mardi 27 mars 2012

Premières leçons d'une tragédie nationale

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Cette gauche haineuse et bas de plafond ne devient loquace que quand il s'agit d'injurier ceux qui mettent en garde contre la survenue d'un nouveau totalitarisme. Ce n'est pas sur elle qu'il faut compter pour analyser les causes d'une fracture identitaire qui a vu, ces derniers jours, des pages Facebook héberger des soutiens à Merah, tandis que, en banlieues, de nombreux enseignants ont dû renoncer à faire observer une minute de silence pour les jeunes victimes juives, devant l'hostilité de certains élèves. Ce lundi, Libération donne la parole à Laurence, éducatrice de 47 ans dans un quartier difficile de Toulouse, qui confie que "l'antisémitisme est ancré de façon incroyable. Cela fait dix ans que j'entends des choses choquantes. C'est la nausée." Force est aussi de noter la faible participation de la communauté musulmane (hormis à Toulouse, la présence auprès des autorités religieuses juives du courageux imam Chalghoumi) lors des quelques manifestations de ce week-end. Le comble de l'hypocrisie a d'ailleurs été atteint, à Paris, avec la participation de mouvements d'extrême gauche à une marche contre un terrorisme qu'ils excusent chez les islamistes palestiniens.

Une société qui produit un tel monstre est sûrement une société malade. Mais une religion qui enfante un tel culte de la mort est aussi une religion malade. Et c'est bien l'islam qui est interpellé par le drame national commis par ce fanatique qui, selon Bernard Squarcini, patron du renseignement intérieur "s'est auto-radicalisé en prison, tout seul, en lisant le Coran". Alors que Tareq Oubron, grand imam de Bordeaux louangé par Alain Juppé, demande que "l'histoire de la France soit réécrite à la lumière de la présence musulmane aujourd'hui" (Libération), en reprenant ainsi le discours de Ramadan, rares sont les musulmans éclairés qui, comme Abdennour Bidar dans un article dont je recommande la lecture (Le Monde) plaident pour une "complète refondation" de l'islam. "Il faut que l'islam arrive à cette lucidité tout à fait nouvelle de comprendre qu'il doit se réinventer une culture spirituelle", écrit-il en dénonçant "la culture islamique depuis plusieurs siècles enfermée (...) dans la conviction mortifère de sa "vérité"".
Mais qui écoute ces trop rares réformateurs ?

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2012/03/les-victimes-de-mohamed-merah.html

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