Un mariage sur cinq a fait l’objet l’an dernier d’une enquête afin de déterminer s’il ne s’agissait pas d’un mariage de complaisance ou mariage blanc.
C’est ce que rapportent samedi les quotidiens Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg.
De plus en plus de mariages blancs sont découverts à la suite de lettres de dénonciation envoyées par des proches.
Ces chiffres proviennent du rapport annuel de l’Office des Etrangers. Il y a cinq ans, on dénombrait un tiers d’enquêtes de moins.
Selon l’Office des Etrangers, davantage de personnes tentent de s’installer en Belgique en contractant un mariage de complaisance. Les parquets et fonctionnaires de l’Etat civil remarquent également plus rapidement si quelque chose “ cloche ”.
On ne sait toutefois pas exactement combien de mariages suspects se révèlent finalement être réellement des mariages blancs, indiquent les journaux.
Un nouveau phénomène a toutefois fait son apparition dans le cadre de la lutte contre ces mariages blancs, la lettre de dénonciation.
“ Il s’agit d’une lettre envoyée par une connaissance ou un membre de la famille du couple pour signaler que quelque chose ne tourne pas rond ”, explique Monica De Coninck (sp.a), échevine des Affaires sociales à Anvers. “ Chaque mois nous recevons de cinq à dix lettres de ce genre ”.
http://www.sudpresse.be/actualite/societe/2011-02-26/un-mariage-sur-cinq-suspect-d-etre-un-mariage-blanc-852443.shtml
Erdogan: "L’expression “islam modéré” est laide et offensante. Il n’y a pas d’islam modéré." Milliyet, 21 août 2007
samedi 26 février 2011
Zemmour: Ce que j'ai dit au juge - Xavier Raufer
Liberté d'expression. Le criminologue, chroniqueur à "Valeurs actuelles", a témoigné en faveur d'Éric Zemmour.
Ce que j'ai dit au juge
Xavier Raufer
Le jeudi 13 janvier, j’ai témoigné en faveur d’Éric Zemmour devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Qu’ai-je dit aux magistrats ? D’abord, qu’une petite meute persécutrice monopolisait le droit de pourchasser, selon ses détestations, quiconque dérogeait à sa doctrine gauchiste.
La preuve : peu après que Zemmour eut indigné les petits Torquemada de la bienséance, le socialiste Malek Boutih déclarait en public (On n’est pas couché, le 10 novembre 2010) : « Quand je regarde le centre des jeunes détenus de Fleury-Mérogis […], je constate que la proportion de jeunes des minorités visibles, Africains, Maghrébins, est exceptionnelle par rapport à ce qu’ils représentent dans la société française. » Or ces propos furent enterrés et M. Boutih – ayant dit l’identique, sinon pis que Zemmour – n’a été poursuivi par personne, pas plus par une quelconque ligue de vertu qu’à l’initiative de la justice.
Symbolisée par une balance, signe de l’équilibre et de l’équité, cette même justice peut-elle encore prétendre incarner ces notions quand, par des poursuites unilatérales, elle réduit régulièrement les uns au silence en s’abstenant d’inquiéter les autres ?
Sur le fond, j’ai ajouté que les propos de Zemmour se prouvaient difficilement en France, faute de statistiques ethniques, mais se vérifiaient dans des pays voisins, où de telles données existent. Aux Pays-Bas par exemple – qui ne sont pas exactement une dictature fasciste –, on relève cinq fois plus de délinquants juvéniles ou de criminels d’origine marocaine que de Néerlandais de souche des mêmes âges.
Il y a sans doute des raisons à de telles disparités – mais relevant d’études ultérieures. D’emblée et de prime abord, disparité il y a bel et bien : c’est cela et rien de plus qu’a sans doute voulu exposer Éric Zemmour. Mais, au-delà de ce cas particulier, je voudrais ici attirer, et avec gravité, l’attention des magistrats sur les risques sévères qu’ils font collectivement courir à l’institution judiciaire en favorisant un déséquilibre chaque jour plus choquant.
À l’instant où Zemmour était poursuivi, des voyous se prétendant “artistes” publiaient ce cri de haine : « J’crie tout haut j’baise votre nation / On remballe et on leur pète le fion / […] À la moindre occasion, dès qu’tu peux les baiser / Bats les couilles des porcs qui représentent l’ordre en France. » Or, vingt fois récemment, de telles vomissures, et pire encore, ont été absoutes par la justice au titre de la création artistique, et les crapules qui les ânonnaient, présentées comme autant de nouveaux Rimbaud ou Apollinaire du “9-3”.
Ainsi donc les uns sont libres d’injurier, d’inciter au meurtre et à la haine raciale ; les autres étouffés à la moindre évocation d’une réalité constatable par quiconque dispose d’yeux pour voir.
Devant cela, comment encore parler de “liberté d’expression” ? Cela n’est pas raisonnable. Cela n’est pas juste. Et même, cela annonce – ce qui est grave dans un État de droit – une défiance croissante envers des magistrats à ce point hémiplégiques. Xavier Raufer
Ce que j'ai dit au juge
Xavier Raufer
Le jeudi 13 janvier, j’ai témoigné en faveur d’Éric Zemmour devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Qu’ai-je dit aux magistrats ? D’abord, qu’une petite meute persécutrice monopolisait le droit de pourchasser, selon ses détestations, quiconque dérogeait à sa doctrine gauchiste.
La preuve : peu après que Zemmour eut indigné les petits Torquemada de la bienséance, le socialiste Malek Boutih déclarait en public (On n’est pas couché, le 10 novembre 2010) : « Quand je regarde le centre des jeunes détenus de Fleury-Mérogis […], je constate que la proportion de jeunes des minorités visibles, Africains, Maghrébins, est exceptionnelle par rapport à ce qu’ils représentent dans la société française. » Or ces propos furent enterrés et M. Boutih – ayant dit l’identique, sinon pis que Zemmour – n’a été poursuivi par personne, pas plus par une quelconque ligue de vertu qu’à l’initiative de la justice.
Symbolisée par une balance, signe de l’équilibre et de l’équité, cette même justice peut-elle encore prétendre incarner ces notions quand, par des poursuites unilatérales, elle réduit régulièrement les uns au silence en s’abstenant d’inquiéter les autres ?
Sur le fond, j’ai ajouté que les propos de Zemmour se prouvaient difficilement en France, faute de statistiques ethniques, mais se vérifiaient dans des pays voisins, où de telles données existent. Aux Pays-Bas par exemple – qui ne sont pas exactement une dictature fasciste –, on relève cinq fois plus de délinquants juvéniles ou de criminels d’origine marocaine que de Néerlandais de souche des mêmes âges.
Il y a sans doute des raisons à de telles disparités – mais relevant d’études ultérieures. D’emblée et de prime abord, disparité il y a bel et bien : c’est cela et rien de plus qu’a sans doute voulu exposer Éric Zemmour. Mais, au-delà de ce cas particulier, je voudrais ici attirer, et avec gravité, l’attention des magistrats sur les risques sévères qu’ils font collectivement courir à l’institution judiciaire en favorisant un déséquilibre chaque jour plus choquant.
À l’instant où Zemmour était poursuivi, des voyous se prétendant “artistes” publiaient ce cri de haine : « J’crie tout haut j’baise votre nation / On remballe et on leur pète le fion / […] À la moindre occasion, dès qu’tu peux les baiser / Bats les couilles des porcs qui représentent l’ordre en France. » Or, vingt fois récemment, de telles vomissures, et pire encore, ont été absoutes par la justice au titre de la création artistique, et les crapules qui les ânonnaient, présentées comme autant de nouveaux Rimbaud ou Apollinaire du “9-3”.
Ainsi donc les uns sont libres d’injurier, d’inciter au meurtre et à la haine raciale ; les autres étouffés à la moindre évocation d’une réalité constatable par quiconque dispose d’yeux pour voir.
Devant cela, comment encore parler de “liberté d’expression” ? Cela n’est pas raisonnable. Cela n’est pas juste. Et même, cela annonce – ce qui est grave dans un État de droit – une défiance croissante envers des magistrats à ce point hémiplégiques. Xavier Raufer
vendredi 18 février 2011
Ces ONG que le Hamas interdit
Cinq ans après la victoire du Hamas aux élections législatives, le gouvernement islamiste mène le vie dure aux ONG implantées à Gaza. Celles qui ne se plient pas aux règles du Hamas sont tout simplement fermées.
Dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, un panneau indique le chemin qui mène à la clinique de l’association française Help Doctors. «Ils ont oublié de l’enlever», remarque Jamal Aid, responsable administratif de l’organisation française. Jamal n’est pas venu ici depuis plusieurs mois. Depuis que la clinique a été fermée, sur ordre des autorités, le 16 juin 2010. A l’intérieur, il ne reste plus rien. Tout le matériel médical et informatique a été saisi, pour une valeur de plus de 6.000 euros. Seuls quelques cartons et un poster Help Doctors laissent deviner l’activité antérieure. «Il faut faire vite», avertit Jamal Aid. Il n’est pas bon de rôder autour des ONG fermées arbitrairement par le Hamas.
L’aventure d’Help Doctors a démarré lors de l’opération israélienne «Plomb durci», dans la bande de Gaza, en décembre 2008. Une équipe de l’organisation française était sur place. Trois mois après la fin de la guerre, un dispensaire ouvre ses portes, pour la prise en charge des maladies chroniques et des diabétiques. Help Doctors réalisera près de 5.000 consultations en un an. Tous les soins, médicaments et analyses sont gratuits pour les patients.
Fatihiya, une Palestinienne de Khan Younès qui y était soignée pour son diabète, regrette amèrement la clinique.
«Je ne comprends pas. La clinique ne coûtait rien au gouvernement et rendait service à la population. Il y avait aussi des Palestiniens qui travaillaient dans ce dispensaire. Le gouvernement doit soutenir ces ONG et ne pas les fermer. Je ne pardonne pas à ceux qui ont fait ça.»
Désormais, Fatihiya se fait soigner par des médecins privés. A 500 shekel la consultation (environ 100 euros), elle ne sait même pas comment elle va payer ses médicaments.
«Après la fermeture, raconte Jamal, j’ai demandé au gouvernement: “Où vont aller ces patients?” Ils m’ont répondu: “Ils n’ont qu’à retourner d’où ils viennent.”»
Problèmes administratifs, manque de médecins spécialisés… Nombreuses sont les raisons invoquées par le Hamas pour fermer la clinique.
«Elles sont fausses, assure Jamal. Je suis allé les voir pour leur prouver le contraire, ils ne m’ont jamais écouté.»
D’après Régis Garrigue, le président de Help Doctors, le ministère de la Santé aurait voulu imposer son personnel médical et les thématiques de soins.
«Il n’était pas question pour nous de devenir opérateur du ministère de la Santé et de financer un dispensaire lié au gouvernement.»
Une liberté relative
Help Doctors n’est pas un cas isolé. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, le Hamas aurait fermé autoritairement 200 ONG au cours de ces derniers mois.
«Il est difficile de connaître la position officielle du Hamas envers les ONG, constate Issam Younis, directeur général d’Al Mezan, un centre pour les droits de l’homme à Gaza. Certaines sont fermées illégalement, comme le laisse supposer le cas de Help Doctors, d’autres travaillent librement comme la nôtre.»
Médecins sans frontières affirme ne rencontrer aucune difficulté. Si, aujourd’hui, MSF ne compte plus que deux cliniques au lieu de quatre à Gaza, c’est seulement «à cause d’une diminution des besoins et du nombre de blessés», dit Jean-Luc Lambert, chef de mission de MSF dans les territoires palestiniens. Nous crions haut et fort notre indépendance et notre neutralité. Nous sommes financés à 100% par des fonds privés et nous collaborons avec le ministère de la Santé à Gaza». La renommée de l’organisation et sa présence depuis dix ans à Gaza lui assurent une liberté relative.
Les règles du jeu du Hamas
Alors, le gouvernement s’en prend à des organisations plus petites, comme l’ONG Sharek Youth Forum. Le 1er juin 2010 à Gaza ville, des hommes en uniforme pénètrent dans les locaux de l’association palestinienne et réquisitionnent tout le matériel du personnel, ordinateurs et disques durs. Six mois plus tard, le gouvernement décide la fermeture de l’ONG. Motif invoqué: ils ont trouvé des contenus à caractère sexuel dans les ordinateurs des employés. «Faux», rétorque Mohammed, l’un des salariés de Sharek.
«C’est la version officielle du Hamas. En réalité, il voulait nous interdire d’organiser des activités mixtes. La deuxième raison est que Sharek est partenaire de l’UNRWA (Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) lors des camps d’été. Or, le Hamas organise ses propres jeux d’été et voit d’un mauvais œil ceux de l’UNRWA, [où filles et garçons participent à des activités de dessin, peinture, danse, chant, natation, etc....]. Mais, il ne peut s’en prendre à l’UNRWA. Alors, il s’attaque à nous.»
Depuis décembre dernier, Sharek est interdite d’activités dans la bande de Gaza. Seul vestige de l’organisation: une large pancarte qui se cramponne encore aux murs des anciens bureaux, à Gaza ville.
«Le Hamas contrôle la bande de Gaza, rappelle Issam Younis, directeur général d’Al Mezan. C’est indéniable. C’est comme une logique de parti unique.» Un parti unique qui impose que l’on se plie à ses directives. «Personne ne peut dire qu’il est libre et indépendant à Gaza», certifie Régis Garrigue, président de Help Doctors. Seul le Hamas fixe les règles du jeu.»
Un jeu ambigu qui en dit long sur la politique du Hamas, issu des Frères musulmans égyptiens. La population gazaouie et le gouvernement réclament sans cesse de l’aide humanitaire internationale. En témoigne le nombre de bateaux humanitaires qui ont pris la mer en direction de Gaza ces derniers mois. Et pourtant, des ONG implantées dans le territoire côtier se voient privées d’activités.(...)
http://www.slate.fr/story/34315/gaza-hamas-ong-interdites-humanitaire
Dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, un panneau indique le chemin qui mène à la clinique de l’association française Help Doctors. «Ils ont oublié de l’enlever», remarque Jamal Aid, responsable administratif de l’organisation française. Jamal n’est pas venu ici depuis plusieurs mois. Depuis que la clinique a été fermée, sur ordre des autorités, le 16 juin 2010. A l’intérieur, il ne reste plus rien. Tout le matériel médical et informatique a été saisi, pour une valeur de plus de 6.000 euros. Seuls quelques cartons et un poster Help Doctors laissent deviner l’activité antérieure. «Il faut faire vite», avertit Jamal Aid. Il n’est pas bon de rôder autour des ONG fermées arbitrairement par le Hamas.
L’aventure d’Help Doctors a démarré lors de l’opération israélienne «Plomb durci», dans la bande de Gaza, en décembre 2008. Une équipe de l’organisation française était sur place. Trois mois après la fin de la guerre, un dispensaire ouvre ses portes, pour la prise en charge des maladies chroniques et des diabétiques. Help Doctors réalisera près de 5.000 consultations en un an. Tous les soins, médicaments et analyses sont gratuits pour les patients.
Fatihiya, une Palestinienne de Khan Younès qui y était soignée pour son diabète, regrette amèrement la clinique.
«Je ne comprends pas. La clinique ne coûtait rien au gouvernement et rendait service à la population. Il y avait aussi des Palestiniens qui travaillaient dans ce dispensaire. Le gouvernement doit soutenir ces ONG et ne pas les fermer. Je ne pardonne pas à ceux qui ont fait ça.»
Désormais, Fatihiya se fait soigner par des médecins privés. A 500 shekel la consultation (environ 100 euros), elle ne sait même pas comment elle va payer ses médicaments.
«Après la fermeture, raconte Jamal, j’ai demandé au gouvernement: “Où vont aller ces patients?” Ils m’ont répondu: “Ils n’ont qu’à retourner d’où ils viennent.”»
Problèmes administratifs, manque de médecins spécialisés… Nombreuses sont les raisons invoquées par le Hamas pour fermer la clinique.
«Elles sont fausses, assure Jamal. Je suis allé les voir pour leur prouver le contraire, ils ne m’ont jamais écouté.»
D’après Régis Garrigue, le président de Help Doctors, le ministère de la Santé aurait voulu imposer son personnel médical et les thématiques de soins.
«Il n’était pas question pour nous de devenir opérateur du ministère de la Santé et de financer un dispensaire lié au gouvernement.»
Une liberté relative
Help Doctors n’est pas un cas isolé. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, le Hamas aurait fermé autoritairement 200 ONG au cours de ces derniers mois.
«Il est difficile de connaître la position officielle du Hamas envers les ONG, constate Issam Younis, directeur général d’Al Mezan, un centre pour les droits de l’homme à Gaza. Certaines sont fermées illégalement, comme le laisse supposer le cas de Help Doctors, d’autres travaillent librement comme la nôtre.»
