Mireille Vallette, 58 ans, Genevoise et Française, féministe convaincue, femme de gauche et athée, dénonce impitoyablement le double langage des intégristes.
Aujourd'hui, critiquer certaines pratiques de l'islam passe immédiatement pour de l'islamophobie. Contre cet état de fait, une démocrate et féministe suisse convaincue part en guerre. Elle signe un livre implacable qui dénonce la tactique des intégristes islamiques qui veulent endormir la capacité critique des démocraties. Dont la Suisse
Petite, à l'apparence presque frêle, une voix cristalline mais entêtée: Mireille Valette, 58 ans, genevoise et française, ancienne journaliste, collaboratrice aujourd'hui d'une institution genevoise, n'a rien d'une va-t-en-guerre.
Méfiez-vous des apparences: cette femme-là vient d'écrire un livre (en librairie dès mardi, Ed. Favre) promis à un beau débat et sans doute à un flot de polémique. Son titre? «Islamophobie ou légitime défiance?». Sous-titre: «Egalité des sexes et démocratie: les Suisses face à l'intégrisme islamique».
A quelques encablures de la votation sur l'initiative antiminaret, voilà qui promet.
Des spécialistes du double langage
Et que dit-elle, Mireille Valette, dans ce livre? Ceci: lorsqu'il s'agit d'islam, en Suisse, les seuls à se faire constamment et durablement entendre, du côté de cette religion, ce sont les intégristes, leurs imams et leurs porte-parole. Pire encore: pour endormir les foules, ces porte-parole se parent des plumes du modernisme et de l'ouverture d'esprit, et sont les spécialistes du double langage, de l'esquive et du louvoiement.
Mireille Valette, comme on dit, n'y va pas par quatre chemins. Un faisceau de convictions l'anime, elle en fait sa grille de lecture du monde. Pour aller vite: démocrate et féministe convaincue, elle place l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la liberté d'expression et le respect des libertés individuelles au centre de ses préoccupations.
Ces valeurs, elle y croit. Elle pense aussi qu'elles fondent nos sociétés occidentales.
Puis elle observe: l'islam, dans son interprétation littérale, ne respecte pas l'égalité de l'homme et de la femme. Cet islam ne respecte pas la laïcité. Cet islam ne respecte pas la liberté d'expression. Cet islam ne respecte pas les libertés individuelles fondamentales. Comme par exemple la liberté de renoncer à sa religion.
Le constat de Mireille Valette est implacable, minutieux, documenté. Il va de l'apostasie, punie de mort dans certains pays islamiques, aux mariages forcés, en passant par le port du foulard, les dispenses de gymnastique, l'excision, les fatwas lancées contre la liberté d'expression, l'application rigoriste de la charia... La liste est longue.
Au terme de chacune de ces observations vient alors la question couperet, la question test: et que disent les imams, et que disent les porte-parole «modérés», et que disent les élégants intellectuels musulmans qui tiennent le haut du pavé ici, en Suisse, des pratiques concrètes, avérées, de cet islam-là, de cet islam obscurantiste et mortifère?
Tous ou presque se défilent
La démonstration de Mireille Valette est alors cruelle, terriblement cruelle: tous tant qu'ils sont, porte-parole, imams, intellectuels se défilent, se tortillent, esquivent, ne répondent pas, ou font savoir, comme le président de la Ligue des musulmans de Suisse: «La ligue des musulmans de Suisse ne souhaite entrer en matière que sur les questions liées aux musulmans en Suisse, mais pas en Afghanistan, en Irak ou en Arabie saoudite». C'était à propos d'un homme qui avait renoncé à sa religion et avait été condamné à mort, mais en Afghanistan...
Tariq Ramadan ne condamne pas l'excision
Autre exemple, parmi des dizaines, l'excision. L'élégant et persuasif «moderniste» Tariq Ramadan la condamnera-t-il, cette pratique? Mireille Valette: «On pourrait imaginer qu'il condamne sans «si» et sans «mais». C'est trop demander». Et la féministe de citer l'intellectuel: «L'islam reconnaît les pratiques culturelles dès lors qu'elles ne s'opposent pas à une obligation ou à un interdit». Mireille Valette traduit et décode: «Explication de texte: l'excision est une pratique culturelle qui n'est ni obligatoire ni interdite par les textes sacrés, les croyants peuvent donc parfaitement la pratiquer avec l'appui de certains savants musulmans».
Forte de tous les exemples qu'elle a accumulés, forte de centaines de citations, la frêle mais entêtée Mireille Valette enfonce alors son clou: pourquoi tous ces prétendus modérés, tous ces prétendus libéraux, tous ces prétendus humanistes ont-ils tant de peine à condamner l'intolérable? Parce qu'ils ne sont ni modérés, ni libéraux, ni humanistes. Parce qu'ils sont l'intégrisme qui avance masqué.
Au terme de sa démonstration impitoyable, Mireille Valette en appelle au débat: elle veut qu'on cesse de taxer d'islamophobe toute personne qui ose émettre une critique à l'endroit de certaines pratiques de l'islam. Elle réclame qu'on ouvre enfin un débat de fond sur l'islam en Suisse. Un débat réaliste et politique. Un débat démocratique.
À LIRE
«Islamophobie ou légitime défiance?» (Ed. Favre)
Payot Librairie et la «Tribune de Genève» organisent le 7 avril à 18 h 30 au Cercle de l'Espérance à Genève une rencontre avec l'auteur.
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«Cessons de réduire le débat à cela: les bien-pensants contre les islamophobes!»
Vous êtes, Mireille Valette, féministe et femme de gauche. Quand vous est venue l'idée d'un tel livre?
Le sujet m'a passionné très vite. Moi, je suis comme cela: quand tout à coup je ne comprends pas quelque chose... il faut que je comprenne. En 1979, j'étais, comme beaucoup de mes camarades de gauche, fascinée et enthousiasmée par la révolution iranienne. C'était l'époque de l'ayatollah Khomeiny à Neauphle-le-Château, en France. Une collègue journaliste, Joëlle Kuntz, était allée l'interviewer à Neauphle. De retour, elle nous dit que pour l'approcher, elle avait dû porter un voile. Ça a fait tilt dans mon esprit. Et j'ai commencé... disons à m'interroger.
C'est comme dans la chanson de Boris Vian: «Il y a quelque chose qui cloche là-dedans, j'y retourne immédiatement!». Vous avez donc creusé?
Oui. J'ai lu des livres comme celui du journaliste de Libération Marc Kravetz, «Irano Nox», ou celui de V.S. Naipaul, «Crépuscule sur l'islam». J'ai couru le terrain, lu, recoupé, rencontré Tariq Ramadan. J'ai même participé à un congrès des musulmans de Suisse où, j'en souris encore aujourd'hui, j'avais posé la question suivante: «Mahomet a fait, en son temps, avancer la cause des femmes en instituant deux trois améliorations notables. Par rapport à l'époque, bien entendu. Pourquoi, vous, musulmans d'aujourd'hui ne poursuivez-vous pas son oeuvre émancipatrice, en promulguant d'autres améliorations encore?» Je ne vous cache pas que la question a été mal reçue...
Tariq Ramadan ne m'avait pas aidée sur le moment. Mais quelques jours plus tard il m'avait appelée pour me dire qu'il était d'accord avec moi. Déjà ce double discours, déjà les allégations que l'on tient devant les musulmans et celles que l'on tient devant les autres.
