Le niqab, une surenchère des extrémistes
Cri de colère d'une journaliste palestinienne vivant à Oslo contre un voile qui transforme les femmes en "cachots ambulants".
28.04.2010 | Hanan Al-Bakir | Shaffaf
Alors que l'affaire du voile est loin d'être terminée, voici que surgit l'affaire du niqab. Elle révèle des tensions grandissantes entre les musulmans et les sociétés occidentales dans lesquelles ils résident. Si l'on a pu polémiquer autour de la question de savoir si le voile était une obligation religieuse, il est évident que le niqab ne l'est pas. Il y a tout lieu de croire qu'il est une réaction et une surenchère des extrémistes à la bataille autour du voile et aux caricatures danoises [les caricatures de Mahomet publiées en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten].
Dans un cours de langue norvégienne, j'ai rencontré une femme habillée à la pakistanaise, avec un chal [foulard] laissant paraître une grande partie de sa chevelure. Elle m'a expliqué qu'elle avait passé près d'un quart de siècle en Afghanistan, où elle avait porté le niqab à l'afghane [la burqa]. Elle l'a enlevé à son arrivée en Norvège, à la demande de son mari.
Quand je lui ai demandé comment elle faisait pour voir où elle mettait les pieds et si cela ne lui était pas arrivé pas de rater un obstacle et de trébucher, elle a répondu : "Non, il y a des trous qui permettent de voir." Je lui ai alors demandé ce qu'il en était des couleurs de la nature. "Pourquoi cette question ?" s'est-elle étonnée, "est-ce bien nécessaire de les voir ?" Il ne me restait plus qu'à me ranger à son avis et conclure qu'il n'était pas nécessaire de voir le bleu du ciel, qui n'est en effet qu'un luxe superflu !
En la quittant, je me suis demandé si la femme ne devait pas se contenter d'accomplir le "nécessaire", c'est-à-dire produire des enfants et s'occuper de la maison. Mais, dans ce cas, pourquoi Dieu l'a-t-il dotée de deux yeux, alors qu'un seul suffirait ? Au départ, la burqa couvrait le visage mais pas les yeux. On a probablement ressenti le pouvoir de séduction des yeux et compris que le regard pouvait en dire plus que mille mots. On s'est donc mis à rétrécir la fente, pour ne plus laisser apparaître que les pupilles. Rien n'y a fait, le risque de séduction était toujours là. Pour trouver la sérénité, il fallait donc cacher le regard derrière un rideau noir. C'est ainsi que les femmes voilées sont devenues un cachot ambulant. Pour moi, ce n'est qu'une manière de déclarer à la face du monde : "Je ne suis qu'une indécence, de la tête aux pieds."
Selon un imam vivant en Australie, c'est le fait de ne pas se couvrir qui incite au viol. Pourtant, les femmes entièrement couvertes n'échappent pas à la boulimie sexuelle, comme on a pu le constater au Caire [en 2009, plusieurs femmes voilées et non voilées se sont fait violer dans les rues du Caire].
Ce qu'il y a d'étrange dans tout cela est que nous sommes dévorés par le désir que l'Occident nous ouvre les bras et nous accueille, mais que nous rejetons aussitôt sa culture et refusons de nous y intégrer.
Erdogan: "L’expression “islam modéré” est laide et offensante. Il n’y a pas d’islam modéré." Milliyet, 21 août 2007
mercredi 28 avril 2010
L'Afrique musulmane
Selon une étude de l'institut d'enquêtes américain Forum on Religion and Public Life, le nombre de musulmans en Afrique subsaharienne a été multiplié par vingt depuis le début du XXe siècle. De 11 millions en 1900, il est passé à 234 millions en 2010. "Le Nigeria caracole en tête des pays ayant une forte communauté musulmane", précise le quotidien sénégalais Wal Fadjri. Il compte en effet 78 millions de fidèles sur 150 millions d'habitants. Mais le Sénégal, le Mali et le Niger sont en proportion plus islamisés que le Nigeria, puisque plus de 90 % de la population de ces trois pays d'Afrique de l'Ouest est musulmane.
dimanche 25 avril 2010
"un processus de défi vis-à-vis de la société"
Suite à des agressions, les transports en commun perturbés dans plusieurs villes
AFP
Après les dégradations de plusieurs bus à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, les transports en commun de plusieurs villes ont été la cible de délinquants.
A Orléans, le trafic des bus et des tramways a repris dimanche 25 avril après une journée d'interruption. Vendredi, un chauffeur a été agressé par deus jeunes qui ont pris la fuite, alors que le bus circulait dans un quartier sensible de la ville. "Il n'y a pas qu'en région parisienne qu'il y a des problèmes. Nous voulons nous faire entendre", a indiqué dans un communiqué Patrice Gérard, syndicaliste CFTC, justifiant ainsi le blocage des dépôts samedi.
Dimanche 18 avril, quatre jeunes ont poursuivi avec un sabre japonais un conducteur de tram de Nice avec lequel ils avaient eu la veille au soir une altercation alors qu'ils empêchaient la fermeture des portes. Trois d'entre eux ont été interpellés le jour même par la police municipale, puis remis en liberté dans l'attente de l'identification du quatrième individu. Selon les syndicats la bande est revenue vendredi et samedi soir au centre opérationnel du tramway à la recherche du conducteur en proférant des menaces, ce qui a conduit les chauffeurs à faire jouer leur droit de retrait.
"Je demande aux autorités compétentes de mettre définitivement hors d'état de nuire des gens qui menacent les conducteurs et sont désormais récidivistes", a martelé le maire de la ville etministre de l'industrie Christian Estrosi.
Deux bus ont été caillassés à Sevran, en Seine-Saint-Denis, vendredi soir. Les chauffeurs ont fait valoir leur droit de retrait à partir de samedi midi. Les incidents se sont déroulés peu avant 22 heures alors deux bus desservant les lignes 610 et 618 qui traversaient la cité des Beaudottes ont été la cible de de différents projectiles, a indiqué la police.
"Les caillassages de bus ne sont pas un phénomène nouveau mais on a un peu le sentiment qu'il y a actuellement un phénomène de mode qui fait tâche d'huile. Pour certains, c'est un processus de défi vis-à-vis de la société" a expliqué Stéphane Gattignon, le maire de Sevran.
AFP
Après les dégradations de plusieurs bus à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, les transports en commun de plusieurs villes ont été la cible de délinquants.
A Orléans, le trafic des bus et des tramways a repris dimanche 25 avril après une journée d'interruption. Vendredi, un chauffeur a été agressé par deus jeunes qui ont pris la fuite, alors que le bus circulait dans un quartier sensible de la ville. "Il n'y a pas qu'en région parisienne qu'il y a des problèmes. Nous voulons nous faire entendre", a indiqué dans un communiqué Patrice Gérard, syndicaliste CFTC, justifiant ainsi le blocage des dépôts samedi.
Dimanche 18 avril, quatre jeunes ont poursuivi avec un sabre japonais un conducteur de tram de Nice avec lequel ils avaient eu la veille au soir une altercation alors qu'ils empêchaient la fermeture des portes. Trois d'entre eux ont été interpellés le jour même par la police municipale, puis remis en liberté dans l'attente de l'identification du quatrième individu. Selon les syndicats la bande est revenue vendredi et samedi soir au centre opérationnel du tramway à la recherche du conducteur en proférant des menaces, ce qui a conduit les chauffeurs à faire jouer leur droit de retrait.
"Je demande aux autorités compétentes de mettre définitivement hors d'état de nuire des gens qui menacent les conducteurs et sont désormais récidivistes", a martelé le maire de la ville etministre de l'industrie Christian Estrosi.
Deux bus ont été caillassés à Sevran, en Seine-Saint-Denis, vendredi soir. Les chauffeurs ont fait valoir leur droit de retrait à partir de samedi midi. Les incidents se sont déroulés peu avant 22 heures alors deux bus desservant les lignes 610 et 618 qui traversaient la cité des Beaudottes ont été la cible de de différents projectiles, a indiqué la police.
