite, pas plus qu'entre l'esprit grec et l'esprit turc, comme le montre la situation de Chypre, ou la fuite des chrétiens (ils étaient 30% de la population turque en 1900 pour 1% aujourd'hui).
Le génie turc est essentiellement militaire
On sort du Grand Palais avec l'idée que le génie turc est essentiellement d'ordre militaire : un panneau nous rappelle que l'Empire Ottoman créa la première armée permanente de l'histoire, (en partie prélevée sur les familles chrétiennes des Balkans astreintes au devshirmé, c'est à dire à l'obligation de livrer 1/5ème de leurs enfants) ce qui lui permit de terroriser l'Europe durant trois siècles, jusqu'à ce que la l'avance scientifique et technique de l'Occident renverse les rapports de forces. Aujourd'hui la Turquie fournit à l'OTAN sa deuxième armée par le nombre des fantassins et des chars. Sous l'effet d'une inconscience criminelle et démissionnaire de nations devenues essentiellement marchandes, les 27 membres de l'Union Européenne, ce nain politique sous tutelle états-unienne, se rapprochent de plus en plus de l'intégration de la Turquie et vont même jusqu'à lui verser des crédits d'adhésion, nouvel avatar des tributs versés autrefois aux sultans par les peuples soumis.
Une exposition aux relents orwelliens
Cette exposition désinformatrice qui veut nous faire croire à un sens de l'histoire inéluctablement orienté vers l'avenir radieux d'une collaboration harmonieuse entre l'Europe et la Turquie, en dépit des leçons de l'Histoire, dégage des relents orwelliens: « Celui qui a le contrôle du passé ,disait le slogan du parti, a le contrôle du futur; celui qui a le contrôle du présent contrôle le passé. » Mais l'Histoire se laisse-t-elle contrôler si facilement par des géopoliticiens traitres à leur propre civilisation ?
Véronique Aviano
Polémia
Afin de nous familiariser avec cette nation asiatique, une saison de la Turquie a été lancée le 1er juillet dernier qui nous a valu du 11 au 16 octobre, l'illumination de la Tour Eiffel aux couleurs ottomanes, surmontées du croissant islamique.
Aujourd'hui, c'est par une exposition que cette campagne de promotion se poursuit : elle est placée sous la haute autorité de MM. Erdogan et Sarkozy, qui pourtant clame son opposition à ce que l'Union Européenne franchisse le Bosphore. Son titre, De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents , porte pourtant en lui-même une invitation à franchir le détroit.
La glorification du meurtrier d’une civilisation
Pourquoi exclure de cette nomenclature la chrétienne Constantinople, qui fut le nom le plus durable de cette deuxième Rome, capitale de l'orthodoxie qui protégea onze siècles durant la Chrétienté des invasions barbares, comme s'il s'agissait d'une parenthèse négligeable entre la Byzance antique et païenne fondée par Byzas en 660 av Jésus Christ et l'Istanbul musulmane d'aujourd'hui, nom qui signifie en turc la plénitude de l'islam, et fut imposé à la ville par Mehmet II (équivalent en langue ottomane du nom de Mahomet) après l'avoir conquise en 1453 ? L'image suggère la même idée que l'onomastique car si l'affiche reproduit le buste en bronze de l'Empereur chrétien Constantin qui refonda Byzance en 330, celui-ci est surmonté du portrait du Sultan Mehmet II, plus volumineux et plus visible grâce à son turban blanc .Veut-on signifier par là que l'Islam est l'avenir du christianisme et du judaïsme, selon l'enseignement des oulémas soutenant que la révélation faite au prophète Mahomet et consignée dans le Coran a rendu définitivement caduques ses ébauches falsifiées contenues dans l'Ancien et le Nouveau Testament ? On peut s'étonner qu'une affiche reniant ainsi nos racines chrétiennes et glorifiant un meurtrier de notre civilisation s'étale sur les murs de notre capitale.
Mais pénétrons dans le Grand Palais : les premières salles, selon l'ordre chronologique, offrent au regard quelques beaux marbres antiques, de superbes mosaïques et instruments liturgiques orthodoxes, des objets usuels et des ivoires vénérables, le tout accompagné de panneaux explicatifs censés éclairer le visiteur sur le devenir de la ville, mais beaucoup de textes, truffés d'omissions ou d'affirmations tendancieuses, relèvent d'une propagande éhontée.
Comment l’Asie mineure devint la Turquie
Ainsi on ne prend pas la peine d'expliquer au visiteur comment l'Asie Mineure devint la Turquie, autrement dit comment cette terre pétrie d'hellénisme depuis près de deux millénaires et christianisée depuis mille ans, patrie d'Héraclite, de Thalès et de St Paul, fut envahie à partir du XIème siècle par des peuples nomades islamisés venus du Turkestan, les Seldjoukides, suivis d'un peuple frère, les Ottomans, qui s'emparèrent définitivement du pouvoir. Nulle mention n'est faite de la décisive bataille de Mantzikert où, en 1071, le seldjoukide Alp Arslan défit à plates coutures les troupes de l'Empereur Romain IV Diogène, évènement qui hâta la turquisation et l'hellénisation de l' Anatolie et dont la nouvelle, parvenue à Rome, décida les Papes à déclencher la 1ère Croisade pour parer à la grave menace qui planait désormais sur la chrétienté.
Le visiteur mal informé
On laisse le visiteur mal informé supposer que les Turcs sont le produit d'une génération spontanée surgie du sein de l'Asie Mineure...On nous annoncera peut-être de même, un jour que les Turcs immigrés chez nous sont des Français de souche, et si nous contestons cette « vérité » historique, nous n'aurons plus qu'à émigrer nous-mêmes!
La tragédie du siège de Constantinople, du 2 avril au 29 mai 1453, par 150.000 Turcs et apparentés, souvent renégats, contre 10.000 Grecs enfermés derrière leurs remparts est évoquée avec des pudeurs de jeune fille. Il est vrai, comme le note Jacques Heers, que les historiens ottomans furent muets sur l'horreur du drame et la barbarie du vainqueur, que révèlent au contraire les chroniqueurs chrétiens de tous bords, qu'ils fussent grecs ou latins : 4.000 tués, un marché de quelques 60.000 esclaves, les incendies de manuscrits précieux. On était en droit d'attendre des organisateurs turcs et européens de l'exposition un effort de mise à jour de leurs connaissances et un peu plus d'objectivité.
La national-islamisme turc cause des troubles n’est pas nommé
Même attitude, encore plus négationniste à l'égard du génocide arménien et assyro-chaldéen, sans compter la répression féroce des mouvements de libération nationale des peuples colonisés par l'Empire Ottoman: Serbes, Grecs, Bulgares, Roumains, Macédoniens qui passionnèrent tout ce que l'Europe comptait alors d'intellectuels progressistes : Byron, Delacroix, Victor Hugo pour ne citer que ceux-là. Les panneaux relatifs à cette période se contentent d'évoquer confusément « les conflits meurtriers, les nationalismes exacerbés, les violences ethniques », sans désigner les responsables, ou plutôt en faisant le procès des nationalismes, sous-entendu européens, alors que le national-islamisme turc, principale cause des troubles, n'est pas nommé.
On peut constater en outre que ces textes explicatifs véhiculent les thèmes éculés de la propagande euro-mondialiste : diabolisation du nationalisme pour légitimer l'immigration et glorification du cosmopolitisme ; le panneau intitulé « religions » vante le régime de communautarisme instauré par Mehmet II sans préciser que le milet est loin de répondre aux revendications de nos associations bien-pensantes ; l'égalité, la non-discrimination et la tolérance religieuse pour les allogènes, car depuis 1453 juifs et chrétiens sont soumis en Turquie au régime de dhimmitude qui limite les droits des non-musulmans sur les plans fiscal, politique, juridique et religieux.
Splendeurs ottomanes ou chef d’œuvres antiques et chrétiens ?
Les œuvres exposées dans les salles consacrées à la période ottomane de Constantinople -gravures, peintures reflétant la vie quotidienne des Ottomans- sont dues à des artistes européens, l’islam interdisant la représentation figurée, ce qui cantonne la production artistique, en dehors de l'architecture, dans le domaine de l'artisanat.
Somme toute, en fait de splendeurs ottomanes, le visiteur a surtout droit aux chefs d'œuvres antiques et chrétiens ayant échappé à la fureur destructrice des Seldjoukides et autres Ottomans, conservés dans les musées pour les touristes, mais exclus du véritable patrimoine ethnique car étrangers à la culture turque.
Pas de symbiose entre l’orthodoxie et l’islam sunnite
Contrairement à la leçon que voudraient nous faire ingurgiter les organisateurs de cette exposition, ce que nous avions de commun avec Byzance a été en grande partie détruit et ne subsiste plus qu'à titre de témoignage sur un passé mort, car on ne constate pas de symbiose, ni même de coexistence pacifique entre l'orthodoxie et l'islam sunnite, pas plus qu'entre l'esprit grec et l'esprit turc, comme le montre la situation de Chypre, ou la fuite des chrétiens (ils étaient 30% de la population turque en 1900 pour 1% aujourd'hui).
Le génie turc est essentiellement militaire
On sort du Grand Palais avec l'idée que le génie turc est essentiellement d'ordre militaire : un panneau nous rappelle que l'Empire Ottoman créa la première armée permanente de l'histoire, (en partie prélevée sur les familles chrétiennes des Balkans astreintes au devshirmé, c'est à dire à l'obligation de livrer 1/5ème de leurs enfants) ce qui lui permit de terroriser l'Europe durant trois siècles, jusqu'à ce que la l'avance scientifique et technique de l'Occident renverse les rapports de forces. Aujourd'hui la Turquie fournit à l'OTAN sa deuxième armée par le nombre des fantassins et des chars. Sous l'effet d'une inconscience criminelle et démissionnaire de nations devenues essentiellement marchandes, les 27 membres de l'Union Européenne, ce nain politique sous tutelle états-unienne, se rapprochent de plus en plus de l'intégration de la Turquie et vont même jusqu'à lui verser des crédits d'adhésion, nouvel avatar des tributs versés autrefois aux sultans par les peuples soumis.
Une exposition aux relents orwelliens
Cette exposition désinformatrice qui veut nous faire croire à un sens de l'histoire inéluctablement orienté vers l'avenir radieux d'une collaboration harmonieuse entre l'Europe et la Turquie, en dépit des leçons de l'Histoire, dégage des relents orwelliens: « Celui qui a le contrôle du passé ,disait le slogan du parti, a le contrôle du futur; celui qui a le contrôle du présent contrôle le passé. » Mais l'Histoire se laisse-t-elle contrôler si facilement par des géopoliticiens traitres à leur propre civilisation ?
Véronique Aviano
Polémia
jeudi 12 novembre 2009
De qui les Gazaouis sont-ils les prisonniers ?
Tiens c'est marrant, quand le hamas et les égyptiens bloquent les gazaouis, euro-palestine et toute l'extrême gauche s'en fout...
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Le calvaire des Palestiniens pour quitter Gaza
jeudi 12 novembre 2009
Le poste frontière de Rafah, seul point de contact avec le monde extérieur, ouvre quelques jours tous les deux mois. Obtenir le précieux ticket pour l'Égypte relève de la loterie.
Gaza. De notre correspondant
De qui les Gazaouis sont-ils les prisonniers ? Depuis le coup de force des islamistes du Hamas qui, en juin 2007, se sont emparés seuls du pouvoir dans la bande de Gaza, le million et demi d'habitants est condamné au huis clos. Israël tient fermés les points de passage prévus dans les grillages qui encagent le petit territoire.
Parcours du combattant
En l'absence d'un accord international, l'Égypte ne veut pas ouvrir le poste de Rafah ¯ seule échappatoire vers le Sud ¯ plus de quelques heures toutes les six à huit semaines. Conséquence ? Depuis l'embargo, 395 malades chroniques sont morts, faute de traitement.
Oum Zouheir, la quarantaine, à qui l'on a retiré la thyroïde, se considère comme chanceuse. Jeudi dernier, elle a pu se faufiler : « Je vais pouvoir recevoir un traitement adapté en Égypte... Mon rendez-vous était en septembre 2008. J'aurai plus d'un an de retard ! » Franchir la frontière n'aura pas été une mince affaire : « Il a fallu supplier, baiser les pieds des fonctionnaires. »
Seuls les malades, les conjoints étrangers de Gazaouis, les étudiants palestiniens inscrits à l'étranger peuvent sortir. À condition de fournir quantité de justificatifs et de patienter. Un malade, par exemple, doit présenter un avis médical, une attestation de prise en charge visée à Ramallah (Cisjordanie) par l'Autorité palestinienne et, enfin, obtenir le visa de l'administration du Hamas.
C'est cette dernière qui délivre le précieux billet, celui qui permettra de prendre place dans l'un des quarante-cinq bus numérotés. La veille du départ, il faut se rassembler au stade Saad Sayel, au centre de Gaza-ville : un seul bagage par passager, un seul accompagnateur par malade. La police du Hamas épluche tout au départ... et encore à l'arrivée au poste de Rafah.
Quand le convoi de bus et d'ambulances s'ébranle enfin, aucune trace de liesse : « J'ai couru pendant quatre mois dans tout Gaza pour solliciter toutes nos relations », raconte, épuisé, Khaled, 20 ans, inscrit dans une université égyptienne. « Je laisse derrière moi mon mari, qui n'a pas le droit de sortir, et trois de mes enfants, confie Loulou al-Dayar, quinquagénaire jordanienne. Mon mari n'a pas vu nos enfants de Jordanie depuis treize ans. »
Ahmad, 35 ans, fonctionnaire de l'Autorité palestinienne ¯ donc lié au Fatah de Mahmoud Abbas ¯ croyait toucher au but : il figurait sur la « liste de coopération égyptienne », celle des cas politiques. Mais quand un policier retors lui a demandé son autorisation de congé, Ahmad, au chômage technique depuis le coup d'État du Hamas, a été incapable de la fournir !
Embarquer n'est pas une garantie de sortie. À l'arrivée à Rafah, les gardes-frontière égyptiens examinent les dossiers au compte-gouttes. À chaque fois, les passagers de quatre à dix bus, au mieux, peuvent effectivement pénétrer en Égypte. Pour les autres, il faut rebrousser chemin.
Sur les 7 000 Palestiniens qui ont obtenu leur ticket depuis l'embargo, 3 000 au mieux ont pu quitter la bande de Gaza. Jeudi dernier, Oum Zouheir et son mari Abou Zouheir, malentendant, ont été les derniers à franchir les portes avant qu'elles ne se referment
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-calvaire-des-Palestiniens-pour-quitter-Gaza-_3637-1151274_actu.Htm
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Le calvaire des Palestiniens pour quitter Gaza
jeudi 12 novembre 2009
Le poste frontière de Rafah, seul point de contact avec le monde extérieur, ouvre quelques jours tous les deux mois. Obtenir le précieux ticket pour l'Égypte relève de la loterie.
Gaza. De notre correspondant
De qui les Gazaouis sont-ils les prisonniers ? Depuis le coup de force des islamistes du Hamas qui, en juin 2007, se sont emparés seuls du pouvoir dans la bande de Gaza, le million et demi d'habitants est condamné au huis clos. Israël tient fermés les points de passage prévus dans les grillages qui encagent le petit territoire.
Parcours du combattant
En l'absence d'un accord international, l'Égypte ne veut pas ouvrir le poste de Rafah ¯ seule échappatoire vers le Sud ¯ plus de quelques heures toutes les six à huit semaines. Conséquence ? Depuis l'embargo, 395 malades chroniques sont morts, faute de traitement.
Oum Zouheir, la quarantaine, à qui l'on a retiré la thyroïde, se considère comme chanceuse. Jeudi dernier, elle a pu se faufiler : « Je vais pouvoir recevoir un traitement adapté en Égypte... Mon rendez-vous était en septembre 2008. J'aurai plus d'un an de retard ! » Franchir la frontière n'aura pas été une mince affaire : « Il a fallu supplier, baiser les pieds des fonctionnaires. »
Seuls les malades, les conjoints étrangers de Gazaouis, les étudiants palestiniens inscrits à l'étranger peuvent sortir. À condition de fournir quantité de justificatifs et de patienter. Un malade, par exemple, doit présenter un avis médical, une attestation de prise en charge visée à Ramallah (Cisjordanie) par l'Autorité palestinienne et, enfin, obtenir le visa de l'administration du Hamas.
C'est cette dernière qui délivre le précieux billet, celui qui permettra de prendre place dans l'un des quarante-cinq bus numérotés. La veille du départ, il faut se rassembler au stade Saad Sayel, au centre de Gaza-ville : un seul bagage par passager, un seul accompagnateur par malade. La police du Hamas épluche tout au départ... et encore à l'arrivée au poste de Rafah.
