lundi 25 février 2008

Les inquiétudes de la communauté catholique d'Algérie

LE MONDE | 25.02.08 |


Apprise avec retard, la condamnation le 30 janvier d'un prêtre français, Pierre Wallez, à un an de prison avec sursis par le tribunal de Maghnia, ville frontalière avec le Maroc, a bouleversé la petite communauté catholique d'Algérie. Elle s'estime poussée à quitter le pays. Le père Wallez avait animé, à Noël, dans un bidonville de Maghnia, un culte auprès de migrants subsahariens. Un médecin bénévole algérien, qui administrait des soins à ces émigrés clandestins, a, dans le même procès, été condamné à deux ans de prison ferme, accusé d'avoir subtilisé des médicaments au centre de santé de Maghnia. L'évêque d'Oran a exprimé, dans un communiqué, "l'incompréhension" de la communauté catholique d'Algérie.


La condamnation du père Wallez intervient dans un climat difficile où, selon Mgr Henri Teissier, l'archevêque d'Alger, "certains groupes cherchent à réduire la présence de l'église catholique et lui créent des difficultés". La communauté catholique se considère depuis deux ans "sous une pression", à la limite de la persécution. Un sentiment qui s'est accentué en mai 2007, lorsque les autorités locales des quarante-huit wilayas (départements) du pays, en application d'une directive venue d'Alger, ont invité les catholiques à quitter le pays en raison de menaces d'Al-Qaida au Maghreb.

La mise en œuvre de cette mesure aurait entraîné une quasi-disparition de l'Eglise catholique en Algérie, ce qui a été toujours évité y compris pendant la décennie sanglante des années 1990. En raison de leur volonté de rester en Algérie, 19 membres de l'Eglise, prêtres, religieux et religieuses, dont l'évêque d'Oran, Pierre Claverie, ont perdu la vie entre le 8 mai 1994 et le 1er août 1996. Les responsables de l'Eglise ont dû saisir les plus hautes autorités algériennes pour annuler une mesure aussi extrême. Un an plus tôt, une trentaine d'étudiants sub-sahariens, qui avaient participé à un week-end d'études bibliques à Tizi-Ouzou, s'étaient vu signifier leur expulsion d'Algérie. Là aussi, il a fallu l'intervention des ambassadeurs, dont celui du Sénégal, pour annuler la mesure.

En novembre 2007, des religieux catholiques brésiliens de la communauté Salam, dont les papiers étaient en règle, ont été sommés de quitter le pays sous quinzaine, sans explication. Après intervention de l'ambassadeur brésilien, l'oukase ne fut pas exécuté.

Des membres de la Mission de France, dont l'engagement pour l'indépendance de l'Algérie est honoré aujourd'hui encore par de nombreux Algériens – comme ce fut le cas pour l'abbé Robert Davezies, récemment décédé – ont essuyé des refus de visas.

Ce durcissement remonte, en fait, à une loi votée le 28 février 2006, qui restreint les conditions de la pratique des cultes non musulmans. Ellet prévoit des peines de 2 à 5ans de prison et des amendes de 5000 à 10000euros contre toute personne qui "incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion". La loi interdit l'exercice d'un culte autre que musulman en "dehors des édifices prévus à cet effet et subordonne l'affectation des édifices pour l'exercice du culte à l'obtention d'une autorisation préalable". Le père Wallez, qui a fait appel du jugement, a été condamné en vertu de cette loi de 2006.

Ces dernières années, la presse algérienne, arabophone surtout, mène campagne contre le prosélytisme évangélique en Algérie, notamment en Kabylie. Elle le fait en recourant à l'amalgame : les articles contre les mouvements évangéliques sont systématiquement illustrés par des photos de la basilique Notre-Dame d'Afrique et de Mgr Henri Tessier, alors que les catholiques ne pratiquent aucune forme de prosélytisme.

Pour sa part, Mustapha Krim, président de l'Eglise protestante d'Algérie, a déclaré au journal El Watan ne pas comprendre en quoi "32 petites communautés chrétiennes peuvent faire trembler 32 000 mosquées". Pour lui, "le prosélytisme en Algérie est surtout islamiste ! Et s'il existe du côté des chrétiens, il ne représente qu'un très faible pourcentage".

Reste que l'activisme des évangéliques est réel et inquiète la population, parfois choquée de ces conversions qui se produisent dans de petits villages où tout le monde se connaît. Les Algériens ont "le sentiment que la digue que représente l'islam est attaquée", explique un médecin qui déplore néanmoins que le phénomène soit considérablement exagéré par la presse.

Le ministère des affaires religieuses et l'Association des Oulémas voient, quant à eux, un complot des "chrétiens sionistes" américains ciblant l'Algérie. Ils affirment que les responsables évangéliques promettent 5 000 euros à qui parvient à convertir un musulman. Le ministre des affaires religieuses, M. Ghlamallah, accuse les évangéliques de vouloir se constituer en "minorité", prétexte à une ingérence étrangère.

Les catholiques, victimes collatérales d'une campagne contre les évangéliques ? Beaucoup peinent à croire que les autorités algériennes soient incapables de faire la différence. Mais ce qui inquiète le plus les catholiques, dont le rôle social est hautement apprécié par les Algériens, est que cette campagne, parfois virulente, sape ce qui a fait la qualité des rapports entre musulmans et chrétiens : la confiance.

Poverty Causes Terrorism Update

Teachers and police among Moroccan jihadist suspects
from Reuters:

RABAT (Reuters) - Teachers, lecturers, a police officer and a journalist were among 32 people arrested by Morocco's security services in an operation to break up a suspected jihadist cell, the government said on Tuesday.
The suspects were rounded up in the capital Rabat, in Casablanca and other towns across the country in the past two days and security analysts have expressed surprise at the varied background and high profile of some of those held.
The best known are leading Islamist political figures Mustapha Moatassim, Mohammed Amine Ragala and Mohamed Merouani.
Others include company directors, government employees, a hotel manager in the popular tourist destination of Marrakesh and a correspondent for Hezbollah television channel Al Manar, according to a list published by state news agency MAP.
The cell's alleged leader, Abdelkader Belliraj, is a Moroccan living in Belgium. MAP said the group was "very dangerous" and had links with other organizations active in Morocco and abroad.
Since suicide bombings killed 45 people in Casablanca five years ago, the Moroccan authorities have rounded up thousands of Islamists suspected of planning to overthrow the north African country's secular-minded monarchy and imprisoned hundreds.
More bombings hit the normally peaceful country last March and April when seven men blew themselves up in Casablanca, killing themselves and a police officer.
The government made dozens of arrests in the months following the bombings, raised its national security alert to maximum and deployed extra security personnel.

Australia: "Muslims speak up about domestic violence,"

"Muslims speak up about domestic violence," from Deutsche Presse-Agentur:

SYDNEY - Women and children are beaten by their menfolk in homes across Australia. Mostly the spur to domestic violence is alcohol but sometimes cultural mores are at work that allow men to excuse their behaviour.
“They view wives and daughters as an extension of their honour and when they deviate from what they would view as accepted ... they see it as an undermining of their own status,” said Sydney psychiatrist Tanveer Ahmed.
He was talking about violence in Muslim homes and commenting specifically on a call from the Muslim Women’s National Network Australia (MWNNA) to tackle those in the community who use religion to justify domestic violence.
“It’s a real problem,” MWNNA president Aziza Abdel-Halim told The Sydney Morning Herald. “There’s wife beating, there’s children beating. Some of them go to the extent of forbidding the woman to leave the home.”
Ahmed said Muslim victims of domestic violence were reluctant to go to the police. If they went to the imam of their mosque, he was likely to side with the perpetrator.
“Very rarely would you get the imam trying to punish the man,” he said. “They’ll see it more as, if not culturally appropriate, then culturally understandable.”

Netherlands: Bank stops giving piggy banks to kids for fear of offending Muslims

European Cultural Collapse Update. "Piggy banks are given the chop as bank tries to attract young Muslims," by David Charter in the Times :

Knorbert the piglet has been dropped as the mascot of Fortis Bank after it decided to stop giving piggy banks to children for fear of offending Muslims.
The decision has been viewed in the Netherlands as the ritual slaughter of a popular pig by political correctness. To some, it is the latest sign of uncertainty in Europe's most tolerant country about how far it should go to accommodate the sensitivities of minorities. It comes as the country is braced for a backlash against the plans of Geert Wilders, a right-wing politician, to release a critical film about the Koran.

Pigs are considered an unclean animal by Muslims and Jews, and Knorbert was culled after seven years as the Fortis mascot. A spokesman told the Dutch media that “Knorbert does not meet the requirements that the multicultural society imposes on us”. The bank added that there had been “a number of reactions to the pig” and that a new gift and character were being developed that would be “fun for children of any persuasion”. Children who had received a Knorbert piggy bank for opening a EuroKids account will be given a junior encyclopaedia instead....

Australia: Muslim university students want lectures rescheduled around prayer times

More stealthy advancement of Sharia under the guise of religious rights.

"Muslims want unis to fit prayer time," by Richard Kerbaj and Milanda Rout for The Australian:

MUSLIM university students want lectures to be rescheduled to fit in with prayer timetables and separate male and female eating and recreational areas established on Australian campuses.
International Muslim students, predominantly from Saudi Arabia, have asked universities in Melbourne to change class times so they can attend congregational prayers. They also want a female-only area for Muslim students to eat and relax.

But at least one institution has rejected their demands, arguing that the university is secular and it does not want to set a precedent for requests granted in the name of religious beliefs....

3 in 4 U.S. mosques preach anti-West extremism

Study: 3 in 4 U.S. mosques preach anti-West extremism," from WorldNetDaily:

An undercover survey of more than 100 mosques and Islamic schools in America has exposed widespread radicalism, including the alarming finding that 3 in 4 Islamic centers are hotbeds of anti-Western extremism, WND has learned.
The Mapping Sharia in America Project, sponsored by the Washington-based Center for Security Policy, has trained former counterintelligence and counterterrorism agents from the FBI, CIA and U.S. military, who are skilled in Arabic and Urdu, to conduct undercover reconnaissance at some 2,300 mosques and Islamic centers and schools across the country.

"So far of 100 mapped, 75 should be on a watchlist," an official familiar with the project said.

Many of the Islamic centers are operating under the auspices of the Saudi Arabian government and U.S. front groups for the radical Muslim Brotherhood based in Egypt.

Omar Sharif condamné à payer 318.000$ pour racisme

Omar Sharif vient d'être condamné par la Cour Supérieure de Los Angeles, à 318.000 dollars de dommages et intérêts pour insultes racistes.

En cause ? Une altercation remontant en 2005, devant un restaurant de la Cité des Anges. L'acteur Omar Sharif, s'était montré agressif et violent envers le gardien de parking qui refusait de lui prendre un billet de 20 euros, préférant les dollars.
De ce fait, l'acteur l' a secoué, et l'a traité "d' immigré guatémaltèque" et de "stupide Mexicain".

samedi 23 février 2008

Huit jours d'émeutes confrontent les Danois à leur modèle d'intégration

LE MONDE | 19.02.08 |

De son appartement de Norrebro, dans les quartiers ouest de Copenhague, Kare Bluitgen a suivi les premiers débordements, les premières voitures incendiées, qui ont donné le signal à plus d'une semaine de troubles à travers le Danemark et qui semblaient avoir pris fin lundi 18 février.

Il y a deux ans et demi, cet écrivain est devenu célèbre en se plaignant de ne pas trouver de dessinateur pour son livre sur Mahomet. D'où les publications des douze caricatures dans le journal Jyllands-Posten, les manifestations, les menaces. Mais avant cela, Kare Bluitgen avait déjà eu l'occasion de décrire le glissement de Norrebro. "Les jeunes de 13 ou 15 ans qui ont fait brûler des voitures sont des perdants, dit-il. Chez eux, on ne parle pas danois, il n'y a pas de tradition d'ouverture au monde, on fait tout pour empêcher les enfants de devenir danois, des Danois musulmans." Pour Kare Bluitgen, le problème est leur absence de référence. La police a, en 2007, presque supprimé le marché du haschich de Christiania, le quartier alternatif de Copenhague. Ce trafic s'est concentré à Norrebro, y drainant son lot de criminels et de clubs clandestins de haschich. Les contrôles policiers se sont renforcés. Ces fouilles "aveugles" auraient été à l'origine des premiers incendies, en réponse au comportement jugé "brutal et raciste" des policiers. L'exemple s'est ensuite propagé à travers le Danemark.