"Les caillassages de bus ne sont pas un phénomène nouveau mais on a un peu le sentiment qu'il y a actuellement un phénomène de mode qui fait tâche d'huile. Pour certains, c'est un processus de défi vis-à-vis de la société" a expliqué Stéphane Gattignon, le maire de Sevran.
jeudi 15 avril 2010
Le retour de la peur chez les femmes d’Hassi Messaoud
Neuf ans après le lynchage d’Algériennes par des hommes fanatisés, les exactions ont repris dans cette ville pétrolière.
Ça recommence. Depuis deux semaines, l’horreur est de retour à Hassi Messaoud. Dans cette ville du grand Sud algérien, ces dernières semaines, des femmes ont été suivies, attaquées chez elles, battues, parfois torturées, souvent violées, systématiquement dépouillées de leurs biens et enfin menacées de mort si jamais elles parlaient. Les agresseurs sont des hommes, semble-t-il du coin, agissant en bandes, armés de grands couteaux, de gourdins et de haches. Les victimes sont des femmes seules, originaires du nord de l’Algérie, venues chercher du travail dans cette ville pétrolière théoriquement ultrasécurisée. Hassi Messaoud est, en effet, le coffre-fort du pays : c’est de là que provient une bonne partie de l’or noir, qui représente 95% des exportations. Pas question, donc, que l’insécurité ou le terrorisme puissent troubler la quiétude des multinationales étrangères installées sur place. Et pourtant…
Sauvagerie. Les scènes rapportées par le quotidien francophone El Watan, dans son édition de dimanche, seraient à peine croyables si l’histoire n’était pas en train de se répéter. Le 13 juillet 2001, en effet, plusieurs centaines d’hommes de Hassi Messaoud, fanatisés par un imam local, avaient mené une expédition punitive d’une terrible sauvagerie, un véritable lynchage durant lequel plusieurs dizaines de femmes isolées avaient été atrocement torturées et violées, certaines d’entre elles laissées pour mortes. Laissées pour mortes, c’est le titre d’un ouvrage paru récemment, dans lequel Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura racontent leur vie avant, pendant et après les exactions de Hassi Messaoud, auxquelles elles avaient survécu par miracle.
Neuf ans plus tard, donc, le scandale recommence, dans la même indifférence des autorités locales. L’enquête menée par la journaliste Salima Tlemçani, dans El Watan, fait froid dans le dos. Ainsi, Souad, qui loge dans le quartier des «36 logements», a été attaquée avec sa sœur par «une bande de cinq à six enturbannés» au milieu de la nuit. Les visages masqués pour ne pas être reconnus, ses agresseurs la dépouillent de sa chaîne en or, ses bagues, ses boucles d’oreilles et son téléphone, sous la menace d’un tournevis. Il y en a pour 100 000 dinars algériens (1 000 euros), et il lui reste une large entaille sur le ventre. Lorsqu’elle va faire constater sa blessure et déclarer l’agression au commissariat le lendemain, l’officier lui répond : «Estimez-vous heureuse ! La femme qu’ils ont volée il y a quelques jours est à l’hôpital. Ils l’ont violée à cinq, la laissant dans un état de choc.» Pendant les jours suivants, ses agresseurs utilisent son téléphone, sans être inquiétés pour autant.
En déposant plainte au commissariat, Souad découvre que plusieurs autres femmes des «36 logements» ont subi le même sort. Elle découvre aussi qu’une fille originaire de Saïda (dans l’ouest du pays) a été retrouvée assassinée quelques mois auparavant et qu’une autre a été tuée il y a trois ans. Outre les «36 logements», les attaques se concentrent dans le quartier des «40 logements». Fatma, une habitante, décrit le même scénario : un groupe d’une demi-douzaine d’hommes, le visage masqué, équipés d’armes blanches, qui enfoncent sa porte d’entrée au beau milieu de la nuit. Ils sont comme drogués ou ivres, la bousculent, l’insultent, se livrent à des attouchements et repartent avec tout ce qui a un peu de valeur, même la cafetière électrique… Au commissariat, la même ritournelle : «Que voulez-vous que l’on fasse ? Vous n’avez qu’à aller ailleurs ! Retournez chez vous, vous serez plus en sécurité. Ici, c’est dangereux pour des femmes comme vous !»
Frustrations. Le chômage, endémique en Algérie, est à l’origine de l’installation d’un grand nombre de femmes seules à Hassi Messaoud, dans la wilaya (unité administrative entre la région et le département) d’Ouargla. Elles y trouvent, en effet, plus d’opportunités de travail auprès des sociétés étrangères, qui emploient un gros volant d’employées de service et ont la réputation de mieux payer que les sociétés algériennes. Bien qu’augmenté à la fin de l’année dernière par le gouvernement, le salaire minimum en Algérie reste très bas : 150 euros par mois, mais il n’est pas appliqué dans le secteur informel. A Hassi Messaoud, région ultraconservatrice, cette surreprésentation des femmes sur le marché du travail attise les frustrations des hommes, bien souvent réduits au chômage.
La pauvreté n’est pas la seule cause de cette émigration féminine vers le Sud. La dureté de la condition féminine y est pour beaucoup et, notamment, le code de la famille de 1984, qui, bien qu’amendé en 2005, reste très défavorable aux femmes. Dans Laissées pour mortes, Rahmouna Salah raconte la longue litanie de ses déboires, qui l’ont conduite à s’installer à Hassi Messaoud : un père qui abandonne le foyer familial à sa misère ; un premier mariage, forcé, suivi d’un enfant, Hamid, et d’un divorce ; un second mariage, avec un homme qui se révèle rapidement violent ; deux autres enfants, des filles, Nacéra et Hassina, et un nouveau divorce. Sans logement, avec trois enfants à charge, elle ne trouve plus qu’une solution : tenter sa chance à Hassi Messaoud, qu’une voisine et amie lui présente comme un eldorado. La réalité est moins rose : une ville écrasée de chaleur, des loyers prohibitifs pour de véritables taudis, une population indifférente quand elle n’est pas hostile. Malgré tout, elle réussit à trouver du travail et fait même venir une jeune cousine.
Tout va tant bien que mal jusqu’à cette nuit du 13 juillet 2001. L’imam intégriste de la mosquée d’Al-Haïcha (la «bête» en arabe algérien), surnom d’un quartier de Hassi Messaoud, incite les hommes à châtier ces femmes perdues. Une expédition punitive est montée aux cris d’«Allahou akbar» et «Al-jihad, al-jihad». La nuit est interminable : la police n’intervient pas, sauf quelques agents, à titre individuel. Personne ne sait exactement combien de femmes ont été agressées cette nuit-là : une trentaine, une cinquantaine ? Toutes n’ont pas porté plainte.
Seules Rahmouna et Fatiha sont allées jusqu’au bout. Toute la ville fait corps avec ses «enfants», dont la plupart sont en fuite ou vivent cachés. Trois procès ont successivement lieu au tribunal de Biskra. On veut les forcer à donner leur pardon, elles s’entêtent. Au final, 20 agresseurs ont été condamnés à vingt ans de prison par contumace, quatre autres à dix ans et un dernier à cinq ans, toujours par contumace. Parmi les six prévenus présents à l’audience, trois sont acquittés et trois condamnés à de la prison ferme : huit, six et trois ans. «Mais le plus dur, ce n’est pas l’impunité, confiaient Rahmouna et Fatiha lors d’une rencontre à Paris en février pour la sortie de leur livre. Le plus dur, c’est l’Etat, qui n’a jamais tenu ses promesses de nous aider à nous reconstruire et qui nous avait promis du travail et un logement.» Chaque fois qu’elles se présentent dans un ministère, on les traite en pestiférées. Comme si leur seule présence rappelait une réalité insupportable.
