Par Ivan Rioufol
Oui, il y a un lien entre l'immigration et les nouvelles formes de violences scolaires: cette évidence, dont le rappel reste interdit par les organisations antiracistes qui n'avaient rien vu non plus de la montée de l'antisémitisme dans les cités voici dix ans, a été exposée avec des mots simples par Véronique Bouzou, enseignante, samedi sur France Culture dans l'excellente l'émission hebdomadaire d'Alain Finkielkraut, Répliques. Auteur de "Ces profs qu'on assassine" (Editions Gassewitch, 2009), ce témoin assure que bien des "incidents et incivilités" ne remontent jamais jusqu'aux médias, d'autant que la hiérarchie éducative ne soutient pas les professeurs et tait les désordres. Véronique Bouzou met en cause les inspecteurs pédagogiques qui reprochent aux enseignants de "traumatiser" leurs élèves par leurs éventuelles exigences et leurs corrections. Or,dit-elle, bien des élèves "en ont assez qu'on leur parle sans arrêt de discrimination positive". Elle estime que "certaines associations antiracistes" nuisent à ceux-là en les assignant à leur condition.
Alors que le politiquement correct fait réciter que la pauvreté des "classes populaires" (entendre: la population issue de l'immigration extra-européenne) est la cause de ces violences, Bouzou y ajoute un élément occulté mais déjà relevé, notamment, par Malika Sorel: le refus, chez certains élèves, "d'intégrer des valeurs républicaines", notamment sous le poids de la religion. Un élément qu' a reconnu, samedi,son contradicteur, le sociologue Didier Lapeyronnie, pour qui le monde scolaire peut devenir, dans certaines cités, un "adversaire" de la contre-société issue de la ghettoïsation. Bouzou y note aussi "un racisme anti-blanc grandissant". Est-il utile que je précise que ce racisme-là laisse de marbre le Mrap, la Licra, Sos-Racisme, la Halde, le Cran et tutti quanti? Cette police de la pensée n'appréciera pas les vérités de Véronique Bouzou. Mais la parole qui se libère caricature chaque jour davantage ces censeurs et leurs mensonges. Ce n'est qu'un début...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire