http://www.youtube.com/watch?v=aaxJ8qsYm4A&feature=player_embedded#!
La communauté musulmane , enfants compris, représente approximativement 7 millions de personnes car il faut arrêter par paresse ou par facilité de rabâcher qu’il y a 5 millions de musulmans en France comme si la population musulmane n’avait pas évolué depuis douze ans. Certes, ces deux communautés ne sont pas homothétiques. Il y a des musulmans qui ne sont pas immigrés et des immigrés qui ne sont pas musulmans. Mais aujourd’hui près des trois-quarts de la population d’origine étrangère sont originaires directement ou indirectement du continent africain c’est–à-dire du Maghreb qui est musulman à plus de 95% ou de l’Afrique Subsaharienne d’où ceux qui viennent en France sont en majorité musulmans. Or cette population est en augmentation régulière du fait d’un solde migratoire légal de l’immigration d’environ 125.000 personnes et d’un différentiel de fécondité très important notamment chez les femmes originaires de l’Afrique subsaharienne où l’on atteint des pics de 4, 8 et où la transition démographique tarde à produire ses effets.
Le déficit de l’immigration:
Sur le second point , les comptes de l’immigration ne sont pas équilibrés. Certes les migrations ne se réduisent pas à leur aspect économique mais le déficit annuel de l’immigration est de 30,4 milliards d’euros, et si on ajoute celui de l’expatriation, 7,9 milliards d’euros, on arrive à un déficit de la politique migratoire de 38,3 milliards d’euros soit 2 points de PIB. C’est une donnée qui n’est pas en soi tragique car le handicap ça coûte, la dépendance ça coûte, la Sécurité Sociale, ça coûte et notre système est fondé sur la solidarité. Ce qui n’est pas une raison pour ne pas chercher à diminuer ce déficit.
Seulement voilà un sujet tabou contre lesquels il faut allumer des contrefeux. Certains d’entre vous ont sans doute lu dans Courrier International, dans des journaux populaires, dans des blogs, ou écouté sur des radios qu’une équipe de l’Université de Lille concluait, elle, à un bénéfice de 12 milliards. Sauf que cette équipe part des chiffres du recensement qui ne recense que ceux qui ont voulu ou pu se faire recenser, part des données de 2005 et d’un taux de chômage moyen pour la population de 5, 94% bien loin des chiffres actuels, ne prend en compte ni les migrations irrégulières, ni les coûts de structure, ni les coûts fiscaux et sociétaux de l’économie informelle, de la fraude, de la contrefaçon, du travail illégal , de la prostitution, de l’aide aux associations, ni les coûts sécuritaires et oublie même la plus value apportée par les immigrés au PIB de la France. Mais quand on a envie d’entendre ou de faire lire que l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte, alors que le travail de l’Université de Lille comme explicité dans son titre ne porte que sur les comptes de la protection sociale et non sur ceux de l’immigration, on ne va pas s’embarrasser de ces détails.
La capacité d’accueil des lieux de culte musulmans:
Sur le troisième et dernier point, et là je vais faire grincer des dents et échauffer quelques oreilles, admettons que sur 7 millions de musulmans , 5 millions ont plus de 18 ans. Admettons que seulement 30% de ces musulmans soit 1,5 millions pratiquent la prière du vendredi. Il y a selon les statistiques entre 1600 et 2200 lieux de culte musulmans en métropole qui représentent un peu moins de 300.000 mètres carrés ce qui fait 5 musulmans par mètre carré. Vous voyez la difficulté de pratiquer sa religion à l’intérieur de son lieu de culte . Je sais à quel point ces données peuvent être instrumentalisées et elles l’ont été, générer dérives et provocations mais il faut regarder les choses en face. La question qui fait débat et sur laquelle je me garderai bien de formuler une réponse, c’est comment un pays qui se veut ou qui se dit laïque peut faire face à l’augmentation continue, structurelle et inéluctable de cette population dont une partie cherche à affirmer de façon visible et parfois provocante son identité.
Jean-Paul Gourevitch nous a joint ces quelques chiffres, qui complètent son intervention.
