Forts de leurs 800 000 voix à la présidentielle, ils font monter les enchères auprès des candidats. Un enjeu politique non négligeable.
(...) Nulle présence, par contre, des autres candidats dans ce palais du Luxembourg, qui, comme l'ont rappelé les organisateurs, avait voté hier la loi sur le déni du génocide arménien. Le télescopage de ces "deux poids deux mesures" était trop flagrant pour ne pas être souligné ce matin par ces associations. Les pieds-noirs, qui ont l'impression de s'être fait abuser, sont donc fermement résolus à passer à l'heure des comptes et à peser plus que jamais dans une élection qui coïncide avec le 50e anniversaire des accords d'Évian (19 mars 1962) et de l'indépendance de l'Algérie (5 juillet 1962). Deux événements que l'État français s'est engagé, en revanche, à célébrer en grande pompe avec l'Algérie, ce qui, bien sûr, meurtrit les pieds-noirs.
L'année s'annonce longue et chaude : un autre sujet de discorde, qui va dans le même sens, vient d'éclater, comme le rapporte sur son site l'historien Guy Pervillé, professeur à l'université de Toulouse et spécialiste de la guerre d'Algérie. Invité à rédiger pour le livre des commémorations nationales l'article concernant la guerre d'Algérie, Pervillé crie à la censure, car la partie concernant la période des accords d'Évian a été amputée des quatre cinquièmes. Sur son blog, il restaure la version intégrale, qui évoque les enlèvements de Français, les massacres des harkis ainsi que le rôle du général de Gaulle. Autant d'éléments qui ont disparu du livre publié par les Archives de France et le ministère de la Culture.(...)
http://www.lepoint.fr/politique/election-presidentielle-2012/les-harkis-montrent-les-dents-24-01-2012-1423117_324.php
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