Quel est, pour vous, le plus grand obstacle actuellement dans le dialogue que des gens comme vous mènent avec l'islam et les musulmans?
Le fait que le Coran soit considéré comme la parole de Dieu. Point barre. C'est évidemment un obstacle considérable à toute exégèse progressiste.
Vous dites les choses sans détour. Vous ne craignez rien?
Je vais vous dire: je ne suis pas sûre aujourd'hui qu'on pourrait publier un livre, un livre d'histoire j'entends, qui s'intitulerait «Mahomet n'a jamais existé». Il y a pourtant des historiens qui doutent de son existence historique. Je ne suis pas sûr qu'on puisse douter ainsi dans un livre...
Et que craignez-vous pour le débat que vous ouvrez aujourd'hui avec votre livre?
Qu'on réduise ce débat à une lutte entre les bien-pensants contre les islamophobes, les racistes, les réactionnaires. Car du coup, le vrai débat n'a jamais lieu.
http://www.lematin.ch/tendances/societe/femme-suisse-contre-integrisme-musulman-103204
Erdogan: "L’expression “islam modéré” est laide et offensante. Il n’y a pas d’islam modéré." Milliyet, 21 août 2007
mardi 31 mars 2009
lundi 30 mars 2009
BBC : un musulman responsable des émissions religieuses ?
L'archevêque accuse la BBC d'ignorer les Chrétiens
L'archevêque de Canterbury s'est plaint, auprès du directeur géneral de la BBC, de la diminution des programmes religieux. (...) La BBC a récemment évincé le patron de ses programmes religieux, Michael Wakelin, un pasteur Méthodiste" Parmi les candidats à sa succession c'est Aaquil Ajed, un Musulman, qui semble le mieux placé explique l'article.
"BBC World Service a récemment diminué la durée de sa couverture religieuse de 1 h 45 mn à 30 mn cette année."
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/religion/5067420/Archbishop-confronts-BBC-Director-General-over-its-treatment-of-religion.html
L'archevêque de Canterbury s'est plaint, auprès du directeur géneral de la BBC, de la diminution des programmes religieux. (...) La BBC a récemment évincé le patron de ses programmes religieux, Michael Wakelin, un pasteur Méthodiste" Parmi les candidats à sa succession c'est Aaquil Ajed, un Musulman, qui semble le mieux placé explique l'article.
"BBC World Service a récemment diminué la durée de sa couverture religieuse de 1 h 45 mn à 30 mn cette année."
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/religion/5067420/Archbishop-confronts-BBC-Director-General-over-its-treatment-of-religion.html
dimanche 29 mars 2009
«La journée de la jupe»
«La journée de la jupe», un film réalisé par Jean-Paul Lilienfeld et interprété par Isabelle Adjani va faire date.
C’est peut-être le film qu’une majorité silencieuse attendait. Un indice de qualité : les seules mauvaises critiques de la grande presse émanent du Monde et des Inrockuptibles. C’est plutôt bon signe quand on s’est inscrit dans la volonté de chambardement des tabous et de la novlangue politiquement correcte.
Le film raconte l’histoire d’une professeure de Français de lycée confrontée à une classe essentiellement composée de Français issus de la troisième génération d’immigrés. La journée commence mal : invectives, grossièretés, indiscipline… Elle va basculer dans le drame avec la découverte d’un revolver dans le sac d’un élève et le «pétage de plomb» de l’enseignante qui va s’en saisir et prendre sa classe en otage, répondant autant à sa peur qu’à sa rage. Elle sera embarquée dans une tragique fuite en avant.
«La journée de la jupe» n’obtiendra ni Palme d’or ni César, du moins pas tant que l’intelligentsia qui fait la pluie et le beau temps culturels, confortablement affaissée dans ses certitudes, n’aura pas fait son salutaire travail de remise en question.
Jean-Paul Lilienfeld répond au site Primo
Primo : Jean-Paul Lilienfeld, bonjour. Après «Entre les murs», un film de plus sur l’école ?
Jean-Paul Lilienfeld : Un autre film plutôt qu’un film de plus.
Je n’ai pas vu «Entre les murs» et j’ai appris l’existence du film lors de sa sélection à Cannes. Vu le temps nécessaire au montage et à la fabrication d’un film, vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas d’une décision que j’ai prise à la suite du film de Laurent Cantet. Il s’agit comme souvent de coïncidences qui correspondent à ce que véhicule l’air du temps.
P : Pourquoi cette approche ? Habituellement, face au naufrage de l’Education, c’est l’explication victimaire qui est en filigrane de ce genre de film. Seriez-vous suicidaire ?
JPL : Parce que c’est la mienne. Je pense que ces ados sont victimes d’une double discrimination : sociale et raciale. Et tout ce qui peut être fait d’efficace pour supprimer le racisme et la pauvreté aura mon approbation. Mais être une victime n’empêche pas d’être un bourreau. Se considérer comme une victime et seulement une victime empêche d’avancer, puisqu’on part du principe qu’on est battu d’avance. (...)
Par ailleurs vous parlez de naufrage de l’Education. Le «E» majuscule regroupe toutes les éducations. La nationale et la familiale.
La nationale parce qu’au nom d’un dogme (80% de réussite au Bac), on ment aux jeunes des quartiers en leur faisant croire qu’un 12 de moyenne chez eux est le même qu’un 12 de moyenne dans un «bon» lycée. Parce qu’on revoit les grilles de notation pour approcher le dogme au plus près.
Seulement après, arrive la vraie vie. Et c’est un incroyable mépris pour ces jeunes que de les avoir dupés jusqu’à ce qu’ils se prennent une claque en arrivant aux études supérieures. (...)
Oui, ces jeunes sont défavorisés et discriminés. Et il faut lutter contre ça. Non, ça ne justifie pas tous les échecs.
Ou alors les Arméniens puis les Juifs devraient être au plus bas de la société après les exterminations dont ils ont été victimes. Ce n’est pas le cas. On trouve toutes les couches sociales dans ces communautés.
Aujourd’hui, il y a un fort repli communautaire parce que malheureusement on a fait évoluer des gens en circuit fermé. On, c’est qui ? Les institutions qui ont groupé les immigrés par pays voire parfois par ethnies en étant persuadé de bien faire parfois. On, c’est l’évolution naturelle qui a fait que ceux qui étaient en cité ont eu des enfants qui réussissaient mieux qu’eux et pouvaient la quitter.
(...)
D’autres parents n’ont pas toujours la volonté de s’occuper de leurs enfants. Je suis père et parfois, pour éviter les situations conflictuelles, on a la tentation de laisser faire. Il y a probablement aussi un sentiment de revanche, conscient ou pas, sur le temps des colonies. Un «ils nous doivent bien ça».
Mais il y a aussi l’ignorance, les idées toutes faites. Fofana qui kidnappe Ilan parce que «les Juifs ont de l’argent.»
C’est une série de problèmes, une chaîne malheureuse qui conduit à cette violence. Additionnée à une complaisance dont les tenants s’achètent une bonne conscience à bon compte. Il ne suffit pas de plaindre quelqu’un pour lui venir en aide.
(...)
P : Un des «jeunes», celui qui incarne en gros «le méchant», utilise le Coran comme arme d’intimidation mais on découvre par la suite qu’il est non croyant. Ce personnage est-il, selon vous, symbolique d’une dérive de l’Islam et de son instrumentalisation ?
JPL : Non. Il est symbolique de ce que j’appelle "la fierté de substitution". Quand on est Noir ou Arabe, c’est évident que l’on est discriminé. Cette fierté de substitution consiste à se forger une identité fantasmée parce qu’on n’en a pas une qui est respectée. Les enfants se raccrochent ainsi à la religion, à une langue, à un pays dont ils ne savent souvent pas grand chose.
D’ailleurs, quand ils vont dans le pays d’origine de leurs parents, on les considère comme des Français. Ils sont complètement largués. Et des vautours rôdent pour les récupérer.
(...)
Par ailleurs, c’est à nouveau les enfermer dans un ghetto que de cibler les origines de ses élèves pour leur faire passer un enseignement.
P : Parlez-nous des difficultés rencontrées pour produire ce film.
JPL : Impossible de le monter au cinéma. J’ai essayé pendant 18 mois. Plein de compliments sur le scénario mais sujet jugé trop sensible. Seule la chaîne Arte a osé.
P : Avez-vous pesé le pour et le contre avant de vous lancer dans cette aventure ? Avez-vous pensé aux inévitables accusations «d’islamophobie» ?
JPL : Le plus beau compliment qu’on m’ait fait sur ce film, c’était à Saint-Denis, où nous avons tourné. La salle était composée à 99, 9% de personnes noires et arabes. A la fin de la projection, un vieux monsieur marocain de 80 ans m’a dit, les larmes aux yeux : «Merci de parler de nous normalement». Je suis toujours très agacé par les intellectuels de salon qui pensent à la place des gens.
C’est du post-colonialisme de penser que ces derniers ne sont pas assez intelligents pour savoir ce qui est bien ou pas pour eux. Parce que ce que ces salonnards oublient trop souvent, c’est que les premiers à souffrir de ce qui se passe dans les quartiers sont les gens qui y habitent.
Moi, j’ai le respect de tout être humain. Et c’est au nom de ce respect que je lui parle normalement. Être noir ou arabe n’est ni une tare ni un vaccin contre la connerie.
(...)
Donc non, je ne suis pas islamophobe. Je suis crétinophobe.
J’admire la pensée de Malek Chebel ou le courage de Mohamed Sifaoui.
C’est peut-être le film qu’une majorité silencieuse attendait. Un indice de qualité : les seules mauvaises critiques de la grande presse émanent du Monde et des Inrockuptibles. C’est plutôt bon signe quand on s’est inscrit dans la volonté de chambardement des tabous et de la novlangue politiquement correcte.
Le film raconte l’histoire d’une professeure de Français de lycée confrontée à une classe essentiellement composée de Français issus de la troisième génération d’immigrés. La journée commence mal : invectives, grossièretés, indiscipline… Elle va basculer dans le drame avec la découverte d’un revolver dans le sac d’un élève et le «pétage de plomb» de l’enseignante qui va s’en saisir et prendre sa classe en otage, répondant autant à sa peur qu’à sa rage. Elle sera embarquée dans une tragique fuite en avant.
«La journée de la jupe» n’obtiendra ni Palme d’or ni César, du moins pas tant que l’intelligentsia qui fait la pluie et le beau temps culturels, confortablement affaissée dans ses certitudes, n’aura pas fait son salutaire travail de remise en question.
Jean-Paul Lilienfeld répond au site Primo
Primo : Jean-Paul Lilienfeld, bonjour. Après «Entre les murs», un film de plus sur l’école ?
Jean-Paul Lilienfeld : Un autre film plutôt qu’un film de plus.
Je n’ai pas vu «Entre les murs» et j’ai appris l’existence du film lors de sa sélection à Cannes. Vu le temps nécessaire au montage et à la fabrication d’un film, vous imaginez bien qu’il ne s’agit pas d’une décision que j’ai prise à la suite du film de Laurent Cantet. Il s’agit comme souvent de coïncidences qui correspondent à ce que véhicule l’air du temps.
P : Pourquoi cette approche ? Habituellement, face au naufrage de l’Education, c’est l’explication victimaire qui est en filigrane de ce genre de film. Seriez-vous suicidaire ?
JPL : Parce que c’est la mienne. Je pense que ces ados sont victimes d’une double discrimination : sociale et raciale. Et tout ce qui peut être fait d’efficace pour supprimer le racisme et la pauvreté aura mon approbation. Mais être une victime n’empêche pas d’être un bourreau. Se considérer comme une victime et seulement une victime empêche d’avancer, puisqu’on part du principe qu’on est battu d’avance. (...)
Par ailleurs vous parlez de naufrage de l’Education. Le «E» majuscule regroupe toutes les éducations. La nationale et la familiale.
La nationale parce qu’au nom d’un dogme (80% de réussite au Bac), on ment aux jeunes des quartiers en leur faisant croire qu’un 12 de moyenne chez eux est le même qu’un 12 de moyenne dans un «bon» lycée. Parce qu’on revoit les grilles de notation pour approcher le dogme au plus près.
Seulement après, arrive la vraie vie. Et c’est un incroyable mépris pour ces jeunes que de les avoir dupés jusqu’à ce qu’ils se prennent une claque en arrivant aux études supérieures. (...)
Oui, ces jeunes sont défavorisés et discriminés. Et il faut lutter contre ça. Non, ça ne justifie pas tous les échecs.
Ou alors les Arméniens puis les Juifs devraient être au plus bas de la société après les exterminations dont ils ont été victimes. Ce n’est pas le cas. On trouve toutes les couches sociales dans ces communautés.
Aujourd’hui, il y a un fort repli communautaire parce que malheureusement on a fait évoluer des gens en circuit fermé. On, c’est qui ? Les institutions qui ont groupé les immigrés par pays voire parfois par ethnies en étant persuadé de bien faire parfois. On, c’est l’évolution naturelle qui a fait que ceux qui étaient en cité ont eu des enfants qui réussissaient mieux qu’eux et pouvaient la quitter.
(...)
D’autres parents n’ont pas toujours la volonté de s’occuper de leurs enfants. Je suis père et parfois, pour éviter les situations conflictuelles, on a la tentation de laisser faire. Il y a probablement aussi un sentiment de revanche, conscient ou pas, sur le temps des colonies. Un «ils nous doivent bien ça».
Mais il y a aussi l’ignorance, les idées toutes faites. Fofana qui kidnappe Ilan parce que «les Juifs ont de l’argent.»
C’est une série de problèmes, une chaîne malheureuse qui conduit à cette violence. Additionnée à une complaisance dont les tenants s’achètent une bonne conscience à bon compte. Il ne suffit pas de plaindre quelqu’un pour lui venir en aide.
(...)
P : Un des «jeunes», celui qui incarne en gros «le méchant», utilise le Coran comme arme d’intimidation mais on découvre par la suite qu’il est non croyant. Ce personnage est-il, selon vous, symbolique d’une dérive de l’Islam et de son instrumentalisation ?
JPL : Non. Il est symbolique de ce que j’appelle "la fierté de substitution". Quand on est Noir ou Arabe, c’est évident que l’on est discriminé. Cette fierté de substitution consiste à se forger une identité fantasmée parce qu’on n’en a pas une qui est respectée. Les enfants se raccrochent ainsi à la religion, à une langue, à un pays dont ils ne savent souvent pas grand chose.
D’ailleurs, quand ils vont dans le pays d’origine de leurs parents, on les considère comme des Français. Ils sont complètement largués. Et des vautours rôdent pour les récupérer.
(...)
Par ailleurs, c’est à nouveau les enfermer dans un ghetto que de cibler les origines de ses élèves pour leur faire passer un enseignement.
P : Parlez-nous des difficultés rencontrées pour produire ce film.
