mercredi 31 mars 2010

Le halal en plein boom

Le halal, en plein boom, s'adapte au goût des jeunes générations

Cassoulet, bonbons et même foie gras: le marché du halal, en plein développement, se diversifie pour répondre aux dernières générations issues de l'immigration, qui veulent concilier religion et repas de tradition française.

"Aujourd'hui, avec l'arrivée des grandes marques sur le marché, on passe d'un marché ethnique à un marché de masse", affirme d'emblée Antoine Bonnel, directeur du Salon du halal, qui se tient mardi et mercredi à Paris.

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Le marché a d'ailleurs explosé ces dernières années, sortant le halal --"licite" dans la religion musulmane-- des épiceries et des boucheries spécialisées pour l'installer dans les rayons de la grande distribution, avec des marques comme Fleury Michon, Nestlé ou Casino.

Il est désormais estimé à 5,5 milliards d'euros en 2010, selon une étude du cabinet de conseil Solis, spécialisé dans le "marketing ethnique", contre environ trois milliards il y a cinq ans.

"Cela va dépasser les rayons bio dans les supermarchés!", affirme tout sourire Hakan Cetin, responsable commercial d'Oz pa, spécialiste des confiseries halal, sur son stand rempli de sucettes, biscuits et autres sucreries. Toutes garanties sans gélatine de porc. La demande progresse "énormément", dit-il avec gourmandise.

D'où la prolifération de nouveaux produits, comme le Coca halal, les petits pots pour bébé, la saucisse cocktail de poulet ou les plats cuisinés, du boeuf aux haricots en conserve en passant par la terrine de canard. On trouve même du champagne étiqueté halal... mais sans alcool.

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Et c'est bien ce qui attire Frédéric Vionne, des foies gras Volvestre, venu du Sud-Ouest en visiteur sur le salon du halal. "Il existe des gens qui ont de l'argent et il y a une ouverture à la gastronomie française qu'il faut concilier avec la tradition. Le frein, c'est seulement que c'est trop loin de leur culture. Avec le fois gras halal, on fait une partie du chemin", explique-t-il.

Reste que certains contestent le caractère réellement halal de ces nouveaux produits: pour être "licite", un produit ne doit pas contenir de porc et doit venir d'animaux égorgés vivants. Or il n'y aucune norme unique en France et les industriels ont recours à des organismes de certification différents, voire sont "auto-certifiés".

Au total, beaucoup font des compromis. Exemple: le foie gras de M. Vionne, certifié selon lui par la Mosquée de Paris. "Au lieu d'avoir une électrocution forte, elle est limitée. Le canard n'est pas frais, mais il n'est pas mort", avant d'être abattu, explique-t-il.

Mais certains organismes de certification estiment que le gavage des canards est une maltraitance animale, et donc non conforme à l'islam.

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2010-03-31/le-halal-en-plein-boom-s-adapte-au-gout-des-jeunes-generations/920/0/439541

mardi 30 mars 2010

La Belgique se prépare à interdire le voile intégral, y compris dans la rue

AFP


La Belgique devrait franchir mercredi une étape décisive vers l'interdiction du port du voile islamique intégral dans "l'espace public", et donc y compris dans la rue et pas uniquement dans certains lieux et services publics comme la France s'apprête à le faire. La commission de l'Intérieur de la Chambre des représentants (députés) doit voter vers la mi-journée au sujet d'une proposition de loi déposée par des élus libéraux visant à modifier le Code pénal.

Selon ce texte, les personnes qui "se présenteront dans l'espace public le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, par un vêtement de manière telle qu'ils ne soient plus identifiables" seront punis d'une amende et/ou d'une peine de prison de un à sept jours. Des exceptions sont prévues pour les manifestations festives, telles que les carnavals, qui auront été autorisées par décision municipale. Par "espace public", il faut comprendre l'ensemble des rues, chemins, jardins publics, terrains de sport ou "bâtiments destinés à l'usage du public où des services peuvent lui être rendus", précise encore le texte. La proposition bénéficie du soutien des cinq partis de la coalition gouvernementale (libéraux et chrétiens-démocrates flamands et francophones, et Parti socialiste francophone), a expliqué à l'AFP un porte-parole du Mouvement réformateur (MR), le parti libéral francophone. Sauf surprise, le texte devrait être approuvé par la commission de l'Intérieur et renvoyé pour approbation en séance plénière, probablement dès le 22 avril, selon la même source.

La Belgique deviendrait ainsi le premier pays d'Europe à interdire y compris dans la rue le port de la burqa (tenue portée en Afghanistan qui cache entièrement le visage) ou du niqab (qui ne laisse apparaître que les yeux). Cette législation irait plus loin que celle que la France devrait adopter prochainement, limitée à certains lieux et services publics sans s'étendre à la rue, selon les recommandations de la plus haute juridiction administrative française.

Mauritanie.: Des étudiants francophones dénoncent les réformes d’arabisation

Les 24 et 25 mars, une centaine d’étudiants mauritaniens francophones ont manifesté à l’université de Nouakchott contre le projet d’arabisation de l’éducation et de l’administration mauritaniennes du gouvernement du Premier ministre Moulaye Ould Laghdaf. La marche a rapidement dégénéré en échanges de jets de pierre et de grenades de gaz lacrymogènes entre les étudiants et les forces de l’ordre.
Le conflit entre tenants d’une arabisation complète de la Mauritanie et les défenseurs de la langue française remontent à l’indépendance du pays, en 1960. Depuis cinquante ans, celui-ci doit composer avec les revendications de la majorité maure, arabophone, et celles des minorités noires africaines qui parlent à la fois le français et diverses "langues nationales" (poular, wolof ou soninké).