http://www.liberation.fr/monde/0101630077-le-retour-de-la-peur-chez-les-femmes-d-hassi-messaoud
Ça recommence. Depuis deux semaines, l’horreur est de retour à Hassi Messaoud. Dans cette ville du grand Sud algérien, ces dernières semaines, des femmes ont été suivies, attaquées chez elles, battues, parfois torturées, souvent violées, systématiquement dépouillées de leurs biens et enfin menacées de mort si jamais elles parlaient. Les agresseurs sont des hommes, semble-t-il du coin, agissant en bandes, armés de grands couteaux, de gourdins et de haches. Les victimes sont des femmes seules, originaires du nord de l’Algérie, venues chercher du travail dans cette ville pétrolière théoriquement ultrasécurisée. Hassi Messaoud est, en effet, le coffre-fort du pays : c’est de là que provient une bonne partie de l’or noir, qui représente 95% des exportations. Pas question, donc, que l’insécurité ou le terrorisme puissent troubler la quiétude des multinationales étrangères installées sur place. Et pourtant…
Sauvagerie. Les scènes rapportées par le quotidien francophone El Watan, dans son édition de dimanche, seraient à peine croyables si l’histoire n’était pas en train de se répéter. Le 13 juillet 2001, en effet, plusieurs centaines d’hommes de Hassi Messaoud, fanatisés par un imam local, avaient mené une expédition punitive d’une terrible sauvagerie, un véritable lynchage durant lequel plusieurs dizaines de femmes isolées avaient été atrocement torturées et violées, certaines d’entre elles laissées pour mortes. Laissées pour mortes, c’est le titre d’un ouvrage paru récemment, dans lequel Rahmouna Salah et Fatiha Maamoura racontent leur vie avant, pendant et après les exactions de Hassi Messaoud, auxquelles elles avaient survécu par miracle.
Neuf ans plus tard, donc, le scandale recommence, dans la même indifférence des autorités locales. L’enquête menée par la journaliste Salima Tlemçani, dans El Watan, fait froid dans le dos. Ainsi, Souad, qui loge dans le quartier des «36 logements», a été attaquée avec sa sœur par «une bande de cinq à six enturbannés» au milieu de la nuit. Les visages masqués pour ne pas être reconnus, ses agresseurs la dépouillent de sa chaîne en or, ses bagues, ses boucles d’oreilles et son téléphone, sous la menace d’un tournevis. Il y en a pour 100 000 dinars algériens (1 000 euros), et il lui reste une large entaille sur le ventre. Lorsqu’elle va faire constater sa blessure et déclarer l’agression au commissariat le lendemain, l’officier lui répond : «Estimez-vous heureuse ! La femme qu’ils ont volée il y a quelques jours est à l’hôpital. Ils l’ont violée à cinq, la laissant dans un état de choc.» Pendant les jours suivants, ses agresseurs utilisent son téléphone, sans être inquiétés pour autant.
En déposant plainte au commissariat, Souad découvre que plusieurs autres femmes des «36 logements» ont subi le même sort. Elle découvre aussi qu’une fille originaire de Saïda (dans l’ouest du pays) a été retrouvée assassinée quelques mois auparavant et qu’une autre a été tuée il y a trois ans. Outre les «36 logements», les attaques se concentrent dans le quartier des «40 logements». Fatma, une habitante, décrit le même scénario : un groupe d’une demi-douzaine d’hommes, le visage masqué, équipés d’armes blanches, qui enfoncent sa porte d’entrée au beau milieu de la nuit. Ils sont comme drogués ou ivres, la bousculent, l’insultent, se livrent à des attouchements et repartent avec tout ce qui a un peu de valeur, même la cafetière électrique… Au commissariat, la même ritournelle : «Que voulez-vous que l’on fasse ? Vous n’avez qu’à aller ailleurs ! Retournez chez vous, vous serez plus en sécurité. Ici, c’est dangereux pour des femmes comme vous !»
Frustrations. Le chômage, endémique en Algérie, est à l’origine de l’installation d’un grand nombre de femmes seules à Hassi Messaoud, dans la wilaya (unité administrative entre la région et le département) d’Ouargla. Elles y trouvent, en effet, plus d’opportunités de travail auprès des sociétés étrangères, qui emploient un gros volant d’employées de service et ont la réputation de mieux payer que les sociétés algériennes. Bien qu’augmenté à la fin de l’année dernière par le gouvernement, le salaire minimum en Algérie reste très bas : 150 euros par mois, mais il n’est pas appliqué dans le secteur informel. A Hassi Messaoud, région ultraconservatrice, cette surreprésentation des femmes sur le marché du travail attise les frustrations des hommes, bien souvent réduits au chômage.
La pauvreté n’est pas la seule cause de cette émigration féminine vers le Sud. La dureté de la condition féminine y est pour beaucoup et, notamment, le code de la famille de 1984, qui, bien qu’amendé en 2005, reste très défavorable aux femmes. Dans Laissées pour mortes, Rahmouna Salah raconte la longue litanie de ses déboires, qui l’ont conduite à s’installer à Hassi Messaoud : un père qui abandonne le foyer familial à sa misère ; un premier mariage, forcé, suivi d’un enfant, Hamid, et d’un divorce ; un second mariage, avec un homme qui se révèle rapidement violent ; deux autres enfants, des filles, Nacéra et Hassina, et un nouveau divorce. Sans logement, avec trois enfants à charge, elle ne trouve plus qu’une solution : tenter sa chance à Hassi Messaoud, qu’une voisine et amie lui présente comme un eldorado. La réalité est moins rose : une ville écrasée de chaleur, des loyers prohibitifs pour de véritables taudis, une population indifférente quand elle n’est pas hostile. Malgré tout, elle réussit à trouver du travail et fait même venir une jeune cousine.
Tout va tant bien que mal jusqu’à cette nuit du 13 juillet 2001. L’imam intégriste de la mosquée d’Al-Haïcha (la «bête» en arabe algérien), surnom d’un quartier de Hassi Messaoud, incite les hommes à châtier ces femmes perdues. Une expédition punitive est montée aux cris d’«Allahou akbar» et «Al-jihad, al-jihad». La nuit est interminable : la police n’intervient pas, sauf quelques agents, à titre individuel. Personne ne sait exactement combien de femmes ont été agressées cette nuit-là : une trentaine, une cinquantaine ? Toutes n’ont pas porté plainte.
Seules Rahmouna et Fatiha sont allées jusqu’au bout. Toute la ville fait corps avec ses «enfants», dont la plupart sont en fuite ou vivent cachés. Trois procès ont successivement lieu au tribunal de Biskra. On veut les forcer à donner leur pardon, elles s’entêtent. Au final, 20 agresseurs ont été condamnés à vingt ans de prison par contumace, quatre autres à dix ans et un dernier à cinq ans, toujours par contumace. Parmi les six prévenus présents à l’audience, trois sont acquittés et trois condamnés à de la prison ferme : huit, six et trois ans. «Mais le plus dur, ce n’est pas l’impunité, confiaient Rahmouna et Fatiha lors d’une rencontre à Paris en février pour la sortie de leur livre. Le plus dur, c’est l’Etat, qui n’a jamais tenu ses promesses de nous aider à nous reconstruire et qui nous avait promis du travail et un logement.» Chaque fois qu’elles se présentent dans un ministère, on les traite en pestiférées. Comme si leur seule présence rappelait une réalité insupportable.
http://www.liberation.fr/monde/0101630077-le-retour-de-la-peur-chez-les-femmes-d-hassi-messaoud
dimanche 11 avril 2010
"Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri"
" Qu'on ne se raconte pas d'histoires ! (…) Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri, même s'ils sont très savants. (…) Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain, seront vingt millions et après-demain quarante ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! "
"Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l'Elysée ? "
vendredi 9 avril 2010
Palestine, itinéraires de femmes battues
Un reportage de Gilles Jacquier, Sylvie Fradin et Annie-Claude Bequet
C’est un sujet tabou, en Palestine plus qu’ailleurs : Violence domestique, violence sexuelle, inceste, assassinat de femmes au nom du "code d’honneur". Gilles Jacquier, journaliste à Envoyé Spécial est allé dans les territoires palestiniens enquêter au cœur des familles. Pour les femmes, parler de maltraitance n’est pas chose facile. La loi du silence imposée par les familles les empêche de porter plainte. Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer les mauvais traitements. Nous avons rencontré des femmes qui refusent d’être des victimes silencieuses ainsi que des policiers chargés de lutter contre les violences conjugales. Dans cette société patriarcale, les femmes commencent à faire entendre leurs voix…
http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage&id_rubrique=1451
------------
Update...en Seine Saint-Denis...