JPL : Impossible de le monter au cinéma. J’ai essayé pendant 18 mois. Plein de compliments sur le scénario mais sujet jugé trop sensible. Seule la chaîne Arte a osé.
P : Avez-vous pesé le pour et le contre avant de vous lancer dans cette aventure ? Avez-vous pensé aux inévitables accusations «d’islamophobie» ?
JPL : Le plus beau compliment qu’on m’ait fait sur ce film, c’était à Saint-Denis, où nous avons tourné. La salle était composée à 99, 9% de personnes noires et arabes. A la fin de la projection, un vieux monsieur marocain de 80 ans m’a dit, les larmes aux yeux : «Merci de parler de nous normalement». Je suis toujours très agacé par les intellectuels de salon qui pensent à la place des gens.
C’est du post-colonialisme de penser que ces derniers ne sont pas assez intelligents pour savoir ce qui est bien ou pas pour eux. Parce que ce que ces salonnards oublient trop souvent, c’est que les premiers à souffrir de ce qui se passe dans les quartiers sont les gens qui y habitent.
Moi, j’ai le respect de tout être humain. Et c’est au nom de ce respect que je lui parle normalement. Être noir ou arabe n’est ni une tare ni un vaccin contre la connerie.
(...)
Donc non, je ne suis pas islamophobe. Je suis crétinophobe.
J’admire la pensée de Malek Chebel ou le courage de Mohamed Sifaoui.
jeudi 26 mars 2009
Les grands frères...
Prix de l'éthique 2008
et écroué pour enlèvement
Animateur à Clichy-sous-Bois, Amad Ly, « grand frère » apparu lors des émeutes de 2005, est soupçonné d'avoir voulu tuer une relation de sa sœur.
«Tant qu'Amad Ly n'est pas condamné, je le présume innocent», lance Samir Nihi, un des leaders qui, comme Amad, avaient émergé comme médiateurs lors des émeutes de 2005. Prudence, donc, et loi du silence. Tandis que l'animateur dédié au soutien scolaire pour les enfants en difficulté de la ville de Clichy-sous-Bois se trouve depuis mardi en détention provisoire après sa mise en examen pour enlèvement, séquestration, tentative d'assassinat et violences aggravées.
À 28 ans, Amad présentait pourtant le parcours réussi d'un enfant d'immigré, arrivé du Sénégal à trois ans et ayant grandi dans la cité difficile des Bosquets à Montfermeil, jusqu'à devenir une figure de référence dans son quartier. Proche des familles de Bouna et Zied, les deux enfants morts électrocutés en octobre 2005, il avait cofondé l'association «Au-delà des mots» pour leur venir en aide. Avant de publier, l'année dernière, J'ai mal à ma France, témoignage d'un grand frère. Un livre qui lui avait valu le Prix de l'éthique, organisé par le magazine La Lettre du cadre territorial et remis par Simone Veil. Une distinction rare.
«Je voulais juste faire peur»
Or le voilà soupçonné d'avoir voulu tuer le 14 janvier dernier un homme de 31 ans, qui aurait maintenu une relation avec une de ses sœurs, ce qui ne «lui plaisait pas», selon une source judiciaire. Amad Ly aurait, avec deux de ses frères, capturé l'amant, lui infligeant une première correction, avant de le confronter à sa sœur, qui se trouvait à l'hôpital, déjà victime de la vendetta familiale. Les frères Ly auraient à nouveau frappé le prétendant. Puis Amad l'aurait conduit, «mains liées et bâillonné», dans le coffre d'une voiture jusqu'à une forêt de Seine-et-Marne. La victime se serait enfuie alors qu'Amad Ly sortait un bidon d'essence.
Arrêté, le «grand frère» a, selon la police, tenté de s'évader du commissariat de Montreuil en sautant du deuxième étage, se fracturant le talon. Depuis, il aurait reconnu les faits mais nié toute intention d'homicide. «Je voulais juste faire peur» à la victime, qui a bénéficié de dix jours d'incapacité totale de travail (ITT). Deux de ses frères ont été mis en examen dans le cadre de la même information judiciaire. L'un a été écroué, l'autre placé sous contrôle judiciaire.
L'affaire, si elle se confirme, trouble l'image des «grands frères», ces référents que les autorités tentent de rallier dans les quartiers. Comme si dénoncer avec des mots choisis la relégation ne garantissait pas l'intégration. D'autant qu'au domicile d'Amad Ly, la police a trouvé une vingtaine de téléviseurs dans leur carton… dont la provenance reste inexpliquée
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/23/01016-20090323ARTFIG00348-prix-de-l-ethique-2008-et-ecroue-pour-enlevement-.php
et écroué pour enlèvement
Animateur à Clichy-sous-Bois, Amad Ly, « grand frère » apparu lors des émeutes de 2005, est soupçonné d'avoir voulu tuer une relation de sa sœur.
«Tant qu'Amad Ly n'est pas condamné, je le présume innocent», lance Samir Nihi, un des leaders qui, comme Amad, avaient émergé comme médiateurs lors des émeutes de 2005. Prudence, donc, et loi du silence. Tandis que l'animateur dédié au soutien scolaire pour les enfants en difficulté de la ville de Clichy-sous-Bois se trouve depuis mardi en détention provisoire après sa mise en examen pour enlèvement, séquestration, tentative d'assassinat et violences aggravées.
À 28 ans, Amad présentait pourtant le parcours réussi d'un enfant d'immigré, arrivé du Sénégal à trois ans et ayant grandi dans la cité difficile des Bosquets à Montfermeil, jusqu'à devenir une figure de référence dans son quartier. Proche des familles de Bouna et Zied, les deux enfants morts électrocutés en octobre 2005, il avait cofondé l'association «Au-delà des mots» pour leur venir en aide. Avant de publier, l'année dernière, J'ai mal à ma France, témoignage d'un grand frère. Un livre qui lui avait valu le Prix de l'éthique, organisé par le magazine La Lettre du cadre territorial et remis par Simone Veil. Une distinction rare.
«Je voulais juste faire peur»
Or le voilà soupçonné d'avoir voulu tuer le 14 janvier dernier un homme de 31 ans, qui aurait maintenu une relation avec une de ses sœurs, ce qui ne «lui plaisait pas», selon une source judiciaire. Amad Ly aurait, avec deux de ses frères, capturé l'amant, lui infligeant une première correction, avant de le confronter à sa sœur, qui se trouvait à l'hôpital, déjà victime de la vendetta familiale. Les frères Ly auraient à nouveau frappé le prétendant. Puis Amad l'aurait conduit, «mains liées et bâillonné», dans le coffre d'une voiture jusqu'à une forêt de Seine-et-Marne. La victime se serait enfuie alors qu'Amad Ly sortait un bidon d'essence.
Arrêté, le «grand frère» a, selon la police, tenté de s'évader du commissariat de Montreuil en sautant du deuxième étage, se fracturant le talon. Depuis, il aurait reconnu les faits mais nié toute intention d'homicide. «Je voulais juste faire peur» à la victime, qui a bénéficié de dix jours d'incapacité totale de travail (ITT). Deux de ses frères ont été mis en examen dans le cadre de la même information judiciaire. L'un a été écroué, l'autre placé sous contrôle judiciaire.