À partir de 1973, dans un climat de nationalisme exacerbé, les autorités ont amorcé une arabisation massive du système éducatif et de l’administration, ce qui déplut fortement aux populations noires africaines. Pour apaiser les minorités, un système de double cursus (arabe pour les maures et bilingue à dominante française pour les minorités noires) censé être provisoire est instauré. Mais il s’avère onéreux et inégalitaire et, en 1999, le gouvernement procède à une cinquième réforme qui tente de rééquilibrer les deux langues dans un même cursus, en enseignant les maths et les matières scientifiques en français, et les lettres et sciences humaines en arabe. Un récent discours du Premier ministre Laghdaf, qui a évoqué une prochaine arabisation de l’administration (documents administratifs, discours officiels), a provoqué la colère d’une minorité de francophones. Plusieurs centaines d’étudiants décident d’organiser une marche le 24 mars pour protester contre ce qu’ils perçoivent comme une discrimination contre les minorités noires dont ils sont issus.

Selon les étudiants, la police les aurait empêchés de quitter l'enceinte de l'université avant de lancer des grenades de gaz lacrymogènes à l'intérieur du bâtiment. Photo envoyée par Alassane.

Certains étudiants ont été blessés par les grenades de gaz

Alassane X.

."En tant qu’étudiants francophones, on représente la race noire discriminée"
Alassane est étudiant en économie à Nouakchott. Mauritanien noir francophone, il est opposé à l’arabisation de l’éducation et de l’administration de son pays.


Etudiants francophones, nous sommes opposés aux nouvelles politiques d’arabisation annoncées par le Premier ministre. Nous sommes inquiets d'entendre les propos discriminants de la ministre mauritanienne de la Culture [Cissé mint Cheikh Ould Boidé] qui a affirmé que la langue française et les langues nationales représentent "un obstacle pour la langue arabe". Nous estimons que, en tant qu’étudiants francophones, nous représentons la race noire discriminée. Nous craignons qu’à terme, toutes les matières soient enseignées en arabe et que le français soit réduit au statut de langue étrangère.

Nous avons été surpris par la brutalité de la répression policière, le 24 mars. Non seulement ils ne nous ont même pas laissé sortir de l’enceinte de l’université, mais en plus ils ont jeté des grenades de gaz lacrymogènes dans l’enceinte de la faculté des Sciences et Techniques. Plusieurs étudiants ont été blessés. Il existe déjà de fortes tensions entre les populations maures et les populations noires dans le pays, et cette répression n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.

Nous pensons que les politiques d’arabisation vont déstabiliser et dégrader le système éducatif et isoler la Mauritanie sur la scène internationale, puisque même les pays arabes ne travaillent pas uniquement en arabe."


http://observers.france24.com/fr/content/20100330-mauritanie-arabisation-etudiants-francophonie-manifestation-universite-Nouakchott-reforme

Le témoignage de Véronique Bouzou, enseignante

Par Ivan Rioufol

Oui, il y a un lien entre l'immigration et les nouvelles formes de violences scolaires: cette évidence, dont le rappel reste interdit par les organisations antiracistes qui n'avaient rien vu non plus de la montée de l'antisémitisme dans les cités voici dix ans, a été exposée avec des mots simples par Véronique Bouzou, enseignante, samedi sur France Culture dans l'excellente l'émission hebdomadaire d'Alain Finkielkraut, Répliques. Auteur de "Ces profs qu'on assassine" (Editions Gassewitch, 2009), ce témoin assure que bien des "incidents et incivilités" ne remontent jamais jusqu'aux médias, d'autant que la hiérarchie éducative ne soutient pas les professeurs et tait les désordres. Véronique Bouzou met en cause les inspecteurs pédagogiques qui reprochent aux enseignants de "traumatiser" leurs élèves par leurs éventuelles exigences et leurs corrections. Or,dit-elle, bien des élèves "en ont assez qu'on leur parle sans arrêt de discrimination positive". Elle estime que "certaines associations antiracistes" nuisent à ceux-là en les assignant à leur condition.

Alors que le politiquement correct fait réciter que la pauvreté des "classes populaires" (entendre: la population issue de l'immigration extra-européenne) est la cause de ces violences, Bouzou y ajoute un élément occulté mais déjà relevé, notamment, par Malika Sorel: le refus, chez certains élèves, "d'intégrer des valeurs républicaines", notamment sous le poids de la religion. Un élément qu' a reconnu, samedi,son contradicteur, le sociologue Didier Lapeyronnie, pour qui le monde scolaire peut devenir, dans certaines cités, un "adversaire" de la contre-société issue de la ghettoïsation. Bouzou y note aussi "un racisme anti-blanc grandissant". Est-il utile que je précise que ce racisme-là laisse de marbre le Mrap, la Licra, Sos-Racisme, la Halde, le Cran et tutti quanti? Cette police de la pensée n'appréciera pas les vérités de Véronique Bouzou. Mais la parole qui se libère caricature chaque jour davantage ces censeurs et leurs mensonges. Ce n'est qu'un début...

lundi 29 mars 2010

Michelle Tribalat dévoile une face cachée de l'immigration


Marianne

Dans Les yeux grands fermés, la démographe Michèle Tribalat pourfend la bien-pensance de rigueur en matière d'immigration: statistiques, mensongères, refus de considérer le coût de l’immigration, absence des débats. L’auteur s'inquiète de l'aveuglement complice des pouvoirs publics.