Quand le convoi de bus et d'ambulances s'ébranle enfin, aucune trace de liesse : « J'ai couru pendant quatre mois dans tout Gaza pour solliciter toutes nos relations », raconte, épuisé, Khaled, 20 ans, inscrit dans une université égyptienne. « Je laisse derrière moi mon mari, qui n'a pas le droit de sortir, et trois de mes enfants, confie Loulou al-Dayar, quinquagénaire jordanienne. Mon mari n'a pas vu nos enfants de Jordanie depuis treize ans. »
Ahmad, 35 ans, fonctionnaire de l'Autorité palestinienne ¯ donc lié au Fatah de Mahmoud Abbas ¯ croyait toucher au but : il figurait sur la « liste de coopération égyptienne », celle des cas politiques. Mais quand un policier retors lui a demandé son autorisation de congé, Ahmad, au chômage technique depuis le coup d'État du Hamas, a été incapable de la fournir !
Embarquer n'est pas une garantie de sortie. À l'arrivée à Rafah, les gardes-frontière égyptiens examinent les dossiers au compte-gouttes. À chaque fois, les passagers de quatre à dix bus, au mieux, peuvent effectivement pénétrer en Égypte. Pour les autres, il faut rebrousser chemin.
Sur les 7 000 Palestiniens qui ont obtenu leur ticket depuis l'embargo, 3 000 au mieux ont pu quitter la bande de Gaza. Jeudi dernier, Oum Zouheir et son mari Abou Zouheir, malentendant, ont été les derniers à franchir les portes avant qu'elles ne se referment
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-calvaire-des-Palestiniens-pour-quitter-Gaza-_3637-1151274_actu.Htm
samedi 7 novembre 2009
UK: Lord Sacks, Chief Rabbi
"Where today in European culture with its consumerism and instant gratification – because you’re worth it – where will you find space for the concept of sacrifice for the sake of generations not yet born? Europe, at least the indigenous population of Europe, is dying. That is one of the unsayable truths of our time. We are undergoing the moral equivalent of climate change and no one is talking about it.”
http://blogs.telegraph.co.uk/news/georgepitcher/100015964/is-the-chief-rabbi-worried-about-muslim-immigrants/
http://blogs.telegraph.co.uk/news/georgepitcher/100015964/is-the-chief-rabbi-worried-about-muslim-immigrants/
L’armée organise le pèlerinage à la Mecque pour les soldats musulmans
L’aumônier militaire en chef pour le culte musulman Abdelkader Arbi supervisera cette première mission à la Mecque.
Pour la première fois, l'armée française organise le pélerinage des militaires musulmans à La Mecque. Le but de l’armée est d'offrir les meilleures conditions de sécurité possibles à ses soldats de confession musulmane souhaitant se rendre au hajj.
(...)
http://www.rfi.fr/contenu/20091102-armee-organise-le-pelerinage-mecque-soldats-musulmans
Pour la première fois, l'armée française organise le pélerinage des militaires musulmans à La Mecque. Le but de l’armée est d'offrir les meilleures conditions de sécurité possibles à ses soldats de confession musulmane souhaitant se rendre au hajj.
(...)
http://www.rfi.fr/contenu/20091102-armee-organise-le-pelerinage-mecque-soldats-musulmans
jeudi 29 octobre 2009
Les atteintes aux libertés en Turquie préoccupent l’Europe
Dans un rapport sur l’élargissement de l’Union, la Commission européenne salue un meilleur traitement de la minorité kurde en Turquie mais dénonce les difficultés qu’y rencontrent les confessions non musulmanes.
(...) beaucoup reste à faire pour garantir la liberté religieuse hors islam. « Des attaques et menaces contre le clergé non musulman ont été recensées dans nombre de provinces. (…) Les missionnaires sont largement perçues comme une menace à l’intégrité du pays », s’inquiète le rapport, rappelant aussi qu’un séminaire orthodoxe grec reste fermé, que les syriaques n’ont pas d’école de formation établie ou encore que la religion pratiquée figure toujours sur les cartes d’identité.
Les services d’Olli Rehn dénoncent aussi la situation des femmes, pointant « la violence domestique, les crimes d’honneur et les mariages précoces et forcés » et le manque de femmes en politique. Ils s’inquiètent par ailleurs des restrictions à la liberté d’expression, citant l’interdiction de YouTube et d’autres sites Internet. Le rapport juge aussi disproportionnés les redressements fiscaux imposés au groupe de presse privé Dogan, critique envers le gouvernement Erdogan.
À ce jour, 11 des 33 chapitres thématiques de négociation entre la Turquie et l’Union ont été ouverts. Un seul, celui portant sur la recherche, a été provisoirement conclu. Le traité d’adhésion est donc très loin d’être bouclé. Ankara espère une entrée en 2015 mais Paris et Berlin restent opposés par principe à une adhésion pleine et entière du pays, estimant exprimer à voix haute ce que d’autres gouvernements de l’Union pensent tout bas.
(...)
http://www.la-croix.com/Les-atteintes-aux-libertes-en-Turquie-preoccupent-l-Europe/article/2397671/4077
(...) beaucoup reste à faire pour garantir la liberté religieuse hors islam. « Des attaques et menaces contre le clergé non musulman ont été recensées dans nombre de provinces. (…) Les missionnaires sont largement perçues comme une menace à l’intégrité du pays », s’inquiète le rapport, rappelant aussi qu’un séminaire orthodoxe grec reste fermé, que les syriaques n’ont pas d’école de formation établie ou encore que la religion pratiquée figure toujours sur les cartes d’identité.
Les services d’Olli Rehn dénoncent aussi la situation des femmes, pointant « la violence domestique, les crimes d’honneur et les mariages précoces et forcés » et le manque de femmes en politique. Ils s’inquiètent par ailleurs des restrictions à la liberté d’expression, citant l’interdiction de YouTube et d’autres sites Internet. Le rapport juge aussi disproportionnés les redressements fiscaux imposés au groupe de presse privé Dogan, critique envers le gouvernement Erdogan.
À ce jour, 11 des 33 chapitres thématiques de négociation entre la Turquie et l’Union ont été ouverts. Un seul, celui portant sur la recherche, a été provisoirement conclu. Le traité d’adhésion est donc très loin d’être bouclé. Ankara espère une entrée en 2015 mais Paris et Berlin restent opposés par principe à une adhésion pleine et entière du pays, estimant exprimer à voix haute ce que d’autres gouvernements de l’Union pensent tout bas.
(...)
http://www.la-croix.com/Les-atteintes-aux-libertes-en-Turquie-preoccupent-l-Europe/article/2397671/4077
Encerclement: la méthode algérienne
Plus de 200 Tunisiens, entre femmes, hommes et enfants, habitant le long de la frontière algéro-tunisienne (...) ont fui, tard dans la nuit de lundi à mardi, leur pays pour entrer en Algérie par le lieudit Oglat Ahmed à l’est de Bir El Ater, soit à 89 km au sud de Tébessa.
Ces 40 familles ont assuré qu’elles ont agi ainsi à cause de la situation déplorable dans laquelle elles se trouvaient : misère, chômage et hogra.
Juste après leur entrée, pour porter des revendications sociales, selon leurs dires, les brigades des gardes-frontières les ont encerclées pour les empêcher de pénétrer à l’intérieur du territoire algérien ; du côté tunisien, les autorités civiles et sécuritaires se sont déplacées tôt hier pour convaincre ces réfugiés de regagner leur pays.
http://www.city-dz.com/?p=17944
Ces 40 familles ont assuré qu’elles ont agi ainsi à cause de la situation déplorable dans laquelle elles se trouvaient : misère, chômage et hogra.
Juste après leur entrée, pour porter des revendications sociales, selon leurs dires, les brigades des gardes-frontières les ont encerclées pour les empêcher de pénétrer à l’intérieur du territoire algérien ; du côté tunisien, les autorités civiles et sécuritaires se sont déplacées tôt hier pour convaincre ces réfugiés de regagner leur pays.
http://www.city-dz.com/?p=17944
mardi 27 octobre 2009
A contre- Coran
A contre- Coran
Le livre de Djemila Benhabib, Ma vie à contre-Coran (VLB éditions), connaît un vif succès au Canada. Il est en passe de devenir le livre de chevet de tous ceux qui ont fui l'islamisme pour trouver refuge en Europe. De Paris à Londres en passant par le Québec, avec le débat sur les « accommodements religieux », l'auteur suit à la trace un mal qu'elle croyait derrière elle. Elle s'étonne d'une certaine naïveté face à l'intégrisme. Suffit-il de présenter le voile comme un acte de liberté, de déguiser ses mots et son projet, pour que l'intolérance soit tolérée ?