EXTRÊME DROITE À PLUS DE 13 %


"Le problème est que ces très jeunes garçons sentent qu'ils ont plus en commun avec les criminels de Norrebro qu'avec leur prof par exemple", dit Kare Bluitgen. Dans le quotidien Information, un ancien délinquant d'origine libanaise racontait, lundi, que beaucoup de jeunes Danois souffraient au Danemark, et évoquait la manière différente pour les jeunes immigrés de s'organiser : "Ils vivent en bande, souffrent en bande et chassent en bande", racontait Fadi Kassem. Et certains de ces jeunes sont récupérés par les bandes de motards qui contrôlent une partie de la criminalité au Danemark.

Pour certains commentateurs danois, le malaise serait le même qu'en France, un mélange de discrimination, de désoeuvrement, d'exclusion. Mais Norrebro n'est pas Villiers-le-Bel et le Danemark ne connaît pas le chômage à la française. "Il y a dix ans, vous auriez pu justifier cette explosion par le chômage des immigrés, note Marie-Louise Schultz-Nielsen, spécialiste à la fondation Rockwool des immigrés sur le marché du travail. Mais l'économie va bien. Et si le taux d'emploi pour les immigrés non européens est de 49 % contre 77 % pour les Danois, il n'était que de 33 % en 1994. Aujourd'hui, avec le plein-emploi, vous pouvez trouver facilement un emploi, tout du moins si vous n'êtes pas trop regardant sur le type d'emploi."

La discrimination existe pourtant, la stigmatisation aussi, avec un parti d'extrême droite à plus de 13 %, dont dépend le gouvernement minoritaire. Mais de plus en de Danois refusent de voir les jeunes immigrés comme des victimes. C'est ce qui a fait réagir le premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen, dimanche, disant qu'il fallait arrêter de répéter "que c'est la faute de la société". "C'est la responsabilité des jeunes et de leurs parents", a-t-il ajouté. Certains, dans sa majorité, envisagent d'ailleurs des bracelets électroniques de surveillance pour les jeunes dès 12 ans, ou que les parents payent les dégâts de leurs enfants de moins de 18 ans.

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Courrier intl':

Le Danemark en proie à des émeutes

Une vague d'émeutes nocturnes provoquées par des "jeunes" secoue le Danemark depuis une dizaine de jours. Elles génèrent un vif débat dans le pays, qui s'interroge sur son modèle de tolérance et sa politique d'intégration.

Neue Zürcher Zeitung (Suisse)
L'écrivain danois Jens Christian Grøndahl constate que le Danemark s'est doté d'une nouvelle sous-classe sociale. Il analyse le point de vue de ses compatriotes sur les immigrants et les problèmes sociaux. "D'un côté, nous trouvons les habitants des ghettos, originaires d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, peu éduqués, dont le mode de pensée est traditionnel. De l'autre côté, nous trouvons la classe sociale danoise prospère qui perd ses repères entre son embarras, qu'elle ressent en raison du retour d'une société de classes, et son besoin de montrer sa compassion et d'améliorer les relations à l'aide d'initiatives politico-sociales. Au sein de l'Etat providence, la position complaisante, marquée par la fustigation et l'introspection, est devenue tellement habituelle que les pyromanes et les criminels sont même considérés comme des victimes. Sur ce point, l'échec de l'intégration est flagrant : on relève une correspondance entre l'inclination sociale et morale à l'empathie et l'hypersensibilité des incendiaires ou des musulmans pratiquants."


Sydsvenska Dagbladet (Suède)
Les émeutes auxquelles ont participé de jeunes Danois à Copenhague ont lancé le débat en Suède sur la probabilité que des événements similaires s'y produisent. Selon le journal, "à l'instar de la plupart des autres pays européens, les émeutes opposant les jeunes et les forces de l'ordre se produisent déjà régulièrement en Suède. Une semaine sur deux, une école est incendiée. Le feu et la violence éclatent là où les conditions sont réunies. Ces troubles ne sont pas imputables à la société, mais il va sans dire qu'ils posent un vrai problème social, que l'intervention de la police à elle seule ne pourra résoudre. (...) D'après le quotidien danois 'Berlingske Tidende', 10 000 à 12 000 jeunes Danois sont sur le point d'être marginalisés de la société. La situation est pire en Suède. On avance en effet le chiffre d'environ 50 000 jeunes."

vendredi 15 février 2008

Discrimination against woman is OK says Amsterdam major

It’s one of those basic Western politenesses, giving each other a handshake at the beginning of a meeting. Men, woman, it does not matter, we don’t think about casual things like this. We can not really empathize with somebody who thinks woman are inferior, dirty and impure. Thus when Muslim say, I don’t want to shake you’re hand, you’re a woman. We are confused, if not shocked.

But not Amsterdam mayor Job Cohen. The same mayor who was named Time Magazine Hero of 2005, the “hate buster” that was “key to the city”. The socialist mayor was not confused or shocked, he actually thought is was OK if his government employees discriminated against woman by refusing to give them a hand. He wants that people respect these Muslim employees who think that woman are impure and should not be given a hand.

The mayor told this after questions, in the city council, of local Christian politician Maurice Limmen. In the ensuing debate he said it did not matter if government workers discriminated against woman or homosexuals. As long as they did their work, he did not see any problem. He was explicitly referring to street coaches and social security personnel. The street coaches are a kind of light police force, who work in the predominately Muslim neighborhoods. The statements of the major show that the city of Amsterdam is creating a parallel systems for Muslims, by Muslims and based on Muslim values.

Jihad Watch

Defending the West

review of Ibn Warraq's superb new book, Defending the West:

With jihad terrorists around the world making recruits and justifying their actions by reference to Islamic teachings, academic study of Islam is needed more urgently than ever. Yet in today’s universities, political correctness almost completely forecloses any honest examination of the elements of Islamic culture or belief. Much of this is the result of the work of the late Edward Said, a hugely influential professor and author of the book Orientalism, which has set the tone for Middle East Studies in the United States ever since its first appearance in the 1970s. Said contended that Western academic study of Islam and the Middle East was deformed by notions of cultural superiority, and was a racist handmaiden of Western colonialism and imperialism.
Said’s word has become law. On most campuses today any examination of matters Islamic that is even remotely critical is shouted down and labeled bigotry and “hate speech.” Pre-1960 works by Western scholars on Islamic and Middle Eastern studies are disparaged or ignored. Said’s influence has for three decades now had the baneful effect of inhibiting academic and public debate about crucial issues such as how Islam must be reformed and whether or not this reform can be accomplished, and how Muslims and non-Muslims can develop a framework for peaceful coexistence as equals on an indefinite basis.


But now the fearless and clear-sighted Islamic scholar Ibn Warraq has dealt a body blow to the Saidist establishment in his new book Defending the West: A Critique of Edward Said’s Orientalism.
Ibn Warraq not only reveals the sloppiness and tendentiousness of much of Said’s research; he also demonstrates that Western study of Islam and Muslims has never been as uniform, imperialist, or supremacist as Said contended, delving deeply into the work of the classic Orientalists themselves – painters, sculptors, artists, and writers, much of whose work was once influential in numerous fields, but has of late been under a Saidist cloud. Defending the West shows these men to be, as Ibn Warraq describes them, “colorful and gifted individuals” who “had their own individual reasons for exploring artistically foreign climes, customs, people and costumes,” were not racist, and were not part of some rapacious imperialist project.

But in a certain sense, the subtitle of this book is unfortunate. For while Ibn Warraq elegantly and eruditely eviscerates Said’s thesis, the scope of this book is much wider. In an epigraph, he quotes Arthur Koestler, a man who knew a thing or two about the decline of civilizations: “The predicament of Western civilization is that it has ceased to be aware of the values which it is in peril of losing.” Ibn Warraq identifies three characteristics of Western intellectual inquiry – and of the work of the Orientalists whom Said disparages – that cannot be found consistently in non-Western (including Islamic) intellectual endeavors, and which are in danger of being lost today in the West, not least because of the ideological straitjacket that Said’s followers enforce in universities. The first of these is rationalism, and the prizing of knowledge for the sake of knowledge – Ibn Warraq observes that “under Islam, orthodoxy has always been suspicious of ‘knowledge for its own sake.’ Unfettered intellectual inquiry is deemed dangerous to the faith.” Then there is universalism, the idea of the essential unity of mankind that leads to a genuine openness to other peoples and cultures. While this has characterized the West since the Greeks, Ibn Warraq notes that, in a peculiar inversion of Said’s claim, the Islamic world has generally regarded non-Muslim cultures with contempt and lack of interest – even to the detriment of its own civilizational development. And finally, Ibn Warraq points out that the West has demonstrated from the beginning a capacity for self-reflection and self-criticism that has been almost wholly lacking in Islamic cultures. He explains that “the ability to turn a stream of fresh and free thought upon our stock notions and habits” has always been “the distinctive and redemptive grace of Western civilization.”

But today in our own colleges and universities the redemptive graces of Western civilization are ignored in favor of a Saidist litany of Western crimes and misdemeanors, sapping our strength for civilizational self-defense at the time we need it the most. Erudite, enlightening, entertaining, and magnificently broad in scope, Defending the West is the antidote.

Jihad Watch

mercredi 13 février 2008

17 journaux danois publient une caricature de Mahomet

Agence France-Presse

Copenhague

Dix-sept journaux danois, dont les trois plus grands quotidiens nationaux, ont publié mercredi, au nom de la liberté d'expression, une caricature du prophète Mahomet réalisée par un auteur qui était la cible d'un attentat, déjoué mardi par la police.


Le dessin en question - la tête du prophète coiffée d'un turban en forme de bombe à la mèche allumée - est l'une des douze caricatures de Mahomet qui avaient été publiées en 2005 par le journal Jyllands-Posten, provoquant le courroux du monde musulman.

Mardi, la police a arrêté un Danois d'origine marocaine et deux Tunisiens qui projetaient d'assassiner Kurt Westergaard, l'auteur du dessin satirique reproduit mercredi.

Parmi les 17 journaux figure le grand quotidien conservateur Berlingske Tidende qui a décidé pour la première fois de publier ce dessin très controversé afin de montrer, à l'instar des autres journaux, son refus de l'autocensure après les menaces de mort contre M. Westergaard, un dessinateur de la presse.

«La liberté d'expression donne le droit de penser, de parler et de dessiner ce qu'on veut (...) et tous les plans terroristes n'y changeront rien», écrit le quotidien dans un éditorial, appelant «les médias danois à être unis contre le fanatisme».

UK police: 17,000 victims of "honor"-related violence every year

by Brian Brady in The Independent

Up to 17,000 women in Britain are being subjected to "honour" related violence, including murder, every year, according to police chiefs.
And official figures on forced marriages are the tip of the iceberg, says the Association of Chief Police Officers (ACPO).

It warns that the number of girls falling victim to forced marriages, kidnappings, sexual assaults, beatings and even murder by relatives intent on upholding the "honour" of their family is up to 35 times higher than official figures suggest.

Islam by Bill Maher

"Islam is a religion of peace but if you say the contrary, they kill you!"



"Our culture is better"



"Not negotiable"

Erdogan refuse l'assimilation des Turcs en Allemagne

Devant plus de 20 000 personnes réunies le 10 février à Cologne, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a condamné le concept d'assimilation des Turcs en Allemagne, allant même jusqu'à qualifier cette notion de "crime contre l'humanité". Christian Ultsch commente ces propos. "Au cours des dernières décennies, des sociétés parallèles sont apparues en Allemagne et en Autriche et cela n'est certainement pas dû au désir d'intégration des familles d'immigrés turcs. Le problème est plutôt que beaucoup d'entre eux se coupent de la société et que leur pays d'accueil n'a pas affiché une volonté politique suffisante pour favoriser leur intégration. Personne ne demande aux Turcs d'abandonner leur identité lorsqu'ils quittent leur pays. (...) Mais pourquoi serait-ce un crime que les Turcs finissent par s'intégrer au point de voir leurs racines s'effacer et de devenir des Allemands et des Autrichiens, comme l'ont fait avant eux des dizaines de milliers d'émigrants venus de Bohème, de Croatie ou de Hongrie ?"

Die Presse (Autriche)

" il ne faut pas oublier que cette inquiétude pour sa diaspora permet de détourner l'attention d'autres conflits, en particulier du paradoxe selon lequel la Turquie, sur son propre sol, demande aux Kurdes la même assimilation qu'elle ne peut tolérer en Allemagne."

Süddeutsche Zeitung


Même chose en Belgique en 2009:

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a entamé dimanche une tournée de trois jours fort médiatisée en Belgique pour tenter de dynamiser le processus d´adhésion turque à l´Union européenne (...)

Environ 10.000 Turcs provenant de Belgique, des Pays-Bas et d´Allemagne s´étaient rassemblés à Hasselt pour écouter le discours d´Erdogan, "dont la popularité est grande au sein de la communauté turque" selon une dépêche de l´agence Belga, rédigée de manière de faire plaisir au lobby turc. "

Quant à la RTBF, elle n´a pas hésité de qualifier Erdogan "super star" en interviewant seulement un admirateur turc d´Erdogan après le passage des images du rassemblement à Hasselt.

