BANDE DE GAZA • "Les chrétiens doivent accepter la loi islamique"
La petite communauté chrétienne de Gaza a des raisons de s'inquiéter. En effet, dans un entretien publié par le quotidien israélien Yediot Ahoronot (19/06/2007) un chef islamiste fait savoir que les missionnaires seront "traités sans pitié".
Communauté chrétienne de GazaDR
Les chrétiens ne pourront continuer à vivre en toute sécurité dans la bande de Gaza que s'ils acceptent la loi islamique, qui prévoit d'interdire l'alcool et d'imposer le voile aux femmes dans la rue. C'est ce qui ressort des propos tenus lundi 18 juin par cheikh Abou Saqer, chef de file de la Djihadia Salafiya (Combat salafiste), lors d'un entretien exclusif. Il a ajouté que les chrétiens qui, à Gaza, se livreraient à des "activités missionnaires" seraient "traités sans pitié". Ces menaces sont proférées deux jours après des attaques perpétrées contre une église et une école chrétienne après la prise de contrôle du territoire par le Hamas. "J'attends de nos voisins chrétiens qu'ils comprennent que le nouveau pouvoir du Hamas sera synonyme de véritables changements. Ils doivent être prêts à accepter la loi islamique s'ils veulent vivre en paix à Gaza", a lancé le responsable de la Djihadia Salafiya, mouvement islamique influent qui a récemment annoncé la création d'une "branche militaire" pour imposer la loi musulmane à Gaza. La Djihadia Salafiya est soupçonnée d'avoir attaqué une école des Nations unies à Gaza le mois dernier, l'établissement ayant autorisé garçons et filles à prendre part à un même événement sportif. Une personne avait été tuée dans l'incident. "La situation a désormais changé du tout au tout à Gaza", affirme Abou Saqer. "La Djihadia Salafiya et d'autres mouvements islamiques veilleront à ce que les écoles et les institutions chrétiennes affichent publiquement ce qu'elles enseignent, afin de garantir qu'elles ne se livrent pas à des activités missionnaires. Plus d'alcool dans les rues. Toutes les femmes, y compris les non-musulmanes, doivent comprendre qu'il leur faut être toujours couvertes en public. De plus, cybercafés, salles de billard et bars doivent cesser toute activité", a-t-il dit. "Si cela continue, nous les attaquerons impitoyablement."
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