Djemila Benhabib est immunisée contre cet angélisme. Connaître l'histoire de l'islam politique ayant ravagé l'Algérie aide à décoder le double discours des intégristes. Le grand mérite de son livre est de nous transmettre cette histoire et ce regard. Il en a un autre : démontrer l'immense responsabilité du pouvoir algérien dans la montée de l'islamisme.
Certains indépendantistes voulaient la laïcité... Le FLN préfère miser sur l'islamisation de la nation algérienne. La Constitution consacre l'islam comme religion d'Etat. Truffées d'instituteurs importés d'Egypte et formés par les Frères musulmans, les écoles publiques deviennent des lieux où l'on bourre le crâne des enfants à coups de récitation du Coran.
Djemila en garde un souvenir assommant. « J'étais debout, moi aussi, pour demander la flagellation des adultères et l'extermination des mécréants. » Chez elle, l'endoctrinement ne prend pas. Ses parents militent au PAGS, un mouvement communiste. A la maison, on préfère les livres d'Angela Davis. A l'époque, il existe encore de nombreux Algériens pour préférer le progrès à la réaction. On les marginalise en les traitant d' « occidentalisés ». La police les traque.
Octobre 1988, la jeunesse se révolte, descend dans la rue et brûle des voitures. La répression est terrible. Au lieu d'entendre cette rage comme une envie de liberté, le président Chadli Benjedid se tourne vers les intégristes et cède à leurs demandes, dans l'espoir - illusoire - d'acheter la paix sociale. Après avoir voté un code de la famille qui ramène la femme algérienne au statut de mineure, on passe une loi rendant le sport facultatif pour les écolières... au nom de la pudeur. Le Front islamique du salut (FIS) est conforté. Il monte inexorablement.
La suite est connue. Après un premier scrutin municipal permettant au FIS de détenir la moitié des mairies, les intégristes remportent le premier tour des élections législatives de décembre 1991. Ils s'apprêtent à tenir leur promesse : « Interdire les partis laïques ou socialistes » et « appliquer la charia ». L'armée annule le processus électoral. Les islamistes basculent dans la guérilla, l'armée dans la sale guerre... Pris en étau, les intellectuels, les artistes, les laïcs se font tirer comme des lapins et vivent dans la terreur.
Djemila Benhabib se souvient du 25 mars 1994, dernier jour de l'ultimatum du GIA « ordonnant aux femmes de porter le hidjab » : « Quitter la maison devenait une expédition. A chaque recoin, la mort guettait les têtes nues. » Des filles ayant osé sortir sans voile sont assassinées sur le chemin de l'école ou de l'université. La famille Benhabib reçoit des menaces quotidiennes. Il est temps de s'exiler. Mais le cauchemar n'est pas terminé.
En Europe, les Algériens laïques retrouvent leurs bourreaux. Les islamistes pourchassés par l'armée n'ont eu aucun mal à obtenir le statut de réfugiés. Les ambassadeurs des Frères musulmans monopolisent les médias et vantent le choix du voile. Dans certains quartiers de France, la « réforme » fondamentaliste voulue par Hassan Al-Banna et le FIS parvient à faire passer les musulmans modernes ou non pratiquants pour des traîtres « occidentalisés ».
Djemila Benhabib ne supporte plus de voir leur propagande tolérée au nom du multiculturalisme. Son livre est un avertissement : « Toute indulgence envers cette idéologie de mort n'est pas seulement une grave erreur de principe, c'est une trahison. »
Caroline Fourest
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D. Benhabib: «Le voile de Diam's est une régression. Et c'est notre échec»
Propos recueillis par Bénédicte Charles - Marianne | Samedi 31 Octobre 2009
Dans un livre qui fait déjà débat, Djemila Benhabib décortique la stratégie de conquête des islamistes, notamment dans les banlieues françaises. Et se paie au passage les petites soldates du fascisme vert qui osent défendre le voile au nom du féminisme !
Marianne2 : Dans votre livre, vous vous élevez contre ceux qui évoquent un « féminisme nouveau genre », ce « féminisme » des femmes musulmanes pratiquantes, voilées « par choix »…
Djemila Benhabib* : Pour moi, le féminisme, c’est corriger les injustices à l’égard des femmes, les discriminations. Or les grandes religions ne sont pas porteuses d’égalité entre hommes et femmes.
En occident, les femmes ont réussi à s’émanciper pleinement, grâce à leur combat, notamment contre la religion. Ce qui prouve qu’on ne peut pas s’inscrire dans un référentiel religieux lorsqu’on parle d’égalité entre hommes et femmes. Seule la laïcité le permet.
Dans l’Islam, les femmes n’ont pas l’autorité parentale, la polygamie est permise, la répudiation et les violences conjugales aussi, l’homosexualité est interdite… On aurait pu penser que le « féminisme nouveau genre » s’attaquerait à ces problèmes. En fait, il se contente de les justifier. C’est ça, le féminisme ?
Dernièrement, la conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s, jusqu’ici symbole du combat des jeunes femmes des cités, a déclenché une étrange polémique entre les partisans de la laïcité, taxés d’islamophobie, et les « progressistes » qui considèrent que le voile est un choix personnel. Qu'en pensez-vous?
Cette histoire est symptomatique d’une régression marquée, notamment dans les banlieues des grandes villes françaises, où se concentre une forte population maghrébine et/ou musulmane.
La République n’y joue plus son rôle. Les populations sont abandonnées. Or la nature a horreur du vide. Les islamistes ont eu ici un boulevard pour effectuer un vrai travail de sape tel qu’aujourd’hui il réussit à atteindre un symbole tel que Diam’s. Cela nous revoie à notre propre échec.
Lorsque les jeunes des banlieues défilent dans la rue, que demandent-ils ? L’égalité. Ils ne demandent pas de mosquées. Or, c’est ça la réponse des politiques. Je suis effarée de voir le nombre de mosquées qu’on construit en ce moment en France.
Donc, pour vous, c’est plus qu’une « décision personnelle et privée » de la chanteuse, comme on a pu l’entendre un peu partout ?
On analyse un fait comme s’il était ponctuel et ne se rattachait à rien. Or il existe dans un contexte précis, national et international. Partout, les islamistes font pression pour faire admettre leurs valeurs. La démocratie, ce n’est pas dire que tout est permis. C’est un cadre. Or le voile est un symbole sexiste, et le sexisme est aussi grave que le racisme.
Votre famille s’est installée en France en 1994 pour fuir le FIS algérien. Et peu de temps après votre arrivée, vous vous demandez: « Etions-nous en train de vivre dare-dare l’expérience algérienne sous un angle différent mais non moins terrifiant ? »
Vous pensiez que les islamistes étaient en train de faire en France ce qu’il avaient fait en Algérie ?
Oui, et je le pense toujours. Et même encore plus. Je vois la régression s’installer. Un exemple : le titre de mon livre ne m’a jamais posé le moindre problème au Québec et au Canada, où pourtant la religion fait partie de la constitution. Eh bien ici, en France, pays de la laïcité, je ne cesse d’être taxée d’islamophobie — notamment par les Indigènes de la République. Cette victimisation systématique des musulmans, cette accusation dès qu’on ose évoquer l’Islam de façon critique, tout cela est pour moi le signe d’une montée en puissance de l’islamisme politique en France. Les politiques sont bien trop complaisants dans cette affaire.
Vous parlez de la gauche ?
Oui, une partie de la gauche — mais pas seulement — se montre étonnamment complaisante. Elle préfère fermer les yeux et laisser pourrir la situation. Résultat : je n’ai jamais vu autant de voiles islamiques qu’en banlieue parisienne — mes parents habitent à Saint-Denis, dans le 93.
J’ai été choquée récemment par une scène vécue à la Courneuve un vendredi après-midi : j’ai vu des gens bloquer plusieurs rues en toute illégalité, et y prier. Où sont les pouvoirs publics ? Que font-ils ?
La tâche des islamistes est d’autant plus facilitée qu’en face il n’y a pas de perspective politique claire. Quand j’entends le président de la République dire que l’instituteur ne remplacera jamais le curé ou expliquer, en direct d’Arabie Saoudite, que le religieux doit avoir toute sa place dans la vie publique, je suis très inquiète. Car c’est un message très grave.