Les médias belges online ont mis accent avec appréciation sur ses propos à l´égard de l´intégration tout en charcutant une partie de son message.

Dans son discours diffusé en direct de Hasselt par la télévision de l´Etat (TRT), Erdogan a appelé les Turcs à s´intégrer le mieux possible parce que "l´intégration rend heureux", tout en insistant de ne pas s´assimiler et de ne pas oublier les racines et la langue Turcs. Etrangement, cette dernière partie de l´appel a été ignorée dans les dépêches diffusées par les médias belges.

La racine turque était également l´objet de l´intervention d´un autre dirigeant politique turc qui accompagne Erdogan lors de cet voyage. Le président de la Commission parlementaire d´adaptation à l´Union européenne, M. Yasar Yakis, s´est adressé aux Turcs rassemblés à Hasselt en utilisant les mots propres aux ultranationalistes: "Mes frères de race!"

http://www.gundem.be/go.php?go=30d1254&do=details&return=last_news&pg=1

ALGÉRIE • Mouvement terroriste recherche ingénieurs diplômés

"Avec l'arrestation, il y a deux semaines, d'un licencié en droit et en informatique, candidat à un attentat suicide, il semblerait que l'ex-GSPC soit passé à une étape qui consiste à enrôler des intellectuels pour mener ses opérations meurtrières", rapporte le quotidien Liberté.

Al-Qaida pour le Maghreb islamique (ex-GSPC), qui avait l'habitude de recruter ses membres dans les milieux défavorisés, tente en effet la diversification en investissant dans le "facteur élite", des personnes dont les "aptitudes intellectuelles peuvent s'avérer d'une grande utilité", ajoute le quotidien. A titre d'exemple, l'émir national du mouvement Drokel et son adjoint Saïd Djebri sont tous les deux ingénieurs chimistes, sortis de l'université.

Parmi les six terroristes à l'origine des attentats suicides du 11 décembre dernier, arrêtés à Boumerdès dans l'est du pays le 6 février, se trouvent des ingénieurs, architectes et des entrepreneurs. Outre leurs capacités intellectuelles, le recours à ces universitaires serait également motivés par le fait qu'ils ne sont pas fichés par les services de sécurité. Ils passent inaperçus. Leur pouvoir de nuisance est donc immense.

mardi 12 février 2008

Génocide en Palestine

Le génocide a été juridiquement redéfini dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et adoptée par l'assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948.

Ce document définit un génocide comme un ensemble d'actes « commis dans l'intention de détruire, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel ».

Aujourd'hui, l'article 6 du statut de la Cour pénale internationale définit le crime de génocide comme l'intention d'extermination totale d'une population et la mise en œuvre systématique (donc planifiée) de cette volonté.

Une vaste étude démographique a été commanditée par le gouvernement palestinien.

Les résultats sont intéressants, d’autant qu’ils sont officiels et ne résultent pas de l’immonde propagande sioniste si chère à nos médias et mouvements pro-palestiniens de France et d’ailleurs.

Oui, d’ailleurs aussi, puisque dans la bonne ville de Turin, ces bandes de sous doués, Tariq Ramadan en tête, demandent le boycott des écrivains israéliens pour le Salon du Livre, justement à cause du génocide perpétré quotidiennement contre le peuple palestinien.

Or donc, il est maintenant officiel que la population palestinienne en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est s'établit à 3,76 millions d'habitants contre 2,89 millions en 1997. Les Palestiniens ont donc un taux de natalité parmi les plus élevés du monde. Plus de 20 % en 10 ans !

Ce sont les résultats d'un recensement présentés samedi 9 Février 2008 par l'Office Central Palestinien des Statistiques.

Deux constatations s’imposent :

1 – il y avait 2,89 millions de « Palestiniens » en 1997. Il y en a 3,76 millions aujourd’hui.

On peut en déduire que, si Israël réussit magnifiquement dans de nombreux domaines scientifiques et techniques, il n’est pas vraiment doué pour commettre un génocide.

En 10 ans, la population palestinienne qu’il veut prétendument exterminer augmente de 870.000 âmes. Sur plus de 3 millions et demi, cela représente tout de même un pourcentage impressionnant pour un peuple censé vivre dans la misère, l’oppression et en proie aux velléités exterminatrices d’une des plus puissantes armées du monde.

2 – les chiffres concernant Jérusalem sont également étonnants.

Seuls 208.000 Palestiniens ont été dénombrés à Jérusalem-Est contre 210.000 en 1997. Soit 2000 de moins. Ce qui est paradoxal de la part d’un peuple qui revendique cette ville comme capitale officielle et spirituelle. L’argument selon lequel les Palestiniens partent à cause de l’occupation et de la colonisation ne tient pas la route une seule seconde.

C’est la raison pour laquelle la baisse inattendue de la population palestinienne de Jérusalem-Est a d'ailleurs immédiatement été contestée par les responsables politiques palestiniens.

Hatem Abdel Kader, conseiller auprès du Premier ministre palestinien Salam Fayyad sur les affaires de Jérusalem, reste sceptique. "Nous doutons de la fiabilité de ces chiffres", a-t-il déclaré.

Au moment des négociations sur le statut de Jérusalem, ces chiffres ne font pas bon effet, c’est le moins que l’on puisse dire.

Mais les spécialistes de l’Office Central Palestinien des Statistiques tiennent à ce résultat et voient d’un fort mauvais œil que l’on mette ainsi en doute leurs compétences.

Beaucoup de Palestiniens fuient Jérusalem pour s’installer dans d’autres parties de la Cisjordanie, voire, pour les familles palestiniennes chrétiennes, à l’étranger. Il se murmure que l'islamisme grandissant et la persécution religieuse y seraient peut-être pour quelque chose.

Par amour de la terre natale

C’est d’ailleurs avec ce même esprit de solidarité, d’amour de leur pays que les dirigeants palestiniens se font construire de somptueuses demeures pour leur retraite.

Arafat, tout entier acquis à la cause de sa terre natale, né au Caire, a fait construire de son vivant un ravissant pied à terre de quelques milliers de mètres carrés à ... Tunis.

Mahmoud Abbas dirige de Ramallah les travaux de construction de son petit palais au… Qatar.

Malgré ces défections, ces fuites à l’étranger, ces départs volontaires sans oublier le GENOCIDE de la part d’Israël, la population palestinienne augmente.

La démographie est décidément une belle science... et si peu sujette à la propagande que cela en devient désespérant.

Primo, 10 février 2008

vendredi 8 février 2008

Dhimmitude: Le Royaume-Uni doit-il composer avec la charia ?

Le quotidien affirme que Rowan Williams, archevêque de Canterbury "a fait quelque chose hier [le 7 février] qui était loin d'être raisonnable. Il a dit que la reconnaissance et l'application de dispositions contenues dans la charia, la loi islamique, étaient 'inévitables' au Royaume-Uni, et a appelé à un "ajustement constructif de certains aspects de la loi musulmane", dans des domaines comme les différends conjugaux. Les musulmans ne devraient pas avoir à choisir, dit-il, entre 'la loyauté envers leur culture et la loyauté envers l'Etat'. Ces remarques sont sidérantes. (...) Il est fondamental pour cette démocratie qu'il y ait la même loi pour tout le monde. Des personnes de confessions diverses - des juifs, des hindous, des sikhs - se sont installées avec joie au Royaume-Uni sans demander une nouvelle série de lois pour eux-mêmes. (...) Au Royaume-Uni, tous les citoyens sont égaux devant la loi. Tout ce qui pourrait bouleverser cet équilibre doit être considéré comme totalement inacceptable. (...) En 2001, la Cour européenne des Droits de l'homme a statué que la charia divergeait clairement des valeurs des Droits de l'homme inscrites dans la Convention européenne."

The Times

Austria: Decline in marriages with foreigners

Austria has less marriages due to stricter police supervision. The number of marriages has gone down by 38%, according to Austrian media.

An important reason for that is that through police checks, more pseudo-marriages are discovered, according to the police. These are marriages between Austrians and foreigners, in which the Austrians help their so-called partner get a residence permit in exchange for money. According to Kronen Zeitung, Serbs, Turks and Africans especially want to get Austrian nationality in this way. The paper claims that in the EU this is a business of millions and claims that barely 20% of these pseudo-marriages are discovered.

The number of marriages between Austrians and non-EU residents in Austria dropped by 54% last year.

Source: AD (Dutch)

American Woman Jailed in Saudi Arabia for Sitting With Men at Starbucks

From Fox News:

A 37-year-old American businesswoman and married mother of three is seeking justice after she was thrown in jail by Saudi Arabia's religious police for sitting with a male colleague at a Starbucks coffee shop in Riyadh, according to a report in The Times of London on Thursday.
Yara, who does not want her last name published for fear of retribution, was bruised and crying when she was freed from a day in prison after she was strip-searched, threatened and forced to sign false confessions by the Kingdom's “Mutaween” police, The Times reported.
“Some men came up to us with very long beards and white dresses. They asked ‘Why are you here together?'. I explained about the power being out in our office. They got very angry and told me what I was doing was a great sin,” recalled Yara, who wears an abaya and headscarf, like most Saudi women.
The men were from Saudi Arabia's Commission for Promotion of Virtue and Prevention of Vice, a police force of several thousand men charged with enforcing dress codes, sex segregation and the observance of prayers.
Yara says she was interrogated, strip-searched and forced to sign and fingerprint a series of confessions pleading guilty to her “crime,” the Times reported.
Yara was visited yesterday by officials from the American Embassy, who promised they would file a report.

RÉPRESSION RELIGIEUSE AU MAROC • Conversions interdites

RÉPRESSION RELIGIEUSE AU MAROC • Conversions interdites

(Comme un air de Vichy...)

Le royaume chérifien punit sévèrement le prosélytisme des missionnaires évangéliques, qu’ils soient marocains ou étrangers, tout en essayant de ne pas se fâcher avec Washington.



Gilberto Orellana, le pasteur évangélique expulsé du Maroc
El País


De Casablanca
“Vous êtes un espion ou un missionnaire ?” Gilberto Orellana garde encore gravée dans la mémoire la question du commissaire de police de Tétouan, qui l’a longuement interrogé il y a dix ans. Le policier y a mis les formes, mais certains de ses subordonnés l’ont insulté et menacé, lui criant : “Dis-nous ce que tu fais au Maroc !” Ils l’ont malmené, mais ne l’ont jamais frappé. Après trois années passées dans la capitale de l’ancien protectorat espagnol, Orellana avait été démasqué. Ce Salvadorien, qui enseignait la musique au conservatoire de Tétouan, était aussi un pasteur évangélique qui s’efforçait de convertir ses collègues et ses élèves, dans la plus grande discrétion.
Théoriquement, hormis une petite minorité juive d’environ 3 500 âmes, toute la population marocaine est musulmane. Le Code pénal reconnaît la liberté de culte, mais son article 220 prévoit aussi entre six mois et trois ans d’emprisonnement pour quiconque tente de déstabiliser la foi musulmane, c’est-à-dire pour ceux qui font du prosélytisme.
“Certains élèves ne voulaient même pas toucher la Bible”, se rappelle aujourd’hui Orellana dans son appartement de Málaga [sud de l’Espagne], où il s’est installé avec sa famille en 1995. “Parfois, ils arrêtaient de me parler dès que je commençais à leur faire part de ma foi”, poursuit-il. D’autres, en revanche, se sont engagés dans la voie prônée par le pasteur. “Il y a eu cinq baptêmes dans ma baignoire, et un sixième, celui d’une fille un peu grosse, dans la mer”, raconte-t-il avec fierté.
Ce travail lui a valu une condamnation à un an de prison, même s’il n’a passé que trois semaines dans la prison de Tétouan, où il a dû partager sa cellule avec seize trafiquants de drogue. Grâce à la mobilisation internationale, le procès en appel a pu avoir lieu rapidement. Orellana a été acquitté et, après avoir passé trois jours au commissariat sans manger ni boire, il a été expulsé vers Ceuta [enclave espagnole au Maroc].
Les convertis marocains, qui avaient écopé de huit mois de prison, ont été eux aussi remis en liberté par la cour d’appel de Tétouan après avoir récité la profession de foi musulmane : “Il n’y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète.” Les brebis égarées revenaient ainsi dans le droit chemin religieux, du moins formellement.
Celui que nous appellerons Youssef – un étudiant en sciences de Taourit, une petite ville située non loin de Melilla [enclave espagnole au Maroc] – a subi à peu près le même sort il y a seulement neuf mois, après s’être converti en regardant les émissions de SAT 7, une télévision évangélique en langue arabe ayant son siège à Beyrouth. En pleine nuit, des gendarmes l’ont tiré du lit sans ménagement, puis l’ont emmené au poste afin de l’interroger sur sa foi chrétienne. Ils lui ont administré quelques coups de pieds, puis ont fini par le relâcher.
“J’ai dit à Youssef qu’au Maroc un citoyen victime d’abus disposait de moyens pour faire valoir ses droits”, raconte Ali, un pasteur évangélique marocain de l’est du pays. “Mais ce garçon ne voulait pas perdre de temps à protester, il avait des examens à passer et c’était pour lui une priorité absolue.” Ali a accepté de converser avec moi dans un café très animé, à condition que son nom ne soit pas cité, pas plus que la ville où il exerce.
Il n’a pas été facile de trouver Youssef, Ali et leurs coreligionnaires. Les églises marocaines ne figurent pas dans l’annuaire téléphonique, et elles ne disposent pas de site Internet. Les églises catholiques ou protestantes jouissent certes d’un statut légal au Maroc mais elles ne peuvent être fréquentées que par des fidèles européens ou subsahariens. Elles connaissent à peine les convertis et ne donnent pas leurs numéros. Une longue chaîne de contacts permet seule de les localiser. Quand l’un d’entre eux accorde sa confiance au journaliste, toute la communauté s’ouvre.
“Ce qui est arrivé au pasteur latino-américain et au frère Youssef n’arriverait pas dans les grandes villes du Maroc”, assure Ali en sirotant son café. “Nous, les chrétiens, on continue à nous convoquer de temps en temps au commissariat. Moi, la dernière fois, on m’a fait venir il y a un ou deux mois, mais c’était pour bavarder amicalement, essayer de me soutirer des informations, ajoute-t-il. Il n’y a pas de coups ni de menaces, et encore moins de peines de prison, comme c’était le cas sous Hassan II. Il y a juste, disons, un excès de zèle dans certaines petites villes.”
“Le problème”, poursuit-il, tout en cherchant du coin de l’œil un éventuel mouchard assis près de notre table, “ce ne sont plus les autorités.” Même si, à Massa, dans le sud du pays, Jamaa Ait Bakrim a été condamné en 2003 à quinze ans de prison pour prosélytisme et dégradation de biens publics. “Le problème, ce sont les parents, les voisins, la société dans son ensemble, poursuit-il.


Le makhzen [entourage du roi] veut savoir tout ce que nous faisons, mais il ne tient plus à nous empêcher de le faire, pourvu que nous restions prudents. Il se soucie aussi de notre sécurité, il ne veut pas que nous soyons agressés par des fanatiques.” Né dans une famille nombreuse de classe moyenne supérieure, Ali, 40 ans, a connu une crise religieuse à l’adolescence. “Le Dieu de l’islam ne me comprenait pas, et à 16 ans j’ai fini par me déclarer athée, se rappelle-t-il. L’islam tel qu’on l’interprète actuellement est une chape de plomb. Quand je suis entré à l’université, un copain m’a prêté une Bible. J’ai rencontré un Dieu qui m’acceptait tel que j’étais pour ensuite me changer.” Ali s’est converti. Il a approfondi la connaissance de sa nouvelle religion grâce à un cours par correspondance. “Je recevais des lettres sans en-tête d’un pays arabe, en théorie très musulman.”
“Vous savez que, pour mon entourage, il est plus acceptable d’être athée que chrétien ? fait valoir le pasteur, marié et père de deux enfants. Etre athée, c’est une erreur de jeunesse, être chrétien, c’est une trahison. Non seulement tu as rejeté l’islam, mais tu es passé à la religion du colonisateur français. Les gens s’imaginent que tu t’es converti parce que, comme ça, tu pourras émigrer plus facilement vers l’Europe ou que tu vas obtenir en échange tel ou tel avantage économique.” Un sondage de l’institut américain PEW conclut que 61 % des Marocains ont une opinion négative du christianisme.
Radouan Benchekroun, président du Conseil des oulémas (théologiens musulmans) de Casablanca, contribue à diffuser cette idée : “Les évangéliques trompent les gens, ils les attirent avec de l’argent et de l’aide sociale. Ils propagent des mensonges sur l’islam et les musulmans. Renier sa religion, c’est le plus grand péché que puisse commettre un musulman”, explique-t-il.

A mesure qu’Ali révélait sa foi, il a perdu ses amis. “Ça n’a pas été facile, se souvient-il. Je leur demandais de me juger sur mes actes, et non sur mes choix religieux. Parmi mes douze frères, trois se sont convertis.” Dans la famille d’Ali, comme dans beaucoup d’autres, les premières personnes à embrasser la nouvelle foi ont été des femmes.
“Pour elles, être chrétiennes, c’est être plus libres, plus égales que les autres”, explique Abdelhak, un autre pasteur évangélique. Il a fondé un club d’amis censément mordus d’informatique – une couverture pour pouvoir se réunir plus facilement avec ses fidèles. Abdelhak n’a pas eu à se convertir, parce que, souligne-t-il en bombant le torse, “j’ai le privilège d’avoir des parents chrétiens”. Ces derniers ont opté pour le protestantisme au lendemain de l’indépendance, il y a un demi-siècle. Les dimanches et les jours fériés, les chrétiens se donnent rendez-vous pour prier chez des particuliers, généralement chez leur pasteur. “Le plus souvent, on est entre 15 et 20 personnes. Rassembler plus de gens, ça attirerait l’attention, indique Ali. C’est aussi la raison pour laquelle, à mon domicile, nous espaçons les entrées et les sorties. Dans le vieux quartier de la ville, il y a aussi une poignée d’artisans chrétiens qui, du fait qu’ils travaillent le dimanche, prient le Seigneur les vendredis.”

Les convertis ne fréquentent pas les églises officielles, soit qu’ils veuillent créer la leur – arabe ou berbère –, soit parce qu’en le faisant ils risqueraient de mettre en difficulté les paroissiens et les pasteurs étrangers, que Rabat pourrait accuser de prosélytisme., du fait qu’ils travaillent le dimanche, prient le Seigneur les vendredis.”
A Noël, certains n’en franchissent pas moins la porte du temple. Par exemple, Abdelhak. “Les deux policiers en faction pendant le culte ne se sont pas démontés, raconte-t-il, et le pasteur, qui me connaît, m’a regardé d’un air étonné tandis que je m’asseyais parmi les fidèles.”
Le pire, pour les chrétiens, de l’aveu de tous les interviewés, ce sont les fêtes musulmanes et le mois de jeûne du ramadan. “Certes, nous ne mangeons pas en pleine rue pendant le ramadan, souligne Ali, mais nous ne respectons pas l’abstinence. De la même façon, nous n’observons pas l’iftar [rupture du jeûne] et nous n’égorgeons pas un agneau pour l’Aïd. A ces occasions, on vous regarde comme une bête curieuse et vous vous sentez vraiment différent.”

(...)

Depuis quelques années, outre les rares pasteurs reconnus par les autorités, le Maroc en voit affluer beaucoup d’autres dont l’activité déclarée – souvent coopérant – dissimule un travail de missionnaire. Cétait ainsi le cas de Gilberto Orellana. La plupart de ces pasteurs viennent des Etats-Unis, bien qu’on trouve parmi eux quelques Latino-Américains. “Le gouvernement Bush les encourage, et son ambassade à Rabat leur assure une certaine protection”, affirme un diplomate européen en poste dans cette capitale.

Combien sont-ils ? La presse estime à 500 les nouveaux pasteurs, dont beaucoup ont été formés dans trois universités évangéliques des Etats-Unis et qui sont répartis dans tout le Maroc. Ce chiffre n’étonne pas les Eglises reconnues. En revanche, il en inquiète certains, à tel point que le parti de l’Istiqlal (Indépendance), le deuxième du pays, a interpellé devant les deux Chambres le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Taoufik, au sujet de l’“offensive évangélique”. “Le peuple marocain […] exige des mesures concrètes pour garantir sa sécurité spirituelle”, a lancé Al-Tajdid, l’organe des islamistes modérés.

(...)


Ignacio Cembrero
El País
Nov 2006

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Fev 2008
ALGÉRIE • Polémique autour du prosélytisme chrétien en Kabylie

Des voix s'élèvent contre les évangéliques qui séviraient en Kabylie. Pour le quotidien Liberté, celui-ci relève de l'anecdote. Au lieu de s'inquiéter d'une montée supposée du christianisme, il faudrait s'inquiéter de la montée de l'islamisme radical salafiste.

(...)


Plutôt que de jeter l'opprobre sur une partie de l'Algérie qui a sa façon de vivre sa religion, les oulémas en question et leurs trompettes médiatiques seraient mieux inspirés de s'interroger sur les raisons profondes qui ont poussé des individus à chercher d'autres alternatives spirituelles.

La crise identitaire provoquée à la fois par des années de violence commises au nom de l'islam, qui ont ébranlé bien des convictions, une mondialisation qui est l'antithèse même des appartenances culturelles et religieuses et une misère sociale sont au cœur de la problématique. C'est d'un débat sur ces thèmes que le pays a besoin, et certainemant pas que l'on monte en épingle des faits de société marginaux. A moins que l'on cherche encore à créer un abcès de fixation en Kabylie.

N. Sebti
Liberté

L'Égypte menace de «briser les jambes» de quiconque violera sa frontière

Agence France-Presse

Le Caire

L'Égypte ne tolèrera pas de nouvelle violation de sa frontière et «brisera les jambes» de ceux qui la franchiront illégalement, a affirmé le ministre des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit, cité jeudi par l'agence officielle Mena.


«Quiconque violera la frontière aura les jambes brisées», a déclaré M. Aboul Gheit, ajoutant que l'Égypte n'avait permis aux Palestiniens de déferler sur son sol que pour des raisons humanitaires.

Des centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien, ont afflué en Égypte pendant plus de 10 jours après que des activistes eurent fait exploser la frontière le 23 janvier.

M. Aboul Gheit a tenu ces propos inhabituellement violents sur la télévision publique égyptienne, dont des extraits ont été cités par Mena.

Le chef de la diplomatie égyptienne a accusé Israël d'être responsable de la situation dans le petit territoire enclavé car l'État hébreu a répondu, selon lui, aux tirs de roquettes palestiniens par «une punition collective».

Mais il n'a pas non plus épargné le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui s'est emparé de la bande de Gaza par la force en juin 2007.

M. Aboul Gheit a reproché au Hamas de lancer des roquettes sur le territoire israélien, en qualifiant sa confrontation avec Israël de «caricaturale et risible».

«Le Hamas, après s'être emparé de la bande de Gaza, a décidé de s'opposer à Israël, mais cet affrontement semble être caricatural et risible car l'affrontement avec un opposant est censé lui nuire. On ne s'oppose pas à quelqu'un pour se nuire à soi-même», a-t-il affirmé.

M. Aboul Gheit a assuré que les roquettes retombaient dans la bande de Gaza et finissaient par blesser des Palestiniens, tout en donnant un prétexte aux Israéliens pour attaquer les Palestiniens.

http://www.cyberpresse.ca/article/20080207/CPMONDE/80207047/1014/CPMONDE/?utm_campaign=retention&utm_source=bulletin&utm_medium=email

Al-Qaida en Irak prépare des "enfants-bombes" au djihad, selon une vidéo saisie par des soldats américains

LE MONDE | 07.02.08 |

C'est une bande-vidéo proprement terrifiante que le commandement américain en Irak a décidé de montrer, mercredi 6 février, à des journalistes invités dans ses locaux à l'intérieur de la "zone verte" ultra-fortifiée de Bagdad.

Saisis, selon le contre-amiral Gregory Smith, "dans une cache d'Al-Qaida en Irak en décembre [2007]", à Khan Bani-Saad, localité sunnite située au nord-est de Bagdad, les enregistrements vidéo, réalisés en juin et d'excellente qualité technique, montrent une quinzaine d'enfants de 8 à 12 ans, vêtus de survêtements noirs à bandes blanches, encagoulés et armés jusqu'aux dents, s'entraîner sous la direction d'un adulte à kidnapper des passants, à en tuer, et à prendre d'assaut des maisons pour y assassiner leurs occupants.


L'une des bandes montre aussi un gamin posant fièrement, une arme automatique à la main, une ceinture d'explosifs autour de sa maigre poitrine. D'autres scènes montrent des enfants vêtus comme des footballeurs, assis en rond, chantant tous ensemble des refrains à la gloire des "combattants de Dieu".

http://ca.youtube.com/watch?v=JTTAn0UTcCU&eurl=http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/02/07/al-qaida-en-irak-prepare-des-enfants-bombes-au-djihad-selon-une-vid


"PROCHAINE GÉNÉRATION"


Selon l'officier américain, ces bandes-vidéo auraient été tournées par les extrémistes "à des fins de propagande destinée à endoctriner d'autres garçons pour les recruter. Ils préparent ainsi la prochaine génération de djihadistes". La projection de presse – et la distribution des cassettes aux télévisions locales et internationales – sert aussi les objectifs propagandistes des autorités irakiennes et américaines.