L'affaire, si elle se confirme, trouble l'image des «grands frères», ces référents que les autorités tentent de rallier dans les quartiers. Comme si dénoncer avec des mots choisis la relégation ne garantissait pas l'intégration. D'autant qu'au domicile d'Amad Ly, la police a trouvé une vingtaine de téléviseurs dans leur carton… dont la provenance reste inexpliquée
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/03/23/01016-20090323ARTFIG00348-prix-de-l-ethique-2008-et-ecroue-pour-enlevement-.php
lundi 16 mars 2009
Le faux procès en discrimination fait à la France
Nicolas Sarkozy s'est fait élire, en 2007, en défendant l'identité française ("La France c'est un art, c'est une culture, c'est une manière d'être et de penser (...) C'est aussi deux mille ans de christianisme, deux mille ans de civilisation chrétienne", 16 mars 2007) et en stigmatisant l'idéologie de la repentance et ses auto-flagellations. Or, depuis, sa politique contredit ces principes. Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances, ne cesse de dénoncer "la réalité des discriminations dans notre pays" (Les Echos, ce lundi) et laisse entendre que la France serait un pays d'apartheid, donc raciste. Pour sa part, le gouvernement vient de supprimer les épreuves de culture générale classique dans 180 concours pour le recrutement des fonctionnaires. Sabeg demande, également, de "pondérer différemment" la culture générale et le français dans les concours aux grandes écoles.
Alors que le président se défend de vouloir favoriser le communautarisme, il laisse bel et bien se développer une politique qui tend à accélérer les repliements identitaires. Comment, en effet, inciter les jeunes des banlieues à adhérer aux règles, aux codes et aux lois quand un discours, parrainé par le chef de l'Etat, leur explique qu'ils ne sont en rien responsables de leur condition (1)? Et comment consolider la cohésion nationale si la culture générale et la langue sont désormais considérées comme des obstacles à la promotion des minorités? La culpabilisation de la République et son renoncement à défendre son âme font de la France une cible pour ceux qui la méprisent. Les islamistes des cités, dont personne ne vient contester leurs discriminations vis- à-vis des femmes, ne peuvent qu'être satisfaits de tant de docilités.
(1) A propos des refus d'embauches ou de stages, voici ce qu'écrit Jacqueline Costa-Lascoux, membre du Haut Conseil à l'Intégration, dans son livre « L'humiliation : les jeunes dans la crise politique »: L'expérience a été faite de tourner ces entretiens en vidéo pour ensuite en présenter les images aux candidats, aux employeurs, aux enseignants. Les résultats sont éloquents. Nombre de jeunes, par crainte ou par un sentiment de fatalité, arrivent en retard, habillés en jogging la casquette sur la tête, poussant la porte sans frapper, s'asseyant sans saluer sur le bord de la chaise le corps renversé comme pour regarder la télé, ne posant aucune question sur le travail mais en en rajoutant sur le salaire et les vacances (...) Lorsque la scène est rediffusée aux protagonistes, les jeunes sont étonnés de leur "look" et sont les premiers à dire que s'ils étaient employeurs "ils ne se prendraient pas"
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/
Alors que le président se défend de vouloir favoriser le communautarisme, il laisse bel et bien se développer une politique qui tend à accélérer les repliements identitaires. Comment, en effet, inciter les jeunes des banlieues à adhérer aux règles, aux codes et aux lois quand un discours, parrainé par le chef de l'Etat, leur explique qu'ils ne sont en rien responsables de leur condition (1)? Et comment consolider la cohésion nationale si la culture générale et la langue sont désormais considérées comme des obstacles à la promotion des minorités? La culpabilisation de la République et son renoncement à défendre son âme font de la France une cible pour ceux qui la méprisent. Les islamistes des cités, dont personne ne vient contester leurs discriminations vis- à-vis des femmes, ne peuvent qu'être satisfaits de tant de docilités.
(1) A propos des refus d'embauches ou de stages, voici ce qu'écrit Jacqueline Costa-Lascoux, membre du Haut Conseil à l'Intégration, dans son livre « L'humiliation : les jeunes dans la crise politique »: L'expérience a été faite de tourner ces entretiens en vidéo pour ensuite en présenter les images aux candidats, aux employeurs, aux enseignants. Les résultats sont éloquents. Nombre de jeunes, par crainte ou par un sentiment de fatalité, arrivent en retard, habillés en jogging la casquette sur la tête, poussant la porte sans frapper, s'asseyant sans saluer sur le bord de la chaise le corps renversé comme pour regarder la télé, ne posant aucune question sur le travail mais en en rajoutant sur le salaire et les vacances (...) Lorsque la scène est rediffusée aux protagonistes, les jeunes sont étonnés de leur "look" et sont les premiers à dire que s'ils étaient employeurs "ils ne se prendraient pas"
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/
vendredi 13 mars 2009
L'attentat islamiste auquel la France a échappé
Dans Le Point de cette semaine vous retrouverez notamment un entretien exclusif avec Bernard Squarcini, le chef du contre-espionnage français. Il dévoile en profondeur les secrets de sa méthode dans la traque aux terroristes. "Notre obsession est d'anticiper, c'est-à-dire de neutraliser les terroristes avant qu'ils ne frappent. Nous n'allons pas attendre que les bombes explosent et ensuite relever les empreintes", nous confie ce professionnel du renseignement. Bernard Squarcini confirme au Point que l'an dernier, un réseau islamiste fomentait un attentat dans la région parisienne.
Révélations.
Le choix de la cible était fait pour frapper les esprits : l'immeuble de la DCRI, à Levallois-Perret - le siège du contre-espionnage français ! Jeune Français converti à l'islam, diplômé en électronique, Rany A. préparait un attentat au véhicule piégé contre le bâtiment lorsque la police est venue l'arrêter, à son domicile de Presles-en-Brie (Seine-et-Marne), le 16 décembre 2008.
Il avait repéré les lieux, prévu de dérober 200 kilos d'engrais chimique dans une entreprise voisine, demandé à un complice de voler un camion pour en faire une bombe roulante. Mais il ignorait qu'il était surveillé depuis des mois. L'attention des policiers avait été attirée, en mars 2007, par des messages que le jeune islamiste avait échangés, via une boîte mail codée, avec un djihadiste français arrêté en Irak, Peter Cherif, membre d'une filière partie du 19e arrondissement de Paris, pour combattre les Américains et qui venait alors de s'évader de la prison d'Abou Ghraïb.
Passé en Syrie, Cherif a déposé les armes à la fin 2007. Il est aujourd'hui détenu à la prison de la Santé. Depuis, les policiers ont examiné à la loupe les efforts de Rany pour recruter des frères d'armes ; ils ont vu son comportement se radicaliser jusqu'à effrayer ses proches. Il s'est rendu en Syrie en 2007, puis deux fois en Algérie en 2008. Ses visites sur un site Internet lié à Al-Qaeda et les offres de services qu'il y a formulées ont convaincu les policiers d'intervenir. Le juge antiterroriste Marc Trévidic l'a mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes". Lui aussi dort à présent en prison.
Révélations.
Le choix de la cible était fait pour frapper les esprits : l'immeuble de la DCRI, à Levallois-Perret - le siège du contre-espionnage français ! Jeune Français converti à l'islam, diplômé en électronique, Rany A. préparait un attentat au véhicule piégé contre le bâtiment lorsque la police est venue l'arrêter, à son domicile de Presles-en-Brie (Seine-et-Marne), le 16 décembre 2008.