Vous expliquez dans votre livre que la stratégie des islamistes comporte trois volets : le premier consiste à distribuer des millions, via des associations. Le second à terroriser les musulmans qui osent sortir du rang. Le troisième à terroriser les occidentaux qui osent critiquer l’islam… Sur ce dernier point, vous estimez que c’est une stratégie délibérée ?
Oui, bien sûr. Il suffit de regarder ce qui s’est passé ces dernières années. Où ont eu lieu les premières manifestations de haine contre Salman Rushdie ? A Londres. C’est bien après que Khomeini a réagi. Plus récemment, dans l’affaire des caricatures de Mahomet, d’où est partie la grogne ? Du Danemark. Et ce sont les islamistes danois qui sont allés, ensuite, chauffer les troupes au Caire !
On ne peut plus rien dire, rien faire, sans être ostracisé, voire menacé, accusé d’islamophobie, de racisme. Résultat : Tariq Ramadan passe de plateau télé en plateau télé pour porter la bonne parole, sans qu’on ne dise plus rien. Le combat contre l’islamisme est très inégal. Et l’islamisme prend vite. Très vite.
Vous vivez au Québec. Là-bas aussi, on retrouve ce terrorisme intellectuel ?
Les accusations d’islamophobie existent, notamment grâce à une partie de l’élite intellectuelle qui, à un moment, a totalement verrouillé le débat. Mais au Québec, il existe un large consensus contre les accommodements religieux et pour enchâsser la laïcité dans une charte — car nous n’avons pas la chance d’avoir cela. Et c’est une vraie volonté populaire. Je ne ressens pas ça en France.
Ma Vie à contre-Coran, de Djemila Benhabib, vlb éditeur.
*Djemila Benhabib, 37 ans, a vécu en Algérie, en France. Elle est aujourd'hui installée au Québec, où elle est fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien.
Le livre de Djemila Benhabib, Ma vie à contre-Coran (VLB éditions), connaît un vif succès au Canada. Il est en passe de devenir le livre de chevet de tous ceux qui ont fui l'islamisme pour trouver refuge en Europe. De Paris à Londres en passant par le Québec, avec le débat sur les « accommodements religieux », l'auteur suit à la trace un mal qu'elle croyait derrière elle. Elle s'étonne d'une certaine naïveté face à l'intégrisme. Suffit-il de présenter le voile comme un acte de liberté, de déguiser ses mots et son projet, pour que l'intolérance soit tolérée ?
Djemila Benhabib est immunisée contre cet angélisme. Connaître l'histoire de l'islam politique ayant ravagé l'Algérie aide à décoder le double discours des intégristes. Le grand mérite de son livre est de nous transmettre cette histoire et ce regard. Il en a un autre : démontrer l'immense responsabilité du pouvoir algérien dans la montée de l'islamisme.
Certains indépendantistes voulaient la laïcité... Le FLN préfère miser sur l'islamisation de la nation algérienne. La Constitution consacre l'islam comme religion d'Etat. Truffées d'instituteurs importés d'Egypte et formés par les Frères musulmans, les écoles publiques deviennent des lieux où l'on bourre le crâne des enfants à coups de récitation du Coran.
Djemila en garde un souvenir assommant. « J'étais debout, moi aussi, pour demander la flagellation des adultères et l'extermination des mécréants. » Chez elle, l'endoctrinement ne prend pas. Ses parents militent au PAGS, un mouvement communiste. A la maison, on préfère les livres d'Angela Davis. A l'époque, il existe encore de nombreux Algériens pour préférer le progrès à la réaction. On les marginalise en les traitant d' « occidentalisés ». La police les traque.
Octobre 1988, la jeunesse se révolte, descend dans la rue et brûle des voitures. La répression est terrible. Au lieu d'entendre cette rage comme une envie de liberté, le président Chadli Benjedid se tourne vers les intégristes et cède à leurs demandes, dans l'espoir - illusoire - d'acheter la paix sociale. Après avoir voté un code de la famille qui ramène la femme algérienne au statut de mineure, on passe une loi rendant le sport facultatif pour les écolières... au nom de la pudeur. Le Front islamique du salut (FIS) est conforté. Il monte inexorablement.
La suite est connue. Après un premier scrutin municipal permettant au FIS de détenir la moitié des mairies, les intégristes remportent le premier tour des élections législatives de décembre 1991. Ils s'apprêtent à tenir leur promesse : « Interdire les partis laïques ou socialistes » et « appliquer la charia ». L'armée annule le processus électoral. Les islamistes basculent dans la guérilla, l'armée dans la sale guerre... Pris en étau, les intellectuels, les artistes, les laïcs se font tirer comme des lapins et vivent dans la terreur.
Djemila Benhabib se souvient du 25 mars 1994, dernier jour de l'ultimatum du GIA « ordonnant aux femmes de porter le hidjab » : « Quitter la maison devenait une expédition. A chaque recoin, la mort guettait les têtes nues. » Des filles ayant osé sortir sans voile sont assassinées sur le chemin de l'école ou de l'université. La famille Benhabib reçoit des menaces quotidiennes. Il est temps de s'exiler. Mais le cauchemar n'est pas terminé.
En Europe, les Algériens laïques retrouvent leurs bourreaux. Les islamistes pourchassés par l'armée n'ont eu aucun mal à obtenir le statut de réfugiés. Les ambassadeurs des Frères musulmans monopolisent les médias et vantent le choix du voile. Dans certains quartiers de France, la « réforme » fondamentaliste voulue par Hassan Al-Banna et le FIS parvient à faire passer les musulmans modernes ou non pratiquants pour des traîtres « occidentalisés ».
Djemila Benhabib ne supporte plus de voir leur propagande tolérée au nom du multiculturalisme. Son livre est un avertissement : « Toute indulgence envers cette idéologie de mort n'est pas seulement une grave erreur de principe, c'est une trahison. »
Caroline Fourest
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D. Benhabib: «Le voile de Diam's est une régression. Et c'est notre échec»
Propos recueillis par Bénédicte Charles - Marianne | Samedi 31 Octobre 2009
Dans un livre qui fait déjà débat, Djemila Benhabib décortique la stratégie de conquête des islamistes, notamment dans les banlieues françaises. Et se paie au passage les petites soldates du fascisme vert qui osent défendre le voile au nom du féminisme !
Marianne2 : Dans votre livre, vous vous élevez contre ceux qui évoquent un « féminisme nouveau genre », ce « féminisme » des femmes musulmanes pratiquantes, voilées « par choix »…
Djemila Benhabib* : Pour moi, le féminisme, c’est corriger les injustices à l’égard des femmes, les discriminations. Or les grandes religions ne sont pas porteuses d’égalité entre hommes et femmes.
En occident, les femmes ont réussi à s’émanciper pleinement, grâce à leur combat, notamment contre la religion. Ce qui prouve qu’on ne peut pas s’inscrire dans un référentiel religieux lorsqu’on parle d’égalité entre hommes et femmes. Seule la laïcité le permet.
Dans l’Islam, les femmes n’ont pas l’autorité parentale, la polygamie est permise, la répudiation et les violences conjugales aussi, l’homosexualité est interdite… On aurait pu penser que le « féminisme nouveau genre » s’attaquerait à ces problèmes. En fait, il se contente de les justifier. C’est ça, le féminisme ?
Dernièrement, la conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s, jusqu’ici symbole du combat des jeunes femmes des cités, a déclenché une étrange polémique entre les partisans de la laïcité, taxés d’islamophobie, et les « progressistes » qui considèrent que le voile est un choix personnel. Qu'en pensez-vous?
Cette histoire est symptomatique d’une régression marquée, notamment dans les banlieues des grandes villes françaises, où se concentre une forte population maghrébine et/ou musulmane.
La République n’y joue plus son rôle. Les populations sont abandonnées. Or la nature a horreur du vide. Les islamistes ont eu ici un boulevard pour effectuer un vrai travail de sape tel qu’aujourd’hui il réussit à atteindre un symbole tel que Diam’s. Cela nous revoie à notre propre échec.
Lorsque les jeunes des banlieues défilent dans la rue, que demandent-ils ? L’égalité. Ils ne demandent pas de mosquées. Or, c’est ça la réponse des politiques. Je suis effarée de voir le nombre de mosquées qu’on construit en ce moment en France.
Donc, pour vous, c’est plus qu’une « décision personnelle et privée » de la chanteuse, comme on a pu l’entendre un peu partout ?
On analyse un fait comme s’il était ponctuel et ne se rattachait à rien. Or il existe dans un contexte précis, national et international. Partout, les islamistes font pression pour faire admettre leurs valeurs. La démocratie, ce n’est pas dire que tout est permis. C’est un cadre. Or le voile est un symbole sexiste, et le sexisme est aussi grave que le racisme.
Votre famille s’est installée en France en 1994 pour fuir le FIS algérien. Et peu de temps après votre arrivée, vous vous demandez: « Etions-nous en train de vivre dare-dare l’expérience algérienne sous un angle différent mais non moins terrifiant ? »
Vous pensiez que les islamistes étaient en train de faire en France ce qu’il avaient fait en Algérie ?
Oui, et je le pense toujours. Et même encore plus. Je vois la régression s’installer. Un exemple : le titre de mon livre ne m’a jamais posé le moindre problème au Québec et au Canada, où pourtant la religion fait partie de la constitution. Eh bien ici, en France, pays de la laïcité, je ne cesse d’être taxée d’islamophobie — notamment par les Indigènes de la République. Cette victimisation systématique des musulmans, cette accusation dès qu’on ose évoquer l’Islam de façon critique, tout cela est pour moi le signe d’une montée en puissance de l’islamisme politique en France. Les politiques sont bien trop complaisants dans cette affaire.
Vous parlez de la gauche ?
Oui, une partie de la gauche — mais pas seulement — se montre étonnamment complaisante. Elle préfère fermer les yeux et laisser pourrir la situation. Résultat : je n’ai jamais vu autant de voiles islamiques qu’en banlieue parisienne — mes parents habitent à Saint-Denis, dans le 93.
J’ai été choquée récemment par une scène vécue à la Courneuve un vendredi après-midi : j’ai vu des gens bloquer plusieurs rues en toute illégalité, et y prier. Où sont les pouvoirs publics ? Que font-ils ?
La tâche des islamistes est d’autant plus facilitée qu’en face il n’y a pas de perspective politique claire. Quand j’entends le président de la République dire que l’instituteur ne remplacera jamais le curé ou expliquer, en direct d’Arabie Saoudite, que le religieux doit avoir toute sa place dans la vie publique, je suis très inquiète. Car c’est un message très grave.
Vous expliquez dans votre livre que la stratégie des islamistes comporte trois volets : le premier consiste à distribuer des millions, via des associations. Le second à terroriser les musulmans qui osent sortir du rang. Le troisième à terroriser les occidentaux qui osent critiquer l’islam… Sur ce dernier point, vous estimez que c’est une stratégie délibérée ?
Oui, bien sûr. Il suffit de regarder ce qui s’est passé ces dernières années. Où ont eu lieu les premières manifestations de haine contre Salman Rushdie ? A Londres. C’est bien après que Khomeini a réagi. Plus récemment, dans l’affaire des caricatures de Mahomet, d’où est partie la grogne ? Du Danemark. Et ce sont les islamistes danois qui sont allés, ensuite, chauffer les troupes au Caire !
On ne peut plus rien dire, rien faire, sans être ostracisé, voire menacé, accusé d’islamophobie, de racisme. Résultat : Tariq Ramadan passe de plateau télé en plateau télé pour porter la bonne parole, sans qu’on ne dise plus rien. Le combat contre l’islamisme est très inégal. Et l’islamisme prend vite. Très vite.
Vous vivez au Québec. Là-bas aussi, on retrouve ce terrorisme intellectuel ?
Les accusations d’islamophobie existent, notamment grâce à une partie de l’élite intellectuelle qui, à un moment, a totalement verrouillé le débat. Mais au Québec, il existe un large consensus contre les accommodements religieux et pour enchâsser la laïcité dans une charte — car nous n’avons pas la chance d’avoir cela. Et c’est une vraie volonté populaire. Je ne ressens pas ça en France.
Ma Vie à contre-Coran, de Djemila Benhabib, vlb éditeur.
*Djemila Benhabib, 37 ans, a vécu en Algérie, en France. Elle est aujourd'hui installée au Québec, où elle est fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien.
vendredi 23 octobre 2009
Sur Canal, la chaîne hype, le voile devient tendance....
Alain Léauthier - Marianne
Rokhaya Diallo, chroniqueuse de la Matinale sur Canal +, prend la défense de Diam's et fait la promotion du port du voile, tellement plus cool que la burqa!
Il faut arrêter de parler au nom des femmes voilées, il faut en finir avec cette idée éculée que la majorité d’entre elles agiraient avant tout sous la contrainte, pour obéir à un mari, échapper à l’intolérance et aux insultes des petits caïds et des « grands frères » des cités et au bout du compte se fondre dans la grande vague communautariste qui gagne chaque jour du terrain.
Ceux qui pensent ainsi ont tout faux. Et qui le dit ? Des barbus salafistes, des tenants du jihad culturel, des épigones du serial menteur Tariq Ramadan ? Même pas. L’auteur de ce joli conte de fée s’appelle Rokhaya Diallo et tient depuis la rentrée une chronique régulière dans La Matinale, le talk show quotidien de Canal Plus entre 7h et 8h30. La jeune femme y développe les thèmes chers à l’association qu’elle préside, Les Indivisibles, uns des nombreux succédanés associatifs du courant de la repentance. Ce jour-là, Rokhaya Diallo fustigeait les commentaires ayant accompagné la publication dans Paris Match des photos illustrant la conversion à l’Islam de l’ex-rappeuse Mélanie Georgiades, plus connue sous le nom de Diam’s ou encore La Boulette.
Si Diam’s porte désormais le voile, expliquait notre chroniqueuse, ce n’est pas parce qu’elle a épousé un Musulman, le mariage étant antérieur à sa conversion. Et d’ajouter : c’est donc qu’il s’agit donc plus probablement d’ un « cheminement spirituel », assertion qui pose deux problèmes. L’un est de forme: comme on le voit Diallo s’autorise d’interpréter le choix (…ou le non-choix) de Diam’s alors qu’elle refuse ce droit aux vilains commentateurs de la presse. L’autre de fond : où Diallo a-t-elle tiré la conviction qu’embrasser la religion musulmane doit forcément se traduire par le port du voile ? Si elle ignore la réponse, nous pouvons l’aider : c’est tout simplement le fond de commerce de tous les propagandistes d’une lecture étroite obtuse et réactionnaire du Coran.
Lors de la même émission, notre chroniqueuse émérite a vanté les qualités d’un nouveau site Internet censé donner la parole aux femmes voilées, lesquelles si l’on comprend bien la logique intellectuelle de Diallo, sont finalement moins victimes des barbus et de l’obscurantisme religieux que du fanatisme laicard et du regard méprisant et réducteur de la France franchouillarde.
Pourquoi pas…
En finir avec la laïcité et la République, vieilles lunes décaties au regard des attraits du multiculturalisme et des confessionnalismes tous azimuts, est un programme qui a certainement beaucoup d’avenir. Le site annonce le sien rien qu’avec son intitulé: Hijab and The City, allusion à la fameuse série américaine (Sex and the City) qui a enchanté une demi génération de trentenaires intoxiqués au nombrilisme CSP ++. Le message est clair : le voile c’est cool, inoffensif. Mieux : c’est résolument tendance. Et si elles portent le hijab, la burqa et le niqab c’est qu’elles le valent bien ! Si ça se trouve, l’échangisme est compatible avec la charia.
En tout cas Hijab and The City ne renie pas sa source d’inspiration en publiant une interview exclusive de Tariq Ramadan, « un homme porteur d’un message empreint d’humanité et de sincérité. » Après avoir pu débiter tranquillement ses contrevérités chez Laurent Ruquier sans être le moins du monde contredit, l’héritier du fondateur des Frères Musulmans a droit à une publicité indirecte sur ce qui fut la chaîne du porno et du sport. A quand une lapidation en direct ?
http://www.marianne2.fr/Sur-Canal,-la-chaine-hype,-le-voile-devient-tendance_a182552.html
-------------
(...)
En revanche, pas un mot de l’organisation satellite envers Rokhaya Diallo, chouchou des médias, compagnon de route des indigènes de la République et signataire d’une pétition diffusée sur oumma.com et réclamant des sanctions à l’encontre de l’imam Chalgoumi pour avoir osé se rendre au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem…
(...)
http://www.atlantico.fr/decryptage/respect-promesses-electorales-racisme-antisemitisme-insoutenable-demagogie-temps-gilles-william-goldnadel-393875.html
Rokhaya Diallo, chroniqueuse de la Matinale sur Canal +, prend la défense de Diam's et fait la promotion du port du voile, tellement plus cool que la burqa!
Il faut arrêter de parler au nom des femmes voilées, il faut en finir avec cette idée éculée que la majorité d’entre elles agiraient avant tout sous la contrainte, pour obéir à un mari, échapper à l’intolérance et aux insultes des petits caïds et des « grands frères » des cités et au bout du compte se fondre dans la grande vague communautariste qui gagne chaque jour du terrain.
Ceux qui pensent ainsi ont tout faux. Et qui le dit ? Des barbus salafistes, des tenants du jihad culturel, des épigones du serial menteur Tariq Ramadan ? Même pas. L’auteur de ce joli conte de fée s’appelle Rokhaya Diallo et tient depuis la rentrée une chronique régulière dans La Matinale, le talk show quotidien de Canal Plus entre 7h et 8h30. La jeune femme y développe les thèmes chers à l’association qu’elle préside, Les Indivisibles, uns des nombreux succédanés associatifs du courant de la repentance. Ce jour-là, Rokhaya Diallo fustigeait les commentaires ayant accompagné la publication dans Paris Match des photos illustrant la conversion à l’Islam de l’ex-rappeuse Mélanie Georgiades, plus connue sous le nom de Diam’s ou encore La Boulette.
Si Diam’s porte désormais le voile, expliquait notre chroniqueuse, ce n’est pas parce qu’elle a épousé un Musulman, le mariage étant antérieur à sa conversion. Et d’ajouter : c’est donc qu’il s’agit donc plus probablement d’ un « cheminement spirituel », assertion qui pose deux problèmes. L’un est de forme: comme on le voit Diallo s’autorise d’interpréter le choix (…ou le non-choix) de Diam’s alors qu’elle refuse ce droit aux vilains commentateurs de la presse. L’autre de fond : où Diallo a-t-elle tiré la conviction qu’embrasser la religion musulmane doit forcément se traduire par le port du voile ? Si elle ignore la réponse, nous pouvons l’aider : c’est tout simplement le fond de commerce de tous les propagandistes d’une lecture étroite obtuse et réactionnaire du Coran.
Lors de la même émission, notre chroniqueuse émérite a vanté les qualités d’un nouveau site Internet censé donner la parole aux femmes voilées, lesquelles si l’on comprend bien la logique intellectuelle de Diallo, sont finalement moins victimes des barbus et de l’obscurantisme religieux que du fanatisme laicard et du regard méprisant et réducteur de la France franchouillarde.
Pourquoi pas…
En finir avec la laïcité et la République, vieilles lunes décaties au regard des attraits du multiculturalisme et des confessionnalismes tous azimuts, est un programme qui a certainement beaucoup d’avenir. Le site annonce le sien rien qu’avec son intitulé: Hijab and The City, allusion à la fameuse série américaine (Sex and the City) qui a enchanté une demi génération de trentenaires intoxiqués au nombrilisme CSP ++. Le message est clair : le voile c’est cool, inoffensif. Mieux : c’est résolument tendance. Et si elles portent le hijab, la burqa et le niqab c’est qu’elles le valent bien ! Si ça se trouve, l’échangisme est compatible avec la charia.
En tout cas Hijab and The City ne renie pas sa source d’inspiration en publiant une interview exclusive de Tariq Ramadan, « un homme porteur d’un message empreint d’humanité et de sincérité. » Après avoir pu débiter tranquillement ses contrevérités chez Laurent Ruquier sans être le moins du monde contredit, l’héritier du fondateur des Frères Musulmans a droit à une publicité indirecte sur ce qui fut la chaîne du porno et du sport. A quand une lapidation en direct ?
http://www.marianne2.fr/Sur-Canal,-la-chaine-hype,-le-voile-devient-tendance_a182552.html
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(...)
En revanche, pas un mot de l’organisation satellite envers Rokhaya Diallo, chouchou des médias, compagnon de route des indigènes de la République et signataire d’une pétition diffusée sur oumma.com et réclamant des sanctions à l’encontre de l’imam Chalgoumi pour avoir osé se rendre au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem…
(...)
http://www.atlantico.fr/decryptage/respect-promesses-electorales-racisme-antisemitisme-insoutenable-demagogie-temps-gilles-william-goldnadel-393875.html
jeudi 22 octobre 2009
Goldstone, amer et attristé de s'être fait manipulé.....
(...)
"Ce projet de résolution m'attriste car il ne prend en compte que les accusations contre Israël", a regretté le juge sud-africain lors d'une interview accordée vendredi au journal suisse Le Temps. "Il n'y a pas une seule phrase condamnant le Hamas comme nous l'avons fait dans le rapport. J'espère que le Conseil peut amender le texte."
Mais le CDH ne modifiera pas la résolution, votée par une écrasante majorité (25 voix contre 6).
Pour les Israéliens, la découverte soudaine par Richard Goldstone de l'iniquité du système juridique international est une victoire amère. Ce juriste honorable a découvert aux dépens d'Israël ce qui aurait dû être une évidence : l'hypocrisie béante qui entoure toute discussion sur l'Etat hébreu.
(...)
http://www.lepost.fr/article/2009/10/20/1750942_goldstone-amere-et-attriste-de-s-etre-fait-manipule-et-reaction-2-2.html
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0654af28-b9ca-11de-93cb-cce1da7c69cf/Richard_Goldstone_d%E9plore_la_r%E9cup%E9ration_politique_de_son_rapport
"Ce projet de résolution m'attriste car il ne prend en compte que les accusations contre Israël", a regretté le juge sud-africain lors d'une interview accordée vendredi au journal suisse Le Temps. "Il n'y a pas une seule phrase condamnant le Hamas comme nous l'avons fait dans le rapport. J'espère que le Conseil peut amender le texte."
Mais le CDH ne modifiera pas la résolution, votée par une écrasante majorité (25 voix contre 6).
Pour les Israéliens, la découverte soudaine par Richard Goldstone de l'iniquité du système juridique international est une victoire amère. Ce juriste honorable a découvert aux dépens d'Israël ce qui aurait dû être une évidence : l'hypocrisie béante qui entoure toute discussion sur l'Etat hébreu.
(...)
http://www.lepost.fr/article/2009/10/20/1750942_goldstone-amere-et-attriste-de-s-etre-fait-manipule-et-reaction-2-2.html
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0654af28-b9ca-11de-93cb-cce1da7c69cf/Richard_Goldstone_d%E9plore_la_r%E9cup%E9ration_politique_de_son_rapport
dimanche 18 octobre 2009
A fifth of European Union will be Muslim by 2050
Britain, Spain and Holland will have an even higher proportion of Muslims in a shorter amount of time.
Last year, five per cent of the total population of the 27 EU countries was Muslim. But rising levels of immigration from Muslim countries and low birth rates among Europe's indigenous population mean that, by 2050, the figure will be 20 per cent, according to forecasts.
Data gathered from various sources indicate that Britain, Spain and Holland will have an even higher proportion of Muslims in a shorter amount of time.
The UK, which currently has 20 million fewer people than Germany, is also projected to be the EU's most populous country by 2060, with 77 million people.
The findings have led to allegations that policy-makers are failing to confront the widespread challenges of the "demographic time bomb".
Experts say that there has been a lack of debate on how the population changes will affect areas of life from education and housing to foreign policy and pensions.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/5994045/A-fifth-of-European-Union-will-be-Muslim-by-2005.html
Last year, five per cent of the total population of the 27 EU countries was Muslim. But rising levels of immigration from Muslim countries and low birth rates among Europe's indigenous population mean that, by 2050, the figure will be 20 per cent, according to forecasts.
Data gathered from various sources indicate that Britain, Spain and Holland will have an even higher proportion of Muslims in a shorter amount of time.
The UK, which currently has 20 million fewer people than Germany, is also projected to be the EU's most populous country by 2060, with 77 million people.
The findings have led to allegations that policy-makers are failing to confront the widespread challenges of the "demographic time bomb".
Experts say that there has been a lack of debate on how the population changes will affect areas of life from education and housing to foreign policy and pensions.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/5994045/A-fifth-of-European-Union-will-be-Muslim-by-2005.html
samedi 17 octobre 2009
Gaza: Les écolières chrétiennes contraintes de porter le foulard
Vives protestations de Human Rights Watch
Depuis la rentrée scolaire, les filles chrétiennes sont contraintes de porter le foulard islamique dans les écoles de la Bande de Gaza. Selon les indications du prêtre catholique Jorge Hernandez, cette mesure résulte d’une nouvelle loi imposée à toutes les filles depuis l’école enfantine, sans distinction de religion.
