La commission européenne, qui n'a en théorie aucun pouvoir de décision, vient de passer un accord discret avec la Turquie pour permettre à des experts de ce pays d'être détachés dans les services de l'Union européenne.
A l'origine simple secrétariat technique, la Commission européenne n'a cessé de voir augmenter ses pouvoirs au fil des traités successifs. Elle dispose maintenant d'un monopole de l'initiative législative ainsi que d'un pouvoir de "gardienne des traités" qui en fait le censeur des Etats-membres et lui permet de les traîner devant la Cour de justice. C'est dans les discrets rouages de ce pouvoir non élu mais souvent irrésistible que la Turquie est en train de s'insinuer.
En 2005, Jacques Chirac avait introduit dans la constitution française un "verrou référendaire" : promis, juré, craché, la France aurait besoin d'un référendum pour pouvoir accepter l'adhésion de tout nouveau pays à l'Union européenne. Le verrou a sauté en 2008 sous Sarkozy.
La Turquie tente depuis des années de forcer l'entrée dans l'Union européenne, avec l'aide de tout ce que la région compte de pouvoirs non élus, non mandatés pour cela, ou étrangers, dont le président Obama, qui s'ingérait là grossièrement dans les affaires intérieures des pays de l'Union.
La Turquie a longtemps été un ferme soutien d'Israël dans la région, avant que les relations entre ces deux pays ne deviennent détestables, la Turquie ayant par deux fois apporté son soutien à des frégates tentant le forcer le blocus de Gaza, et Israël ayant arraisonné lesdites frégates.
Les grands médias ont oublié d'en informer le public. La nouvelle est sortie discrètement, par un communiqué du ministère turc des Affaires européennes adressé aux membres du Parlement de Strasbourg. Parmi ceux-ci, Geert Wilders a décidé de protester et d'ébruiter l'affaire.
Citons le communiqué du ministère turc :
"Ce récent développement constitue un jalon entre les relations Turquie-Union européenne ; au travers de ces détachements, des bureaucrates turcs vont travailler avec des eurocrates à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la politique de l'Union européenne. En d'autres termes, des turcs vont avoir un rôle pour façonner la future politique et la future législation de l'Europe".
Geert Wilders, Président du Parti pour la démocratie et la liberté (PVV), un Parti dit "populiste" fortement représenté au parlement néerlandais a été le premier à dénoncer l’accord en ces termes :
« De cet accord, il apparaît que la Commission Européenne a perdu la tête en laissant entrer le cheval de Troie islamique, et laisse maintenant aux turcs le droit de participer à l’élaboration des lois européennes (qui seront -aussi- valables pour les Pays-Bas) ... il est grand temps une fois pour toutes de mettre fin à cette mascarade, et de dire aux turcs qu’ils ne sont pas les bienvenus au sein de l’Union Européenne. Ni maintenant, ni demain, ni jamais ! »
(...)
http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/un-accord-confidentiel-commission-101825
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