(...)
Depuis plus de deux ans, la Seine-Saint-Denis propose aux femmes en très grand danger des téléphones portables d'alerte. Ce téléphone préprogrammé permet de déclencher une intervention plus rapide des forces de police.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/23/97001-20120523FILWWW00616-un-homme-se-suicide-en-pleine-rue.php
C’est un sujet tabou, en Palestine plus qu’ailleurs : Violence domestique, violence sexuelle, inceste, assassinat de femmes au nom du "code d’honneur". Gilles Jacquier, journaliste à Envoyé Spécial est allé dans les territoires palestiniens enquêter au cœur des familles. Pour les femmes, parler de maltraitance n’est pas chose facile. La loi du silence imposée par les familles les empêche de porter plainte. Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer les mauvais traitements. Nous avons rencontré des femmes qui refusent d’être des victimes silencieuses ainsi que des policiers chargés de lutter contre les violences conjugales. Dans cette société patriarcale, les femmes commencent à faire entendre leurs voix…
http://envoye-special.france2.fr/index-fr.php?page=reportage&id_rubrique=1451
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Update...en Seine Saint-Denis...
(...)
Depuis plus de deux ans, la Seine-Saint-Denis propose aux femmes en très grand danger des téléphones portables d'alerte. Ce téléphone préprogrammé permet de déclencher une intervention plus rapide des forces de police.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/05/23/97001-20120523FILWWW00616-un-homme-se-suicide-en-pleine-rue.php
jeudi 8 avril 2010
"D’après quelques vendeurs, le maillot de l’Algérie se vend mieux que celui des tricolores dans certaines régions françaises."
Quand les bananiers fantasment sur leur importance, leur compétence, leurs résultats, leur influence:
Bien evidemment, ce n'est que dans certaines régions (93 et Marseille ? comme ça, au hasard...)
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RECORD DES VENTES DES MAILLOTS DES FENNECS
L’Algérie bat la France chez elle (LOOOOL, ça démarre tout en nuance)
Tout ce qui touche de près ou de loin à l’Algérie fait vendre.(...) (Ah ouais où ça ? jamais vu de maillots algériens à NYC, Sydney ou Tokyo!)
Les tee-shirts, les ballons, les casquettes, les drapeaux ou autres écharpes aux couleurs du drapeau algérien sont tout aussi recherchés. Ce qui a fait dire à un ancien international français que «l’Algérie a battu la France chez elle» ajoutant que «cette déferlante me rappelle étrangement le marché des produits hallal où des milliards d’euros sont actuellement brassés». D’ailleurs, tous veulent surfer sur cette vague de succès.
L’équipementier français Balliston a réussi le coup de l’année en signant une collection baptisée «Algeria2010». La distribution a eu lieu dans des points de vente français, tels que Intersport, Décathlon ou Go sport.
A deux mois de l’ouverture de la compétition mondiale, la marque française compte doubler ses chiffres en raison «d’une explosion de commandes dépassant toutes les espérances», souffle-t-on du côté de Balliston(...)
Une réussite que les patrons veulent mettre à profit en proposant différents produits affichant l’emblème algérien. Pourtant, la France comme l’Algérie, est qualifiée au Mondial. Mais partout en France, que ce soit aux étalages des marchés ou en magasins, tous s’arrachent les drapeaux ou les maillots des Verts.
Un marché florissant qui ne laisse nullement indifférente la société Holliprom, spécialisée dans l’événementiel sportif. Cette dernière compte proposer une série de produits dédiés à l’Algérie qu’elle distribuera aux magasins de sport et chez les cafetiers. D’ailleurs, le P-DG de Holliprom, Jean-François Hogrel, pronostique une victoire certaine des produits algériens sur ceux des Bleus: «Il y a une véritable demande sur les produits des Verts. L’Algérie arrive largement en tête...», constate le patron. (bien evidemment, les résultats seront à la hauteur, LOOOOLLLL)
Pour Puma qui sponsorise notre Equipe nationale depuis le début de l’année 2010, des milliers de maillots officiels au prix de 75 euros pièce ont été vendus en 3 mois seulement en France. D’ailleurs, la marque mettra en vente 150.000 maillots de l’Algérie pour le Mondial (voyons 150.000 = 1 arrondissement parisien!)
D’après quelques vendeurs, le maillot de l’Algérie se vend mieux que celui des tricolores dans certaines régions françaises. Néanmoins, tout ce succès a quelque peu pénalisé les fournisseurs qui se sont retrouvés en rupture de stock depuis février.
Mais qu’on se rassure (oh oui!) les maillots de foot algériens feront leur retour progressivement dans la semaine. Foot attitude, l’une des rares enseignes à avoir encore en stock les produits algériens, compte multiplier par six son chiffre d’affaires. Le boss explique ce succès: «Mes maillots algériens marchent mieux que ceux de la France, parce que les supporters des Verts n’attendent pas une victoire de leur équipe pour en acheter, contrairement aux Français», dira Benoit Defois. (ptêt aussi que les français ont une culture forte qui ne gravite pas uniquement autour d'une baballe et de 3 chameaux ?)
http://www.lexpressiondz.com/article/2/2010-04-07/75019.html
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Et bien evidemment AUCUNE source d'Adidas n'a été interrogée. Comme c'est bizarre...
mercredi 7 avril 2010
Cheikh Abdul Hadi Palazzi
Depuis une décennie, Abdul Hadi Palazzi suit l'évolution de l'épineux problème israélo-arabe qui s'est progressivement transformé en question judéo-musulmane. Dernièrement, ce professeur et cheikh s'est à nouveau rendu en Israël. Dans les bagages de ce directeur de l'Assemblée musulmane italienne, farouche opposant au fanatisme islamique et au terrorisme : un message d'espoir. Selon lui, la paix est possible entre l'islam et le judaïsme, entre Israël et le monde musulman, sur la base du Coran et des sources musulmanes traditionnelles.
Au programme du séjour de ce savant sunnite de 49 ans : visite de Jérusalem, rencontre avec la communauté juive de Hébron, conférences à l'université Bar-Ilan et au Centre israélien à Jérusalem (en tant que coprésident de l'amitié Islam-Israël).
L'argument phare de Palazzi : Israël existe en vertu d'un "droit divin". Sa source : la Bible... mais aussi le Coran. Et d'expliquer qu'il est clairement dit dans le livre saint musulman (Sourate 5, 21) que Dieu a donné la terre d'Israël aux Enfants d'Israël et leur a ordonné de s'y installer. En outre, avant la fin des temps, le Créateur fera en sorte que les enfants d'Israël reprennent possession de leur terre, et les rassemblera des différents pays et nations" (Sourate 17, 104).
(...)
Palazzi est né à Rome dans une famille musulmane d'origine syrienne non pratiquante, installée en Italie depuis plus d'un siècle. C'est pendant ses études de philosophie à l'Université de Rome qu'il commence à s'intéresser à l'islam. Une fois diplômé, il se rend au Caire, pour être l'élève de cheikh Mohammed al-Mutawali as-Sharawi, l'un des érudits islamiques les plus illustres de son temps. Sharawi estimait que le monde musulman devait développer des relations positives avec Israël. C'est lui qui a convaincu le président égyptien Anouar Sadate d'initier des relations avec Israël.
http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1268045718464&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull
Maroc: "soupçonnés d'ébranler la foi des musulmans"
Ce soir-là, mardi 30 mars, les fidèles réunis à l'église Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca, pour la messe chrismale d'avant Pâques, ont sans doute tendu l'oreille plus qu'à l'accoutumée. Pour la première fois, un responsable de l'Eglise catholique évoquait, publiquement, les expulsions de chrétiens au Maroc, nombreuses depuis le début du mois.