Il avait repéré les lieux, prévu de dérober 200 kilos d'engrais chimique dans une entreprise voisine, demandé à un complice de voler un camion pour en faire une bombe roulante. Mais il ignorait qu'il était surveillé depuis des mois. L'attention des policiers avait été attirée, en mars 2007, par des messages que le jeune islamiste avait échangés, via une boîte mail codée, avec un djihadiste français arrêté en Irak, Peter Cherif, membre d'une filière partie du 19e arrondissement de Paris, pour combattre les Américains et qui venait alors de s'évader de la prison d'Abou Ghraïb.
Passé en Syrie, Cherif a déposé les armes à la fin 2007. Il est aujourd'hui détenu à la prison de la Santé. Depuis, les policiers ont examiné à la loupe les efforts de Rany pour recruter des frères d'armes ; ils ont vu son comportement se radicaliser jusqu'à effrayer ses proches. Il s'est rendu en Syrie en 2007, puis deux fois en Algérie en 2008. Ses visites sur un site Internet lié à Al-Qaeda et les offres de services qu'il y a formulées ont convaincu les policiers d'intervenir. Le juge antiterroriste Marc Trévidic l'a mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes". Lui aussi dort à présent en prison.
mercredi 11 mars 2009
TERRORISME • Des islamistes somaliens recrutent aux Etats-Unis
Des responsables de la lutte antiterroriste américains ont noté que des extrémistes islamistes somaliens tentaient de convertir à leur cause de jeunes Américains de la même origine. The Washington Post cite l'exemple de Shriwa Ahmed, un étudiant de Minneapolis âgé de 27 ans, qui a participé avec quatre autres personnes à un attentat suicide en Somalie le 29 octobre dernier. Le FBI a également enregistré la disparition d'au moins douze jeunes Somalo-Américains. Les enquêteurs se sont rendus à Boston, San Diego, Seattle, Columbus (Ohio) et Portland (Maine), là où ces jeunes ont disparu. Presque tous sont aujourd'hui en Somalie.
Les responsables des services secrets américains sont particulièrement inquiets car ils savent que ce sont des terroristes potentiels, tous possesseurs d'un passeport américain qui leur facilite le retour aux Etats-Unis. Leurs parents restés sur place ont été mis sur écoute. Ils reçoivent régulièrement des nouvelles de leurs fils par téléphone, disant qu'ils vont bien et qu'ils continuent à étudier. L'enquête a démontré qu'un petit groupe très actif recrute ces jeunes, qu'ils conditionnent au djihad avant de leur financer le voyage.
Les responsables des services secrets américains sont particulièrement inquiets car ils savent que ce sont des terroristes potentiels, tous possesseurs d'un passeport américain qui leur facilite le retour aux Etats-Unis. Leurs parents restés sur place ont été mis sur écoute. Ils reçoivent régulièrement des nouvelles de leurs fils par téléphone, disant qu'ils vont bien et qu'ils continuent à étudier. L'enquête a démontré qu'un petit groupe très actif recrute ces jeunes, qu'ils conditionnent au djihad avant de leur financer le voyage.
mardi 10 mars 2009
La guerre des gangs angoisse Copenhague
(...)
Dans la nuit de dimanche à lundi, il y a une semaine, deux hommes armés, d’origine étrangère, sont entrés dans le bar peu après minuit. Ils ont d’abord demandé aux clients s’ils appartenaient au AK81, un groupe de soutien des Hells Angels. Puis, ils se sont mis à tirer. Bilan : un mort et trois blessés. Trois jours plus tôt, un Irakien de 25 ans avait été abattu dans sa voiture, dans le quartier de Nørrebro. Le lendemain, c’était un Danois des îles Féroé qui y avait été grièvement blessé. Selon la police, aucune des victimes n’avait de relation avec les bandes rivales qui s’affrontent depuis sept mois dans la capitale danoise. Mais toutes ont fait les frais de la guerre des gangs qui a entraîné jusqu’ici la mort de trois personnes et fait plusieurs dizaines de blessés, au cours d’une cinquantaine de fusillades.
La violence aurait atteint un tel niveau que les stocks de la banque du sang de l’hôpital de Copenhague seraient proches de l’épuisement, selon le quotidien Jyllands-Posten. Le conflit a débuté avec la mort d’un jeune de 19 ans, d’origine turque, abattu le 14 août devant une pizzeria. Un membre d’AK81 a été interpellé, avant d’être relâché, faute de preuves. «C’est une guerre qui a commencé pour le contrôle du marché de la drogue à Copenhague et le partage du territoire, mais nous sommes désormais dans une logique de représailles», explique Henrik Svindt, chef de l’unité spéciale de la police, chargé de la lutte contre la criminalité des bandes. Les affrontements opposent «des groupes de motards liés aux Hells Angels à plusieurs bandes de jeunes délinquants d’origine étrangère», comme les Black Cobra ou Blågårds Plads Gruppen.
Pour les Danois, le conflit n’est pas sans rappeler celui qui avait opposé les Hells Angels aux Bandidos, au milieu des années 90, faisant une dizaine de morts. Les deux bandes de motards en étaient sorties affaiblies, laissant la voie libre à de nouveaux groupes. Le démantèlement de Pusher Street, dans le quartier de Christiania, où la vente de cannabis était plus ou moins tolérée par les autorités, a mis le feu aux poudres, selon Mikkel Warming, adjoint au maire en charge des Affaires sociales. «La vente de drogue n’a pas diminué, mais elle s’est propagée dans toute la ville», constate-t-il.
A Nørrebro, un quartier à forte concentration d’immigrés, où la plupart des coups de feu ont été tirés, «les gens ont peur de sortir dans la rue», confie Khalid Alsubeihi, de l’association Norrbronx. En fin d’après-midi, les cafés de Blågårds Plads, au centre du quartier, restent à moitié vides. Une affiche sur la porte de la bibliothèque informe les visiteurs que l’endroit ne sera plus ouvert le week-end et fermera à 18 heures en semaine, «en raison des fusillades et de l’insécurité». Plusieurs crèches ont demandé à être équipées de fenêtres blindées. Vendredi, 300 personnes sont descendues dans la rue, exigeant «le droit à une enfance sûre». Désormais, la priorité est de dissuader les habitants de Nørrebro de déménager hors du quartier.
Le conflit est en train de prendre une nouvelle dimension. «A force de parler de l’origine des membres des bandes, la guerre a pris un tournant racial», observe Jacques Royal, qui travaille avec les ex-membres des gangs. Sur le site web des Hells Angels, les messages appellent à «libérer le Danemark». Des deux côtés, les recrues affluent, prêtes à en découdre. La police parle de 700 personnes chez les motards et 300 en face. Khalid Alsubeihi craint que ce ne soit qu’un début : «Les jeunes trouvent que ce qui se passe est cool. Ça ressemble aux films américains. Ils veulent en faire partie.» Selon Tøger Seidenfaden, rédacteur en chef du quotidien Politiken, la coalition libérale, qui gouverne avec le soutien de l’extrême droite, a sa part de responsabilité. Jeudi, le ministre de la Justice, Brian Mikkelsen, a annoncé une série de mesures «extraordinaires», destinées à enrayer la violence, parmi lesquelles l’expulsion des membres des gangs d’origine étrangère condamnés à de la prison.
Libération
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Danemark : La faillite du rêve multiculturel
9 mai 2008
Via Bivouac-id
Voici la traduction d’un article écrit dans le journal danois Kristelig Dagblad (« Journal chrétien ») le 8 mai par une simple lectrice, Lene Kattrup, qui réagit à un article de H. K. Rasmussen qui incitait les Danois à accepter une immigration importante dans leur pays.
Hans Kornø Rasmussen écrivit dans le Kristeligt Dagblad le 17 avril dernier que l’immigration était à la fois souhaitable et nécessaire pour le Danemark. Il a un point de vue sans nuance sur l’immigration, qu’il considère comme un gain pour notre pays, quels que soient le nombre et le type d’immigrés.
Ce [point de vue] me semble manquer de sérieux. Nous devrions considérer les effets [de l’immigration] sur la société, les impacts sur la culture et la cohésion sociale, et nous devrions aussi nous demander ce que coûte l’immigration, être honnêtes et reconnaître que certains groupes d’immigrés ne sont ni souhaitables ni nécessaires en grand nombre, à moins bien sûr que nous ne souhaitions augmenter nos taxes et nos contributions à l’état-providence dans le futur.
Ce que Kornø Rasmussen ne prend pas en considération, c’est que certains des immigrés se débrouillent bien dans la société danoise, et y apportent leur contribution, mais que la plus grande partie - en majorité des ressortissants des pays musulmans - nous coûte une fortune.
Semaine après semaine, nous lisons dans les journaux des grands titres comme : « 40 % des personnes qui reçoivent des allocations de chômage sont des immigrés », « 90 % des enfants enlevés à leur famille par les services de protection de la jeunesse le sont de familles immigrées », « Les immigrés optent en masse pour la prépension », « 38 % des membres des gangs criminels les plus violents ne sont pas des citoyens danois », « 65 % des personnes placées en détention préventive sont d’origine étrangère », « 60 à 70 % des femmes sans emplois sont des immigrées qui ne désirent pas travailler », etc.
(...)
Quand même des radicaux de gauche comme Carl-Mar Møller - qui un moment croyaient à Utropia [Note : une ville «hippie » libre et indépendante à l’intérieur de Copenhague] - en sont maintenant à admettre qu’on ne doit sortir le soir dans les grandes villes qu’en groupe, et qu’on doit faire attention si on veut rentrer chez soi sans embrouilles, et que les personnes âgées ou faibles devraient plutôt rester chez elles, il est grand temps d’admettre que le rêve multiculturel a fait faillite !
(...)
Je connais des femmes en âge d’avoir des enfants qui disent, que les médiocres perspectives d’avenir, la faillite du rêve multiculturel et l’importante criminalité qui l’accompagne, le pressentiment d’une déroute économique à venir, leur ont ôté toute envie de mettre des enfants au monde.
Non, Hans Kornø Rasmussen, l’immigration n’est pas la solution, tant que nous parlons du type et du nombre d’immigrés que nous avons [jusqu’ici] accueillis dans ce pays. Ils nous ont au contraire posé beaucoup de problèmes, et sont la raison pour laquelle notre avenir n’est pas bien brillant.
(...)
Dans la nuit de dimanche à lundi, il y a une semaine, deux hommes armés, d’origine étrangère, sont entrés dans le bar peu après minuit. Ils ont d’abord demandé aux clients s’ils appartenaient au AK81, un groupe de soutien des Hells Angels. Puis, ils se sont mis à tirer. Bilan : un mort et trois blessés. Trois jours plus tôt, un Irakien de 25 ans avait été abattu dans sa voiture, dans le quartier de Nørrebro. Le lendemain, c’était un Danois des îles Féroé qui y avait été grièvement blessé. Selon la police, aucune des victimes n’avait de relation avec les bandes rivales qui s’affrontent depuis sept mois dans la capitale danoise. Mais toutes ont fait les frais de la guerre des gangs qui a entraîné jusqu’ici la mort de trois personnes et fait plusieurs dizaines de blessés, au cours d’une cinquantaine de fusillades.
La violence aurait atteint un tel niveau que les stocks de la banque du sang de l’hôpital de Copenhague seraient proches de l’épuisement, selon le quotidien Jyllands-Posten. Le conflit a débuté avec la mort d’un jeune de 19 ans, d’origine turque, abattu le 14 août devant une pizzeria. Un membre d’AK81 a été interpellé, avant d’être relâché, faute de preuves. «C’est une guerre qui a commencé pour le contrôle du marché de la drogue à Copenhague et le partage du territoire, mais nous sommes désormais dans une logique de représailles», explique Henrik Svindt, chef de l’unité spéciale de la police, chargé de la lutte contre la criminalité des bandes. Les affrontements opposent «des groupes de motards liés aux Hells Angels à plusieurs bandes de jeunes délinquants d’origine étrangère», comme les Black Cobra ou Blågårds Plads Gruppen.
Pour les Danois, le conflit n’est pas sans rappeler celui qui avait opposé les Hells Angels aux Bandidos, au milieu des années 90, faisant une dizaine de morts. Les deux bandes de motards en étaient sorties affaiblies, laissant la voie libre à de nouveaux groupes. Le démantèlement de Pusher Street, dans le quartier de Christiania, où la vente de cannabis était plus ou moins tolérée par les autorités, a mis le feu aux poudres, selon Mikkel Warming, adjoint au maire en charge des Affaires sociales. «La vente de drogue n’a pas diminué, mais elle s’est propagée dans toute la ville», constate-t-il.
A Nørrebro, un quartier à forte concentration d’immigrés, où la plupart des coups de feu ont été tirés, «les gens ont peur de sortir dans la rue», confie Khalid Alsubeihi, de l’association Norrbronx. En fin d’après-midi, les cafés de Blågårds Plads, au centre du quartier, restent à moitié vides. Une affiche sur la porte de la bibliothèque informe les visiteurs que l’endroit ne sera plus ouvert le week-end et fermera à 18 heures en semaine, «en raison des fusillades et de l’insécurité». Plusieurs crèches ont demandé à être équipées de fenêtres blindées. Vendredi, 300 personnes sont descendues dans la rue, exigeant «le droit à une enfance sûre». Désormais, la priorité est de dissuader les habitants de Nørrebro de déménager hors du quartier.
Le conflit est en train de prendre une nouvelle dimension. «A force de parler de l’origine des membres des bandes, la guerre a pris un tournant racial», observe Jacques Royal, qui travaille avec les ex-membres des gangs. Sur le site web des Hells Angels, les messages appellent à «libérer le Danemark». Des deux côtés, les recrues affluent, prêtes à en découdre. La police parle de 700 personnes chez les motards et 300 en face. Khalid Alsubeihi craint que ce ne soit qu’un début : «Les jeunes trouvent que ce qui se passe est cool. Ça ressemble aux films américains. Ils veulent en faire partie.» Selon Tøger Seidenfaden, rédacteur en chef du quotidien Politiken, la coalition libérale, qui gouverne avec le soutien de l’extrême droite, a sa part de responsabilité. Jeudi, le ministre de la Justice, Brian Mikkelsen, a annoncé une série de mesures «extraordinaires», destinées à enrayer la violence, parmi lesquelles l’expulsion des membres des gangs d’origine étrangère condamnés à de la prison.
Libération
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Danemark : La faillite du rêve multiculturel
9 mai 2008
Via Bivouac-id
Voici la traduction d’un article écrit dans le journal danois Kristelig Dagblad (« Journal chrétien ») le 8 mai par une simple lectrice, Lene Kattrup, qui réagit à un article de H. K. Rasmussen qui incitait les Danois à accepter une immigration importante dans leur pays.
Hans Kornø Rasmussen écrivit dans le Kristeligt Dagblad le 17 avril dernier que l’immigration était à la fois souhaitable et nécessaire pour le Danemark. Il a un point de vue sans nuance sur l’immigration, qu’il considère comme un gain pour notre pays, quels que soient le nombre et le type d’immigrés.