Données sur l’immigration:
Population métropolitaine au 1/1/09 : 62,9 M de résidents
Population d’origine étrangère immigrés quelle que soit leur nationalité, + leurs descendants directs nés en France ou à l’étranger, en situation régulière ou non : 7,7 M de résidents dont :
plus de 18 ans : 5,4 millions de résidents
moins de 18 ans : 2,3 millions de résidents
Répartition de cette population
Population originaire du Maghreb : 3,4 M dont 1,2M moins de 18 ans
Communauté d’origine algérienne : 2M
Communauté d’origine marocaine : 1,05 M
Communauté d’origine tunisienne : 0,35 M
Population originaire d’Afrique Subsaharienne francophone et non francophone y compris Océan Indien : 2,4M dont 0,8 moins de 18 ans Principales communautés représentées
Sénégalais : 250.000/350.000
Maliens : 250.000/350.000
Comoriens 120.000/200.000
Population originaire de l’Union Européenne : 700.000/1.100.000
Population originaire de la Turquie et des Balkans : 300.000/500.000
Population d’origine asiatique : 300.000/600.000
Autres : 100.000/150.000
Solde migratoire immigration légale : environ 125.000
Nombre d’arrivée de migrants légaux par an : 215.000
Nombre de départs de migrants par an : 90.000
Population en situation irrégulière en métropole
Fourchette large : de 180.000 (Jack Lang) à 1.500.000 (Ext-droite)
Fourchette restreinte : 350.000/750.000
Demandes d’asile : 47.686 en 2009 contre 35.000 en 2007
Statut obtenu en 2008 : 11.384 soit 33,5% (recours inclus) Régularisations : 29.779, Reconduites exécutées en 2008 : 19.724
Retours aidés : 10.072
Le solde migratoire de l’immigration illégale est neutre ou négatif.
3 Données chiffrées concernant le coût de l’immigration
Population immigrée active : 3 millions de résidents
Population immigrée occupée : 2,6 millions de résidents
Dépenses d’immigration pour l’Etat : 79,4 Mds d’euros dont
Coûts sociaux ; 58,64 Mds d’euros
Coûts sociétaux : 13,65 Mds d’euros
Coûts sécuritaires : 5,24 Mds d’euros
Coûts éducatifs : 1,87 Mds d’euros
Contribution des immigrés aux recettes : 49 Mds euros dont
Cotisations sociales : 12,754 Mds d’euros
Fiscalité Etat : 28,303 Mds d’euros
Fiscalité locale : 7,794 Mds d’euros
Déficit immigration : 30,4 Mds d’euros
Investissements de l’Etat : 10 Mds d’euros
Dont APD : 4, 259 Mds sur 7, 841Mds d’euros
Dont politiques d’intégration : 5,70 Mds d’euros
Plus value productivité des immigrés : 5 Mds d’euros
Transferts de fonds des immigrés : 4,82 Mds d’euros
Coût de la politique migratoire de la France
Déficit annuel immigration : 30,4 Mds d’euros
Déficit annuel expatriation : 7,878 Mds d’euros
Déficit total : 38, 278 Mds d’euros
Pour plus de précisions, on peut consulter les trois monographies publiées par Contribuables associés (téléchargeables gratuitement sur www.contribuables.org ou les derniers ouvrages du consultant Les migrations en Europe (Acropole 2007), L’immigration ça coûte ou ça rapporte (Larousse 2009) et Les Africains de France (Acropole 2009).
Jean-Paul GOUREVITCH Consultant international sur l’Afrique et les migrations courriel : jpgour@club-internet.fr site : www.leplaisir.net menu AI comme Afrique Immigration
http://www.ripostelaique.com/Jean-Paul-Gourevitch-progression.html
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En 1968 la population française était de 49.700.000 habitants. Les musulmans en France étaient 610.000 soit 1,23% de la population. En 1988, la population française était de 56.000.000 d’habitants. Les musulmans en France étaient 2.000.000 soit 3,6% de la population. En 2009 la population française est de 62.000.000 d’habitants. Les musulmans en France sont 6.000.000 soit 9,7% de la population. En suivant la même croissance, puisque tous les 20 ans la population musulmane est multipliée par 3, il est probable qu’en 2030 la population française sera de 68.000.000 d’habitants. Les musulmans en France seront alors 18.000.000 soit 26,5 %.
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