Nicolas Sarkozy s'est fait élire, en 2007, en défendant l'identité française ("La France c'est un art, c'est une culture, c'est une manière d'être et de penser (...) C'est aussi deux mille ans de christianisme, deux mille ans de civilisation chrétienne", 16 mars 2007) et en stigmatisant l'idéologie de la repentance et ses auto-flagellations. Or, depuis, sa politique contredit ces principes. Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, ne cesse de dénoncer "la réalité des discriminations dans notre pays" (Les Echos, ce lundi) et laisse entendre que la France serait un pays d'apartheid, donc raciste. Pour sa part, le gouvernement vient de supprimer les épreuves de culture générale classique dans 180 concours pour le recrutement des fonctionnaires. Sabeg demande, également, de "pondérer différemment" la culture générale et le français dans les concours aux grandes écoles.
Alors que le président se défend de vouloir favoriser le communautarisme, il laisse bel et bien se développer une politique qui tend à accélérer les repliements identitaires. Comment, en effet, inciter les jeunes des banlieues à adhérer aux règles, aux codes et aux lois quand un discours, parrainé par le chef de l'Etat, leur explique qu'ils ne sont en rien responsables de leur condition (1)? Et comment consolider la cohésion nationale si la culture générale et la langue sont désormais considérées comme des obstacles à la promotion des minorités? La culpabilisation de la République et son renoncement à défendre son âme font de la France une cible pour ceux qui la méprisent. Les islamistes des cités, dont personne ne vient contester leurs discriminations vis- à-vis des femmes, ne peuvent qu'être satisfaits de tant de docilités.
(1) A propos des refus d'embauches ou de stages, voici ce qu'écrit Jacqueline Costa-Lascoux, membre du Haut Conseil à l'Intégration, dans son livre « L'humiliation : les jeunes dans la crise politique »: L'expérience a été faite de tourner ces entretiens en vidéo pour ensuite en présenter les images aux candidats, aux employeurs, aux enseignants. Les résultats sont éloquents. Nombre de jeunes, par crainte ou par un sentiment de fatalité, arrivent en retard, habillés en jogging la casquette sur la tête, poussant la porte sans frapper, s'asseyant sans saluer sur le bord de la chaise le corps renversé comme pour regarder la télé, ne posant aucune question sur le travail mais en en rajoutant sur le salaire et les vacances (...) Lorsque la scène est rediffusée aux protagonistes, les jeunes sont étonnés de leur "look" et sont les premiers à dire que s'ils étaient employeurs "ils ne se prendraient pas"
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire