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► Majda, 39 ans, née au Maroc
Elle vit dans une cité à Mulhouse. Elle a été « emmenée de force en France à 7 ans ». Majda aurait voulu faire des études. « Mon père m'a dit de travailler et de fermer ma gueule. » Majda n'a jamais vécu avec sa « vraie maman ». Elle s'est mariée avec un Français et a appelé ses enfants Julien et Lucie. « Tout le monde dans ma famille m'a dit que j'allais mourir en enfer, les yeux ouverts. »
Elle nourrit une haine pour les Arabes « assistés », « qui ne baissent pas les yeux ». Du jour où elle a eu ses papiers, elle est devenue française « à 100% ». Elle est aujourd'hui interprète français-arabe pour la police de l'air et des frontières.
Majda : « Les étrangers, ils ont tout, et nous on n'a rien. Ils ont la CMU, ils payent pas leur loyer, alors que nous on se démerde. Les Kosovars au-dessus de chez moi, ils se croient chez eux. On paye pour eux. Je les vois à Leclerc, ils arrivent avec leurs bons… Moi, je raque. Il faut faire le ménage, la France est une vraie poubelle.
Hirsch : Faire le ménage, ça veut dire quoi ?
Majda : Il faut que ces étrangers se cassent. Mon compagnon est policier. Vous arrêtez un Arabe au Maroc ou en Algérie, deux claques et il ne dit plus rien. Là, il faut le petit déjeuner, il faut qu'il mange halal, c'est l'hôtel, faut que l'avocat soit là…
Hirsch : Elle est pour tout le monde cette loi, elle ne concerne pas que les immigrés. »
► Mickaël, étudiant en neurosciences de 21 ans
Il est discret. Il a un look soigné. Il vit depuis trois ans à Paris. Avant, il habitait en Lorraine, dans un bassin minier sinistré. Sa famille vote à droite (son père est ingénieur), le FN n'y a jamais été diabolisé. Il est en colère contre le gouvernement, qui « ignore la réalité dans laquelle nous vivons ». En temps de crise, il faut d'abord penser à sa nation, dit-il.
Son modèle : le Danemark. Mickaël déteste le communautarisme. « Rien qu'à Paris, on a des quartiers à dominante homo, juive, asiatique, maghrébine. » Au milieu de la conversation, il fera part de son homosexualité. Un dialogue s'engage entre sympathisants FN.
Christophe : « Moi, j'ai été pacsé. ça ne me dérange pas que le Pacs existe pour les homos.
Antoine : Je trouve qu'il y a une dérive au niveau des mœurs, en termes d'homosexualité. Il y a une politique, un prosélytisme insupportable. La Gay Pride, par exemple.
Arthur : J'ai des amis homosexuels. Je pense qu'on peut être contre le mariage homo sans être homophobe. Pour moi, le mariage, c'est sacré. L'obsession de l'égalité m'énerve. ça veut dire quoi, l'égalité ? Je n'aime pas ce mot, je préfère les mots “ équité ”, “ fraternité ”.
Mickaël : Je suis homosexuel. Et je suis contre le mariage homosexuel. On ne peut pas dire que je sois homophobe. Pour moi, c'est une revendication communautariste. Je ne cautionne absolument pas la Gay Pride.
Rue89 : Et l'adoption ?
Mickaël : En tant qu'expert en psychologie clinique, pour moi, un enfant a besoin d'un homme et d'une femme. Beaucoup d'homos n'aspirent pas à l'égalité, mais à l'indifférence.
Rue89 : La Gay Pride, ça dure quelques heures…
Arthur : Ça fait du tort aux homosexuels parce que cela ne montre que le côté sexe. Ce n'est pas ça, un homosexuel. »
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http://www.rue89.com/2011/10/07/aujourdhui-coluche-serait-avec-marine-le-pen-225166
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