Médecins sans frontières affirme ne rencontrer aucune difficulté. Si, aujourd’hui, MSF ne compte plus que deux cliniques au lieu de quatre à Gaza, c’est seulement «à cause d’une diminution des besoins et du nombre de blessés», dit Jean-Luc Lambert, chef de mission de MSF dans les territoires palestiniens. Nous crions haut et fort notre indépendance et notre neutralité. Nous sommes financés à 100% par des fonds privés et nous collaborons avec le ministère de la Santé à Gaza». La renommée de l’organisation et sa présence depuis dix ans à Gaza lui assurent une liberté relative.
Les règles du jeu du Hamas
Alors, le gouvernement s’en prend à des organisations plus petites, comme l’ONG Sharek Youth Forum. Le 1er juin 2010 à Gaza ville, des hommes en uniforme pénètrent dans les locaux de l’association palestinienne et réquisitionnent tout le matériel du personnel, ordinateurs et disques durs. Six mois plus tard, le gouvernement décide la fermeture de l’ONG. Motif invoqué: ils ont trouvé des contenus à caractère sexuel dans les ordinateurs des employés. «Faux», rétorque Mohammed, l’un des salariés de Sharek.
«C’est la version officielle du Hamas. En réalité, il voulait nous interdire d’organiser des activités mixtes. La deuxième raison est que Sharek est partenaire de l’UNRWA (Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine) lors des camps d’été. Or, le Hamas organise ses propres jeux d’été et voit d’un mauvais œil ceux de l’UNRWA, [où filles et garçons participent à des activités de dessin, peinture, danse, chant, natation, etc....]. Mais, il ne peut s’en prendre à l’UNRWA. Alors, il s’attaque à nous.»
Depuis décembre dernier, Sharek est interdite d’activités dans la bande de Gaza. Seul vestige de l’organisation: une large pancarte qui se cramponne encore aux murs des anciens bureaux, à Gaza ville.
«Le Hamas contrôle la bande de Gaza, rappelle Issam Younis, directeur général d’Al Mezan. C’est indéniable. C’est comme une logique de parti unique.» Un parti unique qui impose que l’on se plie à ses directives. «Personne ne peut dire qu’il est libre et indépendant à Gaza», certifie Régis Garrigue, président de Help Doctors. Seul le Hamas fixe les règles du jeu.»
Un jeu ambigu qui en dit long sur la politique du Hamas, issu des Frères musulmans égyptiens. La population gazaouie et le gouvernement réclament sans cesse de l’aide humanitaire internationale. En témoigne le nombre de bateaux humanitaires qui ont pris la mer en direction de Gaza ces derniers mois. Et pourtant, des ONG implantées dans le territoire côtier se voient privées d’activités.(...)
http://www.slate.fr/story/34315/gaza-hamas-ong-interdites-humanitaire
mardi 15 février 2011
" C'est pas ma maîtresse, c'est une femme."
Chronique ordinaire d'une école qui va mal
nicematin.com
Indiscipline, irrespect, montée du sexisme envers les maîtresses... Autant de maux dénoncés par des instits expérimentés qui ne veulent plus se taire
«On nous demande de tenir fermement le couvercle d'une marmite scolaire en pleine ébullition qui, chaque jour, déborde un peu plus. Et surtout de ne rien dire ! » Cette remarque d'un instit' expérimenté d'une école niçoise n'est pas la seule. Pour recevoir des mails et coups de fils d'instituteurs au bord de la crise de nerf, le SNU-Ipp, syndicat enseignant, confirme cette démotivation qui gagne les instituteurs chevronnés face à une école qui va mal. À cause d'une société où tout va trop vite, où les valeurs se délitent, où les difficultés de vie des parents supplantent l'avenir scolaire de leurs enfants qui ne sont plus encadrés, ni cadrés. Tout cela se traduit en classe par des problèmes de concentration, rejet de l'autorité, montée du sexisme vis-à-vis des maîtresses...
Exacerbées dans les quartiers difficiles, ces difficultés touchent aussi les écoles du centre-ville. Au grand désarroi d'enseignants qui se comparent aux soldats de Verdun terrés dans leurs tranchées. Mais voilà aujourd'hui, ils ne veulent plus se taire. Chronique ordinaire de leur combat scolaire.
Zapping scolaire
« Sur une classe de 22 élèves, cinq sont studieux, attentifs et polis. Quatre présentent des troubles sévères du comportement. Les 13 autres se lèvent en classe, n'écoutent pas l'instit, jettent leur cahier en l'air pour ne pas faire un exercice de conjugaison, raconte un enseignant à L'Ariane. Comment faire cours normalement ? Gavés de jeux vidéo, d'Internet, ces enfants zappent les cours comme s'il s'agissait d'un programme télévisé. »
Enseignante dans un quartier sans problème, Sylvie est confrontée à ce même déficit de concentration. Dans sa classe de CM2, elle alterne leçons et travail en petits groupes. « 45 minutes sur les conjugaisons, c'est trop pour eux. Ils ont le nez en l'air, les yeux gros comme des billes. Alors j'arrête tout et je les fais chanter. Pour enseigner, aujourd'hui, il faut s'adapter aux enfants. Être inventif pour que les élèves soient acteurs de la leçon. Pour le calcul mental, par exemple, les élèves se mettent debout et le premier qui se trompe s'assoit et sort du jeu... »
«Qu'est-ce tu veux, toi ? »
La discipline représente le point noir de l'école. Beaucoup d'enseignants se disent dépassés par leurs élèves. Ils récoltent bavardages, chahuts, quand ce ne sont pas des insultes qui, fait nouveau, ciblent les « maîtresses ». « Dans mon école, une enseignante est venue remplacer un instit malade. C'était le chahut général, raconte un directeur. J'ai dû intervenir pour rappeler à l'ordre un élève de 8 ans en lui disant d'obéir à sa maîtresse. « C'est pas ma maîtresse, m'a-t-il répondu. C'est une femme. » Un gosse de 8 ans n'invente rien. Il reproduit ce qu'il voit chez lui. » Secrétaire départemental du SNU-Ipp, syndicat enseignant, Gilles Jean assiste à cette montée inquiétante du sexisme. « Régulièrement, je reçois des mails d'enseignantes qui craquent. Les élèves les tutoient, les interpellent à coup de « qu'est-ce tu veux, toi, ? » « j'te parle pas ! » Certaines n'en peuvent plus, dépriment. Il faudrait une formation pour apprendre aux enseignants à gérer les conflits en classe. »
« En ZEP, deux tiers des élèves en graves difficultés »
« Dès qu'un élève est en échec scolaire, on agite le PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) comme une baguette magique. Alors, on réunit une équipe éducative pour lister les difficultés de l'élève et s'interroger sur la manière d'y remédier. Cela fait du bien à tout le monde, ironise un directeur d'une école niçoise. Surtout à l'enseignant qui, en parlant, évacue son impuissance. Quant à l'élève, il reste avec ses difficultés. Parce qu'on n'arrive pas à voir ses parents pour tenter, avec eux, de redresser la barre. Parce qu'en échec scolaire, on ne peut pas lui donner des devoirs en plus. Alors, on remet le couvercle sur la marmite et tout le monde se tait. »
Pas un hasard, si selon un enseignant de L'Ariane, les évaluations de CM2 sont mauvaises. « Les premiers résultats viennent de tomber dans les écoles. Et dans les zones d'éducation prioritaire, ils ne sont pas bons. Imaginez ! Les deux tiers des élèves de CM2 ont de graves lacunes en français et en maths. » Parce que selon lui, rien ne change. « Uniquement les sigles ! De ZEP, nous sommes passés à RAR (réseau ambition réussite) pour basculer bientôt dans ECLAIR (École, collège, lycée pour l'ambition, l'innovation et la réussite). Bref, un coup de peinture de plus ! »
Que faire alors ? Pour ces instits, « il faut mettre le paquet en maternelle. Enseigner le français comme une langue étrangère pour offrir à ces enfants un bain linguistique qu'ils n'ont pas à la maison. Comment peuvent-ils résoudre un problème en maths, s'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent ? C'est par la maîtrise du français et en remettant le respect au centre des valeurs que l'on sauvera l'école. »
nicematin.com
Indiscipline, irrespect, montée du sexisme envers les maîtresses... Autant de maux dénoncés par des instits expérimentés qui ne veulent plus se taire
«On nous demande de tenir fermement le couvercle d'une marmite scolaire en pleine ébullition qui, chaque jour, déborde un peu plus. Et surtout de ne rien dire ! » Cette remarque d'un instit' expérimenté d'une école niçoise n'est pas la seule. Pour recevoir des mails et coups de fils d'instituteurs au bord de la crise de nerf, le SNU-Ipp, syndicat enseignant, confirme cette démotivation qui gagne les instituteurs chevronnés face à une école qui va mal. À cause d'une société où tout va trop vite, où les valeurs se délitent, où les difficultés de vie des parents supplantent l'avenir scolaire de leurs enfants qui ne sont plus encadrés, ni cadrés. Tout cela se traduit en classe par des problèmes de concentration, rejet de l'autorité, montée du sexisme vis-à-vis des maîtresses...
