LIBAN • "C'est pire que Sabra et Chatila" (Mai 2007)
Mercredi 23 mai, plus de 10 000 des 30 000 réfugiés palestiniens du camp de Nahr El-Bared ont quitté les lieux après avoir passé trois jours entre les feux de Fatah Al-Islam et de l'armée libanaise. L'Orient-Le Jour a recueilli leurs témoignages. C'est un complot contre nous. Le gouvernement Siniora et ses partisans veulent la guerre civile. Ils ont eux-mêmes créé Fatah Al-Islam pour déclencher la guerre et accuser les réfugiés palestiniens encore une fois d'être à la base d'événements au Liban. Ils font tout cela parce que nous soutenons le Hezbollah", indique Haytham. Les hommes qui l'entourent acquiescent. Hassan, lui, compare la situation de Nahr El-Bared à celle de Tall El-Zaatar [en juin 1976] "quand les Libanais nous avaient encerclés injustement et massacrés", dit-il. Walid renchérit : "C'est pire que les massacres de Sabra et Chatila [en septembre 1982]". Hassan, Walid, Haytham et les autres conviennent qu'Ariel Sharon [l'ancien Premier ministre israélien] est plus juste et plus clément que Fouad Siniora. Ils accusent "l'armée libanaise d'utiliser les armes des Américains et des Israéliens", affirment que "l'armée de l'Etat hébreu, contrairement à l'armée libanaise, n'a jamais tué des innocents car elle n'effectue que des bombardements ciblés". L'un d'eux lance encore : "De toute façon, le Liban n'a jamais été indépendant."
Courrier International.
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