Le livre aurait pu s’appeler La face cachée de l’immigration. Celle que la France ne veut pas voir sous des prétextes aussi bienveillants que fallacieux.

« Le modèle français » assimilationniste s’effondre sous nos yeux, et le pays s’interdit les analyses et débats scientifiques qui permettraient de regarder cette France en voie de « désintégration » en face.

Directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques, et spécialiste de l'immigration, Michèle Tribalat tente de pallier cette lacune. La France ne dispose que des chiffres sur les entrées d’étrangers en provenance de pays n’appartenant pas à l’espace économique européen ou encore le solde migratoire qui indique la différence entre les entrants et les sortants, sans prise en compte de la nationalité.

Des statistiques au « doigt mouillé » selon la démographe mais surtout des statistiques politiquement convenables puisqu’elles interdisent toute discussion sur le sujet du coût de l’immigration, le développement des mariages mixtes d’où « une ignorance généralisée et des difficultés à imaginer les politiques efficaces ».
Le syndrome orwellien « qui consiste soit à présenter sous un jour favorable des faits qui dérangent, soit à les dissimuler, soit à incriminer le porteur de mauvaises nouvelles ».


Tribalat donne des chiffres. Par exemple ceux des mariages célébrés à l’étranger qui échappent aux statistiques, et qui ces dernières années ont fortement progressé. Dans 56% des cas, ils aboutissent à une régularisation en France. Elle relativise l’apport des populations immigrées sur la fécondité ou le rajeunissement de la fécondation française. « Le coup de jeune est suspendu à la perpétuation de cette immigration et au fil du temps, les filles d’immigrées se trouvent en position d’avoir des enfants mais pas plus que les autres Françaises ».

Suit une avalanche de chiffres. En 1999, en France, 14 millions de personnes étaient d’origine étrangère soit un quart de la population pour majorité originaires d’Europe du sud (5,2 millions) contre 3 millions d’origine maghrébine.
En Ile de France, la proportion des populations d’origine étrangère est passée de 16% à 37% entre 1968 et 2005.
A Blois, un tiers des jeunes sont d'origine étrangère, alors qu'ils n'étaient qu'un sur vingt à la fin des années 60 ; à Grigny, dans l'Essonne, 31 % des jeunes sont d'origine subsaharienne, soit trois fois plus qu'en 1990, ce qui constitue le record de France.

Les phénomènes de « concentration » s’additionnent. Ainsi la ségrégation sociale s’ajoute à la ségrégation ethnique. Dans le 18è arrondissement 37% des jeunes sont d’origine maghrébine, subsaharienne ou turque et 62% de leurs voisins sont de même origine. Autant de symptômes du déclin de la mixité que Michèle Tribalat assimile à des « stratégies d’évitement ». Un constat, qui impose la nécessité impérieuse de recourir à des données qualitatives : « Elles ont des implications politiques évidentes. Nul doute que les écoles où les petits camarades d’origine française se font rares nécessitent des investissements particuliers ».

Sur un plan plus politique, Michèle Tribalat tente de démontrer comment les législations européennes, l’idéologie « droitdelhommiste », l’intrusion du pouvoir juridique et les fantasmes de gouvernance mondiale ont -presque- réduit à néant la marge de manœuvre migratoire française. « Puisque le migrant est le prototype du monde qui vient, il faut une instance supranationale qui s’ajuste à l’univers mondialisé du migrant ». C’est la soupe experte qu’on nous sert.
Autre cible, le climat idéologique dans lequel s'élaborent les discours sur l'immigration à partir des sondages sur le racisme commandés par la Commission nationale consultative des droits de l'homme.


L'immigration comme symptôme d'une société en voie de désintégration
Un conte de fée global que rien ne doit venir contester et surtout pas la statistique. Se basant sur des études britanniques, la démographe minimise l’argument selon lequel les immigrés sont indispensables à nos économies car « ils exerceraient les emplois que les natifs ne veulent pas faire ». Dans les années 2000, l’afflux massif d’immigrés en Angleterre n’a pas réduit le nombre d’emplois souffrant de pénuries. Il est resté voisin de 600.000 car l’immigration accroît à la fois la demande et l’offre de travail. La France s’interdit toute étude de ce type.

dimanche 28 mars 2010

Les RG s'alarment d'un « repli communautaire » dans les banlieues

Le Monde

Article paru dans l'édition du 06.07.04

Dans un rapport remis début juin au ministre de l'intérieur, la direction centrale des renseignements généraux a recensé les signes d'une « ghettoïsation » dans l'habitat urbain, les écoles, les associations et le monde de l'entreprise. 1,8 million de personnes seraient concernées


SUR LE BUREAU de Dominique de Villepin figure depuis début juin un rapport de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) particulièrement alarmant. Consacré au « repli communautaire » dans les banlieues, il décrit des parcelles de France où les comportements, les violences, l'engagement religieux, les rapports hommes-femmes s'éloignent des pratiques admises. Parmi les quelque 630 quartiers sensibles suivis par la DCRG, plus de 300 présentent des signes de repli communautaire plus ou moins prononcés. Répartis sur l'ensemble du territoire, ils représentent environ 1,8 million d'habitants.

