PARIS (Reuters) - Le président du Conseil national du Culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, a souhaité vendredi qu'il ne soit pas fait mention systématiquement de l'appartenance religieuse de l'agresseur ou de l'agressé lors de violences en France.
Mohammed Moussaoui, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec le président François Hollande, a expliqué qu'il voulait ainsi éviter les "généralisations".
"Tout en partageant l'inquiétude des juifs de France face à la montée des actes antisémites et l'inquiétude des musulmans de France face à la montée des actes antimusulmans, le président du CFCM a exprimé son souhait que les actes de violence commis par des citoyens français ne soient pas imputés à leur origine religieuse sans prendre les précautions qui s'imposent", dit un communiqué.
"Il faut être très attentif à ce que les agressions ne soient pas forcément caractérisées sans qu'il y ait des éléments probants qui permettraient de qualifier l'acte d'antimusulman ou d'antisémite", souligne Mohammed Moussaoui.
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a estimé que cette proposition n'était "pas réaliste" et que le président du CFCM cherchait à "mettre le couvercle sur la marmite".
"Depuis 12 ans, la majorité des enquêtes concernant les agressions antisémites conduisent à des délinquants décrits comme étant d'origine africaine ou nord-africaine", écrit-il dans un communiqué.
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