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En revanche, on aurait tout intérêt à valoriser la parole d’obscurs et de sans grade, infiniment plus digne et courageuse.
C’est ainsi que Chaouki, le frère d’Abdallah Bouzemaar, assassin des deux femmes gendarmes à Collobrieres a vitupéré le laxisme judiciaire qui a dispensé d’une peine plancher son frère multirécidiviste, après qu’il soit passé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour une affaire de violence sur sa mère. « Il a ruiné notre famille et celle de deux femmes, il est impardonnable » ajoute, sans indulgence excessive, sa sœur Djamila.
Pendant ce temps, le frère de Mohamed Merah, Abdelghani, n’a pas de mots assez durs pour flétrir la plainte de leur père à l’égard de la France. « Mon frère est un monstre rempli de haine. C’est un Brevik à la française ».
Il ne se sera pas trouvé un chroniqueur de notre sauvage époque pour dire, simplement, ces mots vrais.
La sœur de Boujema, l’individu dérangé qui aura pris, cette semaine, des otages dans une banque de Toulouse, en se revendiquant d’Al Qaida a déclaré « qu’il avait la rage ».
Le peuple français n’a pas la rage. Il défile, sans bruit, au long de marches blanches en hommage aux victimes, ou dans des manifestations « dignes et silencieuses ».
Anesthésié, aux termes d’un traitement invalidant qui dure depuis quatre décennies, il semble avoir perdu la capacité des sentiments forts. Il ne devrait lui être interdit ni de s’aimer, ni de détester la haine.
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Quelquefois, l’information arrive, mais avec retard. C’est ainsi que Le Monde, dans un salutaire éditorial en première page, accepte-t-il de traiter de « l’affaire Merah et des ravages du complotisme. ». Dans un passage non moins salutaire, il est écrit : « Dans un cas comme dans l’autre, les faits n’ont guère d’importance, comme l’a bien montré le politologue Pierre-André Taguieff dans son essai – « La foire aux illuminés » – sur le conspirationnisme moderne. Ce n’est pas la singularité de l’événement qui intéresse les complotistes. Ils n’ont que faire des détails sur les crimes perpétrés par Mohamed Merah en mars dernier : trois soldats français tués à bout portant. Un quatrième resté tétraplégique après qu’une balle lui a sectionné la moelle épinière ; les trois enfants et leur professeur, choisis parce que juifs, abattus dans la cour de l’école – notamment cette petite fille qui s’enfuit et qu’il rattrape par les cheveux pour lui loger une balle dans la tête.
Dans un cas comme dans l’autre, les sites désignent le « vrai » responsable : les israéliens, le sionisme international, l’impérialisme occidental anti-islamique, etc…
C’est la version 2-0 des sinistres « Protocole des sages de Sion » : le complot juif.
Ce message est couramment partagé dans le monde arabo-musulman et dans une fraction non négligeable de l’opinion en France. »
Peut-être qu’au terme d’un effort supplémentaire, et osons le dire, d’une révision déchirante de ses préjugés, le journal du soir finira par comprendre que c’est, précisément cette obsession anti-israélienne qui est à la base et du véritable blocage au Proche-Orient, et du déchainement de violence anti-juive en France.
Enfin, il arrive qu’il faille des décennies pour connaître la vérité.
C’est ainsi que Le Figaro de jeudi, premier dans la presse française, a révélé le contenu de l’article de Der Spiegel qui a provoqué cette semaine une onde de choc en Allemagne : ce sont des néo-nazis allemands qui ont prêté main forte à Septembre Noir lors de l’assassinat des athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich en 1972.
Pour ceux qui s’intéressent honnêtement à l’histoire du Proche-Orient, cela n’a strictement rien de surprenant : Septembre Noir c’est l’OLP, et l’OLP a toujours été dominée par la famille Husseini, du Grand Mufti à Yasser Arafat.
Et cette famille, mais quel journal français osera le dire, a toujours été en lien avec l’antisémitisme le plus virulent : nazisme avant-hier, néo-nazisme hier, islamo-gauchisme aujourd’hui.
Qui osera encore dire que des missiles du Hamas, filiale du groupe des Frères Musulmans, au massacre de Toulouse, en passant par celui de Munich, on trouve chaque fois le signe de la bête ?
http://www.atlantico.fr/decryptage/consensus-ideologique-medias-favorise-idees-islamo-gauchistes-gilles-william-goldnadel-400459.html
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