Et si on analysait l'origine de ces "français" ?
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La réputation des Français à Lloret de Mar, près de Barcelone est désastreuse : ils seraient violents, bagarreurs… L'assassinat au couteau d'un ado par un Français a parachevé ce tableau noir, mi-juillet.
Dans les nuits techno et psychédéliques de la jeunesse européenne à Lloret de Mar, près de Barcelone, la cote des Français est désastreuse. Mieux vaut parler le français avec un accent belge ou suisse prononcé pour ne pas se faire refouler par les portiers des boîtes de nuit. « On dit qu'on est Belge. C'est plus simple. Et l'entrée, on la paie 20 € au lieu de 30 €. Il y a même une boite italienne où les Français sont interdits de séjour », raconte Antony, jeune fêtard de Manosque avec deux copains. « Pour draguer les filles, c'est pareil. Comme Français, on part avec un handicap. C'est comme si on se tirait une balle dans le pied », poursuit son pote Thibaut, 23 ans. « Moi, je suis obligé de parler allemand pour qu'on ne me confonde pas avec les Français », ajoute Thierry, un Helvétique de Fribourg. Car depuis des semaines, dans l'effervescent monde de la nuit, derrière le Paseo Maritimo, nos compatriotes traînent derrière eux, une fâcheuse réputation de violences. Depuis le 18 juillet, l'étiquette française s'est encore assombrie avec l'assassinat au couteau d'un jeune de 15 ans, tué lors d'une altercation par un Français d'origine maghrébine. « Quand il y a bagarre, forcément il y a un Français qui est impliqué. C'est ce que j'ai pu noter ces dernières nuits. C'est dommage car ces quelques personnes portent un grave préjudice à la clientèle française qui est une bonne clientèle », explique le patron d'un des principaux restaurants de l'avenue Hippolite Lazaro, l'artère qui charrie chaque nuit des milliers de jeunes hollandais, belges, anglais à qui l'on a vendu clef en main, un séjour hôtel et carte d'entrée gratuite dans une dizaine de boîtes de nuit.
« Fatalement, les Français restent sur la jetée maritime. C'est ce que j'ai fait la nuit dernière » raconte Mehdi, un jeune Lavallois qui a dormi dans une petite tente dressée entre un hôtel et un parking en terre battue, au milieu des fourmis alors que ses deux copines Karlyl et Corinne ont joué les « Belges » au club Zoo, la boîte branchée. Sur le grand boulevard de la soif pour moins de vingt ans, les policiers en patrouille permanente relativisent. « On a aussi des histoires avec des Néerlandais et des Belges. Pas seulement des Français. Et vu l'affluence, il y a peu de bagarres », estime l'un d'entre eux. Officiellement, les policiers n'évoquent pas les bêtes noires des soirées de Lloret, ces jeunes Français bagarreurs qui viennent pour une seule soirée, des quartiers difficiles du sud de la France (Perpignan, Marseille, Toulouse…) et qui repartent au petit matin.
« Je ne me reconnais absolument pas dans cette description. On vient ici pour faire la fête un soir, mieux que dans les stations françaises. On vient pour s'amuser. Pas pour se battre, marcher à quatre pattes dans la rue ou pour les prostituées », rétorque Yoann, commercial à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Avec Jérôme, Sarah et d'autres copains ils viennent de sécher une bouteille de vodka comme apéro d'après-minuit en bord de plage. La fête peut commencer. Avec l'accent belge peut-être.
Meurtre : des Français recherchés
Le 18 juillet vers 4 heures du matin, en plein cœur de la fête quotidienne de Lloret De Mar, une altercation tourne à la bagarre. Andrew Milroy, un jeune natif de la station tente de s'interposer. Il est poignardé. Le meurtrier prend la fuite. Plusieurs témoignages mettent en cause quatre Français qui n'auraient toujours pas été identifiés. Ils auraient quitté la station juste après le meurtre. Policiers et magistrats observent le plus grand mutisme.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/11/1144784-espagne-lloret-la-chasse-aux-francais-est-ouverte.html
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