L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a protesté le 4 septembre contre cet ordre transmis par le gouvernement du Hamas à toutes les écoles publiques de la Bande de Gaza. Selon les indications de l’abbé Hernandez, cette mesure ne touche pas encore les écoles catholiques. Mais celles-ci sont trop petites pour pouvoir accueillir tous les enfants chrétiens, a-t-il affirmé à l’Apic, bien que la Bande de Gaza ne compte que 3’000 chrétiens pour 1,5 million de musulmans.
http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=198614
Depuis la rentrée scolaire, les filles chrétiennes sont contraintes de porter le foulard islamique dans les écoles de la Bande de Gaza. Selon les indications du prêtre catholique Jorge Hernandez, cette mesure résulte d’une nouvelle loi imposée à toutes les filles depuis l’école enfantine, sans distinction de religion.
L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a protesté le 4 septembre contre cet ordre transmis par le gouvernement du Hamas à toutes les écoles publiques de la Bande de Gaza. Selon les indications de l’abbé Hernandez, cette mesure ne touche pas encore les écoles catholiques. Mais celles-ci sont trop petites pour pouvoir accueillir tous les enfants chrétiens, a-t-il affirmé à l’Apic, bien que la Bande de Gaza ne compte que 3’000 chrétiens pour 1,5 million de musulmans.
http://www.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=198614
Abbas accuse le Hamas
A Jenin, Abbas lance une attaque féroce contre le Hamas
Ma'an News (traduction MR pour ISM)
Le Président Mahmoud Abbas a attaqué le mouvement Hamas mardi, renouvelant les accusations que le groupe exploitait la controverse sur le rapport de l’ONU sur les crimes de guerre à Gaza, pour faire obstruction à l’accord d’unité nationale.
Dans un discours à Jenin, Abbas a dit : « Hamas échafaude des prétextes pour éviter l’accord de conciliation parce qu’ils sont heureux avec leur émirat à Gaza. »
Abbas a redit qu’il refusait d’utiliser la force pour mettre fin à ce qu’il appelle « le coup d’Etat du Hamas dans la Bande de Gaza. Ce coup d’Etat doit finir par tous les moyens, sauf l’usage de la force. Ces moyens peuvent être le dialogue et les négociations, mais nous n’accepterons jamais d’ouvrir le feu sur notre propre peuple, » a-t-il dit.
Abbas a également demandé au Hamas d’accepter de nouvelles élections. « Venez aux urnes, par lesquelles vous avez gagné votre légitimité, pour voir si elle est renouvelée ou non. Je serai le premier à vous féliciter si la réponse est positive. »
Dans une remarque sans précédent, Abbas a accusé les dirigeants du Hamas d’avoir fui dans la Péninsule du Sinaï en ambulances lorsque la Bande de Gaza était sous le feu israélien l’hiver dernier. Il a également suggéré que la Hamas portait la responsabilité d’avoir provoqué la guerre israélienne contre la Bande de Gaza. « Deux jours avant la guerre, nous avons téléphoné à la direction du Hamas pour prolonger le cessez-le-feu. »
(...)
Palestine Info
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12849&type=communique&lesujet=Collabos
Ma'an News (traduction MR pour ISM)
Le Président Mahmoud Abbas a attaqué le mouvement Hamas mardi, renouvelant les accusations que le groupe exploitait la controverse sur le rapport de l’ONU sur les crimes de guerre à Gaza, pour faire obstruction à l’accord d’unité nationale.
Dans un discours à Jenin, Abbas a dit : « Hamas échafaude des prétextes pour éviter l’accord de conciliation parce qu’ils sont heureux avec leur émirat à Gaza. »
Abbas a redit qu’il refusait d’utiliser la force pour mettre fin à ce qu’il appelle « le coup d’Etat du Hamas dans la Bande de Gaza. Ce coup d’Etat doit finir par tous les moyens, sauf l’usage de la force. Ces moyens peuvent être le dialogue et les négociations, mais nous n’accepterons jamais d’ouvrir le feu sur notre propre peuple, » a-t-il dit.
Abbas a également demandé au Hamas d’accepter de nouvelles élections. « Venez aux urnes, par lesquelles vous avez gagné votre légitimité, pour voir si elle est renouvelée ou non. Je serai le premier à vous féliciter si la réponse est positive. »
Dans une remarque sans précédent, Abbas a accusé les dirigeants du Hamas d’avoir fui dans la Péninsule du Sinaï en ambulances lorsque la Bande de Gaza était sous le feu israélien l’hiver dernier. Il a également suggéré que la Hamas portait la responsabilité d’avoir provoqué la guerre israélienne contre la Bande de Gaza. « Deux jours avant la guerre, nous avons téléphoné à la direction du Hamas pour prolonger le cessez-le-feu. »
(...)
Palestine Info
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=12849&type=communique&lesujet=Collabos
vendredi 16 octobre 2009
L'intégration des Algériens
INTERVIEW - Sociologue à la Caisse nationale d'assurance vieillesse et auteur d'une vaste étude sur les enfants d'immigrés, Claudine Attias- Donfut relève un risque d'échec social plus important.
LE FIGARO.- L'intégration des Algériens et des Africains s'avère-t-elle plus complexe ?
Claudine ATTIAS-DONFUT. - La moitié des enfants d'Africains et un tiers des fils d'Algériens n'ont pas encore 19 ans. C'est une population particulièrement jeune, qui progresse globalement. Mais 10 % sont en échec, selon le témoignage des parents. (car la réalité est bien différente...)Un résultat qui tranche avec les autres nationalités et révèle un malaise particulier.
Comment expliquer cette spécificité algérienne ?
Nous n'avons que des pistes. Les travaux menés par des sociologues et des historiens montrent comment le contentieux historique de la guerre d'Algérie encombre les mémoires. La deuxième génération s'est partagée entre des jeunes ultrarépublicains, au sentiment d'appartenance nationale exacerbé qui affichent souvent de belles réussites. Et une minorité plus torturée. Car certains parents sont restés dans l'ambiguïté, éduquant leurs enfants dans le respect des lois mais refusant dans le fond qu'ils deviennent des Français. Cette schizophrénie a touché principalement les garçons. Certains ont concrétisé la rage rentrée de leurs parents contre l'ancienne puissance coloniale. Plus que l'islam, c'est bien l'histoire qui a nourri cette rancœur. Car le risque de marginalisation sociale est bien plus faible pour les descendants des autres pays du Maghreb.
(...)
lefigaro.fr
Rappelons que les arabes colonisent le maghreb depuis 14 siècles et qu'il n'y a plus de juifs en Algérie alors qu'ils y étaient 1000 ans avant les arabes!
LE FIGARO.- L'intégration des Algériens et des Africains s'avère-t-elle plus complexe ?
Claudine ATTIAS-DONFUT. - La moitié des enfants d'Africains et un tiers des fils d'Algériens n'ont pas encore 19 ans. C'est une population particulièrement jeune, qui progresse globalement. Mais 10 % sont en échec, selon le témoignage des parents. (car la réalité est bien différente...)Un résultat qui tranche avec les autres nationalités et révèle un malaise particulier.
Comment expliquer cette spécificité algérienne ?
Nous n'avons que des pistes. Les travaux menés par des sociologues et des historiens montrent comment le contentieux historique de la guerre d'Algérie encombre les mémoires. La deuxième génération s'est partagée entre des jeunes ultrarépublicains, au sentiment d'appartenance nationale exacerbé qui affichent souvent de belles réussites. Et une minorité plus torturée. Car certains parents sont restés dans l'ambiguïté, éduquant leurs enfants dans le respect des lois mais refusant dans le fond qu'ils deviennent des Français. Cette schizophrénie a touché principalement les garçons. Certains ont concrétisé la rage rentrée de leurs parents contre l'ancienne puissance coloniale. Plus que l'islam, c'est bien l'histoire qui a nourri cette rancœur. Car le risque de marginalisation sociale est bien plus faible pour les descendants des autres pays du Maghreb.
(...)
lefigaro.fr
Rappelons que les arabes colonisent le maghreb depuis 14 siècles et qu'il n'y a plus de juifs en Algérie alors qu'ils y étaient 1000 ans avant les arabes!
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