Huit critères ont été retenus par la DCRG pour déterminer si un quartier sensible, suivi en raison de son exposition aux violences urbaines, est marqué par un repli communautaire : un nombre important de familles d'origine immigrée, pratiquant parfois la polygamie ; un tissu associatif communautaire ; la présence de commerces ethniques ; la multiplication des lieux de culte musulman ; le port d'habits orientaux et religieux ; les graffitis antisémites et anti-occidentaux ; l'existence, au sein des écoles, de classes regroupant des primo-arrivants, ne parlant pas français ; la difficulté à maintenir une présence de Français d'origine. Si un quartier répond à plusieurs de ces critères, les RG considèrent que des indices de repli communautaire existent. Cette étude, dont Le Monde s'est procuré une synthèse, n'a donc pas de valeur scientifique et ne s'appuie pas sur des statistiques indiscutables ; elle vise à cerner, à l'échelle nationale, une tendance, en s'appuyant sur de multiples exemples locaux tirés des cités françaises par les directeurs départementaux des RG. Réalisée par la section « dérives urbaines », elle se veut l'illustration des nouvelles priorités fixées aux RG par leur directeur central, Pascal Mailhos, arrivé en janvier.

Dans les « quartiers ghettoïsés ou en voie de l'être », les RG notent une forte concentration de familles d'origine immigrée, « parfois majoritaires, cumulant les handicaps sociaux et culturels », qui peut entraîner des rapports antagonistes avec les Français d'origine. « Ces populations, écrivent les RG, conservent des survivances culturelles aboutissant à une certaine endogamie, à un maintien de modes de vie traditionnels, à l'émergence de modes de régulation sociale des conflits parallèles aux institutions, et à une vie associative repliée, organisée en fonction de l'origine des participants. » Les analystes de la direction centrale ne cachent pas leur pessimisme devant cette évolution profonde, qui paraît « difficile à endiguer », alors que les habitants les plus aisés - « le plus souvent d'origine européenne » - déménagent massivement et que les commerces traditionnels ferment.

L'islam, en revanche, prospère. Soucieux de ne pas être soupçonnés de mettre cette religion à l'index, les RG notent que « les processus d'intégration des personnes d'origine maghrébine et de laïcisation de l'islam se poursuivent avec force dans l'ensemble de la société française ». Néanmoins, le rapport souligne le rôle croissant des prédicateurs islamistes radicaux, dont le discours de rupture vis-à-vis des institutions et de la culture françaises inquiète les policiers. Les prêcheurs islamistes, du Tabligh ou salafistes, sont devenus des acteurs de ces zones urbaines. La présence de ces prêcheurs a été constatée dans plus de 200 quartiers, de façon plus ou moins régulière. Leur « prosélytisme intégriste (...) porte ses fruits, notamment auprès des jeunes et des enfants, pris en charge par de nombreuses associations qui oeuvrent dans le domaine sportif et éducatif (crèches, écoles coraniques) », souligne le document.

L'ÉCOLE, « MIROIR GROSSISSANT »

L'actualité récente en a donné des exemples. A Antony (Hauts-de-Seine) et à Fontenay-aux-Roses (Val-de-Marne), deux crèches ont été fermées en 2003 sur décision préfectorale. Des cours d'arabe et un enseignement du Coran étaient dispensés à des enfants de 4 à 6 ans, sous la direction de salafistes connus pour leur engagement radical. En janvier, à Argenteuil (Val-d'Oise), une halte-garderie connaissait le même sort.

Les indices de l'influence croissante de cet islam radical sont notamment, selon les RG, le port d'habits religieux et la dégradation du statut des femmes, en particulier celles d'origine maghrébine vivant à l'européenne, qui « sont régulièrement victimes d'injures et de violences ». L'école constitue, selon les RG, « un véritable miroir grossissant des dérives » constatées dans certains quartiers. Selon le rapport, les enseignants ont noté une « radicalisation des pratiques religieuses (ramadan, interdits alimentaires), une certaine remise en cause des cours d'histoire, de sciences naturelles et de sport, tandis que les jeunes filles subissent de la part des élèves masculins des pressions pour porter le voile ». Autre lieu où s'exerce la pression religieuse : l'entreprise. Ainsi, des concessionnaires automobiles ont constaté une multiplication des demandes de salles de prières et des exigences de salariés voulant organiser leur travail en fonction de leur pratique religieuse. Dans le parc d'attraction de Disneyland Paris, une dizaine de salles de prières clandestines ont déjà été découvertes.

Alors que des chercheurs soulignent le rôle pacificateur des prêcheurs, qui combattraient la délinquance, la DCRG insiste sur le sentiment de rupture qu'ils inculquent aux jeunes en mal de repères. Ces prêcheurs attisent l'idée selon laquelle ils sont « victimes de discrimination et de racisme », générant un racisme antifrançais en retour. « Parfois, constatent les RG, outre le repli sur la culture d'origine et le rejet des valeurs occidentales, se construit une sorte d'identité négative, qui mélange les cultures d'origine, les valeurs des cités et des références rudimentaires à l'islam. »

Piotr Smolar

« On a l'impression de vivre dans la bande de Gaza ! »

La grande peur des « Gaulois » article de 2007.

Face à la furie des casseurs de la Cité des 3 000, les « irréductibles Gaulois », comme ils se surnomment, espèrent pour la plupart pouvoir tenir.

«Ça vous dérange pas si je vous dépose là ? Plus loin on y va pas. » Le visiteur de la Cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois est prévenu. Une fois parvenus à 500 mètres de la « zone sensible », les taxis rebroussent chemin. Même en plein jour. Ici règne la psychose de la caillasse et du cocktail Molotov. Il suffit de s'enfoncer entre les barres d'immeubles à dix étages. Carcasses de voitures incendiées, Abribus détruits, commerces aux rideaux baissés, tout rappelle les émeutes des derniers jours.

Pourtant, dans les rues, la vie a repris. « Les casseurs dorment jusqu'à 14 heures » , prévient un habitant. L'école primaire résonne de cris de gamins. Un quinquagénaire d'origine maghrébine en jogging promène son chien. Une femme en boubou tient d'un doigt un enfant en bas âge à la démarche hésitante. Un groupe de fidèles en djellaba et coiffés d'une calotte blanche se dirige vers la mosquée. « Ici, c'est Benetton » , dit Stéphane Girard, le responsable de la Maison de l'emploi et des entreprises, ravi d'insister sur le mélange des cultures.

Certes ! Mais où sont les Blancs ? Ah, si ! En voilà un qui s'engouffre dans son hall d'immeuble, chargé de deux sacs de provisions. Pas de chance... « Je suis turc » , dit-il. « Des Français ? s'étonne-t-il en fronçant les sourcils. Dans le quartier, j'en connais aucun. » Et la concierge ? « Elle est espagnole » , conclut-il en s'engageant dans la cage d'escalier plutôt proprette.

Il y a bien le médecin et son assistante, installés trois immeubles plus loin. Mais toute entrevue est exclue. Le cabinet ne désemplit pas. Une dizaine de patients noirs attendent leur tour. Et l'angoisse se lit sur le visage de la collaboratrice, une blonde menue, agrippée à son carnet de rendez-vous. « Il faut qu'à 17 heures on ait fini. On n'a pas envie de voir nos voitures flamber. Même si on est connus, j'ai pas confiance. On en a besoin pour rentrer chez nous. »

Il faut finalement dépasser l'ultime rangée d'immeubles pour découvrir les premiers « Blancs du cru ». Là s'étend une zone pavillonnaire. De petites maisons blanches, au toit plat, pareilles à des boîtes en carton, s'encastrent les unes dans les autres, espacées d'un carré de pelouse et d'une haie de thuyas soigneusement taillée. Quelques Français de souche y habitent. Moins d'une dizaine. Ils se baptisent eux-mêmes les « irréductibles Gaulois » , les autres ayant cédé au fil du temps leur propriété à des immigrés dotés d'un petit pécule.

Julien, un ancien imprimeur, se souvient de la scolarité de ses enfants. « Sur la photo de classe, il y avait une tache blanche : ma fille , raconte-t-il. Heureusement que j'étais président des parents d'élèves pour la protéger. Plus d'une fois je me suis fait cracher dessus... »


« J'ai cru que c'était comme d'habitude. » Sur le trottoir de son pavillon, Mireille, 75 ans, pantoufles aux pieds, regarde les passants. Elle habite ici depuis plus de trente ans. Et montre un flegme total. Rien ne la trouble. Ni les dizaines de véhicules calcinés. Ni les voitures en flammes lancées contre la Maison des associations. Ni la concession Renault et le magasin de moquette partis en fumée. Le tout sous ses fenêtres ! « J'ai tout appris le lendemain matin dans le journal , dit-elle dans un sourire. J'ai bien entendu des sirènes, mais j'ai cru que c'était comme d'habitude. » Mireille a même provoqué la stupeur de ses voisins en se rendant au marché, le dimanche suivant, au coeur de la cité. « Mais ils sont gentils avec moi ! » assure-t-elle. Elle a juste tiqué lorsque son mari a évoqué la possible dépréciation de leur pavillon si les événements perduraient. « Regardez nos travaux » , dit-elle en montrant les grilles, les volets métalliques et les épaisses planches en bois posées à chacune des fenêtres, en guise de protection.

A deux pas, Maurice, un retraité, breton d'origine, s'est lui aussi barricadé en investissant dans un grand portail métallique. Une nuit, pourtant, des jeunes ont trouvé refuge sur son toit après une course-poursuite avec la police. Ils venaient de dévaliser une supérette. Ils ont déposé leur butin sur sa terrasse. Et sont revenus le récupérer le lendemain matin. « On peut rien leur dire, sinon c'est les représailles , raconte-t-il. Ils vous cassent une vitre ou la boîte aux lettres. En trente ans, mes voitures ont toutes été fracturées et ma femme a été agressée trois fois. » Déménager ? « On est maintenant un peu vieux, et puis on a arrangé notre intérieur à notre façon. »

De l'autre côté de la rue surgit Sébastien, 20 ans, un piercing au sourcil et une cigarette coincée derrière l'oreille. Il laisse éclater sa colère. « On a l'impression de vivre dans la bande de Gaza ! » enrage-t-il. Les jeunes du coin, pourtant, il les connaît. Il les a côtoyés pendant des années au collège. « Mais moi je suis fan de hard rock et eux de rap. Ça suffit à nous opposer. Eux ont plongé dans l'argent facile et la dope. Moi je suis parti au lycée professionnel. » Il y a une semaine, il a été embauché pour son premier travail dans une clinique. « Ce qui me rend fou, ce sont les bus qui refusent certains jours de venir dans le quartier. » Alors, c'est juré, dès qu'il le pourra, il partira. « Je rêve d'un endroit qui sent la bouse de vache. » La mère de Sébastien s'approche en se couvrant les épaules d'un châle noir. « L'autre week-end, on a même des amis qui n'ont pas voulu venir jusqu'à la maison fêter l'anniversaire du petit dernier. »

Les amitiés ? La plupart renoncent à en nouer. « J'ai pensé organiser des après-midi barbecue , dit Maurice, mais on est tellement différents les uns des autres. » Alors chacun se claquemure. Sortir après 20 heures ? « Vous n'y pensez pas ! » s'offusque Mireille.