Exacerbées dans les quartiers difficiles, ces difficultés touchent aussi les écoles du centre-ville. Au grand désarroi d'enseignants qui se comparent aux soldats de Verdun terrés dans leurs tranchées. Mais voilà aujourd'hui, ils ne veulent plus se taire. Chronique ordinaire de leur combat scolaire.
Zapping scolaire
« Sur une classe de 22 élèves, cinq sont studieux, attentifs et polis. Quatre présentent des troubles sévères du comportement. Les 13 autres se lèvent en classe, n'écoutent pas l'instit, jettent leur cahier en l'air pour ne pas faire un exercice de conjugaison, raconte un enseignant à L'Ariane. Comment faire cours normalement ? Gavés de jeux vidéo, d'Internet, ces enfants zappent les cours comme s'il s'agissait d'un programme télévisé. »
Enseignante dans un quartier sans problème, Sylvie est confrontée à ce même déficit de concentration. Dans sa classe de CM2, elle alterne leçons et travail en petits groupes. « 45 minutes sur les conjugaisons, c'est trop pour eux. Ils ont le nez en l'air, les yeux gros comme des billes. Alors j'arrête tout et je les fais chanter. Pour enseigner, aujourd'hui, il faut s'adapter aux enfants. Être inventif pour que les élèves soient acteurs de la leçon. Pour le calcul mental, par exemple, les élèves se mettent debout et le premier qui se trompe s'assoit et sort du jeu... »
«Qu'est-ce tu veux, toi ? »
La discipline représente le point noir de l'école. Beaucoup d'enseignants se disent dépassés par leurs élèves. Ils récoltent bavardages, chahuts, quand ce ne sont pas des insultes qui, fait nouveau, ciblent les « maîtresses ». « Dans mon école, une enseignante est venue remplacer un instit malade. C'était le chahut général, raconte un directeur. J'ai dû intervenir pour rappeler à l'ordre un élève de 8 ans en lui disant d'obéir à sa maîtresse. « C'est pas ma maîtresse, m'a-t-il répondu. C'est une femme. » Un gosse de 8 ans n'invente rien. Il reproduit ce qu'il voit chez lui. » Secrétaire départemental du SNU-Ipp, syndicat enseignant, Gilles Jean assiste à cette montée inquiétante du sexisme. « Régulièrement, je reçois des mails d'enseignantes qui craquent. Les élèves les tutoient, les interpellent à coup de « qu'est-ce tu veux, toi, ? » « j'te parle pas ! » Certaines n'en peuvent plus, dépriment. Il faudrait une formation pour apprendre aux enseignants à gérer les conflits en classe. »
« En ZEP, deux tiers des élèves en graves difficultés »
« Dès qu'un élève est en échec scolaire, on agite le PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) comme une baguette magique. Alors, on réunit une équipe éducative pour lister les difficultés de l'élève et s'interroger sur la manière d'y remédier. Cela fait du bien à tout le monde, ironise un directeur d'une école niçoise. Surtout à l'enseignant qui, en parlant, évacue son impuissance. Quant à l'élève, il reste avec ses difficultés. Parce qu'on n'arrive pas à voir ses parents pour tenter, avec eux, de redresser la barre. Parce qu'en échec scolaire, on ne peut pas lui donner des devoirs en plus. Alors, on remet le couvercle sur la marmite et tout le monde se tait. »
Pas un hasard, si selon un enseignant de L'Ariane, les évaluations de CM2 sont mauvaises. « Les premiers résultats viennent de tomber dans les écoles. Et dans les zones d'éducation prioritaire, ils ne sont pas bons. Imaginez ! Les deux tiers des élèves de CM2 ont de graves lacunes en français et en maths. » Parce que selon lui, rien ne change. « Uniquement les sigles ! De ZEP, nous sommes passés à RAR (réseau ambition réussite) pour basculer bientôt dans ECLAIR (École, collège, lycée pour l'ambition, l'innovation et la réussite). Bref, un coup de peinture de plus ! »
Que faire alors ? Pour ces instits, « il faut mettre le paquet en maternelle. Enseigner le français comme une langue étrangère pour offrir à ces enfants un bain linguistique qu'ils n'ont pas à la maison. Comment peuvent-ils résoudre un problème en maths, s'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent ? C'est par la maîtrise du français et en remettant le respect au centre des valeurs que l'on sauvera l'école. »
samedi 12 février 2011
"multiculturalism is a lie"
Maybe, just maybe, the old lion of the sceptred British Isles is showing some signs of vigour. Maybe it will yet rouse itself in defending once more the England of Henry V, Shakespeare and Churchill against the ravages of multiculturalism.
British Prime Minister David Cameron recently announced in Munich that "multiculturalism has failed." He had spoken similarly when he was in opposition, but this was different.
In speaking as head of government at a security conference of EU member-states, Cameron went further by indicating multiculturalism has undermined national security.
This is significant, and Cameron is the second leader, following Germany's Chancellor Angela Merkel, in pronouncing upon the failed policy of multiculturalism.
What will be important to see is how Cameron and Merkel propose to repeal a failed state-sponsored policy that is harmful, subversive and contrary to the core principles of liberal democracy.
For several years, indeed since soon after 9/11, I have written here about how multiculturalism is a lie — perhaps a delectable or pleasing lie, yet a lie nevertheless — hoisted upon open and generous societies, such as Canada, by those who lost faith in liberal democracy and those who sought to unravel it from within.
Multiculturalism as official state policy proposes all cultures are equal. But there has to be some independent or objective standard for measure in offering such proposition.
Proponents of multiculturalism do not use an objective standard as the basis by which they judge or rank cultures, and conclude all cultures are equal.
If the culture of liberal democracy — that is, a culture based on individual rights and freedoms, equality of sexes, equality before the rule of law, etc. — is taken as an independent measure, it would be then false to conclude that while other cultures might not be liberal, nor democratic, they are all equal irrespective of different values they hold.
The entire edifice of multiculturalism is, hence, based on a lie. For we know from history and experience that all cultures are not equal, and if it were so, then the culture of Islam in North Africa, for example, would be on par with the culture of Europe across the Mediterranean.
Once we assert, as the basis of liberal democracy, that individuals are equal irrespective of their ethnicity or beliefs, we then have arrived at the summit of political philosophy since Plato and Aristotle as to how society might arrange its legal and political order.
From this summit of individual rights and freedoms, any advance, ironically, can only mean going downward to an inferior or relatively degraded political arrangement.
In opposing liberal democracy, Marxism derides individual freedom, and offers instead the blueprint of collectivist society representing class identity and interest. Marx sold his idea as "progressive" politics, and multiculturalism happens to be an illegitimate offspring of that retrograde ideology.
If the public in the West was wary, violence and homegrown Islamist terrorism since 9/11, without any meaningful Muslim opposition to such atrocities, have deepened and widened public skepticism about multiculturalism as failed policy.
The only question remaining for Cameron, Merkel and others is when, not if, will they demonstrate courage of their conviction by repealing state-sponsored multiculturalism.
Salim Mansur
http://www.torontosun.com/comment/columnists/salim_mansur/2011/02/11/17246941.html
British Prime Minister David Cameron recently announced in Munich that "multiculturalism has failed." He had spoken similarly when he was in opposition, but this was different.
In speaking as head of government at a security conference of EU member-states, Cameron went further by indicating multiculturalism has undermined national security.
This is significant, and Cameron is the second leader, following Germany's Chancellor Angela Merkel, in pronouncing upon the failed policy of multiculturalism.
What will be important to see is how Cameron and Merkel propose to repeal a failed state-sponsored policy that is harmful, subversive and contrary to the core principles of liberal democracy.
