Tiens, tiens, je m'informe donc sur la nature du docu et...surprise:
Résumé:
Dans les banlieues françaises, les violences faites aux femmes se multiplient ces dernières années. En 2004, à Marseille, Ghofrane a été lapidée ; en 2005, à Neuilly-sur-Marne, Chahrazad a été brûlée à 60% par son ancien petit ami ; en 2009, Fatima a été étranglée par son frère à Oullins. La réalisatrice retourne à Vitry, où Sohane a été brûlée vive en 2002. En observant des scènes de la vie quotidienne, elle s'interroge sur l'identité masculine dans les cités, sur ces valeurs à l'origine de ces agressions, et constate une dégradation de la situation.
Critique Télérama:
En 2002, Sohane meurt immolée dans un local à poubelles d'une cité de Vitry-sur-Seine pour avoir dit non à un garçon. Huit ans plus tard, la réalisatrice Cathy Sanchez revient sur les lieux pour voir quel a été l'impact de ce fait divers sordide sur les mentalités des jeunes. Mais alors que l'on s'attend à une logique et unanime condamnation de cet acte barbare, très vite des voix discordantes se font entendre. Commence alors un hallucinant voyage d'une heure entre les barres de béton, où se succèdent sans temps mort des propos d'une violence rare. C'est qu'en bas des tours, l'opinion qui semble prévaloir est que Sohane a bien cherché ce qui lui est arrivé. Les garçons le disent; les filles aussi.
Passé l'incrédulité, on ne peut être que révolté par la parole de ces jeunes, à tel point qu'on ne sait plus trop quoi faire de ces énormités débitées avec un naturel qui fait frémir. Mais si on comprend vite que machisme et haine des femmes sont courants entre les murs des grands ensembles, le documentaire n'aborde malheureusement jamais vraiment la question du pourquoi. (...)
Documentaire de Cathy Sanchez (France, 2010). 45 mn.
---------
Pour le "pourquoi", la réponse se trouve certainement quelque part ds ce blog...
---------
(...)
La réalisatrice Cathy Sanchez était donc retournée dans cette ville du Val-de-Marne pour interviewer les jeunes du quartier, les caïds, ceux qui mènent la danse.
Ce sont eux qui ont proféré des menaces, mardi, conduisant à la déprogrammation du documentaire. «Les intermédiaires, ceux que l’on appelle les fixeurs dans le métier, et qui nous avaient présenté les jeunes interviewés dans le documentaire, nous ont contactés mardi en fin d’après-midi, raconte le producteur du docu, Daniel Leconte. Ils nous ont dit qu’ils couraient des risques, que leur famille, leur entourage étaient en danger.»
Pendant le tournage, 95% des personnes interviewées ont signé des décharges, prouvant qu’ils étaient d’accord pour qu’on filme leurs propos. Les autres ont eu leurs visages floutés. «On a donc dit à ces fixeurs qu’il n’y avait aucun risque, et qu’ils étaient présents pendant toutes les interviews, qu’ils savaient donc depuis le début tout ce qui serait montré dans le docu. Mais ils ont vraiment paniqué», rapporte le producteur.
Dangers
Impossible de savoir pour l’instant s’il s’agit d’une panique irrationnelle ou s’il y a bien danger, éventuellement mortel, pour ces intermédiaires. En attendant d’en avoir le cœur net, Daniel Leconte a donc préféré alerter la chaîne et voir avec elle les mesures à prendre. Il a été solidaire d’une déprogrammation qu’il espère temporaire, le temps qu’Arte enquête sur les dangers courus.
La dernière fois que le producteur a dû faire face à une déprogrammation, c’était en 1982. Il était parti enquêter en URSS, et c’est l’Union soviétique qui avait fait pression sur le gouvernement français pour que le sujet ne passe pas…
http://www.20minutes.fr/article/591686/media-pressions-la-cite-du-male-deprogrammee
-----------
On rappelle que le terme "fixeur" est employé en Irak pour désigner ceux qui aident les journalistes sur place...
En 2002, Sohane meurt immolée dans un local à poubelles d'une cité de Vitry-sur-Seine pour avoir dit non à un garçon. Huit ans plus tard, la réalisatrice Cathy Sanchez revient sur les lieux pour voir quel a été l'impact de ce fait divers sordide sur les mentalités des jeunes. Mais alors que l'on s'attend à une logique et unanime condamnation de cet acte barbare, très vite des voix discordantes se font entendre. Commence alors un hallucinant voyage d'une heure entre les barres de béton, où se succèdent sans temps mort des propos d'une violence rare. C'est qu'en bas des tours, l'opinion qui semble prévaloir est que Sohane a bien cherché ce qui lui est arrivé. Les garçons le disent; les filles aussi.
Passé l'incrédulité, on ne peut être que révolté par la parole de ces jeunes, à tel point qu'on ne sait plus trop quoi faire de ces énormités débitées avec un naturel qui fait frémir. Mais si on comprend vite que machisme et haine des femmes sont courants entre les murs des grands ensembles, le documentaire n'aborde malheureusement jamais vraiment la question du pourquoi. (...)
Documentaire de Cathy Sanchez (France, 2010). 45 mn.
---------
Pour le "pourquoi", la réponse se trouve certainement quelque part ds ce blog...
---------
(...)
La réalisatrice Cathy Sanchez était donc retournée dans cette ville du Val-de-Marne pour interviewer les jeunes du quartier, les caïds, ceux qui mènent la danse.
Ce sont eux qui ont proféré des menaces, mardi, conduisant à la déprogrammation du documentaire. «Les intermédiaires, ceux que l’on appelle les fixeurs dans le métier, et qui nous avaient présenté les jeunes interviewés dans le documentaire, nous ont contactés mardi en fin d’après-midi, raconte le producteur du docu, Daniel Leconte. Ils nous ont dit qu’ils couraient des risques, que leur famille, leur entourage étaient en danger.»
Pendant le tournage, 95% des personnes interviewées ont signé des décharges, prouvant qu’ils étaient d’accord pour qu’on filme leurs propos. Les autres ont eu leurs visages floutés. «On a donc dit à ces fixeurs qu’il n’y avait aucun risque, et qu’ils étaient présents pendant toutes les interviews, qu’ils savaient donc depuis le début tout ce qui serait montré dans le docu. Mais ils ont vraiment paniqué», rapporte le producteur.
Dangers
Impossible de savoir pour l’instant s’il s’agit d’une panique irrationnelle ou s’il y a bien danger, éventuellement mortel, pour ces intermédiaires. En attendant d’en avoir le cœur net, Daniel Leconte a donc préféré alerter la chaîne et voir avec elle les mesures à prendre. Il a été solidaire d’une déprogrammation qu’il espère temporaire, le temps qu’Arte enquête sur les dangers courus.
La dernière fois que le producteur a dû faire face à une déprogrammation, c’était en 1982. Il était parti enquêter en URSS, et c’est l’Union soviétique qui avait fait pression sur le gouvernement français pour que le sujet ne passe pas…
http://www.20minutes.fr/article/591686/media-pressions-la-cite-du-male-deprogrammee
-----------
On rappelle que le terme "fixeur" est employé en Irak pour désigner ceux qui aident les journalistes sur place...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire