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Le président de la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine a-t-il accepté, vendredi 5 septembre, de renvoyer le procès d'assises de plusieurs braqueurs pour cause de ramadan ? C'est ce qu'ont dénoncé plusieurs avocats, avant de se voir opposer un démenti formel des autorités judiciaires.
L'ordonnance de renvoi du procès ne mentionne pas le ramadan dans ses motifs écrits. Elle se contente d'indiquer que le procès, qui devait s'ouvrir le 16 septembre à Rennes, est renvoyé au 19 janvier 2009 "dans le souci d'une bonne administration de la justice", après une demande des avocats de l'un des accusés. Mais la demande de renvoi des avocats faisait valoir "les contraintes diététiques et les obligations cultuelles qui s''[imposaient]" à leur client musulman qui du fait du ramadan, aura "déjà vécu quatorze jours de jeûne" à l'ouverture de son procès, et "ne sera pas en pleine capacité de se défendre". Interrogé par l'AFP, l'un des avocats, Me Yann Choucq, a confirmé vendredi cette position, affirmant avoir demandé le renvoi car "les contraintes du ramadan, d'un point de vue physiologique, mettent les gens en état de faiblesse physique". Il a toutefois ajouté que "ce n'était pas le seul motif de renvoi".
"COUP DE CANIF"
Pourtant, les avocats des parties civiles sont convaincus que le ramadan est l'unique motif de renvoi, et jugent cette décision "aberrante". "Les autres motifs de renvoi éventuels étaient connus depuis longtemps et les demandes n'ont pas été suivies. Le seul élément nouveau qui a entraîné la décision du président de la cour d'assises est cette question du ramadan", a ainsi déclaré l'un d'eux, Me Pierre Abeg.
Interviewée sur Libération.fr, Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, estime que cette décision est "un coup de canif qu'on tente de porter à la République laïque". Et d'affirmer que "le religieux n'a rien à faire dans la justice". SOS-Racisme a également déclaré, dans un communiqué, qu'il y voyait une atteinte au principe de laïcité, "si la cause du report est bien celle-là".
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Le malheur est que cette exception cultuelle légitime toute une série de demandes d’une partie des autorités musulmanes (l’UOIF, pour ne pas la nommer), à commencer par le voile.
Ces avocats irresponsables qui ont accédé à la requête de leur client savent-ils que, même durant le Ramadan, on décapite en Arabie Saoudite ? Les vendeurs de brut s’arrêtent-ils de commercer avec leurs clients pendant un mois ?
Parce qu’un braqueur lâche refuse d’assumer la responsabilité de ses actes, tout l’appareil judiciaire se retrouve bloqué jusqu’au mois de Février.
Où a-t-il vu, cet avocat benêt, que les administrations françaises ferment leurs portes durant le carême ?
L'espace public est maintenant largement ouvert.
Peu importe la véritable raison qui a suscité le report de ce procès, le simple fait que l’on puisse évoquer cette excuse sans rougir de honte dans notre pays en dit long sur le lent grignotage des institutions, sur l’état d’un pays qui s’aplatit de plus en plus devant le relativisme culturel.
Le fait est que, désormais, le Ramadan est devenu, par la faute de ces imbéciles, une réalité incontournable de la sphère publique alors qu’il aurait toujours dû rester une affaire privée.
Si un musulman décide, de sa propre initiative, de respecter le Ramadan, et donc de sacrifier à son dieu quelques plaisirs de la table, il doit en assumer toute les conséquences. Le travailleur doit respecter son contrat de travail. Le jeune doit aller à l’école. Personne ne peux faire porter à la société entière les conséquences d’un choix personnel.
Primo
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