La Turquie, pays candidat à l’Union européenne, reçoit du budget européen des crédits de «préadhésion» visant à financer les réformes internes nécessaires à son adhésion proprement dite. Elle a touché 2,1 milliards d’euros de 1996 à 2006 et aura perçu 2,256 milliards de 2007 à 2010, soit 564 millions par an. Ces crédits ne vont d'ailleurs pas cesser d'augmenter : "S'agissant de la Turquie, compte tenu de la taille et de la capacité d'absorption du pays, l'aide augmentera progressivement sur la période 2007-2013". (Communication de la Commission européenne sur l'Instrument de Préadhésion du 8 novembre 2006). Pour la France, qui contribue à hauteur de 17% au budget européen (2ème contributeur net), cela représente 96 millions d'euros par an versés à la Turquie via le budget européen (voir "Ce que nous coûte l'Europe "). Voilà pour la "préadhésion". S'agissant maintenant de l'adhésion, selon les études réalisées par la Commission européenne, qui y est favorable puisque c'est son mandat, la Turquie une fois entrée dans l’Union européenne, absorberait l’équivalent d’un quart du budget annuel de l’Union, soit plus de 30 milliards. Compte tenu de la part de la France dans le budget communautaire et dans le financement du "chèque" britannique, on estime que notre pays supporterait environ 20 % du coût net de ces dépenses d’élargissement, soit 6 milliards d'euros. Depuis juin 2007, huit chapitres de négociation ont été ouverts, ce qui porte à dix (sur trente-cinq) le nombre de sujets actuellement en discussion entre l'Union européenne et la Turquie en vue de son adhésion.
http://www.observatoiredeleurope.com/notreargent/Ce-que-coute-la-candidature-de-la-Turquie-a-l-Union-europeenne_a22.html
Turquie : l'UMP vote les crédits de pré-adhésion...
Rappel : malgré la propagande de Nicolas Sarkozy jurant être contre une adhésion, celle qui dirigeait le groupe UMP au parlement dit européen, madame Françoise Grossetête, avait donné consigne de voter les crédits de pré-adhésion, soit 2,26 milliards pour les pays membres. L'UMP a beau jeu de mettre sur le dos de la seule crise le creusement des déficits...c'était en juillet 2006, le président de l'UMP était Nicolas Sarkozy et il est impossible qu'il ne fusse pas au courant d'un vote aussi important.
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