For several years, indeed since soon after 9/11, I have written here about how multiculturalism is a lie — perhaps a delectable or pleasing lie, yet a lie nevertheless — hoisted upon open and generous societies, such as Canada, by those who lost faith in liberal democracy and those who sought to unravel it from within.
Multiculturalism as official state policy proposes all cultures are equal. But there has to be some independent or objective standard for measure in offering such proposition.
Proponents of multiculturalism do not use an objective standard as the basis by which they judge or rank cultures, and conclude all cultures are equal.
If the culture of liberal democracy — that is, a culture based on individual rights and freedoms, equality of sexes, equality before the rule of law, etc. — is taken as an independent measure, it would be then false to conclude that while other cultures might not be liberal, nor democratic, they are all equal irrespective of different values they hold.
The entire edifice of multiculturalism is, hence, based on a lie. For we know from history and experience that all cultures are not equal, and if it were so, then the culture of Islam in North Africa, for example, would be on par with the culture of Europe across the Mediterranean.
Once we assert, as the basis of liberal democracy, that individuals are equal irrespective of their ethnicity or beliefs, we then have arrived at the summit of political philosophy since Plato and Aristotle as to how society might arrange its legal and political order.
From this summit of individual rights and freedoms, any advance, ironically, can only mean going downward to an inferior or relatively degraded political arrangement.
In opposing liberal democracy, Marxism derides individual freedom, and offers instead the blueprint of collectivist society representing class identity and interest. Marx sold his idea as "progressive" politics, and multiculturalism happens to be an illegitimate offspring of that retrograde ideology.
If the public in the West was wary, violence and homegrown Islamist terrorism since 9/11, without any meaningful Muslim opposition to such atrocities, have deepened and widened public skepticism about multiculturalism as failed policy.
The only question remaining for Cameron, Merkel and others is when, not if, will they demonstrate courage of their conviction by repealing state-sponsored multiculturalism.
Salim Mansur
http://www.torontosun.com/comment/columnists/salim_mansur/2011/02/11/17246941.html
« Le racisme anti-blanc : un sujet de société que nous devons affronter »
Bondyblog.fr
Tarik Yildiz, 25 ans, diplômé de Sciences-Po Paris et doctorant en sociologie politique, auteur d’un livre sur cette question sensible dont « les gens des quartiers doivent pouvoir débattre ».
Tu as écrit un livre intitulé « Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité ». Peux-tu expliquer ce qui t’as donné envie d’aborder ce sujet ?
J’ai travaillé pour le site Terre d’avenir, édité conjointement par l’agglomération de communes de Seine-Saint-Denis Plaine Commune et le BondyBlog. Dans ce cadre, j’ai eu de nombreux témoignages spontanés qui m’ont alerté sur ce problème. J’ai écrit quelques articles qui en ont parlé. Puis, je me suis rendu compte que c’était un sujet qui mériterait un traitement plus large. C’est pourquoi, j’ai décidé de les compiler et de les proposer à des éditeurs. L’un d’eux m’a recontacté même s’il était gêné par le titre au début.
Justement, pourquoi distinguer le « racisme anti-blanc » comme tu le fais du racisme au sens large ?
Pour comprendre cela, il faut se mettre du coté des victimes de ce racisme. Elles ont utilisé cette expression à de multiples reprises. Ne pas le formuler ainsi aurait été une trahison. Même si cela fait polémique je pense que l’expression se justifie. Il ne s’agit pas de faire une hiérarchie mais de décrire une réalité. C’est un constat qui appelle à une future analyse.
Es-tu sûr que ce qui est décrit dans ce livre est complètement le reflet de la réalité ?
J’ai moi-même assisté à ce type de problème dans mon quartier lorsque j’étais plus jeune, dans mon collège par exemple. Un copain de classe, prénommé Christophe, se faisait harceler, insulter, frapper et tout le monde dans la classe faisait le lien avec son origine. Les différents témoignages du livre montrent la même chose quel que soit le groupe d’appartenance des différents protagonistes.
Etre blanc, c’est prendre le risque d’être un bolosse comme on dit en banlieue ?
L’expression de bolosse est à la croisée de ce que je dénonce : à la fois une attaque contre une origine ethnique et une appartenance sociale supposées. Guillaume, Bastien, Fatma ou Céline (quelques-unes des personnes interrogées dans le livre, ndlr) montrent que c’est de plus en plus une réalité en banlieue, à tel point que certains Français s’inventent une origine métissée. Cette intolérance se focalise sur l’origine ethnique supposée d’abord chez les plus jeunes, au collège, car l’effet de groupe y joue à plein régime pour ce type de racisme. C’est au collège que la situation semble globalement la plus difficile. Puis cela s’atténue globalement dans les classes plus âgées sans disparaître toutefois comme le montrent Bastien et sa mère. Cet effet de groupe contre « les Français de souche » est donc plus problématique au collège qu’au lycée et au lycée plus que dans la vie adulte.
Tu utilises des expressions comme « Français de souche », or tu ne ressembles pas à l’image stéréotypée de la France ?
(Rires) Mes parents viennent de Turquie, mais je suis français et j’ai grandi en banlieue. Je pense que ces questions ont souvent été laissées à des sites marginaux. Je crois que c’est un tort et qu’il s’agit d’un vrai sujet de banlieue et un sujet de société que nous devons affronter.
(...)
Mais tout de même, pour ceux qui vont lire ton opuscule, il y a des passages récurrents sur la religion musulmane. Hassan se dit musulman, mais il a des problèmes car il mange durant le ramadan ou achète de l’alcool, etc...
Justement, c’est un très bon exemple de ce que je dénonce. Le racisme anti-blanc oblige tout le monde à se conformer à une norme bien plus répressive et qu’elle que soit l’origine de ceux qui y sont confrontés. S’il y avait eu une véritable mixité sociale dans les quartiers, Hassan n’aurait pas ressenti cette pression. La vraie différence c’est qu’avant, la banlieue était un lieu de mélange. Il existe des zones où la pâte ne prend plus. La loi du groupe prédomine sur celle du vivre ensemble. Des gens de ces quartiers partent de ces zones, laissant ceux qui restent de plus en plus dans l’entre-soi. L’enjeu c’est que ce ne soit pas seulement des Zemmour ou des Finkelkraut qui puissent en parler. Les gens des quartiers doivent pouvoir en débattre. C’est aussi une bataille de mots. Je parle de ce racisme anti-blanc parce que je ne veux pas laisser cette expression à des groupes dont je ne partage pas l’idéologie.
Mais ton livre semble être à charge : tu n’as trouvé presque aucun témoignage qui critique ta thèse. Il n’y avait aucun habitant dans ces quartiers pour s’opposer à cette notion de racisme anti-blanc ?
Si on comprend le racisme comme l’appartenance supposée à un groupe, alors, je crois qu’il y a en France comme ailleurs des cas de racisme. Le racisme dont je parle est une réalité. Ce sont les gens qui sont largement venus à moi pour raconter leurs ressentis avec leurs propres mots. Mon étude ne prétend pas à une représentativité scientifique du terrain. J’ai simplement voulu raconter et montrer ce que certains habitants de ces quartiers ressentent à travers des témoignages spontanés.
(...)
Tarik Yildiz, « Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité », Les Editions du Puits de Roulle.
Tarik Yildiz, 25 ans, diplômé de Sciences-Po Paris et doctorant en sociologie politique, auteur d’un livre sur cette question sensible dont « les gens des quartiers doivent pouvoir débattre ».
Tu as écrit un livre intitulé « Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité ». Peux-tu expliquer ce qui t’as donné envie d’aborder ce sujet ?
J’ai travaillé pour le site Terre d’avenir, édité conjointement par l’agglomération de communes de Seine-Saint-Denis Plaine Commune et le BondyBlog. Dans ce cadre, j’ai eu de nombreux témoignages spontanés qui m’ont alerté sur ce problème. J’ai écrit quelques articles qui en ont parlé. Puis, je me suis rendu compte que c’était un sujet qui mériterait un traitement plus large. C’est pourquoi, j’ai décidé de les compiler et de les proposer à des éditeurs. L’un d’eux m’a recontacté même s’il était gêné par le titre au début.
Justement, pourquoi distinguer le « racisme anti-blanc » comme tu le fais du racisme au sens large ?
Pour comprendre cela, il faut se mettre du coté des victimes de ce racisme. Elles ont utilisé cette expression à de multiples reprises. Ne pas le formuler ainsi aurait été une trahison. Même si cela fait polémique je pense que l’expression se justifie. Il ne s’agit pas de faire une hiérarchie mais de décrire une réalité. C’est un constat qui appelle à une future analyse.