Dans son homélie, le nonce apostolique Mgr Antonio Sozzo a insisté sur la ligne de conduite tenue et à tenir. L'Eglise, a-t-il souligné, ne fait pas de prosélytisme. Mais devant l'assistance médusée, l'ambassadeur du Vatican a dû également reconnaître qu'il n'avait obtenu aucune explication des autorités marocaines au sujet de l'expulsion du prêtre Rami Zaki, le 8 mars, en même temps que 15 autres missionnaires, évangéliques pour la plupart.
Tous sont soupçonnés d'"ébranler la foi des musulmans", un délit de prosélytisme inscrit dans la loi marocaine et puni de six mois à trois ans de prison. Comme les autres, le Père franciscain Zaki, qui officiait à Larache, dans la région de Tanger, n'a donc eu que quelques heures pour faire ses bagages.
Une première. Hispanophone, d'origine égyptienne, il a été renvoyé par avion au Caire, où il est resté sept heures en garde à vue sans pouvoir expliquer les raisons de son départ forcé. Et sans motif clair, pas de recours possible. "Est-ce une erreur ? A-t-il commis une faute ? Nul ne le sait", soupire le Père Daniel Nourissat, chargé de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca.
En l'espace de quelques semaines, ce sont ainsi une trentaine de religieux, Américains, Coréens, Néerlandais... qui ont été priés de quitter sans délai le territoire marocain. Du jamais-vu. Seize de ces personnes travaillaient dans le Village de l'espérance, un orphelinat situé à Aïn Leuh, (province d'Ifrane) dans l'Atlas. Depuis plusieurs années, le centre s'occupait d'enfants défavorisés ou orphelins, et avait même obtenu les agréments officiels pour cela.
Pour une raison ignorée, les autorités marocaines, encouragées par les discours outranciers de l'imam local, ont décidé, le 8 mars, qu'il ne respectait pas la kafala ("procédure d'adoption"). Les seize personnes, parmi lesquelles figuraient des éducateurs, des administratifs, ont eu deux heures pour rassembler leurs affaires. Avant cela, il y a eu l'expulsion d'un Américain - installé au Maroc depuis vingt-deux ans ! - à Amizmiz, au pied du Haut Atlas. Après, il y a eu les refoulés, ceux qui, de retour de congés, n'ont même pas pu sortir de l'aéroport. C'est le cas notamment d'un pasteur sud-africain de Fès. Ou bien du président de l'organisme qui chapeaute l'école américaine George-Washington.
(...)
http://lemonde.fr/afrique/article/2010/04/05/expulses-pour-proselytisme_1328947_3212.html
Dans son homélie, le nonce apostolique Mgr Antonio Sozzo a insisté sur la ligne de conduite tenue et à tenir. L'Eglise, a-t-il souligné, ne fait pas de prosélytisme. Mais devant l'assistance médusée, l'ambassadeur du Vatican a dû également reconnaître qu'il n'avait obtenu aucune explication des autorités marocaines au sujet de l'expulsion du prêtre Rami Zaki, le 8 mars, en même temps que 15 autres missionnaires, évangéliques pour la plupart.
Tous sont soupçonnés d'"ébranler la foi des musulmans", un délit de prosélytisme inscrit dans la loi marocaine et puni de six mois à trois ans de prison. Comme les autres, le Père franciscain Zaki, qui officiait à Larache, dans la région de Tanger, n'a donc eu que quelques heures pour faire ses bagages.
Une première. Hispanophone, d'origine égyptienne, il a été renvoyé par avion au Caire, où il est resté sept heures en garde à vue sans pouvoir expliquer les raisons de son départ forcé. Et sans motif clair, pas de recours possible. "Est-ce une erreur ? A-t-il commis une faute ? Nul ne le sait", soupire le Père Daniel Nourissat, chargé de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca.
En l'espace de quelques semaines, ce sont ainsi une trentaine de religieux, Américains, Coréens, Néerlandais... qui ont été priés de quitter sans délai le territoire marocain. Du jamais-vu. Seize de ces personnes travaillaient dans le Village de l'espérance, un orphelinat situé à Aïn Leuh, (province d'Ifrane) dans l'Atlas. Depuis plusieurs années, le centre s'occupait d'enfants défavorisés ou orphelins, et avait même obtenu les agréments officiels pour cela.
Pour une raison ignorée, les autorités marocaines, encouragées par les discours outranciers de l'imam local, ont décidé, le 8 mars, qu'il ne respectait pas la kafala ("procédure d'adoption"). Les seize personnes, parmi lesquelles figuraient des éducateurs, des administratifs, ont eu deux heures pour rassembler leurs affaires. Avant cela, il y a eu l'expulsion d'un Américain - installé au Maroc depuis vingt-deux ans ! - à Amizmiz, au pied du Haut Atlas. Après, il y a eu les refoulés, ceux qui, de retour de congés, n'ont même pas pu sortir de l'aéroport. C'est le cas notamment d'un pasteur sud-africain de Fès. Ou bien du président de l'organisme qui chapeaute l'école américaine George-Washington.
(...)
http://lemonde.fr/afrique/article/2010/04/05/expulses-pour-proselytisme_1328947_3212.html
lundi 5 avril 2010
Burqa : les « fâcheux » oublis juridiques du Conseil d’Etat
Burqa : les « fâcheux » oublis juridiques du Conseil d’Etat ... et de quelques autres.
Ainsi ... tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes juridiques qui soit : le port de la burqa dans les rues de la République Française - République indivisible, laïque et égalitaire - serait aussi inéluctable qu’irrésistible.
Pour nous en convaincre, les élites du Droit, au sein de ladite République, nous tiennent, peu ou prou, le même discours : l’interdiction générale et absolue n’est pas envisageable pour des raisons de préservation des libertés individuelles de choix vestimentaire et religieux ; et donc, seules des restrictions limitées et « ciblées » car motivées par l’Ordre Public (sécurité dans certains endroits ou au cours de certaines manifestations) et le fonctionnement des Services Publics (astreints à la neutralité dans leur activité) seraient du domaine du possible.
Alors d’Olivier Schrameck - Président de la section « Rapport et Etudes » au Conseil d’Etat - à Me Eolas en passant par Me Gilles Devers ... tous tiennent pour acquis le « droit à la burqa ».
Selon cette analyse, ce (nouveau) droit est susceptible d’être garanti, protégé et rendu inviolable par toute une batterie de textes fondamentaux – Constitution de la République, Convention européenne et/ou Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – qu’« une » justiciable pourra invoquer à loisir, si elle en est privée en France, devant les plus hautes juridictions du pays, d’Europe voire même auprés ... du Comité des Droits de l’Homme de l’Onu (sic !).
Ce qui tient lieu d’évidence, pour tous ces brillants juristes, c’est que le port de la burqa est naturellement, presque automatiquement même, un choix personnel, relevant de la seule piété religieuse et dépendant uniquement de la sphère privée telle qu’elle est évoquée et légalement protégée notamment dans l’article 9 du Code Civil.
Il ne leur vient pas à l’idée que la burqa, c’est aussi, et surtout, une instrumentalisation du religieux et du symbolique par et au service d’une idéologie à objet et visées politiques.
Port de la burqa : libre choix personnel ou ... acte politique de contestation ?
(...)Ce qu'en disent Dounia Bouzar, anthropologue, et Jamil Sayah, maître-assistant enseignant le droit public à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble.
Que retrouve-t-on comme arguments ?