Il est impossible, de Bagdad, d'établir l'authenticité de ces tournages. Mais il est établi qu'au moins deux attentats-suicides, jusque-là sans précédent, ont été perpétrés, ces dernières semaines, par des jeunes d'une quinzaine d'années contre des cheikhs tribaux révoltés par les méthodes des djihadistes et devenus supplétifs des forces américaines.

"Les terroristes enlèvent un nombre grandissant d'enfants, non seulement pour les recruter pour leurs opérations, mais aussi pour obtenir des rançons de leurs parents", affirme Mohammed Al-Askari, porte-parole du ministère irakien de la défense. Selon le militaire américain, il est "possible" que les "enfants-bombes" de la vidéo aient été envoyés dans ce "camp" particulier par des parents acquis à la cause extrémiste. Impossible pour autant de fournir une estimation du nombre d'enfants présentement entraînés ou prêts à passer à l'action pour le compte de groupes fanatisés.

"Nous constatons une tendance grandissante à l'utilisation de femmes et d'enfants contre nos forces et celles de nos alliés", explique le contre-amiral. Vendredi, deux femmes considérées comme mentalement retardées et harnachées de 15 kg d'explosifs ont explosé à Bagdad, tuant 99 personnes. Depuis un an, dix "femmes-bombes" ont été – volontairement ou non – désintégrées par des charges explosives, dont quatre ces cinq dernières semaines.

Les victimes irakiennes depuis l'invasion américaine, en mars 2003, se comptent par centaines de milliers. La sauvagerie des méthodes employées par les fanatiques qui ont prêté allégeance à Al-Qaida en Irak n'est plus à démontrer. Mardi 4 février, un charnier de 50 cadavres a été découvert près du lac Tharthar, ancienne place forte des djihadistes, près de la ville de Samarra. Deux cents autres avaient été retrouvés ces derniers mois dans la même zone.

En Belgique, le combat contre le créationnisme s'organise

LE MONDE | 07.02.08


L'université publique de Gand (RUG), en Belgique, va allouer un budget de 200 000 euros à l'un des professeurs de son département de philosophie afin qu'il lance un programme d'information sur la théorie de l'évolution. Johan Braeckman, par ailleurs spécialiste de l'écologie humaine, a quatre ans pour contrer la progression des idées créationnistes qui seraient déjà partagées par quelque 20 % de la population flamande. Aucune initiative du genre n'est annoncée dans la communauté francophone.


Des spécialistes issus de plusieurs universités ont souligné, à la fin de 2007, les dangers d'une extension des idées créationnistes suite à la large diffusion, notamment dans les lycées et l'enseignement supérieur, d'un prétendu Atlas de la création qui contestait les théories de Darwin sur l'évolution. Un reportage de la chaîne publique flamande VRT a illustré récemment l'opposition de plus en plus nette de jeunes étudiants, notamment de confession musulmane, à la théorie sur l'origine des espèces enseignée par leurs professeurs de biologie.

Johan Braeckman entend d'abord étudier l'ampleur exacte du phénomène créationniste en Flandre. Il juge cependant utile de lancer rapidement des campagnes d'information et de sensibilisation destinées au public le plus large, celui-ci étant d'ailleurs particulièrement ciblé par le lobby créationniste. Des musées et des universités se sont déjà dits prêts à collaborer avec le philosophe. Sont prévues la création d'un site Internet, des séances de lecture et diverses initiatives destinées à commémorer, en 2009, les 200 ans de la naissance de Charles Darwin et le 150e anniversaire de son livre L'Origine des espèces.


INTÉGRATION


"Douter de l'évolution a des conséquences sur le plan scientifique, religieux mais aussi pour la conception des relations homme-femme", explique Johan Braeckman. Il souligne également que l'intégration des personnes d'origine musulmane peut se trouver compliquée par une interprétation littérale du Coran. "Des élèves d'origine étrangère accordent peu de crédit à Darwin, j'espère seulement que les professeurs répondent à cela d'une manière sensée", ajoute le professeur.

M. Braeckman conteste l'idée, défendue par certains responsables, qu'il faudrait enseigner, à côté de la théorie de l'évolution, les fondements de la pensée créationniste. "Ce n'est pas parce que la science est objective qu'il faut laisser toutes les conceptions s'exprimer, dit-il. Les négationnistes contestent l'Holocauste : doit-on y faire écho dans les livres scolaires ?"

Jean-Pierre Stroobants

jeudi 7 février 2008

En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université

Le Parlement turc a adopté, aux premières heures de jeudi 7 février, un amendement à la Constitution autorisant les étudiantes à porter le voile à l'université, une réforme à laquelle s'opposaient les élites laïques du pays. Ces dernières – officiers de l'armée turque, juges et recteurs d'université, entre autres – craignent que lever cette interdiction mette en péril la séparation entre l'Etat et la religion, l'un des principes fondateurs de la république turque moderne.

L'amendement a été adopté par 404 voix pour et 92 contre, soit bien plus que les deux tiers des suffrages requis (367). L'article-clé du projet déclare notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées.

La réforme, proposée par l'AKP, d'inspiration islamiste, et le parti d'opposition nationaliste MHP, devrait être définitivement adoptée lors d'un vote final samedi, les deux partis disposant d'une majorité dépassant les deux tiers des voix requis.

VERS LA CHARIA ?


Les deux tiers environ des Turques portent le voile et nombre d'entre elles ont cessé de fréquenter les universités après l'extension aux facultés, en 1989, de cette interdiction qui s'appliquait auparavant aux institutions publiques.

Cette interdiction a été renforcée en 1997 quand des généraux de l'armée, soutenus par l'opinion publique, ont renversé un gouvernement jugé par trop islamiste.

Les partisans de l'interdiction du voile craignent de voir la Turquie, à terme, s'acheminer vers une adoption de la charia, ou loi islamique, en vigueur dans l'Iran voisin.

Le Monde

Spain: Appeal To UNESCO For Shared Use Of Cordoba Mosque,"

(ANSAmed) - MADRID, FEBRUARY 6 - The Islamic council does not give up its claim to use the cathedral mosque of Cordoba for Muslim prayer and appeals to UNESCO to pronounce on the use of the temple which is part of the heritage of humanity. The president of the Islamic council, Mansur Escudero, in statements published by the media called for intervention on the part of the UN organisation. "Since the cathedral is part of the heritage of humanity, UNESCO should pronounce or present a report, the way it has done with other monuments," Escudero said. According to the Islamic council leader, the shared use of the cathedral in Cordoba for Catholic and Muslim rite "will play an important role in the alliance of civilisations" because "temples should be open to all believers, Muslim, Catholic and all other religions". For more than 20 years the Islamic council has claimed the shared use of the mosque-cathedral and, in 2004, it filed a formal proposal with the Holy See. The archbishop of Cordoba has always refused to open the doors of the temple to Muslim prayer.(ANSAmed).


"Temples should be open to all believers..." Fine. Let's see the Divine Liturgy of St. John Chrysostom celebrated in the Hagia Sophia.

Fouad Ajami: Samuel Huntington was right, there is a clash of civilizations

January 6 in the "The Clash" in the New York Times

(...)

Huntington’s cartography was drawn with a sharp pencil. It was “The West and the Rest”: the West standing alone, and eight civilizations dividing the rest — Latin American, African, Islamic, Sinic, Hindu, Orthodox, Buddhist and Japanese. And in this post-cold-war world, Islamic civilization would re-emerge as a nemesis to the West. Huntington put the matter in stark terms: “The relations between Islam and Christianity, both Orthodox and Western, have often been stormy. Each has been the other’s Other. The 20th-century conflict between liberal democracy and Marxist-Leninism is only a fleeting and superficial historical phenomenon compared to the continuing and deeply conflictual relation between Islam and Christianity.”

(...)

Shortly after the appearance of the article that seeded the book, Foreign Affairs magazine called upon a group of writers to respond to Huntington’s thesis. I was assigned the lead critique. I wrote my response with appreciation, but I wagered on modernization, on the system the West had put in place. “The things and ways that the West took to ‘the rest,’” I wrote, “have become the ways of the world. The secular idea, the state system and the balance of power, pop culture jumping tariff walls and barriers, the state as an instrument of welfare, all these have been internalized in the remotest places. We have stirred up the very storms into which we now ride.” I had questioned Huntington’s suggestion that civilizations could be found “whole and intact, watertight under an eternal sky.”

Huntington had written that the Turks — rejecting Mecca, and rejected by Brussels — would head toward Tashkent, choosing a pan-Turkic world. My faith was invested in the official Westernizing creed of Kemalism that Mustafa Kemal Ataturk had bequeathed his country. “What, however, if Turkey redefined itself?” Huntington asked. “At some point, Turkey could be ready to give up its frustrating and humiliating role as a beggar pleading for membership in the West and to resume its much more impressive and elevated historical role as the principal Islamic interlocutor and antagonist of the West.”

Nearly 15 years on, Huntington’s thesis about a civilizational clash seems more compelling to me than the critique I provided at that time. In recent years, for example, the edifice of Kemalism has come under assault, and Turkey has now elected an Islamist to the presidency in open defiance of the military-bureaucratic elite. There has come that “redefinition” that Huntington prophesied. To be sure, the verdict may not be quite as straightforward as he foresaw. The Islamists have prevailed, but their desired destination, or so they tell us, is still Brussels: in that European shelter, the Islamists shrewdly hope they can find protection against the power of the military.

And Huntington had the integrity and the foresight to see the falseness of a borderless world, a world without differences. (He is one of two great intellectual figures who peered into the heart of things and were not taken in by globalism’s conceit, Bernard Lewis being the other.)

(...)

They flee the burning grounds of Islam, but carry the fire with them.

[...]

More ominously perhaps, there ran through Huntington’s pages an anxiety about the will and the coherence of the West — openly stated at times, made by allusions throughout. The ramparts of the West are not carefully monitored and defended, Huntington feared. Islam will remain Islam, he worried, but it is “dubious” whether the West will remain true to itself and its mission. Clearly, commerce has not delivered us out of history’s passions, the World Wide Web has not cast aside blood and kin and faith. It is no fault of Samuel Huntington’s that we have not heeded his darker and possibly truer vision.

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Some of us have.


Fouad Ajami is a professor of Middle Eastern studies at the School of Advanced International Studies, Johns Hopkins University.

Norway: Jihadists recruiting local Muslims for jihad overseas

"Extremists target local youth," from Aftenposten :

The head of Norway's intelligence and security agency believes young Norwegian muslims are being targeted by militant extremists to carry out terrorist attacks and holy war overseas.
Jørn Holme, Norway's boss for spies and bodyguards, is convinced Muslim extremists are trying to recruit youth in Norway for terrorist operations overseas.

Jørn Holme, chief of The Norwegian Police Security Service (Politiets sikkerhetstjeneste PST), confirmed for the first time on Monday that active recruiting efforts are being carried out by older, militant extremists in Norway. [...]

"We've had reports about older, manipulative Islamic extremists here in the country, who have tried to motivate youth to take part in jihad (holy war) attacks abroad," he told Aftenposten. He said PST is taking the reports seriously. [...]

mercredi 6 février 2008

UK: Hallal for everyone!

IT seems to be an increasingly visible logo on an increasing number of British shops and restaurants, but what is this word, and what does it mean? It consists of four or sometimes five characters in what appears to be Arabic script, in a sort of squiggly form that will be incomprehensible to most.


The word in question is 'Halal', which will probably mean nothing to the majority of Britons, however for followers of Islam, and when grabbing your lunch or shopping at the butchers, seeing the halal logo is a must, for UK Muslims to be certain that the food has been prepared in accordance with the teachings of Islamic dietary law.


Since the emergence of the first (and now seemingly ubiquitous) curry restaurants in Britain, there have been many firsts for halal food, with the word halal now being visible next to Chinese restaurants, steak houses and even school dinners.


The latter in particular will be a relief to many school children as personal memories of seemingly only being able to eat egg and grated cheese daily, or hoping that the allowable fish dish was on the school menu are not particularly fond ones.


In today's Britain, however things have moved on with more understanding of the needs of consumers from a particular segment of society. Slowly too, and in their efforts to attract new customers, corporate Britain has woken up to the strength of the 'halal pound', and are coming up with newer and more ingenious ways of appealing to the Muslim customer.

(...)


Another retail first came about when, as well as Asda, Tesco and Morrisons decided to sell halal chocolate bars, the brainwave of London businessman Khalid Sharif who launched his caramel and orange range to wide acclaim four years ago. This turned out to be a double victory for the young entrepreneur when his sales soared from the makers of Mars and Snickers ill advised decision to introduce to usage of animal products in their own range.