Es-tu sûr que ce qui est décrit dans ce livre est complètement le reflet de la réalité ?
J’ai moi-même assisté à ce type de problème dans mon quartier lorsque j’étais plus jeune, dans mon collège par exemple. Un copain de classe, prénommé Christophe, se faisait harceler, insulter, frapper et tout le monde dans la classe faisait le lien avec son origine. Les différents témoignages du livre montrent la même chose quel que soit le groupe d’appartenance des différents protagonistes.
Etre blanc, c’est prendre le risque d’être un bolosse comme on dit en banlieue ?
L’expression de bolosse est à la croisée de ce que je dénonce : à la fois une attaque contre une origine ethnique et une appartenance sociale supposées. Guillaume, Bastien, Fatma ou Céline (quelques-unes des personnes interrogées dans le livre, ndlr) montrent que c’est de plus en plus une réalité en banlieue, à tel point que certains Français s’inventent une origine métissée. Cette intolérance se focalise sur l’origine ethnique supposée d’abord chez les plus jeunes, au collège, car l’effet de groupe y joue à plein régime pour ce type de racisme. C’est au collège que la situation semble globalement la plus difficile. Puis cela s’atténue globalement dans les classes plus âgées sans disparaître toutefois comme le montrent Bastien et sa mère. Cet effet de groupe contre « les Français de souche » est donc plus problématique au collège qu’au lycée et au lycée plus que dans la vie adulte.
Tu utilises des expressions comme « Français de souche », or tu ne ressembles pas à l’image stéréotypée de la France ?
(Rires) Mes parents viennent de Turquie, mais je suis français et j’ai grandi en banlieue. Je pense que ces questions ont souvent été laissées à des sites marginaux. Je crois que c’est un tort et qu’il s’agit d’un vrai sujet de banlieue et un sujet de société que nous devons affronter.
(...)
Mais tout de même, pour ceux qui vont lire ton opuscule, il y a des passages récurrents sur la religion musulmane. Hassan se dit musulman, mais il a des problèmes car il mange durant le ramadan ou achète de l’alcool, etc...
Justement, c’est un très bon exemple de ce que je dénonce. Le racisme anti-blanc oblige tout le monde à se conformer à une norme bien plus répressive et qu’elle que soit l’origine de ceux qui y sont confrontés. S’il y avait eu une véritable mixité sociale dans les quartiers, Hassan n’aurait pas ressenti cette pression. La vraie différence c’est qu’avant, la banlieue était un lieu de mélange. Il existe des zones où la pâte ne prend plus. La loi du groupe prédomine sur celle du vivre ensemble. Des gens de ces quartiers partent de ces zones, laissant ceux qui restent de plus en plus dans l’entre-soi. L’enjeu c’est que ce ne soit pas seulement des Zemmour ou des Finkelkraut qui puissent en parler. Les gens des quartiers doivent pouvoir en débattre. C’est aussi une bataille de mots. Je parle de ce racisme anti-blanc parce que je ne veux pas laisser cette expression à des groupes dont je ne partage pas l’idéologie.
Mais ton livre semble être à charge : tu n’as trouvé presque aucun témoignage qui critique ta thèse. Il n’y avait aucun habitant dans ces quartiers pour s’opposer à cette notion de racisme anti-blanc ?
Si on comprend le racisme comme l’appartenance supposée à un groupe, alors, je crois qu’il y a en France comme ailleurs des cas de racisme. Le racisme dont je parle est une réalité. Ce sont les gens qui sont largement venus à moi pour raconter leurs ressentis avec leurs propres mots. Mon étude ne prétend pas à une représentativité scientifique du terrain. J’ai simplement voulu raconter et montrer ce que certains habitants de ces quartiers ressentent à travers des témoignages spontanés.
(...)
Tarik Yildiz, « Le racisme anti-blanc. Ne pas en parler : un déni de réalité », Les Editions du Puits de Roulle.
samedi 5 février 2011
Les mutilations génitales féminines augmentent dans les pays occidentaux
La pratique des mutilations génitales féminines s'est étendue ces dernières années aux pays occidentaux en raison de l'accroissement des flux migratoires, a déploré vendredi le directeur général de l'Organisation internationale des migrations (OIM).
"Avec l'augmentation des migrations ces dernières années, le phénomène est malheureusement arrivé en Europe, aux Etats-Unis" ainsi qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande, a déclaré aux journalistes William Lacy Swing, à l'occasion de la 8e Journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines (6 février).
Quelque 500.000 femmes excisées vivent en Europe, a indiqué M. Swing, citant des chiffres du Parlement européen.
Selon l'OIM, les mutilations génitales féminines (MGF) affectent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde.
(...)
http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/mutilations-genitales-feminines-augmentent-pays-occidentaux
"Avec l'augmentation des migrations ces dernières années, le phénomène est malheureusement arrivé en Europe, aux Etats-Unis" ainsi qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande, a déclaré aux journalistes William Lacy Swing, à l'occasion de la 8e Journée internationale de tolérance zéro envers les mutilations génitales féminines (6 février).
Quelque 500.000 femmes excisées vivent en Europe, a indiqué M. Swing, citant des chiffres du Parlement européen.
Selon l'OIM, les mutilations génitales féminines (MGF) affectent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde.
(...)
http://www.lematin.ch/flash-info/suisse/mutilations-genitales-feminines-augmentent-pays-occidentaux
jeudi 3 février 2011
Les gangs se propagent à la campagne
Les phénomènes de bandes ne sont plus l'apanage des grandes villes. La délinquance organisée s'est aujourd'hui étendue aux villes moyennes et aux campagnes. Le Grand Sud n'est pas épargné par cette propagation.
La rixe mortelle qui a eu lieu, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à Villeneuve-sur-Lot, est l'une des terribles expressions de la percée de la délinquance organisée dans les petites villes. Ce soir-là, cette paisible commune de 22 800 habitants du Lot-et-Garonne, a été le théâtre d'affrontements entre deux bandes rivales. Près d'une trentaine de jeunes, encagoulés et armés de battes de base-ball, de bombes lacrymogène et de couteaux, se sont battus pendant plusieurs heures. Kamel, un jeune Villeneuvois de 20 ans a trouvé la mort, mortellement blessé par un coup de couteau.
« C'est du jamais vu dans le département ! ça relevait de batailles urbaines ! » a relaté, très impressionné, un policier.
Ces batailles rangées opposant des jeunes de Villeneuve et d'Agen pourraient avoir pour toile de fond le contrôle d'un trafic de drogue.
En novembre dernier, dans les Hautes-Pyrénées, les gendarmes avaient démantelé un réseau « rural » de trafiquants de drogue qui s'approvisionnait en Espagne. Il comptait neuf membres, dont certains vivaient dans le village de Vic-en-Bigorre, et « était organisé en système quasi professionnel » avait alors constaté l'un des enquêteurs. Il semble bien que le trafic de drogue soit devenu l'une des activités délictuelles les plus courantes en campagne même si les casses et les braquages ne sont pas rares non plus. Le 3 décembre dernier un casse à la voiture bélier a été perpétré aux dépens des Nouvelles galeries à Tarbes. Dans la nuit du 27 au 28 janvier c'est celle d'un centre commercial de Gaillac qui a connu le même sort. « Nous voyons bien que les modes opératoires des voyous des villes arrivent chez nous, dans nos bourgades. Des filières et des bandes s'organisent même ici », assure un gendarme du Gers.
Il semble bien, comme le dit Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne, qu'il « n'existe plus de sanctuaire », de zone préservée en matière de délinquance organisée.
(...)5 heures de violence extrême. C'est ce qu'a vécu la paisible localité de Villeneuve-sur-Lot dans la nuit du 28 au 29 janvier. Pas moins d'une trentaine de jeunes armés s'y sont affrontés.
« En matière de délinquance, il n'y a pas de sanctuaire géographique. Aussi, nous nous adaptons à la cartographie de la délinquance ». Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne
-----------
"Le monde rural n'est pas à l'abri"
Les campagnes sont-elles épargnées par les phénomènes de bande ?
Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne. En matière de délinquance, il n'y a pas de sanctuaire géographique. Le monde rural n'est pas à l'abri des bandes organisées même si cette forme de délinquance est davantage liée à l'urbanisation, aux grandes villes.
A la campagne, cependant, il y a surtout des phénomènes de groupes favorisés par la consommation d'alcool et de drogue. Nous constatons d'ailleurs que l'usage des stupéfiants s'est répandu partout. Le rural est notamment très touché par les cambriolages perpétrés aussi bien par des bandes que des individus peu organisés.
Pour ce qui est des violences crapuleuses, elles sont encore essentiellement commises dans les villes, même si aucune zone n'est épargnée par la délinquance.
Comment expliquez-vous que les formes de délinquance qui n'avaient cours que dans les villes, atteignent désormais le monde rural ?
Sous la pression d'une action policière forte dans les grandes villes, des délinquants choisissent de se déplacer. On voit ainsi des trafics et des actes de délinquance s'organiser et se produire à la périphérie des grandes villes. La région n'échappe pas à cela.
(...)
--------------------------------------------------------------------------------
De plus en plus fréquent
Avant Villeneuve-sur-Lot, d'autres phénomènes de délinquance en groupe ont mené à des situations de grande violence dans certains secteurs ruraux du Grand Sud.
(...)
Bagarre de rue à Carcassonne. Au mois de mars, une violente bagarre a éclaté dans une rue piétonne. Pour des raisons indéterminées, un trio s'en est pris à un homme d'origine gitane, handicapé. Ils lui ont porté de nombreux coups, notamment au visage, puis avaient giflé des jeunes femmes qui l'accompagnaient. La rixe a vite pris de l'ampleur. Des CRS ont dû intervenir en renfort. Une heure et demie plus tard, une nouvelle bagarre, peut-être en lien avec la première, a eu lieu.
Réseau de drogue dans le Tarn.
Au mois de novembre, dans le Tarn, un réseau local de drogue avait été démantelé. Les gendarmes ont interpellé huit individus de 17 à 24 ans qui irradiaient le secteur de Lauzerte et Montaigu-de-Quercy.
Casse à la voiture bélier à Albi. Tout récemment, début janvier, trois malfaiteurs ont pénétré dans la galerie marchande des « Portes d'Albi » avant de défoncer à la voiture-bélier la devanture d'une parfumerie. La vidéosurveillance montrera trois individus, encagoulés et masqués, s'engouffrer, à bord de deux voitures dans la galerie marchande. Les deux véhicules dont l'un a été incendié ont été retrouvés à Toulouse et sa proche banlieue.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/03/1005363-Les-gangs-se-propagent-a-la-campagne.html
La rixe mortelle qui a eu lieu, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, à Villeneuve-sur-Lot, est l'une des terribles expressions de la percée de la délinquance organisée dans les petites villes. Ce soir-là, cette paisible commune de 22 800 habitants du Lot-et-Garonne, a été le théâtre d'affrontements entre deux bandes rivales. Près d'une trentaine de jeunes, encagoulés et armés de battes de base-ball, de bombes lacrymogène et de couteaux, se sont battus pendant plusieurs heures. Kamel, un jeune Villeneuvois de 20 ans a trouvé la mort, mortellement blessé par un coup de couteau.
« C'est du jamais vu dans le département ! ça relevait de batailles urbaines ! » a relaté, très impressionné, un policier.
Ces batailles rangées opposant des jeunes de Villeneuve et d'Agen pourraient avoir pour toile de fond le contrôle d'un trafic de drogue.
En novembre dernier, dans les Hautes-Pyrénées, les gendarmes avaient démantelé un réseau « rural » de trafiquants de drogue qui s'approvisionnait en Espagne. Il comptait neuf membres, dont certains vivaient dans le village de Vic-en-Bigorre, et « était organisé en système quasi professionnel » avait alors constaté l'un des enquêteurs. Il semble bien que le trafic de drogue soit devenu l'une des activités délictuelles les plus courantes en campagne même si les casses et les braquages ne sont pas rares non plus. Le 3 décembre dernier un casse à la voiture bélier a été perpétré aux dépens des Nouvelles galeries à Tarbes. Dans la nuit du 27 au 28 janvier c'est celle d'un centre commercial de Gaillac qui a connu le même sort. « Nous voyons bien que les modes opératoires des voyous des villes arrivent chez nous, dans nos bourgades. Des filières et des bandes s'organisent même ici », assure un gendarme du Gers.
Il semble bien, comme le dit Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne, qu'il « n'existe plus de sanctuaire », de zone préservée en matière de délinquance organisée.
(...)5 heures de violence extrême. C'est ce qu'a vécu la paisible localité de Villeneuve-sur-Lot dans la nuit du 28 au 29 janvier. Pas moins d'une trentaine de jeunes armés s'y sont affrontés.
« En matière de délinquance, il n'y a pas de sanctuaire géographique. Aussi, nous nous adaptons à la cartographie de la délinquance ». Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne
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"Le monde rural n'est pas à l'abri"
Les campagnes sont-elles épargnées par les phénomènes de bande ?
Michel Valet, procureur de la République de Haute-Garonne. En matière de délinquance, il n'y a pas de sanctuaire géographique. Le monde rural n'est pas à l'abri des bandes organisées même si cette forme de délinquance est davantage liée à l'urbanisation, aux grandes villes.
A la campagne, cependant, il y a surtout des phénomènes de groupes favorisés par la consommation d'alcool et de drogue. Nous constatons d'ailleurs que l'usage des stupéfiants s'est répandu partout. Le rural est notamment très touché par les cambriolages perpétrés aussi bien par des bandes que des individus peu organisés.
Pour ce qui est des violences crapuleuses, elles sont encore essentiellement commises dans les villes, même si aucune zone n'est épargnée par la délinquance.
Comment expliquez-vous que les formes de délinquance qui n'avaient cours que dans les villes, atteignent désormais le monde rural ?
Sous la pression d'une action policière forte dans les grandes villes, des délinquants choisissent de se déplacer. On voit ainsi des trafics et des actes de délinquance s'organiser et se produire à la périphérie des grandes villes. La région n'échappe pas à cela.
(...)
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De plus en plus fréquent
Avant Villeneuve-sur-Lot, d'autres phénomènes de délinquance en groupe ont mené à des situations de grande violence dans certains secteurs ruraux du Grand Sud.
(...)
Bagarre de rue à Carcassonne. Au mois de mars, une violente bagarre a éclaté dans une rue piétonne. Pour des raisons indéterminées, un trio s'en est pris à un homme d'origine gitane, handicapé. Ils lui ont porté de nombreux coups, notamment au visage, puis avaient giflé des jeunes femmes qui l'accompagnaient. La rixe a vite pris de l'ampleur. Des CRS ont dû intervenir en renfort. Une heure et demie plus tard, une nouvelle bagarre, peut-être en lien avec la première, a eu lieu.
Réseau de drogue dans le Tarn.
Au mois de novembre, dans le Tarn, un réseau local de drogue avait été démantelé. Les gendarmes ont interpellé huit individus de 17 à 24 ans qui irradiaient le secteur de Lauzerte et Montaigu-de-Quercy.
Casse à la voiture bélier à Albi. Tout récemment, début janvier, trois malfaiteurs ont pénétré dans la galerie marchande des « Portes d'Albi » avant de défoncer à la voiture-bélier la devanture d'une parfumerie. La vidéosurveillance montrera trois individus, encagoulés et masqués, s'engouffrer, à bord de deux voitures dans la galerie marchande. Les deux véhicules dont l'un a été incendié ont été retrouvés à Toulouse et sa proche banlieue.
http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/03/1005363-Les-gangs-se-propagent-a-la-campagne.html
Obama, ferme avec Moubarak, faible avec Ahmadinejad
Par Ivan Rioufol
Une constatation: Barack H. Obama, qui est prêt à laisser tomber l'autocrate égyptien Hosni Moubarak, légitimement rejeté par son peuple, n'a pas fait preuve de tant de témérité devant le tyran Mahmoud Ahmadinejad, lorsque la rue iranienne réclamait elle aussi, au printemps 2009, la démocratie et la liberté. Le long silence du président américain face à la dictature contestée des mollahs a même été désespérant pour les opposants au régime théocratique et totalitaire, si peu soutenus par l'Occident et désormais réduits au silence après une répression implacable. C'est pourquoi le souvenir de cet épisode peu glorieux me fait douter de la sincérité et du courage d'Obama, qui a réclamé hier soir des changements "maintenant" pour l'Egypte. Est-ce vraiment la démocratie qu'il est enfin prêt à soutenir là-bas, ou est-ce plutôt l'apaisement avec l'islamisme et ses conceptions très particulières des droits de l'homme? J'espère me tromper, mais son attitude me fait penser à celle de Jimmy Carter qui, en 1979, allait lâcher son allié le Chah d'Iran avec les conséquences que l'on sait pour le peuple.