Trois points :
1. la burqa est un signe d’appartenance à des mouvements de nature sectaire ;
2. le port de la burqa traduit, non pas une liberté de choix et de conscience, mais tout au contraire la manifestation, et d’une perte de repères, et d’un placement du mental sous emprise et sous-contrôle ;
3. la burqa et sont port obéissent à une symbolique d’affirmation publique, celle d’une radicalité musulmane qui se confond avec un fondamentalisme religieux, fondamentalisme dont l’objectif est d’entrer en guerre avec une société civile caractérisées par des valeurs considérées par lui comme ennemies des siennes
Par la même, la conclusion qui s’impose est donc de considérer ce vêtement, non comme une simple tenue anodine, mais bien comme un symbole partisan et contestataire des valeurs républicaines. Et, lorsque l’on connait, les méthodes habituelles de contestation utilisées par les fondamentalistes qui dévoient l’Islam, on ne peut que nourrir certaines inquiétudes.
En tout état de cause, le port de la burqa ne ressort plus, à ce moment-là, de l’exercice d’une liberté individuelle mais bien d’un acte politique dicté et imposé à une personne sans autonomie réelle de jugement et de consentement et ayant comme but de déstabiliser les ressorts, et juridiques (moyens), et politiques (fin), de notre société.
Quand le port de la burqa heurte de plein fouet trois principes généraux du droit
Ceci est d’autant plus vrai que le port de la burqa, à travers sa symbolique et sa vectorisation d’une idéologie fondamentaliste, vise à nier trois principes qui fondent et cimentent notre République et son système juridique.
Burqua et principe de laïcité – Le fondamentalisme islamique nie purement et simplement le principe de séparation de la « Mosquée et de l’Etat ». Pour lui, l’Etat, ses valeurs, lois et institutions doivent être musulmans et coraniques et s’imposer à tous y compris aux non musulmans. De la sorte, la neutralité de l’Etat, la liberté de conscience et le pluralisme, toutes caractéristiques et conséquences de la laïcité n’ont plus lieu d’être et ainsi l’Etat doit cesser d’être laïc afin d’être soumis à la Charia.
Burqua et principe d’indivisibilité – La France est un Etat dont l’expression de la souveraineté politique et juridique ne se partage pas puisqu’elle appartient au Parlement (ou au gouvernement par délégation) en sa qualité de faiseur de loi. De la sorte, la loi est un acte dont l’élaboration qui ressort du peuple des citoyens et citoyennes, et de leur représentants, et non d’une Puissance divine quelle qu’elle soit. En ce sens, la burqa illustre la primauté – voire l’exclusivité - d’une loi d’origine et d’essence divine qui nie primauté, valeur et application de la loi civile en tant que Loi découlant de la pensée et de l’activité humaine.
Burqua et principe d’égalité (égalité homme/femme) – Le fondamentalisme islamique, non seulement ignore, mais nie l’égalité juridique entre homme et femme. La seconde est entièrement soumise au premier et dispose d’un statut juridique qui la place, ainsi, en situation d’infériorité. Le port de la burqa s’insère dans cette logique tout aussi hiérarchique que privative puisque la femme est tenue de dissimuler entièrement son corps au regard des autres, corps dont la vision est un droit exclusif et patrimonial de l’époux. De la sorte, la femme perd ses libertés d’habillement, de paraître et de communication puisqu’elle est tenue et contrainte de s’adresser aux autres exclusivement par le prisme, par le « sas », du voile intégral.
A pratique sectaire, répression en tant que telle
A partir du moment où le port de la burqa apparaît comme la manifestation, et d’une emprise, et d’une activité sectaire troublant ou susceptible de troubler l’Ordre Public, il est possible de lui appliquer l’arsenal législatif prévu pour de pareils cas voire même de le compléter.
On soulignera, d’ailleurs, en étudiant les rapports de la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) combien certaines caractéristiques propres aux pratiques sectaires s’applique au port de la burqa, notamment pour certaines victimes dont le placement sous suggestion n’a d’égal que la façon dont leur patrimoine est capté par d’aucuns ... .
Une certaine Gauche gênée aux entournures
« Touche pas à ma burqa ! » semble être le nouveau message de certaines personnalités de Gauche dont Martine Aubry qui s’est déclarée heureuse quant au contenu de l’avis du Conseil d’Etat écartant l’interdiction générale du port du voile intégral.
« Faisons attention qu’il n’y ait pas une loi stigmatisante qui ne porte que sur les signes religieux (...) ». affirme-t-elle.
La logique que sous-tend cette affirmation, cette logique qui ne voit que du religieux là où il n’y a que du Politique, traduit toutes les insuffisances mais également toutes les complicités de notabilités qui pensent et jouent sur le communautarisme et ses réserves de voix pour et lors de futures élections.
Elle illustre aussi ce sentiment de culpabilité – aussi obsessionnelle que postcoloniale - qui vise à n’adopter aucune attitude susceptible de froisser ou de nuire, de prés ou de loin, à tel(le) ou tel(le) à partir d’un présupposé ethnique et culturel au regard du passé (forcément négatif) de la France.
Dans tous les cas ... ceci entraine, petit à petit, toute une série de renoncements à la laïcité et au féminisme, pourtant valeurs emblématiques de la Gauche, bon teint ou non.
Le problème, avec la burqa, c’est que ces renoncements sont autant de cadeaux et d’assurance donnée, sur notre sol, à des fondamentalistes qui nient nos valeurs républicaines et dont l’objectif est de les détruire.
Madame Aubry et consorts en ont-ils conscience ou sont-ils simplement « munichois » ?
http://www.marianne2.fr/Burqa-les-facheux-oublis-juridiques-du-Conseil-d-Etat-et-de-quelques-autres_a190065.html
Ainsi ... tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes juridiques qui soit : le port de la burqa dans les rues de la République Française - République indivisible, laïque et égalitaire - serait aussi inéluctable qu’irrésistible.
Pour nous en convaincre, les élites du Droit, au sein de ladite République, nous tiennent, peu ou prou, le même discours : l’interdiction générale et absolue n’est pas envisageable pour des raisons de préservation des libertés individuelles de choix vestimentaire et religieux ; et donc, seules des restrictions limitées et « ciblées » car motivées par l’Ordre Public (sécurité dans certains endroits ou au cours de certaines manifestations) et le fonctionnement des Services Publics (astreints à la neutralité dans leur activité) seraient du domaine du possible.
Alors d’Olivier Schrameck - Président de la section « Rapport et Etudes » au Conseil d’Etat - à Me Eolas en passant par Me Gilles Devers ... tous tiennent pour acquis le « droit à la burqa ».
Selon cette analyse, ce (nouveau) droit est susceptible d’être garanti, protégé et rendu inviolable par toute une batterie de textes fondamentaux – Constitution de la République, Convention européenne et/ou Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – qu’« une » justiciable pourra invoquer à loisir, si elle en est privée en France, devant les plus hautes juridictions du pays, d’Europe voire même auprés ... du Comité des Droits de l’Homme de l’Onu (sic !).
Ce qui tient lieu d’évidence, pour tous ces brillants juristes, c’est que le port de la burqa est naturellement, presque automatiquement même, un choix personnel, relevant de la seule piété religieuse et dépendant uniquement de la sphère privée telle qu’elle est évoquée et légalement protégée notamment dans l’article 9 du Code Civil.
Il ne leur vient pas à l’idée que la burqa, c’est aussi, et surtout, une instrumentalisation du religieux et du symbolique par et au service d’une idéologie à objet et visées politiques.
Port de la burqa : libre choix personnel ou ... acte politique de contestation ?
(...)Ce qu'en disent Dounia Bouzar, anthropologue, et Jamil Sayah, maître-assistant enseignant le droit public à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble.
Que retrouve-t-on comme arguments ?
Trois points :
1. la burqa est un signe d’appartenance à des mouvements de nature sectaire ;
2. le port de la burqa traduit, non pas une liberté de choix et de conscience, mais tout au contraire la manifestation, et d’une perte de repères, et d’un placement du mental sous emprise et sous-contrôle ;
3. la burqa et sont port obéissent à une symbolique d’affirmation publique, celle d’une radicalité musulmane qui se confond avec un fondamentalisme religieux, fondamentalisme dont l’objectif est d’entrer en guerre avec une société civile caractérisées par des valeurs considérées par lui comme ennemies des siennes
Par la même, la conclusion qui s’impose est donc de considérer ce vêtement, non comme une simple tenue anodine, mais bien comme un symbole partisan et contestataire des valeurs républicaines. Et, lorsque l’on connait, les méthodes habituelles de contestation utilisées par les fondamentalistes qui dévoient l’Islam, on ne peut que nourrir certaines inquiétudes.