On announcing it's flights to Dubai, and a first amongst British airlines, Luton based carrier Silverjet announced an all halal menu, and now a branch of McDonalds in London's Southall is currently trialing a halal menu for some of it's burgers.


Source: Khaleej Times

"My family, my killers"

"My family, my killers" The Sydney Morning Herald


(...)
Britain is not alone: 47 Muslim women were killed in Germany between 2000 and 2006. The UN estimates that 5000 women and girls are victims of honour killings each year. But the British example illustrates how a culturally relativist form of multiculturalism can clash with women's rights and how honour crimes, far from disappearing as migrants settle over generations into new countries, may even be on the rise.

In 2006 one in 10 of 500 young British muslims told the BBC that honour killings could be justified. Nazir Afzal of the Crown Prosecution Service and a leading prosecutor of honour crimes says that when he began work on such cases, "I thought it was an imported practice that would die out when the elder generation [of a migrant community] died. But many of the young people tell me shocking things."

For example, a young Sikh man told Afzal: "A man is a piece of gold and a woman is a piece of silk. If you drop a piece of gold into the mud you can polish it clean. If you drop a piece of silk into mud it is stained forever." [...]

A Kurdish asylum seeker from north-west Iran, Nammi came to Britain 10 years ago. At a school for her young daughter in north London, she met Sobhia Nader, a Kurdish interpreter who Nammi remembers as bright and kind and eager to help. But Nader failed to turn up for their third appointment. Nammi heard she had gone back to her home in Iraq.

What Nammi found later, she says, was that Nader's husband had taken her back to Iraq because he suspected his wife of flirting at work. In Kurdistan Nader was shot on two separate occasions, the second time fatally. The two men who stopped her car before killing her did not harm her husband, and Nammi believes they were his relatives. No one has been prosecuted in Britain or Iraq.

At that time attitudes to forced marriages and honour killings were more negligent than they are today. Only one in five homicide cases led to a conviction for murder; the rest for manslaughter. But in 2000, a spate of high-profile forced marriage cases led the Blair government minister Mike O'Brien to say "multicultural sensitivity is no excuse for moral blindness". Then came the murder of Heshu Yones.

She was a 16-year old Kurdish girl in London, whose father hated her Western dress and Lebanese Christian boyfriend. For 15 minutes, Abdullah Yones chased his daughter from room to room with a kitchen knife, stabbing her repeatedly and finally slitting her throat over the bath.


But a dhimmi judge chose multiculturalism:

The judge sentenced Yones to a minimum 14 years but appeared to mitigate the crime's savagery by calling it "a tragic story arising out of irreconcilable cultural differences between traditional Kurdish values and the values of Western society". It was arguable, he added, that "Heshu's conduct provoked her father".
Sitting in court, Nammi felt angry. "So-called cultural sensitivity is a way of letting women down," she says. "Why should any woman not have the same rights as a British woman? Murder is murder."


Afzal also cites the judge's comments and the fact that Yones was jailed for only 14 years, as evidence that reforms were needed. Now, judges are imposing terms of 25 to 27 years, he says. "In the past six years there has been a sea change in the way all of us - judges, prosecutors and investigators - approach the crime."
Nammi agrees the law has improved, but says police must change more.

Nammi says the women she represents "are very brave. They make a huge decision to stand against their community. They know they have brought shame on their family, but they still stand up for their rights. They have fallen in love".

A Muslim by birth but an atheist since she was young, Nammi says the rise of extremist and fundamentalist Islam has been dire for women. She points to the revival of stoning of alleged female adulterers in Iran. Another malign effect of the Iraq war, she says, is that violence against women has increased there.

Both in Muslim countries and diasporas, as communities feel under pressure and want to protect their identities in the face of modernisation, traditional views of women are revived.

But Ghayasuddin Siddiqui, of the Muslim Parliament of Britain, says the issue is "not about Islam but about a tribal, rural mindset that says women belong to men and men must at all costs be obeyed".

Yes, that has nothing to do with Islam. Everyone knows that. What's that?
"Good women are obedient" and those that aren't should be beaten, according to Qur'an 4:34? What are you, some kind of Islamophobe?

Afzal, a practising Muslim from a Pakistani family, agrees, saying nothing in the Koran supports honour crimes: "It's the exact opposite". But he says some families will use Islam to justify their authority, telling a daughter that having a boyfriend is un-Islamic.
Well, if he is a non-Muslim, then it is certainly un-Islamic, according to all traditional Islamic jurisprudence. And while nothing in the Qur'an supports honor crimes, Jordan's Parliament a few years ago rejected an attempt to stiffen penalties for honor murders -- on Islamic grounds. So evidently there are quite a few Muslims who believe the practice is thoroughly Islamic.

Afzal says more people are reporting crimes, extraditions of suspected perpetrators who flee the country are being pursued, some community leaders have become "champions" of change.
Yet the killings go on. Just last month a coroner ruled that 17-year-old Shafilea Ahmed of Cheshire had been murdered after she had defied her parents. They wanted her to marry a man in Pakistan; she wanted to study law. Just three days ago, Nammi received a text message that said: "I am an Iranian woman who needs confidential information. Please help me."

Afzal says communities must respond to such calls. "I have heard people say to me, 'Don't talk about this stuff because we are under attack. Don't wash our dirty linen in public.' But I have talked to loads of Muslim women and I can tell you that the greatest fear they have is not Islamophobia or being attacked by racists or being arrested on suspicion of terrorism. It is from within their own family."

mardi 5 février 2008

Malaysian airport customs seize Bibles

From AP

KUALA LUMPUR, Malaysia - Malaysian customs officials seized 32 Bibles from a traveler, a church federation said Monday, adding its voice to a raft of complaints that the Muslim-majority country is becoming less tolerant of other religions.

The Royal Malaysian Customs department, however, said it was only trying to determine if the Bibles were imported for commercial purposes.
Custom officials at an airport in Kuala Lumpur took the Bibles from a Malaysian woman Jan. 28 on her return from the Philippines, according to the Rev. Hermen Shastri, general secretary of the Council of Churches of Malaysia. She was carrying the Bibles for a study group, he said.

The woman was told that all religious materials had to be sent to the Internal Security Ministry's publications control unit for clearance, Shastri said, adding that he had never before heard of anyone being told to do this when bringing English-language Bibles into the country.

"It's getting from bad to worse," Shastri told The Associated Press.

Jihadists say they're motivated by Islam, UK govt insists they're not

A new counter-terrorism phrasebook has been drawn up within Whitehall to advise civil servants on how to talk to Muslim communities about the nature of the terror threat without implying they are specifically to blame.
Reflecting the government's decision to abandon the "aggressive rhetoric" of the so-called war on terror, the guide tells civil servants not to use terms such as Islamist extremism or jihadi-fundamentalist but instead to refer to violent extremism and criminal murderers or thugs to avoid any implication that there is an explicit link between Islam and terrorism.

It warns those engaged in counter-terrorist work that talk of a struggle for values or a battle of ideas is often heard as a "confrontation/clash between civilisations/cultures". Instead it suggests that talking about the idea of shared values works much more effectively.

The guide, which has been passed to the Guardian, is produced by a Home Office research, information and communications unit which was set up last summer to counter al-Qaida propaganda and win hearts and minds.

It shows that the government is adopting a new sophistication in its approach to counter-terrorism, based on the realisation that it must "avoid implying that specific communities are to blame" if it is to enable communities to challenge the ideas of violent extremists robustly. The new lexicon of terror surfaced briefly last month when the home secretary, Jacqui Smith, made a speech on counter-terrorism declaring violent extremism to be "anti-Islamic".

"This is not about political correctness, but effectiveness - evidence shows that people stop listening if they think you are attacking them."

"Whitehall draws up new rules on language of terror: Phrasebook designed to avoid blaming Muslims for extremism," by Alan Travis for The Guardian


Those idiots would have called the Holocaust "anti-German activity"?

Dans le Sinaï égyptien, la chasse au Palestinien est ouverte

(De El-Arish) "Pas de chambres pour les Palestiniens, c'est interdit!", répète-t-il sans états d'âme. Il donne même l'impression d'être ennuyé de devoir répéter indéfiniment la même phrase et les expressions de désarroi des Palestiniens -souvent de petits groupes de jeunes hommes, parfois des femmes seules- ont l'air de le laisser de marbre. Et ce n'est pas parce qu'il n'a pas de cœur. Son frère aîné, propriétaire de l'hôtel, a été arrêté la veille et gardé en cellule 12 heures. Les policiers ont fait une descente dans son hôtel et ont trouvé trois Palestiniens.

"Mon frère a été embarqué parce qu'il a reçu trois invités palestiniens dans son bureau, il ne leur a même pas loué de chambres", explique-t-il:

"Notre vie ici est devenue un enfer, l'électricité et l'eau ont été coupées dans tout El Arish pendant deux jours. Ordre a été donné aux commerçants de fermer boutique, des policiers ont été placés devant les magasins pour les empêcher d'ouvrir, tout ça pour chasser les Palestiniens."


Passée la stupeur qui a suivi "le déferlement de Palestiniens" une fois percée la frontière séparant la Palestine du Sinaï égyptien, mercredi 23 janvier, c'est toute la région du Nord Sinaï qui a été mise sous étroite surveillance. Alors que presse et gouvernement égyptiens annoncent que "la situation est maîtrisée", que "la région d'El Arish a été vidée de tous les Palestiniens", la situation sur place, plus d'une semaine après la percée des frontières, est plus que tendue.

La région est passée au peigne fin par tous les corps de sécurité à la recherche de Palestiniens. Les barrages de police sont nombreux et les officiers qui y sont stationnés sont nerveux, tendus et ont l'air exténués et dépassés. Ils ne laissent passer ni journalistes ni curieux, encore moins les convois de camions envoyés du Caire par les associations égyptiennes en solidarité avec les Palestiniens, transportant nourriture, médicaments, couvertures, gasoil et générateurs électriques.

(...)

Lorsqu'on sait que le Nord Sinaï est l'une des régions les plus pauvres d'Egypte et que les relations entre les bédouins natifs de la péninsule et les représentants du gouvernement, administration et corps de sécurité, tous natifs de la vallée du Nil, sont tendues, on peut imaginer la nervosité des autorités face à un débarquement aussi massif et incontrôlé de Palestiniens dans le Sinaï.
(...)

Du coup, les camions chargés de vivres mais qui ne portent pas la bannière officielle du Croissant-Rouge sont systématiquement empêchés de passer. "Vous savez, ils sont très mélangés entre eux, ils ont beaucoup d'intermariages et beaucoup de choses en commun, ce qui fait que pour nous la tâche n'est pas si simple", m'explique un officier militaire dans un barrage à 10 km de Rafah. Pour lui, le "ils" se réfère aux Palestiniens et aux natifs du Sinaï, tous mis dans le même paquet des "autres".
(...)


Selon lui, jusqu'à lundi 7000 Palestiniens ont été "rapatriés" vers Gaza, mais il ne se risque pas à avancer qu'il n'y a plus "de Palestiniens dans le Sinaï".

Sur le chemin du retour, de part et d'autre de la route, on peut voir des policiers courant à travers champs, de longs bâtons à la main, à la recherche de ceux parmi les Palestiniens qui préfèrent éviter les check-points. En traversant le petit village de Cheikh Zouayyed, à quinze kilomètres de Rafah, le spectacle est saisissant: des camionnettes bleues de police transportent des policiers en civil au gabarit impressionnant et aux têtes toutes cachées sous des bonnets. Ceux-ci hurlent contre les commerçants qui ont osé ouvrir leurs boutiques.
(...)


http://www.rue89.com/2008/02/05/dans-le-sinai-egyptien-la-chasse-au-palestinien-est-ouverte

lundi 4 février 2008

EU: 50% of anti-semitic incidents connected to radical Islam

Some 50 percent of anti-Semitic incidents on the European continent are connected to radical Islamic elements, according to a senior European Commission official.


The figure comes from European Commissioner for Justice, Freedom and Security Franco Frattini, who is responsible in the EU for combating racism and anti-Semitism in Europe. Frattini mentioned it in a conversation with Minister for Diaspora Affairs Isaac Herzog last week, and said it was based on European Union reports.


Frattini was in Israel last week for the Second European Union-Israel Seminar for Combating Racism and Anti-Semitism at the Foreign Ministry in Jerusalem.


Herzog, who is responsible for coordinating government activities in combating anti-Semitism at the cabinet level, told The Jerusalem Post that it was "not new that Frattini relates a large percentage of anti-Semitic incidents to radical Islam.

