Dans un pays musulman à 95%, il ne fait pas bon avouer qu'on ne jeûne pas, et les recettes pour feinter sont nombreuses.
C'est un phénomène bien étrange. En ce moment, à l'heure du déjeuner, dans les gargotes et autres restaurants populaires de Dakar, tout le monde se dit soudainement catholique ou souffrant -l'islam autorise malades, femmes enceintes ou en période de règles à ne pas suivre le jeûne du ramadan, cinquième pilier de l'islam.
D'ailleurs, les gargotes ne désemplissent presque pas. En plein centre de Dakar, à Sandaga, Fatou Binta Mbaye, tient l'une d'entre elles : le restaurant Kher Khady. Si elle reconnaît une baisse des clients, elle ne l'estime qu'à 8%. Pour justifier le rush de ce mardi midi, elle adopte l'excuse consacrée : « Nous, on a des clients chrétiens. »
Pas de loi contre les « dé-jeûneurs », juste la pression sociale
Tous catholiques, donc ? Mais oui, mais oui… En réalité, le pays est à 95% musulman et ne pas faire le ramadan est considéré comme une faute inadmissible.
Contrairement au Maroc cependant, être dé-jeûneur pour un Sénégalais n'est pas une affaire d'Etat et de loi. Personne ne sera jamais non plus tabassé, comme cet homme à Lyon, pour avoir mangé pendant le ramadan.
(...)
http://www.rue89.com/2010/08/30/au-senegal-les-fraudeurs-du-ramadan-font-semblant-164302
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire