samedi 15 mars 2008

Le Salon du livre de Paris

Le Temps (Suisse)
"Dans les périodes de violence, il n'y a plus d'espace qui ne soit envahi par la politique, ses priorités, sa morale, ses exigences. Les actes et les gestes sont sursymbolisés et personne ne paraît pouvoir échapper à l'implacable logique de l'interprétation politique", explique Joëlle Kuntz. "Le Salon du livre de Paris voit se répéter en petit, et sur le mode de la farce, le genre de situation que vivent hélas quotidiennement les habitants du Proche-Orient : il n'y est pas question d'art, de littérature, de travail de la pensée mais de 'positions', de 'légitimité', de 'justifications'. Les écrivains n'y sont pas des artistes mais des 'opposants' ou des 'collabos'. (...) Le boycottage est l'arme politique des faibles qui sont écrasés par la politique et ne mettent leurs espoirs que dans la radicalité d'un refus. Ils ont perdu la foi en une solution de paix. Ne la cherchent plus."

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