Source: Jerusalem Post (English)

Mimouna Hadjam

Cette idéologie, qui a pour nom islamisme politique, si elle ne saurait ignorer les interférences dues aux changements économiques et politiques sur la scène internationale, s’attaque prioritairement aux femmes, et il faut le rappeler aux femmes musulmanes. En Afghanistan, en Algérie, au Nigeria, en Iran, ce sont des femmes musulmanes qui ont été assassinées, torturées, lapidées.
Heureusement pour nous, femmes immigrées, ou issues de l’immigration, nous ne vivons pas cette situation. Cependant, il faut reconnaître que cette idéologie a contaminé la France. Bien sûr, elle n’a pas le visage de la barbarie qu’on lui connaît dans ces pays, mais des milliers de femmes immigrées ou issues de l’immigration sont victimes d’une double discrimination, victime du racisme d’une part et de cette idéologie patriarcale et obscurantiste.
L’application de la charia en France
Dans le domaine du statut individuel qui régit les relations personnelles (mariage, divorce), les femmes qui vivent en France se voient appliquer par des tribunaux français des législations de leurs pays d’origine.
De plus en plus de femmes se retrouvent répudiées au pays d’origine par le mari qui prononce la formule magique trois fois (comme le veut la charia), et ce dernier n’a plus qu’à la faire valider par exequatur en France pour que la femme se retrouve répudiée selon le droit musulman, et surtout spoliée de tous ses droits, en matière de logement, d’autorité parentale, voire de garde d’enfants. Cela ne date pas d’aujourd’hui. En 1990, une jeune Marocaine âgée de 26 ans, habitant La Courneuve, s’est vue enlever ses quatre enfants, tous de nationalité française, par le père au Maroc, qui jugeait que sa femme montrait des idées d’indépendance. Répudiée au pays, le tribunal a donné la garde au père. La juridiction française n’a fait qu’entériner la décision marocaine, malgré une enquête sociale favorable à la mère.
Ces femmes ne pourront jamais se remarier, ni même vivre en concubinage du fait de la pression religieuse et communautaire, et parce qu’elles gardent toujours l’espoir qu’on leur rende leurs enfants. Une autre de ces humiliations permises par la charia est la polygamie, officiellement interdite en France, mais tolérée, toujours "au nom du respect de la culture des autres". L’impact de cette possibilité sur l’esprit des femmes est énorme, car elles vivent dans la terreur d’un second mariage du mari, les entraînant dans un état de dépendance et de soumission. Inutile d’entrer dans des considérations religieuses ou explications théologiques : la polygamie est un véritable esclavage moderne, puisqu’elle permet à un homme d’aller chercher une, deux, trois femmes, de les répudier à sa guise et de les exploiter comme bon lui semble.
Comme le droit au séjour n’est garanti que pour la première épouse, les autres femmes n’auront aucune existence légale et deviendront des bonnes à tout faire.
De nombreuses naissances sont déclarées au nom de la première épouse, niant à la fois les droits de la mère et ceux de l’enfant, accentuant la pression et le chantage contre ces femmes. Devant ce triste tableau, on pourrait penser qu’il y a une légère amélioration du coté des jeunes femmes et filles, mais c’est oublier que le mépris des femmes s’inscrit en lettres majuscules dans nos contrées banlieusardes où règne l’obscurantisme. Rappelons que le réseau féministe s’est prononcé, de longue date, pour un statut autonome des femmes immigrées, leur permettant l’obtention d’un titre de séjour, indépendamment du conjoint.

Les mariages forcés, des viols légalisés:
Des scandales ont éclaté à propos des mariages forcés. Là aussi il ne faut pas sous-estimer le poids des pressions familiales et la naïveté des filles qui ne disent pas franchement oui, pas franchement non. Il faut comprendre comment on en est arrivé à cette terrible régression pour des filles françaises. Il s’agit d’abord d’une vie de fillette qui, même si elle est scolarisée, vit sous le contrôle permanent de la famille et de la communauté, dans la cité.
Elle est surveillée par le frère, le copain du frère, les gars du quartier, ses déplacements sont limités et la cité devient le bled. Les parents ont peur de la francisation de la fille, vécue comme une débauche, parce que elle a été surprise en train de fumer, ou avec un petit copain,. La solution du mariage est "proposée" à la fille. Peu de filles se rebellent, car les pressions sont énormes. On peut comparer à la situation d’il y a 10 ou 20 ans, les filles étaient moins soumises.
Précisément parce que le tribunal communautaire s’est élargi, à la difficulté compréhensible pour les filles de se plaindre contre leur famille s’ajoute la volonté de sauver leur peau. Car les filles sont victimes de violences régulières de la part de leurs frères auxquelles assistent, impuissantes, leurs mères. Une mère de cinq enfants à Drancy raconte : " Mes fils de 17 ans et 25 ans tabassent presque quotidiennement leurs deux soeurs âgées de 16 ans et 23 ans, pourtant elles sont sérieuses, l’une est étudiante en médecine ; il vaut mieux qu’elles se marient."
Ces mariages arrangés se font l’été, au pays, avec un cousin qui pourra par la même occasion obtenir le précieux titre de séjour. L’évolution des comportements face au mariage n’est pas la même chez toutes les communautés immigrées. Pour l’immigration originaire de l’Afrique de l’ouest, le mariage s’est développé sous forme de viol légalisé. Le GAMS, (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles ) mène une campagne nationale de prévention dans les établissements scolaires contre ces pratiques.
Des jeunes filles, voire des fillettes, sont "mariées" : en réalité, cela se traduit par des viols répétés tous les week-ends, le plus souvent au domicile des parents, mais parfois dans un hôtel, dans un foyer. Si le mari est en Afrique, on y conduit la fillette et elle peut revenir après consommation du mariage. L’inadmissible, c’est qu’en France, des filles mineures sont violées régulièrement, par des "maris" le plus souvent en situation irrégulière, et on attend la majorité des filles pour organiser le mariage civil.
A Saint-Denis, deux soeurs, l’une collégienne, âgée de 13 ans et demi, et l’autre de 16 ans, ont été "mariées" ; personne n’a rien vu jusqu’à ce qu’elles soient enceintes. Ces filles se sont retrouvées dans l’obligation de faire "l’épouse", puis la maman, en sacrifiant leurs études.
Cela se passe en France, des viols régis par un engagement religieux devant témoins. On ne peut que hurler devant cette régression qui frappe des femmes et des filles, quand on sait la dureté des combats féministes qui ont été menés pour la reconnaissance de la criminalisation du viol. Il est nécessaire de s’interroger sur les raisons de cette régression que nous vivons depuis une vingtaine d’années dans les quartiers. Alors, oui, il devient urgent de refuser l’emprise de l’intégrisme et du religieux sur nos vies de femmes, car cette emprise ne fait que renforcer la théologie du machisme, de la domination masculine.

L’affaire des premiers foulards:
Lorsque l’affaire des premiers foulards éclate, nous sommes en 1989, deux ans avant la guerre du Golfe qui représente une césure importante pour l’immigration. La guerre du Golfe a accentué le brouillage dans l’immigration qui n’a pas pu s’exprimer politiquement, de peur de se voir assimiler à la cinquième colonne de Saddam Hussein. Il faut se rappeler que le gouvernement avait mis en place toutes les phases de son plan Vigipirate.
Certaines associations islamistes en ont profité pour apparaître publiquement et récupérer cette contestation qui grondait de manière souterraine. Etait-ce un fait nouveau ? Non.
L’immigration ou plutôt les immigrations qui vivent en France n’ont jamais perdu contact avec ce qui se passait dans leur pays d’origine et dans le monde. Et on ne va pas le leur reprocher. Dans le contexte de la crise économique de la fin des années 70 qui les frappe durement et prioritairement, la "révolution" islamique en Iran trouve un premier écho favorable dans l’immigration. Il faut se souvenir que le régime du Shah, honni par le peuple iranien, soutenu par les USA et balayé par Khomeyni, a eu de larges soutiens partout dans le monde, y compris dans la gauche française. Ce premier événement politique mondial a eu des répercussions immédiates en France.
Les grèves des années 80, et notamment celles du "printemps de la dignité" chez Citroen, ont vu apparaître les premières revendications de mosquées à l’intérieur des entreprises. Sans rejoindre le délire de Pierre Mauroy qui voyait des intégristes partout, nous étions quelques militants politiques et associatifs à exprimer notre inquiétude devant ce courant, certes minoritaire, mais qui existait tout de même.
Les premiers foulards apparaissent à ce moment chez la seconde génération de l’immigration, chez des jeunes filles très cultivées, voire les plus politisées à gauche (l’une des leaders de la marche des beurs porte le foulard en 1984). Et puis, le fait le plus significatif est la réapparition de la polygamie dans l’immigration maghrébine, alors qu’elle avait complètement disparue. A cette époque, beaucoup de ces femmes marocaines et algériennes témoignent dans nos permanences d’un changement perceptible chez leur mari : "Mon mari, depuis qu’il est au chômage, a changé et a pris le chemin de la mosquée où il a trouvé de mauvais conseillers qui lui ont dit de se remarier pour reprendre confiance en lui." Et puis les premières demandes de cours de morale coranique arrivent dans les associations qui dispensent de l’aide aux devoirs ou dans les services municipaux pour la jeunesse. Ces demandes seront satisfaites comme en Seine-Saint-Denis, dans le Nord, avec mise à disposition de locaux ou créneaux horaires sur les activités existantes.
Le mouvement islamiste s’est construit en ciblant certains quartiers, les fortes concentrations d’immigrés musulmans, la pauvreté, le chômage, la précarisation, la drogue. Ce cocktail était un terreau favorable au développement des idées obscurantistes et ténébreuses, tout comme il l’était pour le développement des idées racistes du Front National.

La proximité de l’Algérie:
Dans ce contexte, le mouvement islamiste a aggravé les conditions de vie des immigrés et celle des femmes. Malheureusement, peu d’associations ont eu la clairvoyance de dénoncer cette situation pour tenter de protéger la population immigrée des pressions de l’islamisme politique. Pressions qui allaient s’accentuer avec l’avènement du FIS en Algérie, où là aussi, les répercussions ont été immédiates et plus profondes.
L’Algérie est proche, les immigrés voyagent, il y a la parabole. Les jeunes d’origine algérienne à qui on a volé leur histoire, celle de leurs parents, à qui on raconte qu’ils sont Français, mais qu’on rejette et qu’on exclut, se passionnent pour cette nouvelle histoire, tout en se sentant solidaires de leurs frères méprisés en Algérie. Les réseaux islamistes en profitent pour mieux s’organiser, recruter dans un premier temps parmi les diplômés issus de l’immigration. Des associations d’entraide voient le jour pour l’aide aux devoirs et on commence à sentir le travail spécifique en direction des femmes. Dans le Nord, de jeunes français convertis à l’islam sont envoyés au porte-à-porte, pour discuter spécialement avec les femmes. Si les parents sont sensibles à ces blonds aux yeux bleus, qui s’expriment parfaitement en arabe, ils restent cependant prudents et préviennent leurs enfants : "Nous sommes musulmans et nous vous apprendrons notre religion comme nos parents nous l'ont appris". Les filles fréquentent assidûment conférences et colloques, et gagnent dans un premier temps un certain statut. Dans le Douaisis, elles vont influer pendant trois à quatre ans sur des associations de parents d’élèves, de femmes, des commissions para-municipales, exerçant un contrôle sur les filles, chargées d’une mission : "moraliser" le quartier perdu par 60 années de communisme, donc de mécréance, en vue de la ré-islamisation.
Au début des années 90, lorsque le FIS est dissous en Algérie, certains de ses militants trouvent asile en France, particulièrement dans nos quartiers, renforçant la coloration intégriste du mouvement islamiste dans ces quartiers.
Les pressions ont désormais changé de nature, passant du privé à l’espace public et toujours contre les femmes. Ainsi de nombreuses associations ont été "visitées", les femmes qui les fréquentaient ont été menacées parce qu’elles assistaient à des cours d’alphabétisation. Des campagnes d’intimidation ont été menées contre les frères des filles qui faisaient de la danse, du théâtre, accusés d’être des "bouffons". Des rumeurs ont été lancées contre les moeurs soi-disant débridées des dirigeantes féministes des quartiers, parce que athées, donc forcément mécréantes et putes.
A la Courneuve, pendant des années, les insultes racistes, sexistes se côtoyaient dans un climat d’intimidation permanent. Certaines femmes étaient suivies jusque chez elles, recevaient des lettres anonymes jusqu’au jour où deux militantes furent agressées en 1994, sous prétexte qu’"elles débauchaient les musulmanes pour leur apprendre le français".
Dans le Nord, la même association (il faut en rire) a fait des tentatives d’ensorcellement pour faire peur aux femmes et les empêcher d’entrer dans le local.