La possible récupération par l'islamisme de l'exemplaire insoumission d'une partie du monde arabo-musulman est un risque qui va demeurer dans un avenir immédiat. Aussi cette perspective n'a-t-elle pas besoin d'obtenir, en plus, la caution flatteuse du président des Etats-Unis, qui rappelle volontiers que son deuxième prénom, Hussein, le porte à comprendre et admettre les revendications identitaires de l'Islam. Le rôle des démocrates est de soutenir sans ambiguïté les Tunisiens et les Egyptiens quand ils exigent la liberté et la démocratie. Il est aussi de mettre en garde contre l'hypothèse d'une régression théocratique qui profiterait des inévitables dissensions locales, voire d'une bienveillance américaine pour un "islamisme modéré" dont des "experts" nous disent déjà que la Turquie en serait le modèle. Tant mieux si l'Islam parvient à se moderniser. Cependant, il me semble que l'Occident devrait, par une élémentaire réserve, se tenir à l'écart de ce processus qui reste à conduire. Il relève du seul monde musulman.
Une constatation: Barack H. Obama, qui est prêt à laisser tomber l'autocrate égyptien Hosni Moubarak, légitimement rejeté par son peuple, n'a pas fait preuve de tant de témérité devant le tyran Mahmoud Ahmadinejad, lorsque la rue iranienne réclamait elle aussi, au printemps 2009, la démocratie et la liberté. Le long silence du président américain face à la dictature contestée des mollahs a même été désespérant pour les opposants au régime théocratique et totalitaire, si peu soutenus par l'Occident et désormais réduits au silence après une répression implacable. C'est pourquoi le souvenir de cet épisode peu glorieux me fait douter de la sincérité et du courage d'Obama, qui a réclamé hier soir des changements "maintenant" pour l'Egypte. Est-ce vraiment la démocratie qu'il est enfin prêt à soutenir là-bas, ou est-ce plutôt l'apaisement avec l'islamisme et ses conceptions très particulières des droits de l'homme? J'espère me tromper, mais son attitude me fait penser à celle de Jimmy Carter qui, en 1979, allait lâcher son allié le Chah d'Iran avec les conséquences que l'on sait pour le peuple.
La possible récupération par l'islamisme de l'exemplaire insoumission d'une partie du monde arabo-musulman est un risque qui va demeurer dans un avenir immédiat. Aussi cette perspective n'a-t-elle pas besoin d'obtenir, en plus, la caution flatteuse du président des Etats-Unis, qui rappelle volontiers que son deuxième prénom, Hussein, le porte à comprendre et admettre les revendications identitaires de l'Islam. Le rôle des démocrates est de soutenir sans ambiguïté les Tunisiens et les Egyptiens quand ils exigent la liberté et la démocratie. Il est aussi de mettre en garde contre l'hypothèse d'une régression théocratique qui profiterait des inévitables dissensions locales, voire d'une bienveillance américaine pour un "islamisme modéré" dont des "experts" nous disent déjà que la Turquie en serait le modèle. Tant mieux si l'Islam parvient à se moderniser. Cependant, il me semble que l'Occident devrait, par une élémentaire réserve, se tenir à l'écart de ce processus qui reste à conduire. Il relève du seul monde musulman.
Les coptes s'inquiètent de la place des manifestants islamistes
LE FIGARO
La mort dans l'âme, Ibrahim Faouzi a finalement décidé mardi de ne pas prendre part à la manifestation d'Alexandrie. En fin de semaine dernière, déjà, ce jeune copte employé dans l'immobilier s'était senti un peu isolé au milieu des cortèges composés en grande majorité de compatriotes musulmans. «J'ai parfois eu l'impression qu'on me regardait d'un drôle d'air», dit-il en dévoilant la croix tatouée sur son poignet. Alors mardi matin, quand un groupe de jeunes gens excités l'a soudain pris à partie à deux pas de la mosquée al-Kaed Ibrahim, l'homme est rentré chez lui sans demander son reste. « J'ai choisi de manifester pour défendre mon pays, pas pour qu'il tombe aux mains des Frères musulmans», grimace-t-il.
Comme Ibrahim Faouzi, de nombreux chrétiens d'Alexandrie semblent avoir renoncé à battre le pavé en raison de la visibilité croissante des « Frères» dans les cortèges. Absents lors des premières marches en début de semaine dernière, ceux-ci ont finalement appelé à défiler vendredi et s'impliquent désormais activement dans l'encadrement des manifestations. Mardi en fin de matinée, leurs minibus déversaient à jet continu des flots de manifestants venus des faubourgs tandis que leurs militants contrôlaient les identités à l'entrée du cortège. « Aux côtés des autres partis d'opposition, nous jouons effectivement un rôle important dans le mouvement qui se déroule aujourd'hui», admet Sobhi Saleh, ancien député et responsable du bureau politique des Frères musulmans à Alexandrie, qui précise : «Nous menons ce combat sans mettre en avant notre couleur politique, avec l'unique objectif de faire tomber le dictateur. »
Face à l'irruption du mouvement islamiste au cœur de la révolte égyptienne, les chrétiens d'Alexandrie, orthodoxes comme catholiques, réagissent pour l'heure en ordre dispersé. Éprouvés par les tensions récurrentes entre communautés religieuses et traumatisés par l'attentat qui a fait 21 morts devant une église copte de la ville durant la nuit de la Saint-Sylvestre, certains choisissent de raser les murs, évitent les attroupements et hésitent à prendre la parole en public. «Si Moubarak tombe, les islamistes finiront fatalement par arriver au pouvoir et par imposer la loi islamique, croit ainsi savoir Ibrahim Faouzi. Or, ce jour-là, nous n'aurons plus le droit de porter notre croix en public.»
(...)
La mort dans l'âme, Ibrahim Faouzi a finalement décidé mardi de ne pas prendre part à la manifestation d'Alexandrie. En fin de semaine dernière, déjà, ce jeune copte employé dans l'immobilier s'était senti un peu isolé au milieu des cortèges composés en grande majorité de compatriotes musulmans. «J'ai parfois eu l'impression qu'on me regardait d'un drôle d'air», dit-il en dévoilant la croix tatouée sur son poignet. Alors mardi matin, quand un groupe de jeunes gens excités l'a soudain pris à partie à deux pas de la mosquée al-Kaed Ibrahim, l'homme est rentré chez lui sans demander son reste. « J'ai choisi de manifester pour défendre mon pays, pas pour qu'il tombe aux mains des Frères musulmans», grimace-t-il.
Comme Ibrahim Faouzi, de nombreux chrétiens d'Alexandrie semblent avoir renoncé à battre le pavé en raison de la visibilité croissante des « Frères» dans les cortèges. Absents lors des premières marches en début de semaine dernière, ceux-ci ont finalement appelé à défiler vendredi et s'impliquent désormais activement dans l'encadrement des manifestations. Mardi en fin de matinée, leurs minibus déversaient à jet continu des flots de manifestants venus des faubourgs tandis que leurs militants contrôlaient les identités à l'entrée du cortège. « Aux côtés des autres partis d'opposition, nous jouons effectivement un rôle important dans le mouvement qui se déroule aujourd'hui», admet Sobhi Saleh, ancien député et responsable du bureau politique des Frères musulmans à Alexandrie, qui précise : «Nous menons ce combat sans mettre en avant notre couleur politique, avec l'unique objectif de faire tomber le dictateur. »
Face à l'irruption du mouvement islamiste au cœur de la révolte égyptienne, les chrétiens d'Alexandrie, orthodoxes comme catholiques, réagissent pour l'heure en ordre dispersé. Éprouvés par les tensions récurrentes entre communautés religieuses et traumatisés par l'attentat qui a fait 21 morts devant une église copte de la ville durant la nuit de la Saint-Sylvestre, certains choisissent de raser les murs, évitent les attroupements et hésitent à prendre la parole en public. «Si Moubarak tombe, les islamistes finiront fatalement par arriver au pouvoir et par imposer la loi islamique, croit ainsi savoir Ibrahim Faouzi. Or, ce jour-là, nous n'aurons plus le droit de porter notre croix en public.»
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mercredi 2 février 2011
Cours d’arabe à l’école dès 7 ans : témoignage d’une directrice d’école
"Il y a une grosse demande !"
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