Ce [point de vue] me semble manquer de sérieux. Nous devrions considérer les effets [de l’immigration] sur la société, les impacts sur la culture et la cohésion sociale, et nous devrions aussi nous demander ce que coûte l’immigration, être honnêtes et reconnaître que certains groupes d’immigrés ne sont ni souhaitables ni nécessaires en grand nombre, à moins bien sûr que nous ne souhaitions augmenter nos taxes et nos contributions à l’état-providence dans le futur.
Ce que Kornø Rasmussen ne prend pas en considération, c’est que certains des immigrés se débrouillent bien dans la société danoise, et y apportent leur contribution, mais que la plus grande partie - en majorité des ressortissants des pays musulmans - nous coûte une fortune.
Semaine après semaine, nous lisons dans les journaux des grands titres comme : « 40 % des personnes qui reçoivent des allocations de chômage sont des immigrés », « 90 % des enfants enlevés à leur famille par les services de protection de la jeunesse le sont de familles immigrées », « Les immigrés optent en masse pour la prépension », « 38 % des membres des gangs criminels les plus violents ne sont pas des citoyens danois », « 65 % des personnes placées en détention préventive sont d’origine étrangère », « 60 à 70 % des femmes sans emplois sont des immigrées qui ne désirent pas travailler », etc.
(...)
Quand même des radicaux de gauche comme Carl-Mar Møller - qui un moment croyaient à Utropia [Note : une ville «hippie » libre et indépendante à l’intérieur de Copenhague] - en sont maintenant à admettre qu’on ne doit sortir le soir dans les grandes villes qu’en groupe, et qu’on doit faire attention si on veut rentrer chez soi sans embrouilles, et que les personnes âgées ou faibles devraient plutôt rester chez elles, il est grand temps d’admettre que le rêve multiculturel a fait faillite !
(...)
Je connais des femmes en âge d’avoir des enfants qui disent, que les médiocres perspectives d’avenir, la faillite du rêve multiculturel et l’importante criminalité qui l’accompagne, le pressentiment d’une déroute économique à venir, leur ont ôté toute envie de mettre des enfants au monde.
Non, Hans Kornø Rasmussen, l’immigration n’est pas la solution, tant que nous parlons du type et du nombre d’immigrés que nous avons [jusqu’ici] accueillis dans ce pays. Ils nous ont au contraire posé beaucoup de problèmes, et sont la raison pour laquelle notre avenir n’est pas bien brillant.
(...)
mercredi 4 mars 2009
L'Iran, pays de paix...
L'Iran a rejeté la solution des « deux Etats », israélien et palestinien, prônée par les pays arabes et la communauté internationale. A l'ouverture d'une conférence à Téhéran sur la Bande de Gaza, le guide suprême iranien Ali Khamenei a qualifié Israël de « tumeur cancéreuse » et a ajouté que « la résistance est le seul moyen de sauver la Palestine ». (Guysen.International.News)
L'Iran affirme que ses missiles peuvent toucher les installations nucléaires israéliennes.
Le général Mohammad Ali Jafari, commandant des Gardiens de la révolution, a averti mercredi Israël que ses installations nucléaires se trouvaient à portée des missiles iraniens.
"Toutes les installations dans les différentes parties des terres occupées par le régime sioniste sont à portée des missiles iraniens", a déclaré le général Jafari, cité par l'agence officielle IRNA.
Téhéran sera en mesure de développer l'arme nucléaire, d'ici un an. C'est ce qui ressort du rapport présenté jeudi au président Barack Obama par des responsables de l'administration américaine, qui précisent par ailleurs que l'Iran possède suffisamment de matière fissile pour fabriquer 50 ogives nucléaires. (Guysen.International.News)
L'Iran affirme que ses missiles peuvent toucher les installations nucléaires israéliennes.
Le général Mohammad Ali Jafari, commandant des Gardiens de la révolution, a averti mercredi Israël que ses installations nucléaires se trouvaient à portée des missiles iraniens.
"Toutes les installations dans les différentes parties des terres occupées par le régime sioniste sont à portée des missiles iraniens", a déclaré le général Jafari, cité par l'agence officielle IRNA.
Téhéran sera en mesure de développer l'arme nucléaire, d'ici un an. C'est ce qui ressort du rapport présenté jeudi au président Barack Obama par des responsables de l'administration américaine, qui précisent par ailleurs que l'Iran possède suffisamment de matière fissile pour fabriquer 50 ogives nucléaires. (Guysen.International.News)
Génocide soudanais ? On s'en fout!
Le Hamas a condamné mercredi le mandat d'arrêt lancé contre le président soudanais. Il s'agit d'une décision ''politique'', a-t-il dit, ajoutant que le Hamas était solidaire d'al-Bashir et du peuple soudanais. (Guysen.International.News)
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Le peuple soudanais (non musulman) sera ravi du soutien du hamas...
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Le peuple soudanais (non musulman) sera ravi du soutien du hamas...
lundi 2 mars 2009
Turquie: poursuites possibles après une pétition sur le pardon aux Arméniens
Une Cour d'Ankara a jugé lundi que des poursuites pouvaient être lancées contre les auteurs et les signataires d'une pétition demandant pardon pour les massacres d'Arméniens commis en 1915 en Anatolie, annulant une décision contraire d'un procureur.
La 1e Cour d'assises de Sincan, dans la périphérie d'Ankara, a annulé un non-lieu prononcé le 26 janvier par le procureur général de la capitale concernant cette pétition controversée, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Des poursuites pourront ainsi être lancées contre les auteurs et les pétitionnaires, selon les médias.
Un petit groupe d'universitaires a publié sur internet à la mi-décembre un texte demandant pardon pour les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman, sans qualifier ceux-ci de "génocide", un terme dont l'emploi en Turquie conduit en général à l'ouverture de poursuites pénales.
A la suite de plaintes déposées par des particuliers, le procureur général d'Ankara avait estimé que la pétition s'inscrivait dans les limites de la liberté d'expression, ce qu'a contesté la Cour de Sincan.
"Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon", dit le texte.
Lundi, la pétition avait réuni plus de 29.000 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes.
L'Arménie estime que les massacres commis entre 1915 et 1917 ont fait jusqu'à 1,5 million de morts et constituent un génocide, une position adoptée par plusieurs pays, mais catégoriquement rejetée par Ankara.
France24
La 1e Cour d'assises de Sincan, dans la périphérie d'Ankara, a annulé un non-lieu prononcé le 26 janvier par le procureur général de la capitale concernant cette pétition controversée, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Des poursuites pourront ainsi être lancées contre les auteurs et les pétitionnaires, selon les médias.
Un petit groupe d'universitaires a publié sur internet à la mi-décembre un texte demandant pardon pour les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman, sans qualifier ceux-ci de "génocide", un terme dont l'emploi en Turquie conduit en général à l'ouverture de poursuites pénales.
A la suite de plaintes déposées par des particuliers, le procureur général d'Ankara avait estimé que la pétition s'inscrivait dans les limites de la liberté d'expression, ce qu'a contesté la Cour de Sincan.
"Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon", dit le texte.
Lundi, la pétition avait réuni plus de 29.000 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes.
L'Arménie estime que les massacres commis entre 1915 et 1917 ont fait jusqu'à 1,5 million de morts et constituent un génocide, une position adoptée par plusieurs pays, mais catégoriquement rejetée par Ankara.
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