Tiens c'est marrant, quand le hamas et les égyptiens bloquent les gazaouis, euro-palestine et toute l'extrême gauche s'en fout...
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Le calvaire des Palestiniens pour quitter Gaza
jeudi 12 novembre 2009
Le poste frontière de Rafah, seul point de contact avec le monde extérieur, ouvre quelques jours tous les deux mois. Obtenir le précieux ticket pour l'Égypte relève de la loterie.
Gaza. De notre correspondant
De qui les Gazaouis sont-ils les prisonniers ? Depuis le coup de force des islamistes du Hamas qui, en juin 2007, se sont emparés seuls du pouvoir dans la bande de Gaza, le million et demi d'habitants est condamné au huis clos. Israël tient fermés les points de passage prévus dans les grillages qui encagent le petit territoire.
Parcours du combattant
En l'absence d'un accord international, l'Égypte ne veut pas ouvrir le poste de Rafah ¯ seule échappatoire vers le Sud ¯ plus de quelques heures toutes les six à huit semaines. Conséquence ? Depuis l'embargo, 395 malades chroniques sont morts, faute de traitement.
Oum Zouheir, la quarantaine, à qui l'on a retiré la thyroïde, se considère comme chanceuse. Jeudi dernier, elle a pu se faufiler : « Je vais pouvoir recevoir un traitement adapté en Égypte... Mon rendez-vous était en septembre 2008. J'aurai plus d'un an de retard ! » Franchir la frontière n'aura pas été une mince affaire : « Il a fallu supplier, baiser les pieds des fonctionnaires. »
Seuls les malades, les conjoints étrangers de Gazaouis, les étudiants palestiniens inscrits à l'étranger peuvent sortir. À condition de fournir quantité de justificatifs et de patienter. Un malade, par exemple, doit présenter un avis médical, une attestation de prise en charge visée à Ramallah (Cisjordanie) par l'Autorité palestinienne et, enfin, obtenir le visa de l'administration du Hamas.
C'est cette dernière qui délivre le précieux billet, celui qui permettra de prendre place dans l'un des quarante-cinq bus numérotés. La veille du départ, il faut se rassembler au stade Saad Sayel, au centre de Gaza-ville : un seul bagage par passager, un seul accompagnateur par malade. La police du Hamas épluche tout au départ... et encore à l'arrivée au poste de Rafah.
Quand le convoi de bus et d'ambulances s'ébranle enfin, aucune trace de liesse : « J'ai couru pendant quatre mois dans tout Gaza pour solliciter toutes nos relations », raconte, épuisé, Khaled, 20 ans, inscrit dans une université égyptienne. « Je laisse derrière moi mon mari, qui n'a pas le droit de sortir, et trois de mes enfants, confie Loulou al-Dayar, quinquagénaire jordanienne. Mon mari n'a pas vu nos enfants de Jordanie depuis treize ans. »
Ahmad, 35 ans, fonctionnaire de l'Autorité palestinienne ¯ donc lié au Fatah de Mahmoud Abbas ¯ croyait toucher au but : il figurait sur la « liste de coopération égyptienne », celle des cas politiques. Mais quand un policier retors lui a demandé son autorisation de congé, Ahmad, au chômage technique depuis le coup d'État du Hamas, a été incapable de la fournir !
Embarquer n'est pas une garantie de sortie. À l'arrivée à Rafah, les gardes-frontière égyptiens examinent les dossiers au compte-gouttes. À chaque fois, les passagers de quatre à dix bus, au mieux, peuvent effectivement pénétrer en Égypte. Pour les autres, il faut rebrousser chemin.
Sur les 7 000 Palestiniens qui ont obtenu leur ticket depuis l'embargo, 3 000 au mieux ont pu quitter la bande de Gaza. Jeudi dernier, Oum Zouheir et son mari Abou Zouheir, malentendant, ont été les derniers à franchir les portes avant qu'elles ne se referment
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-calvaire-des-Palestiniens-pour-quitter-Gaza-_3637-1151274_actu.Htm
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