En tout état de cause, le port de la burqa ne ressort plus, à ce moment-là, de l’exercice d’une liberté individuelle mais bien d’un acte politique dicté et imposé à une personne sans autonomie réelle de jugement et de consentement et ayant comme but de déstabiliser les ressorts, et juridiques (moyens), et politiques (fin), de notre société.
Quand le port de la burqa heurte de plein fouet trois principes généraux du droit
Ceci est d’autant plus vrai que le port de la burqa, à travers sa symbolique et sa vectorisation d’une idéologie fondamentaliste, vise à nier trois principes qui fondent et cimentent notre République et son système juridique.
Burqua et principe de laïcité – Le fondamentalisme islamique nie purement et simplement le principe de séparation de la « Mosquée et de l’Etat ». Pour lui, l’Etat, ses valeurs, lois et institutions doivent être musulmans et coraniques et s’imposer à tous y compris aux non musulmans. De la sorte, la neutralité de l’Etat, la liberté de conscience et le pluralisme, toutes caractéristiques et conséquences de la laïcité n’ont plus lieu d’être et ainsi l’Etat doit cesser d’être laïc afin d’être soumis à la Charia.
Burqua et principe d’indivisibilité – La France est un Etat dont l’expression de la souveraineté politique et juridique ne se partage pas puisqu’elle appartient au Parlement (ou au gouvernement par délégation) en sa qualité de faiseur de loi. De la sorte, la loi est un acte dont l’élaboration qui ressort du peuple des citoyens et citoyennes, et de leur représentants, et non d’une Puissance divine quelle qu’elle soit. En ce sens, la burqa illustre la primauté – voire l’exclusivité - d’une loi d’origine et d’essence divine qui nie primauté, valeur et application de la loi civile en tant que Loi découlant de la pensée et de l’activité humaine.
Burqua et principe d’égalité (égalité homme/femme) – Le fondamentalisme islamique, non seulement ignore, mais nie l’égalité juridique entre homme et femme. La seconde est entièrement soumise au premier et dispose d’un statut juridique qui la place, ainsi, en situation d’infériorité. Le port de la burqa s’insère dans cette logique tout aussi hiérarchique que privative puisque la femme est tenue de dissimuler entièrement son corps au regard des autres, corps dont la vision est un droit exclusif et patrimonial de l’époux. De la sorte, la femme perd ses libertés d’habillement, de paraître et de communication puisqu’elle est tenue et contrainte de s’adresser aux autres exclusivement par le prisme, par le « sas », du voile intégral.
A pratique sectaire, répression en tant que telle
A partir du moment où le port de la burqa apparaît comme la manifestation, et d’une emprise, et d’une activité sectaire troublant ou susceptible de troubler l’Ordre Public, il est possible de lui appliquer l’arsenal législatif prévu pour de pareils cas voire même de le compléter.
On soulignera, d’ailleurs, en étudiant les rapports de la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) combien certaines caractéristiques propres aux pratiques sectaires s’applique au port de la burqa, notamment pour certaines victimes dont le placement sous suggestion n’a d’égal que la façon dont leur patrimoine est capté par d’aucuns ... .
Une certaine Gauche gênée aux entournures
« Touche pas à ma burqa ! » semble être le nouveau message de certaines personnalités de Gauche dont Martine Aubry qui s’est déclarée heureuse quant au contenu de l’avis du Conseil d’Etat écartant l’interdiction générale du port du voile intégral.
« Faisons attention qu’il n’y ait pas une loi stigmatisante qui ne porte que sur les signes religieux (...) ». affirme-t-elle.
La logique que sous-tend cette affirmation, cette logique qui ne voit que du religieux là où il n’y a que du Politique, traduit toutes les insuffisances mais également toutes les complicités de notabilités qui pensent et jouent sur le communautarisme et ses réserves de voix pour et lors de futures élections.
Elle illustre aussi ce sentiment de culpabilité – aussi obsessionnelle que postcoloniale - qui vise à n’adopter aucune attitude susceptible de froisser ou de nuire, de prés ou de loin, à tel(le) ou tel(le) à partir d’un présupposé ethnique et culturel au regard du passé (forcément négatif) de la France.
Dans tous les cas ... ceci entraine, petit à petit, toute une série de renoncements à la laïcité et au féminisme, pourtant valeurs emblématiques de la Gauche, bon teint ou non.
Le problème, avec la burqa, c’est que ces renoncements sont autant de cadeaux et d’assurance donnée, sur notre sol, à des fondamentalistes qui nient nos valeurs républicaines et dont l’objectif est de les détruire.
Madame Aubry et consorts en ont-ils conscience ou sont-ils simplement « munichois » ?
http://www.marianne2.fr/Burqa-les-facheux-oublis-juridiques-du-Conseil-d-Etat-et-de-quelques-autres_a190065.html
samedi 3 avril 2010
«J’ai décidé d’enlever mon hidjab»
Le débat sur le voile n’a jamais été tranché. Pourtant, beaucoup de femmes ont déjà pris parti. D’autres ont même changé de camp après l’avoir longtemps porté. Faisant preuve de courage pour certaines, de témérité et d’insolence pour d’autres, elles ont décidé d’ôter cet habit à connotation religieuse. Elles témoignent.
«Je ne pouvais plus supporter ces vêtements (...) même si mes convictions religieuses sont restées intactes: mettre le voile était devenu pour moi plus qu’une corvée». Qui aurait cru, il y a dix ans, lorsque la tragédie nationale battait son plein, entendre un jour une jeune Algérienne tenir ce genre de propos? Nul doute, personne.
Pourtant, de nos jours, des femmes ont décidé d’enlever leur «voile» après l’avoir porté des années durant, à l’instar de Selma, l’auteure de ces propos. Etudiante, Selma a commencé à porter le hidjab dès son jeune âge. A 14 ans, elle partait au lycée avec son foulard toujours sur la tête.
Elle explique: «Nous habitions dans une région où le terrorisme n’a épargné personne (...) et à l’époque le voile était devenu obligatoire pour toutes les femmes, et les jeunes filles de plus de 12 ans qui sortent.» C’est son père qui lui a suggéré de porter le foulard pour sa sécurité, «chose que j’ai faite sans trop réfléchir (...) ce n’est que quelques années après que je me suis mise à réfléchir à cet habit» a-t-elle avoué.
Elle poursuit sa narration en expliquant que ce n’est que quelques années plus tard, et moult changements qui avaient eu lieu durant ce temps-là que l’idée d’ôter son voile lui traversa l’esprit.
«C’est après notre déménagement à Alger, une grande ville connue pour la diversité de sa population et des mentalités que j’ai commencé à y réfléchir. Mon entrée à la faculté fut seulement un élément déclencheur» a-t-elle encore soutenu. «Rien n’a changé en moi, je suis toujours aussi pieuse qu’avant. La religion ne se limite pas à ça. Mais c’est aussi avoir des valeurs morales qu’on applique dans la vie de tous les jours. Au final, ce n’est que mon apparence qui a un peu changé», a ajouté cette jeune fille en guise d’explication pour justifier ses propos et pour ne pas être mal comprise. S’agissant des raisons réelles qui l’ont poussée à prendre cette décision, Selma a longtemps hésité avant de lâcher: «Ce n’est sûrement pas par manque de foi.» Nacéra, une autre jeune fille, tient le même discours ou presque pour avoir elle aussi décidé de ne plus porter le voile.
Pour elle, cet acte était une manière de se libérer de la contrainte imposée par les années de terrorisme.