Même les commerces alentour ferment. La laverie, la boucherie, la boulangerie... Sans parler du cafetier épuisé par les échauffourées et parti sans avoir pris la peine de vendre son fonds.

Au coeur de la cité, un petit miracle a tout de même lieu : l'« Hôtel des activités ». Un regroupement d'une trentaine de PME installées depuis trois ans dans un bâtiment en bois aux allures de chalet. « On dirait presque une carte postale ! s'exclame de la fenêtre de son bureau Jean-Jacques Buée, un entrepreneur spécialisé dans les appareils de sécurité. Quand je leur montre ça, mes clients n'en reviennent pas. »

C'est vrai. Les deux terrains de football, bordés d'une allée d'arbres, donnent du champêtre à la grisaille ambiante. Mais pas de quoi se pâmer. D'autant que, quatre bureaux plus loin, Pierre, lui, déprime. Arrivé d'Orléans, il a mordu à l'appât fiscal de la Zone franche urbaine d'Aulnay (ZFU). Mais il ne s'habitue pas aux harcèlements des bandes. « L'autre jour, dans mon bureau, un client a reçu à l'épaule une pierre lancée d'une fronde depuis le terrain de foot. » L'acte de trop. « On m'a proposé de participer à une milice privée de surveillance, mais je préfère partir , confie-t-il. Et puis, retourner chez moi le soir en faisant du slalom entre les voitures en flammes, j'en peux plus. »

Justement, à la nuit tombée, les bureaux se vident. Quatre camions de CRS prennent position à l'angle d'une rue. Plus loin, trois camions de pompiers les imitent. Les jeunes présents dans les rues depuis le milieu de l'après-midi se regroupent à nouveau. La nuit prochaine s'annonce encore chaude

http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2007-01-17/banlieues-aulnay-sous-bois-la-grande-peur-des-gaulois/917/0/23701

Racisme anti-blanc

En France, la délinquance a « une dimension ethnique » puisque les « deux tiers des mineurs délinquants sont d’origine étrangère » (Etude sur les dossiers des mineurs jugés par le tribunal de Grenoble (Isère) entre 1985 et 2000 par deux sociologues du CNRS Sébastian Roché et Monique Dagnaud).
Les délinquants sont à une écrasante majorité d’origine étrangère et afro-maghrébine: « J’ai vu une liste de 3 000 auteurs de violences urbaines établie par les RG parisiens, et il n’y avait que 59 noms « gaulois » » Xavier Raufer, criminologue, (Le Point,17.01.07)

Comme l’avouera Julien Dray, fondateur de Sos-Racisme et porte-parole du PS, dans son livre « Etat de violence » : « incendies de voitures, rackets, viols. Les violences prennent de préférence pour cibles les « Babtous », c’est-à-dire les Blancs ».

Il y a une dizaine d’années, le commissaire Lucienne Bui Trong, chargée des violences urbaines à la Direction centrale des RG, relevait que 85 % de leurs auteurs étaient d’origine maghrébine et qu’ils agissaient en raison d’une sorte de « paranoïa » vis-à-vis de la société française (Le Point, 24/06/04).

Les délinquants sont motivés par la haine, « Ils se disent « Toi, le petit Blanc, je vais te foutre le nez dans ta peur »(Libération, 16.04.05). Ils agissent par vengeance contre les colonisateurs, esclavagistes, racistes et riches que les français de souche seraient, car « à tort ou à raison, il y a une mémoire collective d’un exercice de l’oppression française » (Sebastian Roché, Le Point, 24/06/04).

Egérie de la communauté noire, l'écrivaine Calixte Beyala, qui a mené à la fin des années 90 le combat pour une plus grande représentativité des Blacks dans la société française, est effarée par la violence de cette nouvelle génération. " Ils ne se mélangent pas. Ils vivent entre eux comme dans une secte avec le rap en toile de fond et le business qui se cristallise dessus. Ils disent qu'ils font la guerre à la France, mais ils n'ont aucune conscience politique structurée. Leur bannière de ralliement, c'est l'esclavage et le racisme anti-blanc." (Le Point. Publié le 17/01/2007 )

Pour Dominique Doukhan-Zyngierman « les gars de la cité n’aiment pas les « petits bourges blancs »: Ils ne font pas partie du même monde. La société s’est vraiment coupée en deux, et on va vers des relations très dures ». (ENQUÊTE SUR LES DEUX JEUNESSES FRANÇAISES Marianne Samedi 19 Février 2005)

mercredi 24 mars 2010

Immigrés : la Malaisie épinglée

AFP

Amnesty International a exhorté mercredi la Malaisie à mettre fin à la "traite" des travailleurs migrants, souvent victimes de mauvais traitements et de violences sexuelles en raison d'une "réglementation laxiste" qui ne les protège pas.

Pour la plupart venus de pays asiatiques proches, comme le Bangladesh, l'Indonésie ou le Népal, les migrants représentent plus de 20% de la main d'oeuvre en Malaisie, selon le rapport publié par l'organisation de défense des droits de l'Homme.

"Ces travailleurs sont attirés vers la Malaisie par la promesse d’un emploi mais se retrouvent utilisés pour le travail forcé ou exploités d’une autre façon", dénonce-t-il.
Ils "sont contraints à travailler dans des conditions dangereuses, souvent contre leur gré, pendant au moins 12 heures par jour. Beaucoup sont soumis à des violences verbales, physiques et sexuelles", selon le rapport, basé sur des entretiens menés avec plus de 200 travailleurs migrants.

Ces travailleurs n'ont pas les moyens de retourner dans leur pays après avoir contracté des prêts à des taux exorbitants, souligne Amnesty, en estimant que certains sont maintenus "dans des situations proches de l'esclavage".

mardi 23 mars 2010

Yémen : une loi contre le mariage des fillettes contestée

ELLE

Ces derniers jours les manifestations se succèdent devant le Parlement de Sanaa, au Yémen. La cause ? Une loi qui fixe à 17 ans l'àge minimum du mariage pour les femmes, votée l'année dernière mais toujours pas promulguée. Dimanche et mardi, défenseurs et opposants ont tour à tour défilé. Les premiers reprochent au Parlement de chercher à vider le texte de son essence même en ne cessant d'y apporter des modifications. " Nous allons maintenir l'article fixant l'àge du mariage mais annuler les peines de prison et les amendes qui étaient prévues pour ceux qui ne la respectent pas ", avait ainsi fait savoir Yehya al-Rahi, président du Parlement. D'où un véritable tollé chez les Yéménites favorables à la loi. Parmi eux, Nojoud Mohammad Ali, la fillette qui, mariée à 8 ans à un homme de 20 ans son aîné, avait obtenu le divorce en 2008. Elle avait 10 ans. " Je suis ici pour demander au Parlement de ne pas toucher à la loi qui fixe l'àge du mariage à 17 ans ", explique-t-elle. Non à une loi occidentale En face, islamistes et conservateurs - parmi lesquels de nombreuses femmes - continuent de s'opposer à la promulgation d'une loi " occidentale " qui interdirait une pratique courante au Yémen. Selon eux, cela irait à l'encontre des " préceptes religieux ", rappelant systématiquement que le prophète Mahomet s'est lui-même marié avec Aïcha alors qu'elle n'avait que neuf ans. Des arguments qui, aux yeux du Conseil suprême de la femme et de l'Union générale des femmes yéménites, ne font pas le poids face aux dangers encourus par les petites filles mariées trop tôt : forte mortalité lors des premiers accouchements, interruption de la scolarité et fort taux d'analphabétisation.

samedi 13 mars 2010

Une réalité que les Français ignorent…

La cause est entendue, la France est cette horrible bonne femme responsable et coupable du malheur des populations de l’immigration. À en croire tout ce que l’on donne à lire et à entendre aux Français, ces populations sont arrivées pauvres dans notre pays, et y sont devenues misérables.

Dans Cahiers français (La Documentation Française, sept.-oct. 2009), Benoît Normand nous livre une information très précieuse : « L’enquête nationale sur le logement, réalisée en 2006 par l’INSEE, fait apparaître que les conditions de logement des immigrés, en comparaison des autres populations, sont satisfaisantes pour ce qui concerne le confort, mais non pour ce qui concerne le peuplement du logement, du fait de la plus grande taille des ménages […] Le taux d’immigrés propriétaires de leur logement est passé de 34% en 1992 à 40% en 2002, les personnes nées françaises étant 56% à être propriétaires à cette dernière date […] » 40% de propriétaires, c’est une réalité que les Français ignorent et que les nombreux médias prompts à fustiger la France se gardent bien de crier sur les toits. (...)

http://puzzledelintegration.blogspirit.com/

vendredi 12 mars 2010

SURDÉLINQUANCE DES JEUNES ISSUS DE L'IMMIGRATION

Sénat:

Rapport de commission d'enquête n° 340 (2001-2002) de MM. Jean-Claude CARLE et Jean-Pierre SCHOSTECK, fait au nom de la commission d'enquête, déposé le 27 juin 2002

Délinquance des mineurs : la République en quête de respect (rapport de la commission d'enquête sur la délinquance des mineurs )


Jusqu'il y a peu, il était difficile d'évoquer la surdélinquance des jeunes issus de l'immigration sans qu'une telle attitude passe pour une stigmatisation. Il y a quelques mois, M. Christian Delorme, le « curé des Minguettes » évoquait ainsi cette situation : « En France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses, parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l'immigration, qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons impose l'évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas comment en parler ».

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Pour les actes graves, la situation est un peu différente. Les adolescents dont les deux parents sont nés hors de France commettent 46 % des actes graves.

Lorsque la question est posée aux adolescents qui vivent dans les HLM, les jeunes d'origine maghrébine représentent 39 % des actes peu graves et 47 % des actes graves.

(...)

Cette analyse complémentaire a cependant été faite par Sébastian Roché et confirme une surdélinquance des jeunes d'origine maghrébine par rapport à ceux d'origine française, comme en témoignent les graphiques suivants.

(...)


Pour expliquer ce phénomène, le sociologue constate que ces jeunes cumulent certains facteurs associés à la délinquance : une plus faible supervision parentale, une résidence plus fréquente dans le parc HLM hors centre-ville, un niveau de revenu et de scolarisation faible des parents, un absentéisme scolaire plus élevé.

Lors de son audition par la commission, M.Thierry Baranger, Président de l'association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, a évoqué le handicap culturel dont souffriraient les jeunes d'origine maghrébine : « Ce n'est pas un hasard si une partie très importante des jeunes que nous avons à traiter et qui se retrouvent en prison sont issus de l'immigration. Il s'agit bien souvent, me semble t-il, de familles fragiles, de parents qui ne peuvent pas dialoguer avec l'école et ne trouvent pas leur place au sein des institutions ».

M. Malek Boutih, président de SOS racisme, a évoqué ainsi la question devant la commission d'enquête :

(...)

« Par ailleurs, dans les familles d'immigrés, les enfants prennent très vite le pouvoir. Déjà, d'une manière générale en France, le rapport au savoir a tendance à s'inverser en raison des modifications technologiques, des nouveaux rapports urbains, et les jeunes générations ont parfois une meilleure connaissance que leurs parents de la société. Alors, chez les immigrés, imaginez !...

« Je n'ai pas envie que les enfants d'immigrés, qui constituent ce que j'appelle la nouvelle génération de Français, deviennent les noirs américains de notre société, qui ne soient bons qu'à faire du sport ou des films et, pour le reste, passage par la case « prison ». Je sais que la vie est dure, que la société est dure, qu'il y a beaucoup d'injustice. Mais je ne crois pas que les comportements de violence aident à s'en sortir. A l'inverse, ces comportements structurent, organisent la violence et l'implantent définitivement dans la société ».

Certains interlocuteurs de la commission d'enquête ont mis en avant, parmi les causes de la surdélinquance des jeunes issus de l'immigration, un sentiment d'hostilité à l'égard des institutions, notamment de la police, ainsi qu'un sentiment d'injustice lié au marché du travail. Les responsables de l'association « Agir ensemble » visitée par la commission lors de son déplacement au Havre ont ainsi noté que les jeunes qui réussissaient leurs études se voyaient souvent écartés des entretiens d'embauche lorsqu'ils annonçaient leur nom ou celui de leur quartier.

A cet égard, le président de SOS racisme s'est opposé à toute idée de quotas pour favoriser l'intégration des jeunes issus de l'immigration en observant que la tradition française se fondait sur la notion d'égalité et que celle-ci n'avait jamais empêché la République d'avoir des pratiques inégalitaires ou promotionnelles quand elle souhaitait remédier à certains déséquilibres sociaux.



http://www.senat.fr/rap/r01-340-1/r01-340-117.html

Le gouverneur de La Mecque, demande aux musulmans de France de respecter les lois françaises

Alors que François Fillon a annoncé jeudi soir qu'un projet de loi sur l'interdiction du port du voile intégral serait déposé au printemps, le prince saoudien Khaled al-Faysal est venu apporter un avis qui devrait conforter les plus ardents défenseurs de cette future législation.

«Chez nous, je demande aux pèlerins de respecter nos règles. Je demande la même chose aux musulmans qui habitent en France. S'ils ne veulent pas obéir à ses lois, ils ne devraient pas vivre en France», a déclaré au Figaro de ce vendredi le gouverneur de la province de La Mecque, berceau de l'islam.


«Je dirais que l'islam n'est l'ennemi de personne, que l'on peut se dire musulman sans inclure dans ses prières les prophètes Moïse et Jésus», a ajouté Khaled al-Faysal, pour prendre la défense de sa religion qui occupe une place centrale en Arabie saoudite.

En visite en France à l'invitation du Sénat, le progressiste prince saoudien est venu présenter «un projet de rénovation grandiose» pour les quartiers insalubres de La Mecque et Djedda. Il envisage ainsi de reloger et de régulariser près d'un million de sans-papiers qui vivent dans ces quartiers.

http://www.20minutes.fr/article/390580/Monde-Le-prince-saoudien-al-Faysal-gouverneur-de-La-Mecque-demande-aux-musulmans-de-France-de-respecter-les-lois-francaises.php

mardi 2 mars 2010

A Londres, une fatwa contre Al-Qaïda !

Le Dr Tahir Al-Qadri, érudit soufiste et influent spécialiste de la loi islamique, est sur le point de publier à Londres une fatwa contre le terrorisme et les attentats-suicides, rapporte aujourd’hui la BBC.
Les 600 pages de son avis juridique discréditent l’idéologie violente de l’organisation terroriste Al-Qaïda, décrite comme un « vieux démon avec un nouveau nom » qui n’a pas été suffisamment combattu. Dans sa fatwa, le Dr Qadri souligne que l’Islam interdit le massacre de citoyens innocents et les attentats-suicides.
De nombreux érudits ont émis des jugements similaires par le passé, mais le document imposant du Dr Qadri semble aller bien plus loin. A l’aide d’arguments théologiques, il démonte point par point la rhétorique utilisée par les recruteurs d’Al-Qaïda, s’opposant notamment aux promesses faites aux kamikazes à propos des récompenses accordées après la mort.
D’origine pakistanaise, âgé de 59 ans, le Dr Qadri a élaboré son texte l’an dernier en réponse au nombre croissant d’attentats à travers le Pakistan. Son organisation, Minhaj ul-Quran International, se chargera de défendre le document au Royaume-Uni, où elle compte quelque 5.000 membres.
Ancien ministre et collaborateur de la Premier ministre assassinée Benazir Bhutto, le Dr Qadri parcourt le monde pour promouvoir ces idées lors de conférences. Il avait été un des premiers leaders musulmans à condamner les attentats du 11 septembre 2001. Il s’est dit poussé à rédiger cette fatwa contre le terrorisme en constatant la radicalisation des musulmans britanniques sur les campus et le silence complice de nombre de leurs leaders. « Cette fatwa sème le doute dans l’esprit des kamikazes potentiels », a estimé Shahid Mursaleen, porte-parole britannique de Minhaj-ul-Quran. « Les groupes extrémistes basés en Grande-Bretagne recrutent les jeunes en leur faisant un lavage de cerveau, en leur garantissant “avec certitude” qu’ils seront récompensés dans l’au-delà. La fatwa du Dr Qadri enlève ce facteur-clé de leur esprit », a-t-il expliqué.

http://veilleur.blog.lemonde.fr/2010/03/02/a-londres-une-fatwa-contre-al-qaida/#xtor=RSS-32280322