Complicité de la gauche:
Les agissements des islamistes ne sont pas nouveaux, et il aura fallu attendre 1994, pour qu’une certaine prise de conscience ait lieu, lors des attentats de Marrakech dans lesquels deux Français de La Courneuve étaient impliqués.
Beaucoup de nos commentateurs et amis de gauche, trop occupés à menacer les Algériens victimes de l’intégrisme de passage devant le tribunal pénal international et à lutter pour la reconnaissance du statut de réfugiés politiques de leurs bourreaux, ont pris conscience que cela pourrait survenir en Europe.
On commençait à nous écouter sur le fait qu’il existait un islamisme politique en France, qu’il quadrillait déjà certaines cités, que beaucoup de jeunes Français s’étaient fait enrôler en Bosnie, en Afghanistan, et que, oui, il y avait eu une certaine complicité des services de l’État, qui ont donné l’asile territorial plus facilement à des militants islamistes qu’à des militants progressistes réellement menacés. Oui, il y a une complicité de certaines mairies de gauche qui ont préféré acheter "la paix sociale", en composant avec les associations islamistes par l’attribution de locaux, comme ce fut le cas à La Courneuve, Nanterre, Stains, Drancy, etc.
Ces dernières années, le conflit israélo-palestinien et la guerre en Irak ont été autant d’événements qui ont aggravé ce basculement des jeunes vers l’intégrisme, d’autant plus que l’après 11 septembre a renforcé la suspicion anti-arabe, permettant à Bush et à Berlusconi de donner de la voix à tous les abrutis de la terre sur le choc des civilisations.
Il est nécessaire de rappeler quelques vérités à propos de l’islam et des religions en général.
Il n’est pas juste de jeter l’anathème sur un cinquième de l’humanité, d’autant plus que le mal intégriste n’a épargné aucune religion. L’Église chrétienne a vécu sous le signe d’une inquisition permanente lors de la guerre sainte, suscitant des discours de haine et les croisades. Le judaïsme, pourtant victime de persécutions, les a reprises contre les Palestiniens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. L’hindouisme a dérivé et est devenu sanguinaire avec sa minorité musulmane. Cela ne doit pas nous empêcher de critiquer, voire de blasphémer contre les religions, sans pour autant insulter les adeptes de ses religions, ce que nous avons fait dans l’affaire des foulards.
Garder nos positions féministes, ne pas faire preuve d’angélisme, ni de frilosité, encore moins de culpabilité, mais prendre toutes nos responsabilités, en restant solidaires des femmes immigrées qui souffrent les premières de cette situation.

Foulard et soumission forcée des femmes:
Nous sommes contre tous les foulards, qu’ils soient portés à Téhéran, Kaboul, Alger, La Courneuve, Lille, Marseille ; qu’ils recouvrent une partie du corps ou totalement, car les foulards du monde entier expriment une même chose : la soumission forcée des femmes à un programme d’oppression.
Nous avons analysé ces phénomènes dans l’immigration, et nous savons que, pour beaucoup de femmes, ce foulard n’a pas toujours la même signification. Pour les femmes de la première génération, il s’agissait surtout d’une tradition rurale. Et puis, soyons honnêtes, ces femmes étaient si peu visibles que peu de gens se sont réellement interrogés sur leur confinement dans leur communauté. Il aura fallu que leurs filles, non pas les imitent, mais ramènent une mode hors Maghreb, pour que le débat soit posé à la société française. Ces adolescentes le portent quelquefois pour faire plaisir aux parents, généralement immigrés récents. Elles pensent tout simplement gagner leur confiance, mais elles se retrouvent rapidement piégées. Si, dans un premier temps, le foulard est utilisé comme légitimation de sortie, l’entourage familial l’utilise comme moyen de répression, et il sera impossible à la fille de se dévoiler, car le dévoilage est considéré comme un péché, une insulte à l’islam. Alors, ce foulard identitaire devient vite un foulard forcé. Et puis, avec la multiplication des associations islamistes, des mosquées qui dispensent les cours, on voit se développer le nombre de petites filles "en apprentissage de foulard".
Le mercredi et le samedi, on voit dans les cités, des gamines, âgées de moins de 10 ans, de plus en plus nombreuses, se diriger vers les cours religieux, foulard sur la tête. Cet apprentissage du foulard se fait sous la force tranquille de l’entourage, pour amener la fillette à revendiquer "son foulard" vers 14 ans, en affrontant ses professeurs et en clamant "c’est mon choix". Cette recherche ethnico-identitaire des adolescentes se fait sur le dos des femmes et il se trouve des défenseurs pour crier au racisme.
L’instrumentalisation des femmes, dès le plus jeune âge, reste l’une des cibles de l’islamisme politique et pour cela les islamistes ont à leur disposition une armada de militantes.
L’islamisme politique a su le faire, et parmi les filles militantes, on retrouve des universitaires qui revendiquent l’islamisme sur le plan politique, et il s’agit de les considérer comme des adversaires politiques.
Ces militantes font un travail énorme basé sur la culpabilisation des femmes musulmanes, de leurs familles, à propos de l’échec scolaire des enfants, de la délinquance. Aucune accusation n’est portée, mais tout est suggéré. À l’aide psychologique et morale importante qu’elles apportent aux femmes les plus démunies s’ajoute souvent une aide matérielle et financière (garde d’enfants, paiement des colonies de vacances).
Dans les quartiers, l’un de leur objectif est la ré-islamisation morale et elles ont réussi : haro sur la viande non hallal, avec pressions sur les parents. Il y a encore quelques années les parents qui ne consommaient pas de viande non hallal, recommandaient à leurs enfants d’en manger dans les cantines : "Mange et dis bismil allah, dieu te pardonnera". Cela est fini et, dans le Nord, il y a des cantines où des enfants affamés se gavent d’entrées et de desserts, à cause de cette interdiction.
Plus un seul enfant des quartiers ne mange un chocolat sans lire la composition en graisses animales. Certaines personnes, plus radicales, vont plus loin et interdisent de manger du fromage, puisqu’il s’agit d’un produit fermenté. De plus en plus de filles ne fréquentent pas les centres de loisirs ou, si elles y vont, beaucoup d’entre elles abandonnent à l’âge de la puberté, car elles sont trop sollicitées par les mosquées. On retrouve le même phénomène dans les classes de neige, classes vertes, linguistiques, où de plus en plus de parents ne veulent plus que leurs filles se rendent, sous prétexte de mixité du bâtiment. Ces situations se sont aggravées et, on le sait, les mères ont été "travaillées" par des militantes.
Le mois du ramadan est leur mois de recrutement : elles visitent les femmes à domicile, surtout les plus fragiles, divorcées, répudiées, prostituées, délinquantes. Ces dernières peuvent trouver une certaine reconnaissance dans l’islam et les militantes marquent des points d’autant plus que, dans la période du ramadan, elles en rajoutent pour fustiger les croyants tièdes, les incroyants, jeter la pierre sur les athées, grâce à leur statut de voilées. Alors, on pourrait se dire : " Tant pis pour elles, qu’elles se débrouillent, ce voile revendiqué est un choix conscient". Pour elles, oui, mais il faut les empêcher de contaminer d’autres femmes, car la frontière entre "revendiqué" et "forcé" ou "choisi" est étroite dans des quartiers où n’existe aucune mixité sociale et où les filles risquent d’être livrées rapidement à l’islamisme politique.
Les femmes voilées sont un réel danger pour celles qui ne le sont pas. Dans des cours d’alphabétisation, il y a majoritairement des femmes non voilées qui plaisantent lors des pauses et discutent à propos des hommes. Dans un cours à Drancy, une femme voilée est apparue, sonnant ainsi le retour à l’ordre moral, imposant le silence complet ; les discussions reprennent sur la religion, alors qu’elle-même n’a rien demandé. Il lui a suffi d’apparaître avec son foulard pour terroriser le groupe. La présence d’une femme voilée impose le soi-disant "respect", en verrouillant toutes les discussions, accroissant par le fait même la pression sur celles qui résistent.
En ce qui concerne la cigarette, cela va plus loin puisque les femmes voilées imposent aux autres femmes du groupe de ne pas fumer, alors qu’il n'existe aucune interdiction du genre dans l’islam : elles arguent que cela fait mauvais genre pour une femme.
Voilà ce qui nous a amenées à dire non à tous les foulards, et pas seulement d’un point de vue républicain, mais d’un point de vue féministe.
Conséquences directes sur les droits des femmes et légitimité de la loi sur la laïcité.

Nous voulons aborder la question du foulard du point de vue de l’islamisme politique et de ses conséquences directes sur les droits des femmes.
Aujourd’hui, nous le savons, la charia réussit à passer dans les mailles du droit français par le biais des conventions bilatérales et des exequatur, et les mariages forcés sont en croissance. Qu’en sera t-il demain si nous perdons le combat autour du foulard ? L’urgence se trouve dans le combat pour la défense de l’école laïque même si ce combat ne nous rend pas aveugles sur les carences de l’éducation nationale, car ce qui fait craquer l’école ne relève pas d’un fait culturel, mais est bien le reflet de mécanismes sociaux, d’exclusion qui existent dans la société.
Cela dit, nous ne pensons pas qu’il est discriminant de demander à une fille voilée de retirer son foulard à l’entrée de l’école. En 1989, nous avions pris position contre l’exclusion des trois filles à Creil, parce que cette exclusion avait été initiée par un principal connu pour ses positions très droitières. Et puis le débat se déroulait dans le contexte d’une France marquée par la montée de l’extrême-droite et du racisme anti-arabe (la décennie fut particulièrement meurtrière pour des dizaines de jeunes beurs). Avec les féministes, nous avions fait le pari du triomphe de la modernité sur l’ignorance.
Nous nous sommes trompées et le piège s’est refermé sur les femmes. Nous n’étions pas des fanatiques d’une loi, car nous savons par expérience qu’une loi ne règle pas tout. Les différentes lois contre le racisme n’ont pas aboli le racisme, mais elles permettent aux victimes du racisme de se défendre. Si majoritairement personne ne s’interroge sur l’interdiction de l’excision, c’est grâce à la loi qui proscrit cette pratique. En ce sens nous pensons que la loi pour la laïcité peut être un point d’appui pour les femmes et filles qui refusent la contamination des idées intégristes.
Aucune loi n’est une panacée et nous continuerons de revendiquer une véritable politique sociale pour les quartiers, en matière d’éducation, d’emploi, de logement social, afin que les enfants ne se transforment pas en apprentis intégristes. La République doit être présente à ces niveaux-là et non seulement par l’intermédiaire de sa police. Enfin, pour répondre à tous ceux qui disent que c’est une loi de droite, donc raciste, nous répondons que la loi pour la reconnaissance de l’IVG a été le fait d’un gouvernement de droite et d’une ministre de droite, Simone Veil ; cela n’a pas empêché le mouvement féministe et toute la gauche de saluer cette victoire féministe.
Si des lois peuvent nous aider à construire l’égalité entre les hommes et les femmes, nous sommes partantes car l’égalité des sexes est productrice de démocratie et, s’il est un lieu où elle doit s’apprendre, c’est à l’école.

Construire un monde anti-sexiste et anti-raciste:
Nous nous opposons aux intégristes, pour qui la bataille autour du foulard est une étape pour tester le camp des laïcs et pour aller plus loin vers l’interdiction du sport ou de la mixité.
Nous nous opposons également aux penseurs "droits/de l’hommistes" qui veulent soi-disant respecter la culture des autres. Disons-le, il s’agit d’une position de relativisme culturel qui peut s’exprimer ainsi : "Tant qu’ils voilent leurs femmes dans leurs quartiers, dans les écoles de leurs quartiers, qu’ils excisent leurs filles, battent leurs femmes, les violent, c’est leur affaire, pas la nôtre". C’est une attitude néo-coloniale, bien loin de cet internationalisme dont se targuent bon nombre d’entre eux.
Quant à ceux, intellectuels ou non, originaires de l’immigration qui ont choisi de défendre les filles voilées, au nom de la liberté, nous leur répondons de ne pas oublier leurs camarades assassinés en Iran, en Algérie par des hordes de barbares, les femmes enceintes éventrées, les bébés décapités. Avant de parler de liberté, il serait judicieux de demander aux personnes qui se réclament de cette idéologie pourquoi ils ne se sont jamais désolidarisés des auteurs du génocide musulman en Algérie au nom de l’islam.
Nous avons fait le choix de construire un monde anti-sexiste, anti-raciste et donc sans barrière entre les couleurs et les sexes. C’est pourquoi nous avons choisi de revendiquer la laïcité la plus ambitieuse, conjuguée à l’antiracisme, qui devra s’appliquer à toutes et à tous et servir d’antidote à tous les intégrismes.

Mimouna Hadjam dirige l’association Africa, située au coeur de la Cité des 4 000 à la Courneuve. Cette association propose non seulement de l’aide aux devoirs pour les plus jeunes, mais elle a aussi mis en place un lieu d’accueil et de parole pour les femmes au sein de la cité. Mimouna Hajam est militante associative, politique et féministe.

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