Des affrontements sporadiques ont éclaté entre les factions palestiniennes armées au Liban, plus précisément dans l’enceinte même du plus grand ghetto palestinien du pays. Un homme a été tué par balle. Mohammed Abdel Hamid Issa, alias “al-Lino”, responsable de la police du Fatah était directement visé mais c’est un de ses gardes du corps qui n’a pas survécu à ses blessures… Trois autres Palestiniens qui passaient à proximité ont été blessés dans l’incident, dont un enfant en bas âge.
Mercredi dernier, Munir Maqdah, responsable de la sécurité de Aïn el-Heloué, avait déclaré qu’”un homme masqué a tiré sur Ashraf Qadiri dans son magasin et l’a tué”. Qadiri était un autre garde du corps d’”al-Lino”. La police du Fatah avait été mise en état d’alerte et s’était déployée dans le camp, sans parvenir à identifier l’agresseur.
Les combattants, affiliés au Fatah de Mahmoud Abbas, ont ouvert le feu sur des “islamistes extrémistes” selon le porte-parole du mouvement au Liban. “Des tirs à la mitraillettes et des grenades ont été utilisés pour protéger Ain de Aïn el-Heloué, au sud-Liban, du danger extrémiste.”
Les affrontements armés entre gangs musulmans sont fréquents dans le ghetto où les Palestiniens sont parqués. Appelés aussi “camps de réfugiés”, ces zones ne sont, en fait, que des zones d’exclusion. Les Palestiniens n’ont pas le droit à la naturalisation ou encore le droit de devenir fonctionnaire ou médecin. On estime que 50.000 descendants de Palestiniens, dont les parents et grands parents sont arrivés au Liban dans les années 1950 et 1960, vivent dans le principal ghetto du pays.
JSSNews
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