Cette quinquagénaire et grand-mère, toujours coquette malgré son âge, a franchi le pas il y a quelques années.
Elle raconte: «Quelle femme ne s’était pas vue contrainte de porter le hidjab durant les années 1990? (...) toutes voyaient ce foulard comme l’ultime solution de survie (...) il n’était pas rare de voir des femmes qui n’étaient même pas de confession musulmane le porter pour se mettre à l’abri de l’hydre terroriste.»
«Et comme toutes ces femmes, je l’ai porté moi aussi, même si ce fut à contre-coeur, et cela durant nombre d’années» a-t-elle confié.
Avant d’ajouter: «Mon coeur n’y était jamais, j’ai toujours aimé les couleurs, les belles choses et les beaux vêtements, alors je n’ai pas pu résister plus que ça, même si tout le monde ou presque était contre(...) coquette, et toujours tirée à quatre épingles, c’est comme ça qu’on me voit aujourd’hui.» (...)
Kaouthar SEMROUDI
http://www.lexpressiondz.com/article/8/2010-04-01/74805.html
«Je ne pouvais plus supporter ces vêtements (...) même si mes convictions religieuses sont restées intactes: mettre le voile était devenu pour moi plus qu’une corvée». Qui aurait cru, il y a dix ans, lorsque la tragédie nationale battait son plein, entendre un jour une jeune Algérienne tenir ce genre de propos? Nul doute, personne.
Pourtant, de nos jours, des femmes ont décidé d’enlever leur «voile» après l’avoir porté des années durant, à l’instar de Selma, l’auteure de ces propos. Etudiante, Selma a commencé à porter le hidjab dès son jeune âge. A 14 ans, elle partait au lycée avec son foulard toujours sur la tête.
Elle explique: «Nous habitions dans une région où le terrorisme n’a épargné personne (...) et à l’époque le voile était devenu obligatoire pour toutes les femmes, et les jeunes filles de plus de 12 ans qui sortent.» C’est son père qui lui a suggéré de porter le foulard pour sa sécurité, «chose que j’ai faite sans trop réfléchir (...) ce n’est que quelques années après que je me suis mise à réfléchir à cet habit» a-t-elle avoué.
Elle poursuit sa narration en expliquant que ce n’est que quelques années plus tard, et moult changements qui avaient eu lieu durant ce temps-là que l’idée d’ôter son voile lui traversa l’esprit.
«C’est après notre déménagement à Alger, une grande ville connue pour la diversité de sa population et des mentalités que j’ai commencé à y réfléchir. Mon entrée à la faculté fut seulement un élément déclencheur» a-t-elle encore soutenu. «Rien n’a changé en moi, je suis toujours aussi pieuse qu’avant. La religion ne se limite pas à ça. Mais c’est aussi avoir des valeurs morales qu’on applique dans la vie de tous les jours. Au final, ce n’est que mon apparence qui a un peu changé», a ajouté cette jeune fille en guise d’explication pour justifier ses propos et pour ne pas être mal comprise. S’agissant des raisons réelles qui l’ont poussée à prendre cette décision, Selma a longtemps hésité avant de lâcher: «Ce n’est sûrement pas par manque de foi.» Nacéra, une autre jeune fille, tient le même discours ou presque pour avoir elle aussi décidé de ne plus porter le voile.
Pour elle, cet acte était une manière de se libérer de la contrainte imposée par les années de terrorisme.
Cette quinquagénaire et grand-mère, toujours coquette malgré son âge, a franchi le pas il y a quelques années.
Elle raconte: «Quelle femme ne s’était pas vue contrainte de porter le hidjab durant les années 1990? (...) toutes voyaient ce foulard comme l’ultime solution de survie (...) il n’était pas rare de voir des femmes qui n’étaient même pas de confession musulmane le porter pour se mettre à l’abri de l’hydre terroriste.»
«Et comme toutes ces femmes, je l’ai porté moi aussi, même si ce fut à contre-coeur, et cela durant nombre d’années» a-t-elle confié.
Avant d’ajouter: «Mon coeur n’y était jamais, j’ai toujours aimé les couleurs, les belles choses et les beaux vêtements, alors je n’ai pas pu résister plus que ça, même si tout le monde ou presque était contre(...) coquette, et toujours tirée à quatre épingles, c’est comme ça qu’on me voit aujourd’hui.» (...)
Kaouthar SEMROUDI
http://www.lexpressiondz.com/article/8/2010-04-01/74805.html
vendredi 2 avril 2010
Les étudiants musulmans sous étroite surveillance
Dans le cadre d’une enquête sur la tentative d’attentat du vol Amsterdam-Detroit en décembre 2009, les données personnelles de près d’un millier d'étudiants britanniques musulmans seront partagées entre les autorités britanniques et la CIA, rapporte The Independent. Cette décision a enragé les groupes musulmans et étudiants non-radicaux qui craignent que leurs noms ne soient ajoutés sur les listes internationales de terroristes. L’Université College de Londres, où le terroriste inculpé Umar Farouk Abdulmutallab a suivi des cours d’ingénierie, a été l’objet des nombreuses perquisitions par la police britannique.
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héhéhé, on récolte...
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héhéhé, on récolte...
jeudi 1 avril 2010
Prison Genevoise de Champ-Dollon
Prison Suisse : 57 % de musulmans, 91% d’étrangers
Alors que les statistiques ethniques sont interdites en France, la prison Suisse de Champ-Dollon publie son rapport 2009 sur sa population carcérale. La population carcérale s’est élevée à 3 248 personnes réparties comme suit :
•Musulmans : 56,6 %
•Catholiques : 21,5 %
•Orthodoxes : 9,9 %
•Sans religion : 5,3 %
•Protestant : 1,9 %
•Autres : 4,8 %
•Afrique noire et Maghreb : 35,8 %
•Europe de l’est (Russie, Balkans, Caucase) : 29,3 %
•Union européenne : 13,8 %
•Suisse : 9,3 %
•Moyen Orient : 6,9 %
•Amériques : 3,6 %
•Asie, Océanie : 1 %
•Apatride : 0,3 %
http://www.ge.ch/penitent/champ-dollon/pdf/rapport-activite-champ-dollon-2009.pdf
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Nos prisons débordent
Le cas de la prison de Champ-Dollon, à Genève, pèse lourdement sur les statistiques romandes concernant la surpopulation carcérale. Là, il y a eu en moyenne 550 détenus par jour en 2010. Alors que cette prison est prévue pour 270 prisonniers.
Il n'y a jamais eu autant de détenus en Suisse, surtout dans les prisons romandes, où la surpopulation carcérale bat des records (...)
http://www.lematin.ch/actu/suisse/prisons-debordent-371953
Alors que les statistiques ethniques sont interdites en France, la prison Suisse de Champ-Dollon publie son rapport 2009 sur sa population carcérale. La population carcérale s’est élevée à 3 248 personnes réparties comme suit :
•Musulmans : 56,6 %
•Catholiques : 21,5 %
•Orthodoxes : 9,9 %
•Sans religion : 5,3 %
•Protestant : 1,9 %
•Autres : 4,8 %
•Afrique noire et Maghreb : 35,8 %
•Europe de l’est (Russie, Balkans, Caucase) : 29,3 %
•Union européenne : 13,8 %
•Suisse : 9,3 %
•Moyen Orient : 6,9 %
•Amériques : 3,6 %
•Asie, Océanie : 1 %
•Apatride : 0,3 %
http://www.ge.ch/penitent/champ-dollon/pdf/rapport-activite-champ-dollon-2009.pdf
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Nos prisons débordent
Le cas de la prison de Champ-Dollon, à Genève, pèse lourdement sur les statistiques romandes concernant la surpopulation carcérale. Là, il y a eu en moyenne 550 détenus par jour en 2010. Alors que cette prison est prévue pour 270 prisonniers.
Il n'y a jamais eu autant de détenus en Suisse, surtout dans les prisons romandes, où la surpopulation carcérale bat des records (...)
http://www.lematin.ch/actu/suisse/prisons-debordent-371953
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